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Fouilles des ateliers d'amphores à Demirci près de Sinop en 1996 et 1997

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Anatolia Antiqua

Fouilles des ateliers d'amphores à Demirci près de Sinop en 1996

et 1997

Dominique Kassab Tezgör

,

İsmail Tatlıcan

Citer ce document / Cite this document :

Kassab Tezgör Dominique, Tatlıcan İsmail. Fouilles des ateliers d'amphores à Demirci près de Sinop en 1996 et 1997. In: Anatolia Antiqua, Tome 6, 1998. pp. 423-442;

doi : https://doi.org/10.3406/anata.1998.913

https://www.persee.fr/doc/anata_1018-1946_1998_num_6_1_913

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Anatolia Antiqua VI (1998), p. 423-442.

Dominique KASSAB TEZGÔR* et Ismail TATLICAN**

FOUILLES DES ATELIERS D'AMPHORES A DEMIRCÎ PRES DE SINOP EN 1996 ET 1997

Les fouilles à Demirci se sont déroulées dans la zone A, où déjà en 1994 cinq structures

superposées avaient été mises au jour (un four, une fosse, deux fours et une fosse), permettant d'esquisser une chronologie des différents types d'amphores identifiés (KassabTezgôr, 1996 : 335-354)' (fig. 1). C'est dans le but de préciser cette dernière que nous avons décidé de fouiller en 1996 et 1997 les autres anomalies magnétiques de cette zone qui

correspondaient selon toutes probabilités à des fours (Kassab Tezgor, 1996 : 335 et n. 1) (fig. 2).

La direction administrative était assurée par Ismail Tathcan, directeur du musée de Sinop. Participaient à la fouille Fuat Dereli, conservateur du musée de Sinop, en 1996 les étudiants Nursel Kaya (université d'Ankara, département

d'archéologie), Soner Pilge (université d'Hacettepe, département des Beaux-Arts), Elif Kandir (université du Middle-East, département d'architecture), Murât Ôzyildinm (université d'Istanbul, département d'archéologie), et en 1997 Ôzgiir Gôkdemir (université de l'Egée, Izmir, département d'Archéologie), Çigdem Ozkan (université d'Ankara,

département d'Archéologie), Selma Tathcan et Deniz Sayar (université de Çanakkale, département d'archéologie et d'histoire de l'Art). Se sont joints à l'équipe Nalan Firat (assistante à l'université d'Istanbul, département d'archéologie) pour l'étude des céramiques sigillées et le Dr. Melih Arslan (musée des Civilisations Anatoliennes, Ankara) pour celle des monnaies, ainsi que Catherine Kuzucuoglu (géomorphologue, CNRS), Pascal Lebouteiller en 1996 (topographe, IFEA), et Jean- François Bernard en 1997 (architecte, IFEA)2. Les objets des fouilles de 1995 et 1996 ont été restaurés

par Mihrican Kiliç (restauratrice) et dessinés par Ay§e Ôzkan (musée archéologique d'Istanbul, département de restauration). Fikri Kurt, le chauffeur du musée, a participé à la fouille comme contremaître. Le financement de la campagne était assuré par la Commission des fouilles du Ministère des Affaires étrangères français, complété par une aide importante des Caves des vins Kavakhdere d'Ankara3.

Nous avons commencé par couvrir d'un car- royage l'ensemble de la zone A en reprenant les points de repère établis pour la prospection

magnétique. L'anomalie située au Nord de la zone est comprise dans les carrés V 20 - V 22, U 21 - W 21 (campagne de fouilles de 1996), celle

immédiatement au Sud dans les carrés S 22 - T 22, R 23 - T 23 (campagnes 1996 et 1997)4, enfin à l'Est, celle qui est la plus proche de la fouille 1994, dans les carrés P 25 - R 25, P 26 - R 26, P 27 - R 27 (campagne 1997).

I. LES CARRES U 21 - V 21 - V 22, W 21 Un quart de cercle de pierres d'environ 4,40 m de rayon longe les côtés nord-ouest et nord-est de ce carré. Constitué d'une seule assise, il aboutit à l'Ouest à trois grandes pierres plates dont la première est à peu près circulaire, et se termine avec le massif de pierres qui lui est perpendiculaire. Il s'interrompt à l'Est dans le carré V 22.

Ce quart de cercle, que l'on n'a pas pu interpréter, correspond au dernier état de ce secteur. Il passe au Nord par dessus trois fours superposés,

dont aucun n'est bien conservé (fig. 3). *) Chercheur associée à l'IFEA

**) Directeur du musée de Sinop.

1) Les fouilles de Demirci sont également publiées tous les ans dans les actes du Symposium des fouilles d'Ankara (Kazi Sonuçlan Toplantm XVII, 2 [1995], p. 277-291 ; XVIII [1997], p. 353-365).

