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Direction Générale de la
La Lutte dec criquets dans le Dette Publique Ottomane * Vilayet d ’Aïdine. tat actuel.
1* «sures
à
prendre.» ...• » m m m m m m t m m m m m m m m m m m m m i r n m m m i m m m m m m
l.onsieur le 3)irecteur Général,
^'srs 1 ’année 1912 le Gouvernement împé-rial s*ctait préoccupé des mesure»
à
prendre contre les sauterel les qui dès 1902 'ticùLMii apparues dans le Vilayet d'Aldine et dont les progrès au cours des armées suivantes commençaient à donner fii » ri«UB<!8 inquietudes. C ’flot ainsi qu. le 1er ybre I32Û/ISI2 fut promulguée une loi s, article..eulrie d'un r.pç.ndio..loi dont un règlement d'admlnlojration publique daté du 4 a W 1326 règlemen- tait 1’application.-Cette loi et ¿e règlement Instituent des Commissions sp oiales chargées,au chef-lieu du Vilayet et des Cazao.de prendre • la direction des mesures nécessaires pour lutter contre le fléau des sauterelles;Cea commissions sont autorisées à employer
à
1a corvoe le» habitante des régions menacée» pour le ramassage de» oeufs de criquets et pour la destruction de ces derniers;elles sont également autorisées dans le cas où la corvée serait insuffisante ’ a faire ramasser les oeufs de criquets en les payant à prix d ’ar gent.-Un arrangement tant intervenu en Xbre I9I3 (. .V.h® U3 5 3)entre le Gouvernement et la Dette Publique Ottomane au sujet du concours donné par notre
Administration
aux autorités dans la lutte contre les sauterelles dans le Vilayet d ’Aïdine,une circu laire ministérielle envoyée aux Autorités Impériiles en date du 26 ^bre 13 -9/1913 ajoutait certaines dispositions précisant le mode de fonctionnement des Commissions et spécifiait q u ’un agent de la Lett Puolique devait figurer comme membre dans chacune d’elles.-C ’est à partir de la date du 23 Janvier 1914 que la coopération des agents de la Dette aux travaux des Commissions a commence dans le Vilayet d ’Aïdine.Lalheureusement une trop grande
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latitude avait été laissée à ceo commiosions dans 1« choix des moyens de combattre le fléau des criquets,et,d ’autre part leurs travaux avaient été conduite d ’une façon bien imparfaite et dans le plus grand d sordre.Des abus meme se seraient commis d ’après 1 opinion qui a cours dans toutes les classes de la Société.Tout d ’abord les Commissions fonctionnaient sans aucune méthode et aucune coordination dans les décisions prises.Les procédés emplo- yés dans la lutte contre les sauterelles ont été,tout d ’abord,1« ramassage des oeufs,maiy te moyen est assez peu efficace et par surcroit il a été employé trop tardivement,oette opération devant se faire dès Septembre pour avoir chance de produire quelque ef fet.
On a pratique aussi des labours,moyen recommandé pour la destruction des oeufs,mais,vu la saison avancée,ce moyen fut in terdit plus tard.liéanmoj.ns sous prétexte d ’obliger les presta taires h effectuer ces travaux on en a profité pour déléguer sur les lieux officiers.gendarmes et autres agents qui pour la plu part n ’ont fait autre chose que de toucher des indemnités de dé placements. De cette façon une partis importante d ’une délégation de 16.000 L.T.antérieurement accordée par le Gouvernement au Vi- layet a été dépensée en pure perte.On a employé encore un autre moy«n de destruction 'gaiement très peu efficace comme le ramas
sage au moyen de draps étendue à\terre.procédé très primitif pour lequel on s ’est donné à la v'rlté beaucoup de peine pour bien peu de résultat.
Pendant la seconde période,c’eot-à-dire celle de le coopé ration de la Dette aux travaux des Commissions,les oeufs dea cri quets ont été achetés par nos agences,chargées en vertu de l ’ar rangement ad hoc de l ’emploi des fonds.Le prix payé par kilo a ¿té
'levé»par décision des Commissions»jusqu’à 5 P t » : l ’coque et cer taines personnes ont spéculé sur cette circonstance en achetant à vil prix aux paysans 1 3 oeufs de (Briquets q u ’ils revendaient à P.3 aux d pots tenu« par la Dette.C’oBt ainsi par exemple,que le cafédji de D r . le Directeur de l ’Agriculture a réalisé,d’après le propre aveu de ce dernier,un bénéfice de plus de 2000
destruc-tion de» tficÂ&b de mouches par la pulvérisadestruc-tion de pétrole moyen offensif très recommandable.mais malheureusement
cette destruction n ’a pis été opérée avec méthode,un temps précieux a été perdu et plu» tard on a gaspillé de quanti
tés énormes de pétrole,usée» inutilement contre des cri quet» devenus trop grands.!’inutilité de l ’emploi du pé trole dan» c«a donditions n ’a pas échappé à la Commission Centrale,mais comme d ’après 4a Loi cht.cpne des Commissions locales est Indépendante,la Commission Centrale a dt,à son corps défendant et en vue d ’échapper à toute responsabilité acheter et envoyer dans les dépendances de fortes quantités de pétrole qui lui était demandé.
