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Aux bords de notre histore:Mevlana sa rencontre avec Şemseddine Tebrizi

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Academic year: 2021

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(1)

IS T A N B U L

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Aux boitds de

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istoire

M e v I â n a

Sa rencontre

avec §emseddine Tebrizi

I manière qu’il puisse l’enlever faci-E n 1239, Cheih Burhaneddine

quitta Konya et arriva à Césarée. Reçu avec de grands honneurs, tous les précieux cadeaux que la population lui fît furent distribués par lui aux pauvres .de la ville. Peu de temps après, Sentant la mort venir. il se retira dans un coin tranquille, récita ses dernières pri­

ères et rendit son ,me à Dieu. In­ form é, Mevlâna accourût, pria des heures entières sur sa tombe et rentra à Konya en emportant avec lui les oeuvres du défunt, y com­ pris le «Mekâlat» que les grands de la ville lui avaient remis.

Mevlâna était resté seul. Mais, à présent, il connaissait à fond tou­ tes les sciences occultes qu’on ensei gnait dans les séminaires, ainsi que les littératures arabe, persane et hindoue. R avait eu aussi le temps d’apprendre le grec et de lire les oeuvres classiques des philosophes en cette langue. Très versé dans la mystique, il aimait aussi les réu­ nions de théologiens.

Nous avons vu que Konya était alors le centre culturel de l’Anato­ lie seltchouldte. Des «Uléma» (ss

vants). tels que Çemseddine Mardi-ni et pluieiurs autres y avaient établi leur résidence. Les seigneurs riches et généreux le comblaient d’ égards et rivalisaient à qui mieux mieux pour construire des séminai­ res Mevlâna était entouré d ’une multitude de fidèles, de sa­ vants hodjas, de ses élèves et des gens du peuple. L e cercle de son auditoire s’élargissait de jour en jour. Maître et prédicateur, il s’

inspirait souvent'de l’oeuvre de son père le «M aarif», ses élèves notai­ ent sa parole bénéfique avec soin. L e «M eclis’i Seb’a» est un comité formé par sept de ses meilleurs disciples.

Il avait l’habitude d’agrémenter ses sermons par des petites histoi­ res et des citations en vers, ce qui les rendait encore plus attrayants. Ainsi fût jetée la base de sa gran­ de oeuvre «Mesnevî», Oeuvre dans laquelle il a voulu montrer la meil­ leure voie à suivre pour atteindre la perfection.

Après la mort de sa première femme, il se remaria à Konya avec Kerxa Hatun qui lui donna une fille et un garçon. II vivait très modestement avec les siens et for­ mait un exemple de patience, de modération et de désintéressement.

Si la cime et les branches d’un arbre sans, fruit restent droites et pointent en l’air, elles Se recour­ bent en un geste de modestie dès que les fruits poussent. C ’est ainsi que Mevlâna, prophète de la bonne parole, avait l’âme modeste car il portait en lui tous les fruits an -ciens et nouveaux de la science. Il avait l’habitude de déclarer : ((je suis mandaté .pour me soumettre au peuple et pour le traiter avec douceur».

Contrairement & I (habitude de son temps où la polygamie était en faveur, il eut toujours une seule épouse, jamais de courtisanes ni d’esclaves. Un jour, il dit à sa fil­ le qui maltraitait une personne à son service :

— Pourquoi la traites-tu ainsi ? T ’es-tu mise à sa place ? Veux-tu que je décrète la défense pour tous d ’avoir des domestiques ?

Il s’habillait comme tout le mon de mais sa tunique était cousue de

lement lorsqu’il voulait l’offrir a un pauvre. Il consacrait ses soirées à instruire ses enfants ou a prési­ der jusqu’à l’aube les assemblées des Uléma.

Sa taille était un peu au-dessus de la moyenne ; plutôt m aigre, il avait le front haut, les cils fins et noirs avec des yeux profonds et expressifs. Une barbiche noire et fine couvrait son visage. Un

souri-15e perpétuel fusait a travers ses lèvres et sa bouche qui, s’adres­ sait avec douceur jusqu aux pro­ fondeurs des âme faisait aussi par fois penser ou trembler. Tout le monde le repectait et attendait la bonne parole de ce patriarche no­ ble, humain mais sérieux.

Son monde à lui, son monde in­ térieur qu’était-il ? L a mystique le pénétrai de plus enpl us, le capivait remplissait sa vie, tel un métal précieux en ébullition qui attend son heure pour déborder, éclater et brûler de son feu son contenant et le monde entier. 1

L e 2 5 Octobre 1244, un samedi, alors qu’il rentrait chez lui ac -compagné par ses élèves après avoir terminé son cours,, deux bras nus saisiirent tout d’un coup les éperons de sa monture. Un derviche inconnu dardait sur lui les feux de son regard. Ce mysté­ rieux derviche s’adressant à Mev­ lâna lui posa sa fameuse question : — Entre notre Prophète et Ba-yazidi Bestani lequel est le plus grand’?

— Quelle question ! C ’est sûre -ment notre Prophote ;

L e derviche dit alors en sou - ] riant :

— Pourtant Mohammed a dit : ((Mon Dieu ; Nous ne T ’avons pas connu autant que Tu le méritais»; alors que Bayazidi a affirmé : ((Mon cadavre à moi ne renferme que Dieu. Comme ma gloire est grande». Que répondrez-vous à de­

là ? : 1 |

Comprenant qu’il avait en face quelqu’un avec qui il fallait comp­ ter. Mevlâna répondit :

— L a grandeur de Mohammed dépasse notre entendement ; elle est comme l’immensité de la mer que les pluies les plus fortes ne font pas déborder. Tandis-que cel­ le de Bayazidi est pareille à un ver re déjà plein que la moindre gout­ te fait déborder. Notre Prophète nassait chaque jour par 70 états d ’âme différents mais de plus en plus élevés et à chaque fois il demandait son pardon à Dieu et citait Son nom. Quant à Bayazidi la force et la grandeur de ses pre­ miers transports, le pénétrèrent et le saisirent tout entier. Ayant rempli son âme par Dieu, il cro­ yait s’adresser à L u i dès qu’il se nommait !