2) Nous sommes reconnaissants à Monsieur Tekin Kaya, topographe à Sinop, pour son intervention ponctuelle sur le site. Le Professeur Yvon Garlan nous a apporté ses conseils pendant la fouille. Nous l'en remercions chaleureusement.

3) Nous renouvelons nos remerciements à Monsieur Mehmet Basman pour l'intérêt qu'il porte au déroulement des fouilles, ainsi qu'à Madame §ebnem Ôner, coordinatrice, pour son assistance.

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424 DOMINIQUE KASSAB TEZGOR et ÎSMAÏL TATLICAN

28 29

Fig. 1 : Plan masse de la zone A (dessin J.-F. Bernard). A. Four 1

Du four le plus ancien ne subsiste qu'une infime partie du sol de la chambre de chauffe, constitué d'une couche épaisse d'argile très cuite blanchâtre (60 cm x 34 cm) (fig. 4).

A l'Ouest de ce sol, à un niveau légèrement inférieur, ont été mises au jour des amphores à lèvre en bourrelet arrondi, au col haut et à anses massives (fig. 5). La pâte est d'une couleur rosée et contient du pyroxene en abondance, tandis que l'intérieur des parois prend parfois une teinte mauve

considérée comme caractéristique des amphores sino- péennes hellénistiques. Cette forme de col était déjà connue à Demirci par les fouilles précédentes et quelques amphores complètes existent au musée (fig. 6). Unique type apparemment exporté à Gorgippia dans le royaume du Bosphore à l'époque romaine, il y est daté par les contextes de la

deuxième moitié du IIe et de la première moitié du IIIe s. ap.J.-C.(Alexeeva, 1997 : pi. 93, 5-14, pi. 166,16, 17 et pi. 167, 5-7)5.

B. Four 2

Un second four le recouvre, il était en forme de poire et dirigé vers le Sud-Ouest (L. : 2,90 m) (fig. 7). Le mur de la chambre de chauffe est préservé au Nord sur une hauteur maximale d'une cinquantaine de centimètres ; il est constitué de blocs d'argile et de tuileaux. Deux autres blocs d'argile ferment l'entrée qui est large de 56 cm. Les parois étaient lutées d'une couche d'argile claire, dont était aussi fait le sol.

Des charbons de bois et des cendres recouvrent le sol de l'alandier qui est séparé de l'aire de chauffe par un alignement de pierres consistant en une seule assise en forme de pi incurvé.

On a essentiellement retrouvé entre ce four et celui qui lui était postérieur des fragments de larges cols d'amphores à pâte rouge, terminés par un bourrelet haut et plat. Plusieurs exemplaires d'amphores de ce type, déjà bien connu à Demirci, sont conservés au musée de Sinop (Garlan et Kassab Tezgôr, 1996: 332, fig. 9).

5) Je remercie E. Aleexeva de m'avoir accueillie sur la fouille de Gorgippia et de m'avoir montré en détail les différents types amphoriques qui y ont été trouvés (D.K.T.).

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FOUILLES DES ATELIERS D'AMPHORES A DEMÎRCÎ 425 1996 carrés V21-V22 1996/97 * carrés R 23-S23 1997 ♦ carrés P25-P27 *Jf, R25-R27 1994 carrés 028-R28 N DEMIRGI zone A 1994

champ magnétique total, altitude sonde 0,6 m

-10.0 10.0 25.0 40.0 60.0 nT

10 20m

Fig. 2 : Carte des anomalies magnétiques de la zone A (A. Hesse). La partie centrale de ce four où devaient se

trouver des piliers, n'est pas visible : elle reste cachée par les structures postérieures dont nous avons voulu garder une partie-témoin.

C. Four 3

Au four que nous venons de décrire est superposé un autre four très partiellement conservé (2,77 m x 2,23 m) (fig. 8). De la chambre de chauffe restent le départ du mur à l'Est, avec un seul rang

de tuileaux, et l'entrée occupée par des blocs d'argile irrégulièrement disposés. Le sol formé d'une couche d'argile blanchâtre supporte deux piliers centraux.

