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La Merveille des Basiliques Sainte-Sophie de Constantinople

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(1)

VUE E X T É R I E U R E D E LA M O S Q U E E D E S A I N T E - S O P H I E

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KK©P[Lî<®

P A R

G v G é - N e An t o n i a ü i Les malheurs récents de la Turquie ont fixé

les yeux du monde sur Constantinople, la der­ nière attache de l ’Islam en Europe. On a pu croire, un instant, que les alliés chrétiens célé­ breraient leur triomphe sous les noûtes de Sainte-Sophie, l'ancienne grande église des Césars de Byzance, ¡.a Croix reprcndra-t-ellc sa place sur le dôme de la vénérable basilique,

où. depuis bientôt cinq siècles, le Croissant règne en maître? Il est impossible de donner à cette question une réponse, qui est le secret de l’avenir. Par contre, grâce aux documents ori­ ginaux et inédits donnés dans l'article qu’on va lire, le passé et le présent de ce temple fam eux entre tous resteront désormais sans mystère pour nos lecteur.

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J e s a is tout

’est vers le milieu du ive siècle

C

que l’em p ereu r d’O rient Cons­

tance e n tre p rit d’édifier la cathé­ drale de C onstantinople, consa­ crée à la Sagesse divine (en grec Hagia Sophia), et non à la sainte du nom de Sophie, fêtée p a r l’Église le 1er août. La dédicace de cette basilique eut lieu en 360 ; mais, en 404, elle fut incendiée p a r les partisans d e s a i n t J e a n C h r y s o s t o m e , do n t l’exil soule­ va une ém eute dans la capitale. R estaurée et dé­ diée à nouveau en 415, p a r Théo­ dose le Jeune, elle fut brûlée une seconde fois en 532, lors de l ’i n s u r r e c t i o n d e s V ic to ria ts, qui a u ra it re n ­ versé p ro b ab le­ m ent Justinien, sans le courage de son épouse, la célèbre Théodo- ra, que l’am o u r d e l’e m p e r e u r éleva du cirque au trône. En effet, au plus fort de la sé d itio n , J u s ti­ nien se sentait p e rd u et s’ap p rê­ tait à fuir, lo rs ­ que T h é o d o r a en tra au conseil et rap p ela à leur devoir l ’e m p e ­ re u r et les mi­ n istres: « Je con­ sidère, d it-e lle , la fuite avec m é­

p ris, m êm e si elle d ev ait nous sauver la vie. Jam ais je ne v errai le jo u r où on ne me saluera plu s du nom d ’im p ératrice.

Si tu veux fuir, César, c’est facile: nos tréso rs sont im m enses, là est la m er, là sont nos navires. N’oublie pas cependant que la fuite p o u rra it bien ne pas être une garantie de salut. Q uant à moi,

L E M P E R E U R J U S T I N I E N 1e r

Ce portrait du fondateur de Sainte-Sophie est des­ siné d après l'ancienne m osaïqnequi se trouve à San-

Apollinare-Nuovo, à Raoenne.

j ’aim e l’antique m axime qui voit dans la p o u rp re le plus noble des linceuls. » Ces p aro les électrisèren t l’assistan ce; une der­ nière attaq u e contre les rebelles fut ordon­ née su r le cham p, et trente-cinq mille cadavres de factieux étendus dans l’h ip ­ podrom e assu rèren t le trio m p h e de la cause im périale.

La révolte rép rim ée, Justinien se p ro ­ posa d’élever le tem ple le plus grandiose de l’univers. Il fit dans ce but, ve­ n ir des p ro v in ­ ces les m eilleurs m atériaux : l’E­ gypte lui fournit h u it grandes co­ lonnes de p o r­ p h y re rouge; la T hessalie h u i t a u tre s , m onoli­ t h e s g i g a n t e s ­ ques, en v ert an ­ tiq u e; la Laconie, l'Eubée, la P h ry - gie, la Carie, la Lydie, la M auri­ tan ie, la Gaule, la Proconèse, le B o s p h o r e , e t d’au tres pays e n ­ core, lui donnè­ re n t les m arb res les plus variés et les plus rares.

