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Başlık: LE TEMPSYazar(lar):LACOMBE, OlivierCilt: 1 Sayı: 4 Sayfa: 76-84 DOI: 10.1501/Dtcfder_0000000388 Yayın Tarihi: 1943 PDF

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LE TEMPS

Dr. ÖLİVİER LACOMBE

Professeur de Philosophie

Le difficile probleme du temps peut etre aborde diversement. L'on sait que les nouvelles theories physiques, renonçant â la secu\aire construction nevvtonıenne dans laquelle Vespace et le temps entraient conjointement, mais â titre egal et şans privilege de l'un sur l'autre, pour conslituer le double cadre de l'univers, envi-sagent desormais les caracteristiques temporelles d'un evenement comme relatives â sa situation spatiale: sous cet angle le temps n'est done plus ifidependant de l'espace, mais devient quelque chose comme sa " quatrieme dimension „; et cet espace-temps ne s'oppose plus â la ma-tiere comme un contenant â son contenu, mais forme avec l'energie (matiere et rayonnement) une realite unique, la realite physique.

Ce n'est pas en physicien, mais en philosophe que nous voulons vous parler du temps. D'ailleurs ce meme theme sera bientot repris devant vous par un conferencier qualifie pour en traiter du point de vue de la physique. On objeetera peut-etre que seule une reflexion sur le tempsguantıtıe de la science experimentale peut eehapper au re-proehe de n'avolr aucun fondement solide. Einstein n'a-t-il pas ecrit: "II faut une definition de la simultaneite, telle que cette definition nous mette entre les mains une methode d'apres laquelle nous pourrons, par exemple, decider experimentalement si deux coups de foudre tombant aux deux points A et B ont ete simultanes ou non. Aussi longtemps que cette condition n'est pas remplie, je m'abandonne comme physicien (et şans doute aussi comme non physicien...) â une illusion, si je erois pouvoir attaeher un sens â l'affirmation de la simultaneite.,, A quoi nous repondrons qu'en verite il ne peut y avoir pour la physique ma-thematique d'autre realite que ceîle dont elle peut constater l'existence par l'intermediaire de ses appareils de mesure. Mais une telle definition du réel ou de İ'existant ne saurait epuiser toute la richesse de ces deux notîons. Aussi bien Einstein lui-meme est-il revenu dans une discussion publique avec Bergson sur ce que la formüle precitee pouvait avoir d'arbitraire, pour autant qu'elle ne se restreignait pas au seul physicien. Nous userons done en toute securite d'une liberte qui nous est recon-nue par l'auteur m6me de la theorie de la relativite.

Les doctrines philosophiques concernant le temps se situent entre deux pöles extremes marques l'un par la Conception kantienne et l'autre par la Conception bergsonnienne. Kant, comme tous les

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idealis-tes, reduit au minimum la realite du temps dont il fait une forme sub-jective de nötre sensibilite, en vertu de laquelle rien ne peut se mani-fester â nötre conscience empirique şans subir la loi de succession du fütur, du present, et du passe. Mais cette forme temporelle est etran-gere â la nature des choses et leur est surimposee. — Bergspn fait du temps, ou plus exactement de la duree, l'etoffe meme du reel; il porte au maximum la realite du temps.

Avant de prendre nous-meme position, ecoutons un poete nous decrire îe temps: " Ainsi le Temps n'est pas seulement le recommence-ment perpetuel du jour, du mois et de l'annee, il est l'ouvrier de quel-que chose de reel, quel-que chaquel-que seconde vient accroître, le Passe, ce qui a reçu une fois l'existence. II. est ne.cessaire que toutes les choses soient pour qu'elles ne soient plus, pour qu'elles fassent place â l'ulterieur qu'elles âppellent. Le passe est une incantation de la chose â venir, sa necessaire difference generatrice, la somme şans cesse croissante des conditi-ons du fütur ( . . . ) . La minute presente differe de toutes les autres mi-nutes en ce qu'eîle n'est pas la lisiere de la meme quantite de passe. Elle n'explique pas le meme passe, elle n'implique pas le meme fütur. Je continue plus que l'aıeul dont je suis issu. A chaque trait de nötre haleine, le monde est aussi nouveau qu'â cette premiere gorgee d'air dont le premier homme fit son premier souffle ( . . . ) . Le temps est le moyen offert â tout ce qui sera d'etre afin de n'etre plus. II est l'Invi-tation â mourir, â toute phrase de se decomposer dans l'accord expli-catif et total, de consommer la parole d'adoration â l'oreille de Sige l'Abîme. „ (Paul Claudel, Connaissance du Temps.)