A l'intérieur de ce four, ainsi que sur son côté est, ont été retrouvés de nombreux fragments d'amphores dites "carottes", confirmant l'hypothèse déjà formulée que le début de leur production a commencé à une époque plus récente que celle des amphores au col large (Garlan et Kassab Tezgor, 1996 : 333, fig. 11) (fig. 9). Les fouilles précé-

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426 DOMINIQUE KASSAB TEZGÔR et ISMAIL TATLICAN

lilïilili

/n □ Four I □ Four II li Fourni

Detail du four 111

ïiiWil inÉi

Fig. 3 : Plan du secteur V 21 - V 22 (dessin J.-F. Bernard, E. Kandir et S. Pilge). dentés ont permis de dater les amphores carottes de

la fin du IVe s. et de la première moitié du Ve s. ap. J.-C. Etaient mêlés à ces fragments de nombreux supports hauts et étroits, dont environ la moitié étaient inscrits et portaient les mêmes lettres EYAco. L'un d'eux, de plus grandes dimensions, avait en outre une croix et un autre symbole, qui n'ont rien d'étonnant dans une région où le christianisme a été probablement introduit sous Trajan

(Bryer et Winfield, 1985 : 71) (fig. 10 a et b).

Le mur à l'Est de ce secteur est perpendiculaire au quart de cercle de pierres et lui est antérieur. Il est difficile de le mettre en relation avec l'un des fours.

II. LES CARRES S 22 - S 23, R 23 - T 23 A. Le four 1

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Fig. 4 : Four 1 et amphores en place au Nord des fours. 3 C h— l r r w 00 a m 00 25 m r w 00 D d O 00 n Fig. 6 : Amphore à lèvre à bourrelet arrondi et à fond évasé et pointu. Musée de Sinop, inv. 3.5.90. Fig. 5 : Col à bourrelet arrondi.

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428 DOMINIQUE KASSAB TEZGÔR et ISMAIL TATLICAN

Fig. 7 : Four 2 des carrés V 21-V 22.

Uï". . - ¥%, J

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FOUILLES DES ATELIERS D'AMPHORES A DEMÎRCÎ 429

Fig. 9 : Amphores carottes. Musée de Sinop. Fig. 10 a et b : Support inscrit. avec un diamètre de 1,57 m (fig. 11-13). Seule une

partie de sa chambre de chauffe est préservée sur une hauteur maximale de 48 cm. Elle est construite en tuileaux, avec sur sa paroi interne un placage d'argile encore conservé par endroits. Le sol d'argile claire très dure est concave, il est occupé au centre par un pilier unique de forme arrondie (D. : 47 cm). L'entrée de l'alandier, sans doute dirigée

vers le Nord-Ouest, a disparu.

Lorsque ce four a été mis au jour, il était rempli de matériel à pâte rouge : tubuli au col étroit et ouvert (fig. 14), supports hauts et étroits, fragments d'amphores, et même plusieurs amphores carottes presque complètes, ce qui indique une date à la fin du IVe ou dans la première moitié du Ve s. ap. J.-C. A l'Ouest de ce four se trouvait un pithos et à l'Est nous avons nettoyé sur 4,15 m un mur ne comportant qu'une seule assise.

B. Le four 2

Le chevauchant en partie, a été dégagé un four bien conservé en forme de poire (L. : 2,92 m - 1. :

1,77 m - Ht. : 1,40 m) (fig. 15). La paroi de la chambre de chauffe est essentiellement faite de blocs d'argile, et celle de la chambre de cuisson de tuileaux. Sont préservés les deux piliers centraux auxquels aboutissaient les arcades de soutien de la sole, mais on n'a retrouvé aucune trace de celle-ci. Le mur de la chambre de chauffe forme la base de l'arcade qui enjambait le passage entre la chambre de chauffe et l'alandier, par-dessus lequel passait la paroi de la chambre de cuisson. Ce passage est occupé par une pierre volcanique d'une longueur de 94 cm, légèrement surélevée par rapport au sol, et doublée à l'extérieur par une autre pierre posée de chant. Elle n'est pas sans rappeler la

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430 DOMINIQUE KASSAB TEZGÔR et ÎSMAÎL TATLICAN R

■■■■P

R

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FOUILLES DES ATELIERS D'AMPHORES A DEMIRCÎ 431

Fig. 12 : Vue générale de la fouille 1997.

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432 DOMINIQUE KASSAB TEZGÔR et ISMAIL TATLICAN J" N I 3 -a u en un en 73 ex; il

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FOUILLES DES ATELIERS D'AMPHORES A DEMÎRCÎ 433

Fig. 18 : Tubuli avec leur remplissage d'argile. pierre de devantelle du four le plus récent de la zone B, qui a été fouillé en 1995 (Kassab Tezgôr,

1996 : 353-354).

L'alandier est longé par deux murs obliques, dont la première assise est constituée de pierres volcaniques, surmontées de pierres de rivière et de poudingues, avec des fragments de tuiles dans les interstices (fig. 16). Il est séparé de l'aire de chauffe par un demi-cercle de pierres de rivière, bordées sur le sol d'une rangée de tuiles et de pierres plates. L'alandier ainsi délimité est trapézoïdal, avec une largeur maximale de 2,34 m et une longueur de

1,90 m.