Deux architec­ tes de génie, An- thém ius de T ral- les et Isidore de M ilet, Hellènes d’Asie - M in eu re, conçurent le plan de l’édifice et en d i r i g è r e n t le s travaux. On y em ploya dix m il­ le o u v riers; et tel fut le zèle de Justinien q u ’on a pu, en m oins de six ans, te rm in er et décorer une église qui ne le cède en dim ensions q u ’à Saint- P ie rre de Rome. Les

dépenses s’élevèrent à 360 m illions de francs, et cela à une époque où la m ain -d ’œ uvre n’était pas très coû­ teuse. L’im possibilité d a n s l a q u e l l e n o u s nous trouvons

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aujour-- La Merveille des basiliques : S a in te ^ S o p h ie de Con stan tin ople -d ’hui p o u r nous p ro c u re r -des colonnes

m onolithes aussi grandes et aussi belles, fait q u ’aucune somme ne sau rait suffire p o u r reco n stru ire un pareil édifice.

Le 27 décem bre 537, Justinien dédia le tem ple avec m agnificence. Se ren d an t en triom phe du palais im périal à la basilique, il s'écria: « Gloire à Dieu qui m ’a jugé digne d ’accom plir une œ uvre p areille; je t ’ai vaincu, Salomon 1 »

Mais vingt années s’étaient à peine

écou-ta sier devant écou-tan t de m ajesté et de g ran ­ deur. Ce qui frappe su rto u t le reg ard c’est la grande coupole, ajourée de q u aran te fenêtres à sa base et rep o san t su r des p en­ dentifs, et une succession de dem i-dôm es dont les points d ’appui ne sont pas a p p a ­ rents.

L’église est b âtie su r un plan rectangu­ laire dont les dim ensions in térieu res sont de 74 m. 81 de longueur (sans l’abside), su r 69 m. 76 de largeur. Un dôm e surbaissé

V U E G É N É R A L E D E l'jN T É R J E U R D E S A I N T E - S O P H I E

Prise du centre de la galerie ouest, où se tenaient autrefois les impératrices, cette photographie montre une partie de la célèbre coupole, les bas-côtés, et, au premier étage, les tribunes. Celles-ci entourent tout l’édifice; elles formaient jadis le Gynécée, c'est-à-dire la partie réservée a u x femmes.

]ées depuis la dédicace, que la partie est de la coupole s’effondra, d étruisant la chaire, le c h œ u r et le sanctuaire, co n stru its avec les m atériaux les plus précieux. La réédification du ra cinq ans, presque au tan t que la construction, et Justinien put dé­ dier à nouveau sa basilique en 563, deux années avant sa mort.

La voûte s’écroula encore, p o u r être re c o n stru ite aus­ sitôt, en 989 et 1346.

Dès q u ’on en tre dans Sainte-Sophie, on en em ­ brasse l’ensem ble, et il est im possible de ne pas

s’ex-de 32 m. 98 s’ex-de d iam ètre occupe le centre de cet espace q u ’il dom ine d ’une h au teu r de 55 m. 50. Des bas-côtés à deux étages sont séparés de la gran d e nef p a r des colon­ nades richem ent colorées où l’on rem arq u e des m onolithes d ’une prodigieuse beauté.

Une de nos plus h autes au to rités en ma­ tière dé construction, M. Choisy, a pu d ire fort ju stem en t que « comme

entente de la m ise en scène a rc h ite c tu ra le , .Sainte-So­

phie est un chef-d’œ uvre : la science des effets, l’a rt des oppositions, la puissan­ ce décorative, ne sauraient

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J e s a i s tout ê tre poussées plus loin ».

« Jam ais, continue-t-il, la stabilité et la hardiesse, l’é­ clat de la cou leu r et la pu­ re té des lignes, jam ais le génie de Rome et celui de F O r ie n t n e s’associèrent dans un plus su rp ren an t et plus harm onieux ensem ­ ble. »

