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La cavalerie Hamideieh

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Academic year: 2021

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Tam metin

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462 — N* 2/27 ■ * “ • L ' I L L U S T R A T I O N , I - .Inx 1805

E n r ô l e m e n t d ’un c a v a l i e r h a m i d i e l i à la c a s e r n e de D ia r b ë k ir .

L A C A V A L E R I E

H A M I D I E H

A propo» des événements de la Turquie d Asie. qui préoccupent l'attention pu­ blique depuis quelque temps, il a été souvent question de la nouvelle cavalerie orga­ nisée par le gouvernement ottoman et prise dans les tribus kurdes. Pour renseigner nos lecteurs à ce sujet, nous ne pouvions'mieux- taire que de publier les notes et les photographies qui nous ont été communiquées par M. S. Xinn in /.. un explorateur récemment arrivé de l'Asie Mineure, où il a ac­

compli de longs voyages, et qui s est fait une spé­ cialité des choses du Kurdistan.

.■ Ou a parlé beaucoup des Arméniens ces temps derniers : on no parle pas assez des Kurdes, et. si on y fait allusion, c'est pour vous les présenter comme des hordes de sauvages et de maraudeurs, n ayant d'autre occupation que le pillage des popu­ lations chrétiennes de l'Asie Mineure. On les con­ sidère vagabondant d'un pays à l'autre comme des tziganes et on les dit Intrus dans ce vaste plateau du Taurus qu’ils habitent depuis une trentaine de siècles, et où ils sont, pour le moins, aussi autoch­ tones que les Arméniens eux-mêmes, car, somme toute, l'Arménien n’est que le Kurde devenu trali- quarit et sédentaire.

l.es Kurdes constituent la majorité de la popula­ tion indigène dans le nord de la Turquie d'Asie. .1 estime à 1,(344,860 le nombre des Kurdes soumis à la domination ottomane. Les Musulmans <1 autres races y sont en proportion de 3,1 pour chaque Kurde; par contre, yes derniers y sont en propor­ tion de 1,7 pour chaque Arménien. Les i-liiil'res suivants, basés sur des données officielles, expli­ quent bien la situation dans les douze vilayets compris entre les mers Noire, de Marmara et Mé­ diterranée, la Mésopotamie et les frontières de Perse et de Russie :

u-ulmans Turcs, Arabe.-,lVi-.-ans. etc. unies avec les Kisr.il Ila ch ... niéniens grégoriens, catholiques * protestants ... rues peupleslLatins, (.trocs.Ciial doom Coptes, Yézidi, etc...

4.782..'!;'n l.on.scu

'.Itw. 71« I

'.144.080 8.331.000 La grande agglomération de Kurde- et Armi­ niens se trouve dans les six vilayels ou gouverne m e n ts généraux de Si vas, Erzeroum, Mamouret-el- Anz. Yau. Diarbékir et Bitlé ;

Kurdes... Arménien-.

1^300.2(30

6607930 HAKKI-PACHA, c r m m riid a n t de- Himidieti, à Bayazid.

("est là, sans nul doute, le Kurdistan ottoman proprement dit. A piu-ieiu- e prises, les Kurdes ont-occasionné des ennuis au gouvei nemeut turc. Les révoltes de Beder- Klian et d'Obeidoullah, pour ne citer -|ue celles-là. sont assez connues de tous ceux qui prêtent attention aux choses d'Orient. La Sublime .Porte-est toujours venue a bout de ces rébellions, soit par la force, soit par des honneurs et des avantages accordés aux chefs kurdes. 11 est certain que ce million et demi dqndividus com­ posant.un peuple vigoureux, brave, aux allures indépendantes, et solidement pro­ tégé par la topographie du pays, était, eu quelque sorte, une menace pour la Turquie. Il fallait non seulement utiliser cette loree qui se perdait, mai- encore pré­

venir le retour de certaine* crises devenues trop fréquentes. 11 ,\ avait là un double but social et stratégique à remplir.

Le moyen a été trouvé en enrôlant le.- Kurdes puni la formation de régiments de cavalerie auxiliaire. Cette institution, qu’on a surnommée H am idieh, en l'honneur du sultan Abduul-Hamid, a sou­ levé jusqu’à présent pas mai d'objections et de cri­ tiques; je m'empresse de le constater, pour ajouter ensuite que les plus grincheux n'ont pas osé s'atta­ quer au principe sur lequel l'institution’ elle-même a été établie. Le 1e corps d'armée est cantonne dans les six provinces susdites, plus celle de Trébi- zonde. ce qui équivaut à une superficie de 353,000 kilomètres carrés. En cas d'ouverture sou­ daine des hostilités, une force de cavalerie territo­ riale pouvant se mobiliser du jour au lendemain dans les quatre coins de cette vaste étendue de territoire donnerait au 1" corps, qui aurait à endu­ rer le premier choc, le temps d’attendre des ren­ forts réguliers. Les Kurdes, si rebelles à toute dis- eipline, 's'accommodent a merveille du régime militaire, le seul accessible aux peuples nomades: voilà déjà, théoriquement, une garantie d’ordre.

Je n'analyserai pas la manière dont on s y t-st pris pour atteindre le résultat désiré.

Je n'entrerai pas non plus dans des détails trop minutieux, car la place me manque, et puis je ris­ querais de paru il iv indiscret. Les régiments sont formé* par les chefs de tribus, lesquels prennent le titre de lieutenant-colonel et distribuent à leur guise tous les grades inférieurs. Dès que le'çom- niandant en chef du K corps est assuré que-le ré­ giment en projet dispose des cavaliers et chevaux réglementaires, il en réfère à Constantinople,, d'où doit venir le tii-ma.u sanctionnant la constitution du régiment, le drapeau, et la nomination du co­ lonel, qui est toujours de l'armée active, ainsi que le capitaine instructeur. Chaque unité se compose de 500 soldats: en y ajoutant les cadres, cela fait 540 environ. L Etat ne fournit que l'armement, et celui-ci, avec le drapeau, est sous la gardé de l’au­ torité militaire dan- la ville servant de dépôt: on choisit pour cela une localité au centre du terri­ toire occupe par la tnbuou p u un gioupe de tribus.