Les pierres volcaniques proviennent de la péninsule (appelées ada ta§i), tandis que les pierres de rivière (dere tasi) existent dans toute la région. De nos jours, les plus proches peuvent être trouvées dans le Kabali, à une dizaine de kilomètres de Demirci. Ces pierres ne sont pas réfractaires à la chaleur, à moins d'être tapissées d'un placage d'argile, dont il existe effectivement quelques traces sur les parois.

Le comblement de ce four, lorsqu'il a été mis au jour, se composait de trois couches bien distinctes : le haut du four et de l'alandier était rempli sur une soixantaine de centimètres de nombreux tuileaux qui ont souvent été retrouvés en position verticale et parallèle, mêlés à une terre argileuse rougeâtre. A partir du sommet des piliers centraux, et sur une hauteur d'environ 30 cm, était rassemblé un grand nombre de tubuli à pâte claire et au corps cylindrique terminé par un cône étroit et fermé (fig. 17 et 18). Quelques-uns étaient encore emboîtés les uns dans les autres, maintenus par de la terre cuite.

Fig. 19 : Tubuli fermés reliés les uns aux autres par un support.

On en a trouvé à trois reprises liés à des supports bas, qui permettaient de donner plus facilement une forme courbe à l'assemblage (fig. 1 9). Ces supports étaient par ailleurs présents en grand nombre, certains avec une inscription.

Enfin, sur le sol de ce four et de l'alandier ont été recueillis des fragments d'amphores à pâte claire, à col haut et étroit, aux épaules cintrées et au pied cylindrique, semblables à ceux qui étaient dans le four de la zone B fouillé en 1995 et déjà mentionné plus haut pour sa pierre de devantelle. Les monnaies recueillies et datées de Justinien Ier (527-565) confirment la datation déjà établie en 1995, tout en remontant légèrement le terminus post quem de la fabrication du type dont un seul exemple complet existe dans les réserves du musée

(fig. 20).

Le massif du four est conservé en partie au Nord-Est, formé de pierres de rivière mêlées à des fragments de tuiles et de céramiques communes. Son niveau montre clairement que l'ensemble des parois préservées était enterré : le bas de la chambre de cuisson était donc appareillé, tandis que le reste

de la structure devait être fait de matériaux différents (Swan, 1984 : 30, fig. II, V, où le niveau du sol indiqué est un peu plus bas qu'à Demirci, et p. 37). Lorsque ce four ne fut plus utilisé, d'autres constructions ont été réalisées, comme en témoigne le mur qui l'enjambe au Sud.

Nous sommes dans une situation tout à fait semblable à celle du secteur fouillé dans la zone B en 1995. On y avait observé qu'à un petit four, associé à du matériel à pâte colorée (amphores carottes et tubuli à l'extrémité ouverte), avait suc-

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434 DOMINIQUE KASSAB TEZGÔR et ÎSMAÎL TATLICAN

Fig. 20 : Amphore à pâte claire et à pied cylindrique. Musée de Sinop, inv. 10-4-76

(dessin A. Fletcher).

cédé un grand four à pierre de devan telle, associé à du matériel à pâte claire (amphores à pied cylindrique et tubuli à extrémité fermée).

III. LE FOUR DES CARRES Q 25-27-R 25-27 A. Le four

La dernière anomalie magnétique fouillée en 1997 correspondait à un four qui s'est révélé être le plus grand de tous ceux découverts jusqu'à présent (fig. 21-23).

Il est en forme de poire, comme le montre très clairement le sol de la chambre de chauffe (L. : 3,65 m - 1. : 2,76 m), tandis que les parois ventrues de la chambre de cuisson lui confèrent à ce niveau une forme plus arrondie. De même que pour le four précédent, le massif de pierres de rivière mêlées à

des fragments de tuiles qui est préservé au Sud- Ouest montre que les deux niveaux du four étaient enterrés au-dessous du sol antique.

La chambre de chauffe subsiste seulement à l'Ouest de l'alandier (H. : 77 cm), le haut de sa paroi constitue le redan (1 . : 20 cm) sur lequel reposait la sole et à partir duquel commence la chambre de cuisson (H. max. : 70 cm). Les parois ont été construites en tuileaux et blocs d'argile avant d'être lutées.

Le sol est constitué, comme il est habituel, d'une couche de plusieurs centimètres d'argile claire, et supporte deux piliers rectangulaires préservés sur 10 centimètres de hauteur (L. : 1 ,40 m - 1. : 34 cm).