Soulignons quelques uns des themes qui viennent de nous etre si magnifiquement proposes: le PRESENT lisiere d'existence actuelle en-tre l'AVENIR qui n'est pas encore et le PASSE qui n'est plus. Cette lisiere d'existence actuelle se remplace elle-meme, n'est jamais la meme, se renouvelle şans cesse. Elle est tendue vers l'avenir qu'elle appelle â lui succeder, devant lequel elle s'efface. Elle est riche de tout le passe, et chaque moment nouveau plus riche que ceux qui l'ont precede, mais d' une richesse evanouie â elle-meme et riche seulement pour le temps qui la süit. La course fluente du temps postule l'eternite.

Efforçons nous maintenant de donner une formulation rationnelle de ces notes contrastantes. Le temps est une espece de la duree. Durer c'est persister dans l'existence. A une existence toujours pleine-ment accomplie, dont la perfection est toujours actuelle, correspond une duree d'eternite. A une existence muable jusqu'en ses profondeurs substantielles, correspond une duree temporelle. Le temps est done lie au changement. Si nous tenons le changement pour reel nous devrons necessairement etre realistes au sujet du temps, et nous rapprocher ainsi de la position bergsonnienne. Nous ne pourrons cependant suivre Bergson jusqu'au bout, car une realite changeante ne

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saurait à nos yeux constituer la réalité la plus haute; c'est au contraire la plus pauvre de toutes, puisqu'elle ne se maintient dans l'existence qu'en cessant d'être ce qu'elle a été. Si réel soit-il, le temps pris en lui-même ne l'est donc que d'une manière précaire, et ne garde l'être qu'en s'abolissant d'instant en instant. Le temps ne devient une totalité actuelle que lorsqu'il est retenu par une mémoire, il n'est pleinement réel que lorsqu'il est pensé par un esprit. Les idéalistes n'ont donc pas tout-à-fait tort d'insister sur la dépendance du temps à l'égard de 1' esprit, mais c'est, une dépendance qui, loin de le transférer dans un ordre purement idéal, lui rend en qjuelque manière sa propre réalité, à mesure qu'il la perd.

Vous me demanderez peut-être si cette double réduction du temps au changement et à la mémoire, ne le fait pas évanouir complètement, ou, tout au moins, ne nous fait pas perdre le bénéfice du long travail des mathématiciens par lequel le concept de temps avait été dégagé dans toute sa pureté, arraché au clair-obscur de la conscience empiri-que et placé dans la pleine lumière de la science. Nous répondrons que ce temps de la mécanique classique, infini dans le passé et dans l'avenir et s'écoulant à une vitesse uniforme, est un temps idéal et non un temps réel. C'est déjà au non du réalisme de la physique qu'Eins-tein a dû mettre en défaut la conception traditionnelle de la simul-tanéité, solidaire de la notion de temps absolu. C'est aussi au nom du réalisme, mais du réalisme philosophique, que nous croyons devoir non pas sans doute éliminer le temps de Newton et de Kant, mais consta-ter son insuffisance. Et, soit dit en passant, les difficultés soulevées par le philosophe des antinomies à propos du temps, nous paraissent précisément tenir à ce qu'il a considéré le temps mathématique idéal -comme un temps cosmique réel.