« La coupole principale, d it T h éo p h ile-G au tier, est d ’une h a u te u r im m ense et devait étinceler com m e un ciel d’or et de m osaïque avant que la chaux m usul­ m ane eût éteint ses splen­ deurs. Telle q u ’elle est, elle m ’a p ro d u it une im pression plus vive que celle du dôm e de S ain t-P ierre; l’arch itec­ ture byzantine est à coup sûr la form e nécessaire du

catholicism e. L’a rc h ite c ­

ture gothique m êm e, quelle que soit sa valeur religieu­ se, ne s'y ap p ro p rie pas si exactem ent; m algré ses dé­ gradations de to u te sorte, Sainte-Sophie l’em porte e n ­ core su r toutes les églises ch rétien n es que j ’ai vues, et j ’en ai visité beaucoup. Rien n’égale la m ajesté de ses dôm es, de ses trib u n es p o rta n t su r des colonnes de jasp e, de p o rp h y re, de vert a n tiq u e , aux chapiteaux d’un corin th ien b izarre, où des anim aux, des chim ères, des croix, s’enlacent aux feuillages. »

Depuis bientôt quatorze siècles qu elle existe, Sainte- Sophie a été le th éâtre des événem ents les plus variés et les plus dram atiques, su rto u t à l’époque du Ras- Em pire. C’est là q u ’avaient lieu les entrées trio m p h ales après les victoires re m p o r­

tées sur 1 ennem i, le c o u­

e m p r e i n t e L E G E N D A I R E La main de Mahomet II sur le

grand pilier sud-est.

LA C O L O N N E Q U I S U E L ’humidité qui s'en dégage est considérée comme une p a ­ nacée contre les m aux d'yeux.

ronnem ent des souverains, les prom otions et les consé­ crations de p atriarch es, les condam nations d ’h é r é t i ­ ques, les cérém onies don­ nées à l’occasion de la naissance des Porphyrogé- nètes : toute la vie religieuse et politique de Byzance s’est passée pour ainsi dire dans cette église.

C’est là encore que les légats du pape excom m u­ nièrent l’église d'O rient, en 1054, ce qui am ena le fa­ meux schism e entre l’Eglise grecque et celle de Rome. C’est là aussi que Baudoin, com te de F landre, fut cou­ ronné, en 1204, prem ier em p ereu r latin de Constan­ tinople, q u e l q u e t e m p s après la prise de la ville p a r les croisés. C’est là que le chef de la quatrièm e croisade, le doge de Venise, H enri Dandolo, a été ense­

veli, ainsi que . l ’atteste

l’inscription gravée sur une dalle. C'est là enfin que l'em p ereu r grec Michel Pa- léologue célébra, en 1201, son entrée triom phale dans Byzance, reconquise su r les Latins.

L o r s q u e l e s T u r c s

s'étaient ren d u s m aîtres

des rem p arts de la ville, le 29 mai 1453, la population c h r é t i e n n e to u t entière chercha instinctivem ent un

suprêm e asile dans la

grande basilique. On voyait a c co u rir ainsi des hom m es de tout âge et de tout rang, des fem m es p o rtan t leurs enfants dans les bras, des vierges, des prêtres, des m oines, des sœ urs de ch a­ rité. Cette foule ne com ptait certainem ent pas trouver dans le san ctu aire une

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--- La M erveille des basiliq ues : S ain te= S o p h ie de Constantinople =

teresse inexpu­

gnable, mais elle était mue p a r sa foi en un vieil oracle. Une l é ­ gende, très rép an ­ due dans la ca­ pitale d isait, en effet, q u e le s Grecs devaient être poursuivis p ar les T urcs ju s­ q u ’à la colonne de p o rp h y re el q u ’en cet endroit, à l ’a p p a r i t i o n d’un ange, les

r ô l e s seraient

r e n v e r s é s : les poursuivis, deve-

n a n t p o u rsu i­

vants, devaient chasser les Asia­ tiques hors de la ville. En quel­ ques instants, le tem ple se rem ­ plit de m yriades de fugitifs qui, ayant ferm é to u ­

tes les issues,

atten d aien t im ­

patiem m ent le

salut p ro v id en ­ tiel annoncé p a r l’oracle. Mais les T urcs arriv èren t et b risèren t les portes à coups de hache. Après a v o i r é p r o u v é quelque r é s i s ­ tance, ils e n trè ­ ren t dans l’église et firent tout ce m onde p riso n ­ nier. La solda­ tesque lia p a r petits groupes, au h asard , les réfugiés, s a n s s’i n q u i é t e r de leur c o n d itio n : des p atriciennes se t r o u v a i e n t attach ées p a r des cordes avec des s e r v a n t e s , des vieillards a v e c des jeunes filles. Les voûtes réson­ naient des plain­ tes des hom m es, des pleurs des fem m es et des enfants; etla so r­ tie s'effectua dans une cohue sans nom.

