Deux sœurs exposent
à la médiathèque de Borny
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Point d ’orgue du festival de la MCIT, la présence de deux sœurs peintres d ’origine turque, qui
exposent leurs œuvres à la médiathèque. Des œuvres originales pour deux artistes de
renommée internationale.
I
L
e Festival de la Maison cu ltu relle des Immigrés de Turquie bat son plein actuel lement. Jusqu’au 20décembre, l’association décline toute une palette de talents d ’ori
gine turque, autant à Bomy que dans les autres quartiers messins. C’est pourtant à la médiathèque de Bomy qu’a lieu en ce moment même et jusqu’au 20 novembre un des temps forts de ce festival, à savoir l’exposition de peinture des sœurs Aksoy ; une première pour les deux artistes parisiennes nées en Turquie, véritables réfé rences de l’expression picturale turque. Nevbaiiar et Neveser Aksoy sont respectivement nées en 1052 et 1953 en Turquie. C’est en 1972 qu’elles obtiennent le di plôme de l’école nationale supé rieure des Beaux-Arts de Paris. A la fin des années 80, elles obtien nent un doctorat d’arts plastiques à l’université de Paris 1 (Sor bonne). Elles furent les premières turques à acquérir le diplôme des Beaux-Arts en France.
Un travail différent
Un parcours quasiment iden tique pour des travaux totalement différents. Neveser étudie uni quement le thème de la fenêtre, avec des couleurs à dominante
bleue, travaillant la matière et le relief. Nevbahar privilégie de son côté l’aspect lisse de ses toiles. Les deux sœurs ont exposé leurs œuvres dans le monde entier, Japon, Etats-Unis.
Leurs œuvres sont exposées en p e rm a n e n c e n o ta m m e n t au musée national de peinture et de sculpture d ’Ankara et au musée Daubigny (Auvers sur Oise), pour les oeuvres de N eveser Aksoy. Neveser Aksoy, présente lors de l’ouverture du festival, a été contactée directement par la Maison culturelle des immigrés de Turquie, auquel elle a donné son accord pour cette exposition. Venant pour la première fois dans le quartier, sa dernière exposition dans la région avait eu lieu à l’hôtel de ville de Nancy, Neve ser Aksoy n’a pas caché sa satis faction devant cette nouvelle ex périence d ’approche du public'.
Un festival de référence
La MCIT, de son côté, a placé ce festival dans le cadre d ’un échange culturel de cpminunau- tés. Le responsable Karahan Ÿil- maz précise que « depuis cinq
ou six ans, nous avons un public de plus en plus nombreux, 3000 visiteurs l’an dernier, pour moitié de Français. » ; d ’où une
volonté de plus en plus affirmée
d’orienter ce festival vers un pu blic élargi. L ’exposition de pein ture de la médiathèque, auquel il faut encore ajouter l’exposition de photos de Leila A rnould jusqu’au 22 novembre à la MJC Quatre Bornes, le spectacle de théâtre « Ciel on s’intégre » le 29 novembre au centre culturel de Queuleu, et le concert aux Trini- taires le 20 décembre du Senem Diyici Quartet, sont autant d ’ou vertures vers un large public à la découverte de la culture origi naire de Turquie. Mais la MCIT tient aussi à l’action sociale dans
le quartier. L’association existe depuis 1985, compte une soixan taine de membres, une quinzaine de bénévoles et quatre perma nents. Consciente des problèmes entre les communautés du quar tier, la- MCIT tient à faire cfe ce festival « un carrefour de solida rité », en plus des actions qu’elle effectue tout au long de.l’année pour le soutien scolaire, l’anima tion pour les enfants ou les activi tés pour les femmes.
A Jusqu’au 20 novembre à la médiathèque de Bomy.
İstanbul Şehir Üniversitesi Kütüphanesi Taha Toros Arşivi