Le réalisme du physicien est satisfait lorsqu'il a pu souder ensem-ble une constatation sensorielle et une mesure rigoureuse. Celui du phi-losophe demande plus : il lui faut atteindre, à une plus ou moins grande profondeur, la nature même des choses. Ceci ne veut pas dire que toute durée réelle soit étrangère à l'ordre de la quantité. La thèse n'est vraie que pour les durées transcendant l'univers du devenir et du changement substantiels. Pour ce qui est de la durée temporelle, de la nôtre par conséquent, elle est par essence liée à l'espace et au nombre, elle tombe de droit sous la mesure. Dans la sphère du temps, les changements quahtatiLet substantiel eux-mêmes -impliquent toujours des mouvements mécaniques de translation. Ainsi le temps pourra-t-il s'interpréter en fonction du mouvement succassif dans l'espace, le rap-port de la succession à l'étendue permettant de traduire-le futur et le passé temporels en un avant et un après spatials, le rapport du mou-vement à l'étendue permettant de mesurer l'écoulement temporel.

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temporelles originales que de mouvements originaux. Chaque mouve-ment a son " temps propre,,. La notion de temps propre n'est pas nouvelle; elle remonte au moison â Aristote. La theorie de la relativite vıent de la remettre en honneur. Prenons garde cependant de ne pas transposer du registre de la physique mathematique â celui du sens commun ou a celuı de la philosophie tout le contenu qu'Einstein a verse dans ce concept, Rien n'oblige le philosophe â lier Ja doctrine du temps propre â celle de la relativite de la simultaneite : c'est une relatıon quı ne.vaut qu'en langage mathematique, et dont on est en droıt de contester la signification ontologique C'est plutot aux recents travaux de Carrel et de Lecomte du Noüy sur le temps et la vie que nous demanderons une Ulustration de nötre these. Le temps des espe-ces vıvantes doıt etre distingue du temps vital individuel. Le premier peut etre constate au moyen de la culture in vitro d'un fragement de tıssu specıfıque. Maıntenues dans des conditons constantes au point de vue thermique et chimique les cellues d'un tel tissu proliferent â une vitesse prodıgıeuse ( un tissu celluaire homogene de la taille du corps humaın atteındraıt en un an un volume 13 quatrillions de fois egal â celuı du soleıl), et, qui plus est, a une vitesse sensiblement uniforme. Au contraıre le temps individuel varie avec l'age du sujet, ainsi que le montrent les variations de la vitesse de cicatrisation des plaies. " A 1 aube de sa journee, ecrit Carrel l'homme marche allegrement le long de la nve. Et les eaux lui semblent paresseuses. Mais elles accelerent peu â peu leur course. Vers midi, elles ne se laissent plus depasser par l'homme. Quand la nuit approche, elles augmentent encore leur vitesse. „ Autrement dit, par rapport a notre temps vital individuel dont le rythme se ralentit a mesure pue nous vieillissons, le temps du monde et de la socıete qui sert d'etalon â nötre evaluation consciente, semble s'accelerer.

Ce temps-etalon dont vous venons de parler, la convention nous en est imposee par les bsoins de la pratique Le double mouvement de rotation de la terre est suffisamment regulier, â l'echelle de nos besoins, pour constituer une horloge convenable. Mais il est loin d'etre parfaitement regulier: «L'astronıme actuel n'a plus l'outrecuidance, comme ses predecesseurs, de prevoir les eclipses avec une precision superieure â une demi-minute de temps,, (Michel Souriau: „Le Temps,, p. 10). D'autre part il est bien clair que le mouvement de la terre ne sauraıt etre tenu avec vraisemblance pour le fondement du principal etalon temporel de l'univers. Vous me demanderez s'il est bien neces-saire d'admettre l'existence d'un tel etalon principal qui par sa plus grande regularıte permette de mesurer tous les mouvements cosmiques. La physique moderne n'a-t-elle pas remplace le temps premier et ab-solu par une vitesse abab-solue, celle de la lumiere ? Nous repondrons que s'il est avantageux du point de vue de la symbolique

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physico-mathe-LE TEMPS 79 matique d'envisager comme absolu le rapport de l'espace au temps

et comme relatifs les facteurs de ce rapport, il n'en va pas necessai-rement de meme dans Fordre ontologique ,auquel s'interesse le philo-sophe. Quoi qu'il en soit, d'ailleurs, temps premier et vitesse absolue sont postules de part et d'autre afin d'assurer l'unite de l'Univers.