La chambre de cuisson est interrompue à l'Ouest pour former une ouverture d'une longueur de 95 cm dont le bas est recouvert d'argile cuite rougeâtre formant comme un seuil (fig. 24). C'est le premier exemple à Demirci d'un four doté d'un passage latéral qui permettait d'accéder à la chambre de cuisson pour l'enfournement et le défournement des amphores, et peut-être aussi de descendre dans la chambre de chauffe, si la sole était amovible.

L'alandier est préservé dans son ensemble (fig. 25 et 26). A sa sortie, deux arcades au moins (on peut probablement voir l'emplacement d'une

troisième), faites de deux poutrelles courbes en terre cuite, soutiennent la voûte sur laquelle repose la

chambre de cuisson.

Son couloir est bordé de chaque côté par un mur légèrement oblique et construit en pierres de rivière avec quelques restes d'un placage en terre cuite. Le mur ouest a une hauteur de 1 ,65 m, avec 9 assises de pierres, tandis que le mur est s'élève sur 1,90 m avec 12 assises. Ils sont reliés à leur extrémité par un muret long de 1 ,50 m et haut de 38 cm. L'alandier a ainsi la forme d'un trapèze beaucoup plus étroit que celui du four du carré S 23, avec une longueur de 1 ,53 m. Le sol était recouvert d'une couche de charbons de bois et de cendres qui se continuait, sur une épaisseur d'une soixantaine de centimètres, dans l'aire de chauffe que nous n'avons fouillée que dans les limites des carrés.

Le fait que nous n'ayons retrouvé aucun élément ni de la chambre de chauffe, ni des piliers (qui semblent avoir été arasés), ni de la sole et de ses arcades de soutien, conduit à penser que ce four a été volontairement vidé. La présence sur le sol d'une couche d'argile verdâtre d'une dizaine de centimètres mêlée de petites pierres et d'impuretés permet d'avancer l'hypothèse que ce four a pu être utilisé comme fosse de décantation pour l'argile.

Lors du remaniement de ce secteur, le four a ensuite été comblé avec un remblayage de tuiles, de

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FOUILLES DES ATELIERS D'AMPHORES A DEMIRCI 435 3 u T3 a s si

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436 DOMINIQUE KASSAB TEZGÔR et ÎSMAÎL TATLICAN

Fig. 22 : Dessin du four du carré Q 26 (dessin J.-F. Bernard).

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h -r.-. Fig. 24 : Vue latérale du four vers le Nord-Est. O a r r w 00 o M tn r m 00 O o en 00 a tn n Fig. 26 : Vue de l'alandier (photo. J.-F. Bernard). Fig. 25 : Vue de l'alandier.

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438 DOMINIQUE KASSAB TEZGOR et ÎSMAÎL TATLICAN

Fig. 27 : Col d'amphore dite colchidienne. tubuli à pâte colorée avec un col étroit et ouvert (identiques à ceux du petit four du secteur précédent), de supports hauts et de fragments d'amphores à pâte rouge. Il y avait aussi des rebuts d'installations liées à la vie quotidienne ou au travail des potiers (dont on ignore encore tout jusqu'à présent) : des lèvres de pithoi, un fragment de sigillée, et même des os ..., qui montrent bien qu'il ne s'agit pas d'un matériel constitutif de la structure du four ou de sa charge. Signalons aussi la

présence d'un col d'amphore dite colchidienne datée entre le Ie et le IVe s. de notre ère et même au-delà (Tsetskhladze et Vnukov, 1993 : 87 et 103, fig. 10) (fig. 27).

B. Le dépotoir de P 25 - R 25 et la couche de glaise

Le dépotoir très dense situé au Sud-Ouest du four, à l'emplacement de l'aire de chauffage, est séparé de la couche de charbon par une coulée de glaise, témoin d'une période d'abandon de cet espace (P 25 - P 26) : elle peut s'être déposée pendant l'emploi du four comme fosse de décantation*6. Ce dépotoir est composé d'un matériel céramique identique à celui du comblement du four avec des amphores à pâte rouge et de nombreux surcuits, et lui est par conséquent contemporain. Il comprend aussi beaucoup d'objets de

tion, comme le montrent les céramiques communes (dont un vase presque complet), quelques tessons de sigillées, des lampes, et une grande quantité d'os et de coquillages.

IV. RECONVERSION DU SITE EN HUILERIE

A trois reprises ont été dégagés des contrepoids de pressoir à vis. L'un deux, seul vestige livré par le carré V 20 à l'Ouest des trois fours superposés et du quart de cercle de pierres, était probablement une pierre de réemploi, de forme oblongue et aux pans coupés dans les angles (L. : 1,32 m) (fig. 28)7.