Dans l’après- m idi, le Conqué­ ra n t entra à che­ val dans la basi­ lique et s’extasia devant la sp len ­ deu r du m o n u ­ m ent. Il monta aussitôt sur l’a u ­ tel p o u r p rier, ayant, p a r cette sim ple cérém o ­

nie, dédié l'église à la religion isla­ m ique.

LÉGENDES On conçoit fa­ cilem ent q u ’u n pareil édifice ait frappé de tout tem ps l'im agina­ tion populaire de l’O rient; a u s s i des légendes sur les m iracles de S a i n t e - S o p h i e sont-elles nées de b o n n e h e u r e , pour se pro p ag er de siècle en siè­ c le , non seule­ m ent parm i les Grecs, mais aussi parm i les T urcs,

L E S G R A N D E S C O L O N N E S D E V E R T A N T I Q U E

Hauts de K m. 50, ces blocs imposants de marbre vert tacheté, auraient été enlevés du célèbre Temple de Diane,

à Ephèse.

L E S G R A N D E S C O L O N N E S D E P O R P H Y R E

Ces merveilleux monolithes de marbre rouge provien­ draient du Temple du Soleil, à Baalbeck Syrie).

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J e sa is tout depuis leur conquête de Constantinople, survenue au milieu du xv‘ siècle.

Les Byzantins croyaient ainsi qu'un ange révéla à Justinien le plan de l’église; q u ’un au tre ange lui fournit l'argent néces­ saire à l ’achèvem ent des travaux, et qu’un

ange encore g ardait éternellem ent le

tem ple.

Des b attan ts de p o rte étaien t faits avec du bois de l’arche de Noé.

On p arla it couram m ent des tro is cent soixante-cinq p o rtes de la grande église, de ses tro is cent soixante-cinq autels, et de ses tro is cent soixante-cinq colonnes,

lesquelles co ntenaient toutes quelque

panacée d ’une m aladie incurable.

Des veilleuses tom baient parfois d’une h a u te u r prodigieuse sans se casser.

On cro y ait que le puits du sanctuaire com m uniquait avec le Jourdain.

Lors de la prise de C onstantinople p a r les croisés, en 1204, la sainte table, com posée des p ierres les plus précieuses et de toutes les m atières que l’on ren co n tre su r la terre, fut em b ar­ quée su r un voilier p o u r être tran sp o rtée en O ccident. Mais le nav ire’se fendit en cours de route dans la Propontide, où les m ate­ lots, versant de l’huile, d éclarent voir encore l’autel au fond des eaux.

P o u r les O ttom ans, Sainte- Sophie ne sau rait être renversée p a r un trem b lem en t de te rre ;

aussi nom bre d’en tre eux y

ch erch en t-ils un asile au m om ent de ce danger.

De la grande citerne de la b a­ silique on p o u rra it naviguer en canot ju sq u ’à là m er de M arm ara.

Le prophète Élie p rie tous les jo u rs sous le centre de la coupole. L’œil du vulgaire ne peut le voir, pas plus que des m ains profanes ne sauraient le toucher. Mais il a été bien vu et senti p ar de v éri­ tables fidèles, aim és de Dieu.

P lusieurs im am s affirm ent avoir entrevu, dans les caveaux les plus reculés du tem ple, les dépouilles m ortelles de saints, et même avoir p erçu leurs psalm odies pen­ dant la nuit de Pâques.

Un m arb re tra n sp a re n t de P h ry - gie, placé au-dessus de la porte d ’entrée de la galerie m éridionale, où se tenaient jadis les conciles œ cum éniques, devient étincelant au m om ent de quelque événem ent heureux pour la dom ination otto­ m ane ; m ais son assom brissem ent ne sau rait présager que des catas­ tro p h es p o u r l’em pire.