II est un aspect foncier du temps que nous n'avons pas encore mis en pleine lumiere: son irreversibilite. Malgrç d'ingenieuses fictions qui cherchent â faire image en transposant dans le domaine du temps vecu les symboles algebriques du physicien, on ne remonte pas le cours du temps, sinon par la memoire. Le passe est passe â jamais, le fütur n'a jamais existe encore. L'ordre de l'ecoulement temporel ne peut etre renverse.

La fuite irreparable du temps, et sa conclusion dans l'ordre de la vie, la catastrophe de la mort, ont toujours provoque la reflexion hu-maine â leur trouver remede ou compensation. Çommençons par la solution qui touehe le moins l'homme lui-meme. La mecanique classique affirme que tout systeme en mouvement peut etre ramene â son etat initial: premiere maniere d'affirmer qu'â certains plans tout au moins le travail alterant du temps peut etre compense. La physique a cru longtemps pouvoir appliquer â la matiere reelle ce theoreme de la mecanique abstraite. Mais la decouverte de la loi de degradation de l'energie fit voir que l'irreversibiiite du temps avait des effets reels non seulement chez les etres vivants mais dans l'ordre physico-ehi-mique lui-meme. Les theories contemporaines ont nuance cette loi, et professent que si la degradation de l'energie s'exerce â l'echelle macro-physique, la reversibilite mecanique vaut au contraire â l'echelle micro-physique.

La doctrine philosophique du "retour eternel,,, selon laquelle l'uni-vers entier et chacun de ses elements constituants repassent periodi-quement par un etat strictement identique â ceux qu'ils ont dejâ traverses, et ceci un nombre infini de fois, en sorte que l'existence de chacun d'entre nous a dejâ ete vecue et sera encore vecue un nombre de fois infini, et pareillement pour chaque nation, pour chaque siecle, pour chaque âge du monde, cette doctrine, dis-je, est un transfert du theo­ reme de la reversibilite mecanique â toutes les realites et â toutes les valeurs. Elle vise â donner un sens humain et cosmique âunethese de mathematique et de physique. L'on connaît la signification que Nietzsche, le dernier des grands penseurs qui l'ait professee, voulait y attacher. Elle etait pour lui le moyen d'affirmer qu'il faut etreindre la vie tem-porelle avec toutes ses vicissitudes par une prise şans detente, et şans chercher recours contre ses miseres et sa fugacite dans quelque eter-nite transcendante. La volonte de puissance, l'elan vers la surhumaeter-nite doivent rester immanents au temps.La joie doit naitre de la perspec-tive d'une repetition perpetuelle de la méme volonté de vivre.

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L'on voit que la maniere nietzscheenne de racheter le temps par le temps lui-meme procede de deux sources. L'une est Ta vîe:ll faut vivre intensement chaque minute qui passe. L'autre est l'intelligence en sa capacite de saisir le temps sous les especes deslöîsTntemporelles qui regîssent ie devernr. Beaucoup îurent ou seraîent enclins â effacer le caracfere irreparâble de la fuite du temps par la surevaluation de la minute actuelle, ou du souvenir que l'eloignement transfigure, ou de l'avenir auquel son irrealite permet de preter les plus riches couleurs. Ceux-lâ trouvent la solution de Nietzsche â la fois trop volontaire et trop froidement abstrajte ; Jes essences et Jes Jois iniemporelles n'ont d'attrait que pour l'intelligence seule, la tension de la volonte de puis-sance detourne de goûter la saveur de ce qui nous est offert dans l'experience du moment ou dans celles du souvenir et de l'esperance. Ceux - lâ, qüi ne sont que sensiblite, cherchent l'evasion dans la delec-tation de la reverie ou de la jouissance.

A l'oppose de cette attitude nous trouvons celle qui consiste â diminuer, â extenuer la realite et le prix du temps. Un Plotin, un Spinoza nous proposent la voie d'un arrachement actuel â la se-duction du temps, d'une conversion vers l'eternite. Cette voie passe par la connaissance abstraite et intellectuelle de l'intemporel, mais elle ne s'y arrete pas, et debouche par l'extase ou par la "connaissance du troi-;sieme genre,, dans 1'eternite concrete, nous dirions presque: "vecue,,.