Les deux autres contrepoids sont des pierres cubiques. L'un d'eux (L. : 74 - 1. : 60 - H. : 51) était pris dans la couche de terre charbonneuse qui recouvre et nivelle le secteur du four du carré Q 26 (fig. 29). Cette couche, qui contenait des tessons d'amphores à pâte rouge et de céramiques communes, était recouverte de tuiles et de plaques de pierres schisteuses. Ces pierres, aujourd'hui utilisées pour les toits dans les villages, proviennent de la région de Boy abat.

Le muret à une seule assise qui longe la limite nord-ouest de ce secteur est postérieur : il a été construit après une nouvelle interruption

d'occupation, comme l'indique la couche de glaise sur laquelle il repose* .

Le dernier contrepoids a été trouvé dans le sondage opéré dans le carré P 26 afin de vérifier que l'anomalie magnétique ne s'étendait pas davantage au Sud-Ouest (fig. 30). Un mur en pierres de rivière, haut de 1 m, a également été mis au jour, enclavant la paroi d'un pithos qu'il chevauchait (fig. 31).

Utilisés dès la fin du Ie s. av. J.-C, les pressoirs à vis sont présents dans tout le monde

méditerranéen à partir de dates différentes selon les régions (Brun, 1993). Les contrepoids sont généralement ronds ou ovales, et la forme cubique ou parallélépi- pédique semble caractéristique du Sud de la mer Noire (Anderson, 1902 : 15 ; Callot, 1984 : 43-45 et 44 n. 22). Le système d'ancrage de la vis des contrepoids de Demirci est bien connu par ailleurs, sous forme d'"un évidement cylindrique central flanqué de deux mortaises pour le logement de clefs" (Brun, 1986 : p. 123, fig. 60 B, 62 et p. 124, 6, p. 178, fig. 138, p. 216, fig. 199, p. 218, fig. 201; Frankel, 1993 : p. 108-109, fig. 1,2 et p. 112, fig. 4).

Bien que les mêmes types de pressoirs aient été employés pour la production d'huile et la

production vinicole (Brun, 1993 : 307), on peut supposer 6) L'astérisque * réfère à l'article de C. Kuzucuoglu et A. Andrieu ci-après, p. 451-456.

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<*& ■*-.-w;v*: 1-, Fig. 28 : Contrepoids du carré V 20 en cours de dégagement. n O r r M GO O ffl GO 5 r w GO 0 O w GO D tn n Fig. 29 : Contrepoids du carré Q 26 avec la couche de pierres schisteuses et de tuiles. Fig. 30 : Vue du sondage dans P 26, \O

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440 DOMINIQUE KASSAB TEZGOR et ÎSMAÎL l ATLICAN

Fig. 31 : Mur enclavant les parois d'un pithos. Fig. 32 : Réemploi d'un bloc d'argile dans un autre four.

qu'il s'agit plutôt dans le cas de Demirci de pressoirs à huile. En effet, nous savons par diverses sources que dans l'Antiquité Sinop et la région qui s'étend à l'Est de cette cité étaient riches en oliviers (Strabon, II, 1, 15 ; XII, 3, 12). L'existence d'un autre pressoir, maintenant disparu, nous a été signalée dans le village de Çiftlik (à 5 kilomètres au Nord de Demirci en direction de Sinop), montrant bien que cette industrie était répandue dans toute cette région.

La couche contenant des tessons d'amphores carottes dans laquelle a été trouvé le contrepoids du carré Q 26, fournit un terminus post quern de la fin du IVe ou de la première moitié du Ve s. ap. J.-C. pour cette nouvelle activité. Par ailleurs, une monnaie, trouvée au niveau où repose la pierre, date de Phokas (602-610) et indique que cette activité s'est probablement prolongée jusque dans le VIIe s. ap. J.-C.

La présence de trois contrepoids à quelques mètres les uns des autres témoigne de la

reconversion de ce secteur. L'activité de poterie n'a toutefois pas dû s'arrêter complètement, car le contrepoids dans le sondage du carré P 26 est recouvert d'un dépotoir d'une quarantaine de centimètres

d'épaisseur qui venait buter contre le mur et était constitué presque exclusivement d'amphores à pâte claire et à fond convexe (Garlan et Kassab Tezgôr, 1986 : 334, fig. 12).

Il est évidemment très tentant d'établir un lien entre les deux productions : les amphores et l'huile, mais il est toutefois bien trop tôt pour affirmer que nous détenons les maillons d'une chaîne

commerciale : seules des fouilles extensives de ce secteur pourraient confirmer ou infirmer une telle

hypothèse, si toutefois des vestiges sont préservés8. CONCLUSION

A l'issue de ces quatre années de fouilles, au cours desquelles plus de dix fours ont été mis au jour, nous pouvons formuler un certain nombre de constatations -sinon de conclusions- et définir quelques pistes de travail pour les recherches à venir.