Les q u atre énorm es séraphins, assim ilés à des tourbillons de plum es, que l’on rem arq u e aux pendentifs du dôme, p arlaien t autrefois en prévision de l’avenir. Mais ils se sont tus p o u r toujours depuis l’avènem ent de Mahomet.

La « fenêtre froide », à l’extrém ité nord- est de la m osquée, qui laisse toujours e n tre r une brise fraîche, m êm e au m om ent de l’a rd en te canicule, passe p o u r avoir in sp iré dans leurs p rédications

quelques-LES C O L O N N E S D E S T R I B U N E S

L ’une d ’elles est 1res inclinée, par suite des tremblements de terre et de la poussée du grand arc qui soutient le

dôme du côté nord.

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La M erveille des basiliques : S ain te= S o p h ie de Constantinople

C H A P I T E A U B Y Z A N T I N

Les colonnes de Ut nef sont ornées d'admirables chapiteaux ; nous en donnons un modèle. On remarquera le monogramme ajouré de l'empereur Justinien; c'est une exquise dentelle de pierre.

uns des plus illustres docteurs de l’isla­ misme.

L’hum idité p ro v en an t de la « colonne qui sue», à l’angle nord-ouest de l'église, est con­ sidérée com m e un rem ède infaillible ou un p réserv atif certain contre les ophtalm ies; et on peut voir encore tous les jo u rs une foule de cro y an ts se fro tter les yeux avec la su e u r de la colonne m iraculeuse.

Dans l’exèdre sud-est, su r le m arb re du

grand p ilier voisin, on rem arq u e l’im p res­ sion d’une m ain m ystérieuse : ce serait celle de Mahomet II, le C onquérant, qui, entré à cheval dans Sainte-Sophie et m a r­ chant su r un tas de cadavres de chrétiens, s’appuya su r le m ur de cet en d ro it p o u r fendre d’un coup de cim eterre la grande colonne de p o rp h y re adjacente.

Sur le m êm e p ilier, on rem arq u e un m arb re rouge creusé, que l’on c ro it être la

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J e sa is tout crèche de Jésus.

Ce bloc p ro v ien ­ d r a i t d e B e t h ­ léem, ainsi q u ’un vase où l’Enfant a u ra it été lavé

p ar la Vierge. « Lorsque les portes de Sainte- Sophie, dit T héo­ phile G a u t i e r , s’o u v riren t sous la pression (tes hordes b arbares qui assiégeaient la ville de Cons­ tantin. un p rêtre était à l’autel en train de dire la messe. Au b ru it que firent sur les dalles de Ju sti­ nien les sabots des chevaux tar- tares, aux h u rle­ m ents de la sol­ datesque, au cri d ’épouvante des lidèles, le p rêtre i n t e r r o m p i t le

saint sacrifice, p rit avec lui les vases sacrés et se dirigea vers une des nefs laté­ rales d’un pas im passi­

ble et solennel. Les so l­ dats brandissant leurs cim eterres allaient l’a t­ teindre, lo rsq u ’il dispa­

rut dans un m ur qui s'ouvrit et se referm a ; on crut d ’abord à quel­ que issue secrète, une porte mas­ quée ; mais non : 1 e m u r s o u d é était solide, com ­ pact, im pénétra­ b le . Le p r ê t r e avait passé à tra ­ vers un m assif de m açonnerie. « Quelquefois, dit-on, 1 on e n ­ tend so rtir de l’épaisseur de la m uraille de va­ gues psalm odies. C’est le p rêtre toujours vivant... qui m arm otte en d o rm a n tle siitu r- g ie s in te rro m ­ p u e s . Q u a n d S a i n t e - S o p h i e sera rendue au culte chrétien, la m uraille s’o u ­ vrira d'elle-m êm e, et le p rêtre, sortant de sa retraite, viendra achever à l'autel la messe com m encée ii > a q u atre cents ans. »

^ El g h n i. An t o n i a d t.

l’a n c i e n n e s a c r i s t i e

Ce petit édifice, détaché de l'église, n'avait pas de fenêtres à l’origine, pour empêcher les effractions.

\ j 4

S A I N T E - S O P H I E V U E D E L H I P P O D R O M 1 L'obélisque que l’on voit a été rapporté

d'Egypte par l’empereur Théodose le Grand.

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