II est un trait commun â toutes les doctrines que nous venons d'en-visager, c'est qu'elles deshumanisent le temps, qu'elles refusent d'accor-der une signification privilegiee â cette portion de duree orientee et irreversible, et constituant une ünite originale, qui va de la naissance â la mort.-.or le temps d'une vie d'homme a ceci d'irremplaçable, d'ir-reductible, d'indivisible, qu'il est le temps dans lequel et par lequel se construit une personnalite, ou, d'un mot plus juste, dans lequel cette personnalite arrive â rnaturite, (Voir Jean Guitton: " Justification du temps „). Pour s'accomplir, une telle maturation a besoin de tous les aspects du temps: du present pour s'actualiser dans la lumiere de l'in­ telligence, par la vigilance de la volonte; de la memoire et du passe pour faire fructifier l'experience; de l'esperance et de l'avenir pour savoir se depasser et s'elever toujours. Elle a besoin de l'intemporel sous les especes d'un ideal qui 1'oriente. Et elle a aussi besoin de l'e­ ternite, d'abord pour tenir dans Tetre chaeun des instants de son de-veloppement, ensuite pour les transfigurer et les liberer tous de l'e-troitesse de leurs limites,- enfin pour sceller â jamais dans l'immortalite le visage definitif de la personnalite achevee, telle quen elle-meme enfin l'eternite la change. Un temps reel en sa totalite, mais moins reel que l'eternite, une eternite surreelle, un ideal intemporel â titre de mediation.

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eilte andere Konsül C. Claudius Nero durch seinen Angriff auf die rech-te Flanke des Feindes die Schlacht zugunsrech-ten der Römer entschieden. Warum aber hat Livius Salinator gerade der Iuventas einen Tem-pel gelobt? Es ist, soviel ich sehe, bisher keine Erklârung dafür ver-sucht worden. Und doch haben wir das Rechfcj diese Frage zu stellen. Schon die wenigen Beispiele, die ich in meiner Schrift Die Bedeutung

der Tempelgründungen im Staatsleben der Römer (Marburg 1932), S. 12

ff. zusammengestellt habe, zeigen, dass wir zum mindesten in man-chen Fâlîen die Möglichkeit haben, die Frage, warum ein römischer Feldherr einer bestimmten Gottheit einen Tempel gelobt, zu beantvvor-ten. Es wâre falseh, sich mit einer allgemeinen Begründung zufrieden zu geben, etwa derart, dass Iuventas als Schützerin der iuvenes in einer natürlichen Beziehung zu Heer und Kampf steht. im Faile des Livius Salinator könnte man versucht sein, sich daran zu erinnern, dass sich bei der Aushebung seines Heeres ein empfindlicher Mangel an kriegsfâhiger Mannschaft heraussteilte (Liv. 27, 38, 2; et minus

iu-ventutis erat, ünde scriberent milites), der eine Reihe einschneidender

Abhilfemassnahmen erforderte. Dann hâtte Livius Salinator die Göttin also herbeigerufen, um einem bedenklichen Mangel seiner Truppe ab-zuhelfen.

Aber ein Tempelgelöbnis aus diesem Grunde würde dem wider-sprechen, was wir sonst von Tempelgelöbnissen im Kampfe wissen: immer geht es dabei so vor sich, dass der Feldherr in einer Art von Inspiration handelt, dass die Gottheit selbst ihm ihren Willen eröffnet, dass sich, wie ein Römer es ausdrücken würde, ein numen wirksam erweist. Templum sibi ultro poposcit sagt Florus (1, 15) einmal in dem Bericht über ein solches Tempelgelöbnis von einer Gottheit. Und über-haupt entspricht es dem Geiste der römischen Religion, dass sich in ihr die Götter durch ein Handeln offenbaren. So können wir unbedenk-lich sagen: das Spüren eines Mangels kann nicht als ausreichende Begründung für ein Tempelgelöbnis angesehen werden. Es muss viel-mehr etwas Positives, eine dem religiösen Sinn des Römers deutlich wahrnehmbare Willensâusserung der Gottheit vorliegen. Die Bitte in Form des Gelübdes wird zwar im Aügenblicke höehster Gefahr ausge-sprochen, aber doch erst, wenn die innere Gevvissheit der göttlichen Hilfe bei dem Gelobenden Erlebnis geworden ist.