La production amphorique

II a été possible, comme nous l'escomptions, de suivre les différents types amphoriques produits entre la deuxième moitié du IIe s. et le VIe s. ap. J.- C, et de constater le passage de la pâte de couleur rosée (fig. 5 et 6) à la pâte rouge orangé, puis à la pâte blanchâtre (fig. 20). Ces étapes sont clairement illustrées, puisqu'elles sont reliées chacune à des fours différents, superposés les uns aux autres.

Quelle que soit la couleur que prend la pâte, sa texture est la même : elle est caractérisée par la pré- 8) Nous avons cette année prospecté une épave échouée près de la péninsule de Sinop transportant des amphores à pâte claire, dont l'une contenait probablement des olives ou de l'huile d'olive (cf. la Chronique de cette prospection sous-marine dans le même volume p. 443-449).

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FOUILLES DES ATELIERS D'AMPHORES A DEMÎRCÏ 441 sence abondante de pyroxene, mais aussi par celle

d'autres inclusions, comme du quartz, et des éléments de couleur grenat, parfois de grande taille et d'une matière souvent poudreuse au grattage *.

Les analyses chimiques (éléments majeurs) semblent indiquer qu'en fait, indépendamment de la couleur, il s'agirait bien de la même argile, pouvant provenir des versants du site. Les dégraissants aussi devaient être locaux, en particulier le

pyroxene, qui de nos jours abonde sur les plages en contrebas du site. L'atelier était donc probablement auto-suffisant, l'eau douce nécessaire étant aussi assurée par les sources qui coulaient près de là. Nous espérons que les investigations de terrain et de pollens nous révéleront par la suite la

couverture forestière des environs du site * . Eléments constitutifs du four

Grâce à l'abondance du matériel trouvé dans les fours et aux similitudes que l'on observe dans leurs remblayages, nous pouvons établir des associations entre les divers types d'amphores, de tubuli et de supports, qui sont confirmées par la similitude de la couleur de la pâte pour chaque groupe :

- pâte colorée : amphore carotte (fig. 9)1 support haut et étroit (fig. 10 a et b) / tubuli à col ouvert, court et étroit (fig. 14).

- pâte claire : amphore à col long et étroit, au pied cylindrique (fig. 20) / support bas / tubuli à col conique haut et fermé (fig. 18 et 19).

Les tubuli à pâte colorée et col ouvert ne sont généralement pas liés les uns aux autres par de l'argile cuite, et par conséquent leur assemblage était facilement démontable. Au contraire, ceux à pâte claire et col fermé sont maintenus ensemble par de l'argile cuite, et étaient donc probablement destinés à former une structure plus durable. Faut-il en conclure que leur fonction n'était pas la même dans un cas et dans l'autre ?

Les tubuli ont été utilisés pour la construction de voûtes dès le IIIe s. av. J.-C. en Sicile (Wilson, 1979 : 32). Leur emploi devient fréquent à partir du IIe s.ap. J.-C. en Italie et en Afrique du Nord, d'où ils ont même été exportés (Santamaria, 1995 : 67- 68 et 77, pi. IX). Leur présence est également attestée en Gaule romaine (Rouquette, 1991 : 5-6). C'est à cette époque aussi qu'ils servent à construire des coupoles de four, bien que cet emploi reste jusqu'à présent peu attesté (Cuomo Di Caprio, 1985 : 145 ; Laubenheimer, 1990 : 70).

Les tubuli à col court et ouvert avaient par ailleurs diverses fonctions associées au four, et une typologie en a été établie pour les fours romains de Colchester : selon leur forme, ils étaient utilisés dans l'appareillage de la chambre de chauffe, ou bien ils étaient emboîtés les uns dans les autres et posés sur les carneaux de la chambre de cuisson pour canaliser la chaleur en protégeant la céramique de la fumée (Hull, 1963 : 22, 28-31, fig. 13 et pi. ÏÏ-IV). Toutefois, ces emplois sont seulement attestés jusqu'à présent pour la céramique fine, en particulier la sigillée, qui ne semble pas avoir été fabriquée à Demirci. Les tubuli, ouverts ou fermés, les plus proches par leur forme de ceux mis au jour à Demirci, datent des IVe et Ve s. ap. J.-C. (Rouquette, 1991 : 6, fig. 2, p. 8, pi. II, 2-5 et pi. VI; Lacoupelle, 1994 : 69, fig. 4 et 70)

Des recherches plus poussées sur la typologie des tubuli et des supports, et sur les techniques de cuisson (pour lesquelles des analyses de pâte sont en cours), permettront de replacer les tubuli dans le

four et de comprendre leur usage.