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I r .H in 180'» L ’ I L L U S T R A T I O N N " 2727 4<)3

même, suivant les saisons. Le point de concentration de ce régiment est Zaklio, sur les bords du Kliabouiv allluent du Tigre. Lui ayant demandé combien de temps il lui taudrait pour se mettre en marche, si subitement un ordre de départ arrivait, Hadji-Bey, pour toute réponse, se leva, poussa un cri qui retentit dans la vallée, et trois quarts d'heure après sonjrégirnent au grand complet se trouvait aligné devant inoi. Deux • régiments intéressants sont encore ceux formés par les Kurdes Sirekli, du Tekman, dans les montagnes au sud d'Erzeroùm, contrée du Haut-Araxe. L'un est commandé par, Mustapba-Bey, résidant à Médrek. au pied du défilé du Pa- landoukian, l'autre par Kullu Khan, à Soleimez, sur la rive gauche de l'Araxe. Dans les environs de Serai, gros bourg nestorien situé à la frontière, persane, il y a le régiment de la tribu de Talon. Au nord du lac de Van, Patno'tz et Melas- chguerd sont deux importants centres de ralliement. Dans le district de Baya/.id, au nord-est de la Turquie, un des dis­ tricts les plus kurdes ; 10,000 Kurdes pour 10,000 Arméniens, à tel point qu'on n'y parle guère que l'idiome kurde;, il existe quatorze régiments placés sous le commandement su­ périeur du général de brigade Hakki-l’ acha. On peut'afflrmer qu’à Bayaz.id tous les Kurdes valides sont des Ilamidieh.

■Si l'on agréait toutes les demandes adressées à Erzinguian, on pourrait avoir déjà plus de deux cents régiments. Tout chef de tribii se croit capable d'en organiser un. Mais le maréchal Zéki-Pacha. commandant du T corps, est trop fier de ses Ilamidieh pour ne pas prendre ses .précautions avant de transmettre à (.'onsiuntinople les offres qu'il reçoit. Il-a une foi aveugle en cette institution; il croit que désormais

les conflits kurdes seront enrayés. ■

Les Kurdes, de leur côté, ne demandent [»as mieux que. de lui obéir. C’est une sorte de fascination qu'il exerce sur eux. On le choisit volontiers comme arbitre des dissensions locales de tribu à tribu, et on s'incline devant soit jugement. 11 est à souhaiter »pie Zéki-Pacha puisse tirer parti de son C a v a lie r s k u r d e s Milci.

On a déjà oiganisé ainsi une soixantaine de régiments, dont quatre .-ont situés dans le vilayet d'Alep. correspondant au 5e corps d'armée ; d'autres, comme les Hartouschi. vilayet de Van, se trouvent en hiver aux enviions de Mossoul. — 6e corps — mais tous îelèvent du commandement du lr. dont le dépôt est à Erzinguian. Un

prestige personnel vis-à-vis des Kurdes. Ce serait un triom­ phe qui placerait ce chef distingué au plus haut rang parmi les soutiens de l’Empire ottoman : car. à l’heure présente, il faut compter avec les tribus du Kurdistan. 11 y aurait grave danger à les mépriser ou à les négliger, si on était tenté de le faire. C’est une race intelligente, robuste, vaillant»-, où la corrup­ tion n’a pas encore pénétré; à ce point de vue,c’est un des peuples les mieux doués de

R e m is e des d r a p e a u x à q u e lq u e s r e g im e n t s h a m id ie h , à E r z e r o u m .

seul de ces régiments est arabe, relui du cheikh Abdourrahman. de la peuplade des Tai, campée au nord de la Mésopotamie.

Je connais quelques régiments tout à fait remarquables, tels ceux qui sont sous les ordres de Mustapha-Pacha, de la tribu Miran. dans le Bohtan. dont le centre est Djeziré, sur le Tigre, et ceux qui appartiennent aux Milci, d lbrahim-Pacha. dont le dépôt est à Ourla, dans

la plaine de l’Euphrate. Les deux régiments d'I- brahim-Pacha sont ad­ mirablement montés sîir

l'Orient. Le Kurdistan, qui semblait, il n y a pas bien longtenips encore, une expres­ sion vague, tient aujourd'hui un rôle considérable. Les puissances européennes, qui ont pu se jouer des Albanais et des Bosniaques, ne .~e joueront pas des Kurdes, j'en suis sur. »

N . X l M E N E Z .

des pur-sang arabes, l'un sur des étalons et l'autre sur des juments. Chez les Hartouschi on trouve le vrai cheval kurde, issu du croise­ ment de la race arabe avec le cheval monta­ gnard de la frontière persane. La tribu de Cherafan possède quel­ ques milliers de ces chevaux, et pourrait, a elle seule, fournir plu­ sieurs régiments. J'ai eu occasion de voir le ré­ giment de Hadji-Bey, un des chefs des Chera­ fan. à Farascbine. au. sud du lac de Van ; comme troupe irrégu­ lière. il ne laissait rien à désirer. Pour la mobi­ lisation, rien de plus facile, la tribu voya­ geant toujours au com­ plet, le long- d une zone déterminée, toujours la

B é n é d ic tio n d u d r a p e a u des H a m i d i e h Milci, a D ia rb é k ir.

Kişisel Arşivlerde Istanbul Belleği Taha Toros Arşivi

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