Woher ist nun dem Livius Salinator diese innere Gewissheit ge-kommen? Was war das Positive, das ihn zum Tempelgelöbnis veran-lasste ? leh glaube, ein Blick auf die Lebensschicksale dieses Mannes

ermöglicht uns eine sichere Antvvort. Livius hat viel Unglück erlitten. Nach seinem ersten Konsulate 219 wurde er wegen ungereehter Ver-teilung der Beute aus dem illyrischen Feldzuge angeklagt und vom Volke verurteilt. Er hat sich daher wâhrend der ganzen ersten Hâlfte des hannibalisehen Krieges von Rom und vom politisehen Leben

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gehalten (Liv. 27, 34, 4 : quam ignominiam adeo aegre tulerat, ut rus

migrarit et per multos annos et urbe et omni coetu cctreret hominum).

Und nicht genug damit, traf ihn wenige Jahre spâter ein zweites Un-glück s im Jahre 216 fiel Capua von Rom ab und ging zu Hannibal über; derjenige aber, der deh politischen Umschwung in Capua und den Abfall von Rom bewirkte, war Livius' Schwiegervater Pacuvius Calavius. Erst nach der Wiedergewinnung Capuas erwachte in Rom das Gefühl dafür, dass man in Livius einen ausgezeichneten Mann, der dem Staate in seiner Not wohl hâtte nützen könhen, gekrânkt hatte. 210 riefen ihn die Konsuln nach Rom zurück; aber nur mit Mühe gelang es, ihn dazu zu bewegen, seine Trauerkleidung und Trauermie-ne abzulegen und wieder die Senatssitzungen zu besuchen. Die Schil-derung des Livius zeigt uns die Züge eines verbitterten, - frühzeitig gealterten Mannes, der sein Leben als gescheitert ansieht: octavo ferme

post damnationem anno M. Claudias Marcellus et M.Laevinus consules reduxerant eum in urbem; sed erat veste obsoleta capilloque et barba promissa, prae se ferens in voltu habituque insignem memoriam igno-miniae acceptae. L. Veturius et P. Licinius censores eum tonderi et squalorem deponere et in senatum venire fungique aliis publicis

mune-ribus coegerunt ( 27, 34, 5-6 ). In der Tat war. diesem Manne fast ein

Jahrzehnt bester Mannesjahre geraubt worden. Als er dann in der Not der Zeit für 207 zum Konsül gewâhlt wurde und ihm der Kampf ge-gen Hasdrubal als Aufgabe zufiel, war er nicht mehr jung, jedenfalls nach römischer Auffassung nicht mehr iupenis. Er mag selbst Sorgen gehabt haben, ob seine Krâfte für einen schweren Kampf, wie er ihm bevorstand, ausreichen würden. Aber trotzdem hat er in der Schlacht am Metaurus in schwierigster Lage seinen Mann gestanden und er, der Alte, der luventas einen Tempe! gelobt: das kann nur bedeuten, dass er in der âussersten Anspannung des Kampfes sich seiner eigenen un-versehrten Jugendkraft bewusst geworden ist. Dieses Wiedererscheinen der Jugendkraft aber kommt ihm als religiöses Erlebnis, als Offenbarung einer Gottheit, die sich ihm als luventas zu erkennen gibt, zum Bevvusst-sein. So ist es ein persönliches Erlebnis, aus dem das Tempelgelöbnis hier hervorgeht; dass dieses für einen Römer des dritten Jahrhunderts religiöse Form annimmt, ihm als Wirkung einer Gottheit erscheint, hat nichts Überraschendes.

Unsere Erklârung des inneren Herganges bei dem Tempelgelöbnis erfâhrt eine Bestatigung durch den Bericht des Silius Italicus. Schon Münzer ( RE XIII 894 ) hat darauf hingewiesen, dass Hasdrubal in der Ansprache an seine Truppen geflissentlich das Alter des ihm gegenü-berstehenden Konsuls hervorhebt ( XV 651. 743 ). Auch Livius selbst ist sich bei Silius seines Alters bewusst: das zeigt sich darin, dass er seiae Soldaten mit iuvenes anredet (XV 659 ). Aber dann, im Feuer des Kampfes, erlebt er eine zweite Jugend ( XV 738/9):

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Celsus, ceu prima reflorescente iuventa, Ibat consul, ovans maior maiorque videri.

