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[Dolmabahçe Sarayı'nda bayram töreni]

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Academic year: 2021

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268 — N ° 358C L ’ I L L U S T R A T I O N 7 Oc t o b r e 1911

lx sultan.

LA DERNIÈRE FÊTE DU BAI RAM A CONSTANTINOPLE. —

Au palais de Dolma-Baghtché : le sultan,

à

la cérémonie du baisemain,

entouré des dignitaires de sa cour et des membres de son ancien ministère. —

p m. s. Weinberg.

A LA V E IL L E D E LA G U E R R E

Le Biiïram, la grande fête religieuse musulmane, a été célébré, cette aimée, à Constantinople, avec son éclat accoutumé. A voir le calme de la population turque, qui prit part, suivant son habitude» aux réjouissances publiques, on n'eût pas soupçonné que les craintes de •¡lierre, déjà grandes alors, allaient si promptement se réaliser.

La traditionnelle réception donnée par le sultan au palais de Dolma-Baghtché, dont nous reproduisons ici un des aspects, emprunta aux graves préoccupations du moment une particulière solennité. Mehmed V, entouré des dignitaires de sa cour, put être photographié ; et ce cliché, le dernier qui ait été pris du sultan, acquiert l'intérêt d'un document historique, à l’heure où l’em­ pire dont il est le maître absolu est menacé, après tant d’autres morcellements, de perdre encore une de ses pro­ vinces.

L’A T T E N T A T D E K IE V

On connaît aujourd’hui tous les détails du tragique attentat de Kiev, dont certaines circonstances, en rai­ son du secret gardé autour de l’enquête officielle, étaient demeurées, jusqu'à présent, mal connues. Nous avons conté comment, lors d’une représentation de gala, le 14 septembre dernier, deux coups de revolver avaient été tirés, presque à bout portant, sur M. Stolÿpine : l'une des balles, après lui avoir traversé la main de part en part, était allée blesser au genou un des musiciens de l’orchestre ; l’autre, atteignant le président du Conseil en pleine poitrine, avait frappé la croix de Saint-Vladimir qu’il portait sur son kitlel blanc, puis était venue se loger près de la colonne vertébrale. Pendant les quelques jours où l’on espéra le sauver, on put croire que l’insigne donné par le souverain avait, par un hasard miraculeux, préservé la vie du ministre. L’autopsie révéla, tout au contraire, que le projectile, dévié de sa direction normale, tordu par le heurt de la petite croix, avait pénétré de biais dans les chairs, y faisant les profondes déchirures qui déterminèrent la mort.

Tout le temps que dura la lente agonie de M. Stuly- pine, la population de Kiev attendit, dans un accable­ ment douloureux, les nouvelles, d’abord rassurantes, puis brusquement mauvaises, du blessé. « Une sorte de torpeur, nous écrit un de nos correspondants, semblait s'être emparée de la ville. >■ Nous avons dit quelles émou­ vantes funérailles furent faites au ministre russe ; ses

restes reposent actuellement, près de ceux de Kotehoubey et d’Iskra, dans la tavra Pétercnersky, à l'endroit précis oîi un de nos clichés montrait récemment (numéro du 23 septembre) l’empereur en prière, lors de sa visite à l’antique monastère. Rapprochement saisissant, que rend sensible le témoignage véridique d’une photogra­ phie ! Le tsar a prié sur le lieu même où devait, une se­ maine plus tard, être enterré le plus éminent de ses ser­ viteurs ; et il s’est, par avance, incliné, à la place où allait s’ouvrir cette tombe.

Trois jours après la pompe des obsèques, l’assassin Bogrof expiait son crime déconcertant. Condamné à la pendaison à la suite d’un court procès, il fut exécuté le 25 septembre.

C’est une figure singulière que celle de ce meurtrier de vingt-sept ans, qui a préparé et accompli son forfait avec un extraordinaire sang-froid, et dont la tranquille assurance a étonné ses juges. Les rigueurs de la censure

Croix de Saint-Vladimir déformée par une des balles qui ont frappé M. Stolÿpine, le 14 septembre. — F'hot Andreiemky.

exercée par la police île Kiev ne nous permettent de donner son portrait qu'aujourd’hui.

Mordko Bogrof, qui avait changé son prénom pour celui de Dmitri, appartenait à une riche famille israélite

Bogiof, l’énigmatique meurtrier de M. Stolÿpine, pendu le 25 septembre.

de Kiev. Arrêté plusieurs fois pour scs opinions très avancées, il entretenait cependant des relations cons­ tantes avec la police secrète, qui le considérait comme un de ses meilleurs auxiliaires. Au mois d’août dernier, un peu avant l’arrivée de l’empereur à Kiev, Bogrof fut appelé à Saint-Pétersbourg par le comité central du parti révolutionnaire ; il reçut de lui la mission de tuer le pré­ sident du Conseil. Grâce à la dénonciation d'un complot imaginaire, il obtint du colonel Kouliabko, chef de Vokhrana de Kiev, un poste de confiance auprès du pre­ mier ministre, qu'il put suivre pas à pas, attendant l’instant favorable. Et c'est ainsi que, sous la protection même de la police, il réussit à assassiner M. Stolÿpine, victime dès longtemps désignée par les organisations terroristes.

İstanbul Şehir Üniversitesi Kütüphanesi Taha Toros Arşivi

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