L e derviche tomba en extase en écoutant cette réponse et Mevlâna. descendant de son cheval, le releva. Dès que le derviche revint à lu) tous les deux s’embrassèrent. C ’ était Çemxeddine Tebrizi dont 1’ apparition dans la vie de hotle illustre mystique lui avait été an­ noncée par Seyyid Burhaneddine lors de son départ pour Césarée.

à suivre

B. d e Slaves

(1) voir l’Istanbul du samedi -dimanche 9 -1 0 ; du lundi 11 et du mardi 1 2.

(2)

IS T A N B U L

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Aux

bO R ds c k

M e v

! III

On n ’est pas d’accord sur la date de naissance de Celâleddine Mevl,na on: la place entre les an­ nées 1200 et 1207. Mais d'après les textes anciens qui ont fait l'objet de récentes recherches, On est por­ té à croire qu’il naquit plutôt en Tan 1200. Aussi, notre illustre mys tique avait-il une. trentaine d’an­ nées lors de son arrivée à Konya en compagnie de son père. Mais c ’était d éjà un jeune savant qui avait gagné la considération géné­ rale.

E n confiant son père à la ter­ ré de Konya, il décida que cette ville Serait aussi sa dernière étape. D éjà, tous les fidèles l’avaient ac­ cepté comme le seul être digne de succéder à ion père. Mais, lui-mê­ me Sentait que son érudition de­ vait être Complétée. Dans Ce but, il 5e plaça sous la tutelle d ’un adepte et fidèle admirateur de son père depuis p8eW, de cheih Seyyid Burhaneddine, venu de Tirmiz pour ¡assister le fils de son ami dans sa nouvelle tâche. ¡Mais lui ne pensa pas comme le jeune Mev-lâna et tout de [' suite se rendit compte de la j perfection de son savoir.

— Personne ne pourrait t’égaler, lui ditiil. Ton érudition est espé-rieure à ¡celle de ton défunt père et, tu connais à fond la science co­ ranique. Tu devras etudier unique­ ment les textes et les préceptes des prophètes et des disciples. « E t la lumière que tu répandras sera alors aussi, forte et aussi brillante que celle du soleil».

A partir de cet instant et sur le conseil du cheih, Mevlâna se rendit à Damas, où se trouvaient les plus grands séminaires de l’époque. E n compagnie de quelques 1 fidèles il s’arrêta en chemin à Bagdad afin de compléter ses connaissances sur le ritê « H an efî». Une fois à Damas il s’installa dans le séminaire «Muk kademiyev y étudia nuit et jour gvec acharnement, scrutant les Ire-coins le splus obscurs ,des sciences mystique, de manière à e rap­ procher Chaque jour Un peu plus de son but.

Dès qu’il se sentit suffisamment formé, il rentra 5f Konya en passant

... . B M M — 8■ »

NOTRE HÎSTOiRE

l a n a

. par Césarée (Kayseri) où le cheih Burhaneddine l’attendait. Ce der­ nier continuait à se dépenser pour enseigner Jà son illustre élève les sciences des prophètes dites « L e -dun». A L’instar de Baba Veled, pè re de Mevlâna, cheih Burhaneddine accusait les philosophes de son temps, de vouloir établir de nou­ veaux préceptes obscurs alors que les textes du Coran brillaient, di­ sait-il, de leur lumière ; en Cela, il s’inspirait de l ’oeuvre de Baha Veled qui Contenait toutes ses thé­ ories, le «M aarif».

Ainsi, ¡le cheih était devenu le maître et Mevlâna son élève ; et plus le premier était sévère, plus le deuxième Se pliait 'à tous les ri­ tes et suivait les enseignements. Le cheih ayant déclaré que le jeûne était l’unique moyen d’atteindre le sublime et le parfait, Mevlâna jeûna pendant ¡plusieurs ¡jours de .suite en compagnie de !son maître. Neuf années s’écoulèrent pour parfaire son instruction et son 1 initiation grâce à un ascétisme aussi rigou­

reux. ! ' I

L e Icheih qui Se sentait vieillir et qui désirait ' rentrer à Césarée fît subir à son élève un examen très rude dont ,1e résultat le rem­ plit d’admiration. U se d it qu’il était temps j de le laisser seul, pen­ sant tout en lui-même qu’un seul chef suffisait. Un beau .matin, il prit sa monture et s’éloigna de la ville mais son i chevaltrébucha et fît basculer son cavalier. Mevlâna informé, accourut, le fît rentrer à Konya, .banda sa jambe Cassés qui guérit au bout de quelques jours. Il comprit le désir de son maître et lui en demanda la raison :

Tu es déjà formé, mon fils, dit-il. Tu as atteint au faite de toutes les sciences. A mon tour, je suis un savant à ma ifaçon. Deux lions ne peuvent habiter la même cage Tu auras d’ailleurs bientôt l’assis -farce d’un 'grand ami. Vous vous compléterez et serez ensemble les plus grands amis du monde». Le cheih venait ainsi 1 d’annoncer à Mevlâna l ’arrivée de Seyyid §em -Settin Tebrizi, /

à suivre

B. d e Slaves

Istanbul Şehir Üniversitesi Kütüphanesi Taha Toros Arşivi

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