Silius berichtet ebensowenig" wie die Historiker etwas von dem Tem-pelgelöbnis. Aber das Motiv der iuventa und der Gegensatz zwischen Alter und Jugend spieit eine seine ganze Darstellung der Schlacht am Metaurus beherrschende Rolle. Es wird sich nicht entscheiden lassen, ob er das einer Quelîe entnommen hat öder ob ihn seine dichterische Versenkung in die Ereignisse und in die Lebensschicksale des Livius Salinator zu dieser Form der Darstellung geführt hat. Wie dem auch sei: unsere oben vorgetragene Auffassung gewinnt durch die Darstel­ lung des Silius Italicus sehr an Wahrscheinlichkeit.

ist unsere Erklârung richtig, so ergibt sich aus ihr eine wichtige Folgerung für die römische Religionsgeschichte. Es wird heute allge-mein angenommen, dass in Rom einmal eine Grâcisierung der Geştalt und des Kultes der Iuventas eingetreten sei; sie sei mit Hebe, der Gattin des Herakles, gleichgesetzt worden, und auch der von Livius Salinator gelobte Tempel gelte dieser grâcisierten Iuventas"1. Nun haben in der Tat die decemvirî s. f. im Jahre 218 auf Grund einer Befragung der sibyllinischen Bücher Zeremonien vorğenommen, bei denen Iuventas und Hercules in deutlicher Beziehung zueinander erscheinen (Liv. 21, 62, 9 : lectişternium Iuventati et supplicatio ad aedem Herculis). Kein Zweifel: in den sibyllinischen Büchern waren diese gottesdienstlichen Handlungen für Hebe und Herakles vorgeschrieben, und die decemviri sind bei ihrer Überlegung, mit welcher römischen Gottheit sie Hebe am ehesten gleichsetzen könnten, auf Iuventas verfallen. Sie haben damit eine Frage des ius divinum auf eine ihr Gewissen entlastende Weise gelöst; in der Tat besteht ja zvvischen den Begriffen iuventas und hebe eine weitgehende Übereinstimmung.

Aber ist es denn richtig, auf Grund der einen einzigen Zeremonie des lectişternium von einer Grâcisierung des Kultes der Göttin zu spre-chen öder gar anzunehmen, dass Iuventas Züge der griechisspre-chen Hebe angenommen habe ? Wissowa selbst gesteht zu, dass man nicht wisse, woher die Römer den Kült der grâcisierten Iuventas entlehnt hâtten.3

Es kommt hinzu, dass die in der Kaiserzeit verehrte Iuventas durchaus römisches Geprâge zeigt; soll man etwa eine Reromanisierung ihres Kultes in der Zeit zwischen dem hannibalischen Kriege und Augustus annehmen ? Und Dio Cassius (54, 19, 7 ) ist weit entfernt davon, die Bezeichung aedes luventatis mit " Tempel der Hebe,, wiederzugeben; er sagt mit schlichter Übersetzung des Begriffes : x6 TYJÇ Neos'ıfşoç ^eyapov (ebenso wie im Monumentum Ancyranum aedem luventatis mit va6v Neö-rjTOç wiedergegeben wird). Das alles führt zu dem eindeutigen Schluss, dass Kült und Geştalt der Iuventas niemals grâcisiert worden sind.

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dass es auch nur das mindeste mit Hebe, der Mundschenkin der Götter, der Götün ewiger Jugendschönheit, zu tun habe, hiesse dem Livius Sa-linator eine spielerische, seiner eigenen Art fremde und der damaligen Schicksalsstunde Roms wenig angemessene Gesinnung zutrauen. Es lâsst sich nur verstehen, wenn man es auf die altrömische luventas be-zieht, die göttliche Verkörperung des politisch - militârischen Begriffes der luventas, die Schützerin der iuvenes, der zu Beginn jedes Jahres in Rom von Staats wegen anniversaria sacra pro iuvenibus dargebracht wurden.

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