En ce qui concerne les tuileaux qui

remplissaient la chambre de cuisson et l'entrée des fours des carrés S 23 et Q 26, il est probable qu'ils servaient de couverture provisoire par-dessus le matériel enfourné, et qu'ils étaient liés entre eux par de l'argile : ce qui expliquerait cette terre rouge dans laquelle on les a retrouvés (Swan, 1984 : 37).

Aménagements successifs du site

II est surprenant de constater que nous n'avons jamais rencontré la sole d'un four en place, ne serait-ce qu'en partie le long des parois comme à Zeytinlik9, ni même des fragments identifiables. Il faut donc conclure qu'il s'agissait soit d'une sole amovible, soit qu'il y a eu une volonté de

destruction. Elle a pu en effet être réemployée au moins en partie, mais il est plus vraisemblable que sa suppression permettait la conversion du four en fosse à déchets, ou encore, dans le cas du dernier four exploré du secteur Q 26, en fosse de décantation de l'argile.

Il n'est pas exclu non plus que des éléments de fours aient été récupérés pour la construction ou tout au moins la réparation d'autres fours : certains blocs dans les parois semblent être des réemplois (fig. 32), tout comme ceux qui se trouvent à l'entrée de la chambre de chauffe des fours 2 et 3 , dans les carrés V 21 -V 22 (fig. 7 et 8). C'est ce qui pourrait expliquer la disparition dans sa quasi-totalité de la chambre de chauffe du four du carré Q 26.

(21)

442 DOMINIQUE KASSAB TEZGÔR et ISMAIL TATLICAN Dans tous les secteurs, les fours hors d'usage

semblent avoir été immédiatement réutilisés : soit qu'une fosse ou un autre four leur ait été

superposé, soit qu'ils aient été utilisés comme fosse. En revanche, les niveaux d'occupation (sols, dépotoirs, murs) qui sont liés à ces fours sont parfois séparés par des coulées de glaise jaunâtre mêlée à du calcaire pulvérulent et contenant de très rares tessons * . Celle-ci peut être considérée comme une "fausse-amie" de la stratigraphie, car dans certains cas il est difficile de déterminer avec une absolue certitude si l'on a vraiment atteint le substratum argileux ou s'il s'agit d'une coulée provenant du haut du versant et dont la mise en place a pu être plus ou moins brutale, s'interstratifiant entre deux niveaux archéologiques. Ainsi, dans la tranchée ouverte au Sud du bâtiment dallé de la zone B, une telle coulée recouvrait une couche de l'Âge du Bronze (Kassab Tezgôr, 1996 : 346), tandis qu'à l'extérieur du mur nord-ouest du même bâtiment, un sondage de plus de trois mètres de profondeur dans la glaise n'a révélé aucune couche sous-jacen- te.

Notre but dans les années qui viennent est de terminer l'exploration des anomalies magnétiques de la zone B (qui correspondent probablement à des fours), ainsi que celles de la zone A, qui doivent plutôt être révélatrices d'installations liées à l'atelier ou encore à l'industrie dont témoignent les contrepoids présents dans ce secteur.

Parallèlement aux fouilles, l'étude du matériel est orientée dans plusieurs directions. D'une part, la classification détaillée des éléments constitutifs des fours, liée à l'étude des structures conservées, devrait permettre de reconstituer l'architecture des fours.

D'autre part, grâce à l'énorme documentation amphorique exhumée, il est possible d'affiner de campagne en campagne la typologie d'abord établie dans ses grandes lignes. Les centaines d'amphores conservées dans le musée de Sinop et d'autres musées de la côte sud, ainsi que du reste du pourtour de la mer Noire, servent de référence et parfois de jalons chronologiques lorsqu'elles proviennent de fouilles.

Des travaux en collaboration ont du reste déjà commencé à Tanaïs, sur l'embouchure du Don, et à Gorgippia. Il s'agit là d'un autre volet de cette étude : retracer les trajets commerciaux des amphores sinopéennes, c'est-à-dire des produits transportés dans ces simples emballages

céramiques.

D.K.T. etî.T.

BIBLIOGRAPHIE

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Şekil

Fig. 1  :  Plan  masse de la zone A (dessin J.-F. Bernard).
Fig. 2 :  Carte des anomalies magnétiques de la zone A (A. Hesse).
Fig. 3  :  Plan du secteur V 21 -  V 22 (dessin J.-F. Bernard, E. Kandir et S. Pilge)
Fig.  4  : Four  1  et  amphores  en  place  au  Nord  des  fours.  3  C h— l r r w 00 a m 00 25 m r w 00 D
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