ün outre,on a obligé un certain jour toute la popu
lation a sortir des villes et des bourgs pour participer aux travaux,mais la somme de travail obtenue de ces foules de gens sans direction précise a été insignifiante.Ce sys tème de corvée a été ensuite modifié et on a établi des équipes de quartier qui devaient,à tour de rôle,se rendre sur les terrains envahis pour prendre part aux travaux de
» destruction.La plupart du temps,d’ailleurs,on expédiait des foules d ’individus au hasard en des lieux où,parfois même, ne se trouvait personne pour les recevoir.il y a- eu des plaintes;on a permis alors à ceux qui ne voulaient ou ne pouvaient travailler eux-mêmes de se faire remplacer moyen nant finances,m o i s ,là aussi ,à/w<ctatfl^?u des abus de la part
des mouhtars charges,contre rénum- ration de procurer les
remplaçants.-Un aveu de ces abus existe dans un article de î r.Y'nidunia,directeur de l ’Agriculture du Vitlayet de ümyrne.paru dans le journal la "H forme"du 2 lai écoulé.
¡•«ns cet article l'r.Yénidunia évalue,tout d ’abord,à 3 mil lions d ’ocques la quantité d ’oeufs ramassés per la corvée en novembre et Décembre,ce qui parait fort contestable puisque lorsque nous avons commencé à collaborer au
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sage,contre argent.nous avons constaté que l ’on noua avait appor té, sous le nom d'oeufs,une matière contenant au moins 60 ; de terre et que,de plu»,en payant les oeufs,après triage,jusqu’à 5 f t s î l ’ocqu«,nous n ’avons pu en acheter que d ’ocquea d ’oeufs,au lieu d ’un million d ’ocquea,comme le- déclare ce fonction
naire.-’ r.Y'nidunia avoue,enouite -je cite ses propres parolas e n a beaucoup parló dea fameux abus et comme quoi des oeufs "déjà livr s au dépôt refusaient le tour efatre les mains de» prcs- "tataires.naturellement dans un service aussi disséminé et aussi "écarté des grands centres,il s ’est bien trouvé quelques individus "qui ont voulu abuser de la situation,mais,dan» la majorité des "cas.ceux-ci ont ¿té destitués au moindre doute,et ceux contre "lesquels on a pu avoir des preuves,prennent actuellement le
frais en prison.Je dois cependant déclarer,pour l ’honneur du pays "que ces cas ont été
rares".-Tout en retenant l ’aveu de I r.YénSdânin nous avouons être moins optimiste® que lui sur l ’étendue et la gravité de ces
abus.-Ees tentatives individuelles pour le destruction des criquets ont eu plus de succès:c’eBt ainsi que d ’excellents ré sultats ont 'té obtenus par le système de barrages en zinc.lîr. Oscar Van Lennep,propriétaire d ’une grande ferme,a déployé dans sa lutte eu moyen de ces barrages une activité très louable et tout fait espérer e u ’il réussira à sauver presque la totalité fle ses récoltes.Quelques uns de sès voisins ont aussi,à leurs propres frais,sur leo indications de î r.Vnn Lennep,établi des barrages en zinc.Cet exemple aurait dû être suivi d'une façon générale,le bar rage et 1~* tranchées étant les seuls moyens défensifs réellement efficaces et si tous les efforts s ’étalent appliqués à l'usage de ces moyens,il est permis de cro.ire que l ’on se serait bien trouve.
Dans le Caza d ’Ludeaich je signalerai encore les efforts intelligents du Caïmukam.ïéfik Lffîqui.au moyen de tranchées éta blies par des prestataires sur une longueur de plusieurs Kil/tres a pu obtenir misai dea effets de protection excellents.en aauvant toutes 1S, récoltes d'hiver de es rich. district.mois c'est là
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.-oore un« exceptionhonorable.-q u o i honorable.-q u ’il en soit,la pirsction de l ’Agriculture du Vilaye* semble être d ’avis que 1<^3 ravagea des sauterelles seront réduite dnno une appréciable proportion par les mesures ci-haut relatée».
J-’optimisme de Ir.le Directeur de 1 * Agriculture s ’explique par de tout autres rai
sons.-L i saison hivernale ayant été,en effet .favorable iiux cultures, les produit» d ’hiver s ’annoncent comme devant donner une bonne ré crite nui échappera heureusement.en partie,aux sauterelles qui'n’ auront pas encore atteint l ’âge de leur grande véracité.Les orges, surtout.qui sont les plus précoces doaneront une bonne récolte d ’ autant plus que les cultivateurs,en prévision des sauterelles,ont enseraenoé de grandes étendues en produits d ’hiver.Kaie las pro duits estivaux,les alpistea.les millets,les vignobles.les tabacs et les cotons seront grandement exposés et si l ’été est sec,si des pluies ne favorisent pas la croissance des herbes qui peuvent pro curer un aliment aux criquets,le p'ril 8cra grand,et l ’on sait que contre la sauterelle volante il n ’y a plus aucun moyen de
lutte.-Cependant il est de toute évidence qui sixtes m a u r e s ef ficaces avaient été appliquées pour la lutte défensive,la généra lisation du système de la régi* directe,jointe à la bonne récolte qui s ’annonce, nous auraient permis de réaliser.oette année un rendement notablement supérieur à celui de 1 ’année dernière,
U ne faut pas oublier enfin que les mesures prises par les Commissions: corvées, taxe s arbitrairement perçues »amendes,( ^ o n Feu- lement ont exaspéré la population agricole,mais encore ont,en par tie,entravé les travaux dos champs causant ainsi.indirectement,un nouveau dommage à la production.
i.n conclusion je dirai que le but que nous devons pour- T-flI! n ’est pas de prolonger cette situation et dépenser,au grand (I).- A propos des amendes noue devons signaler que les sommes qui ont
et' encaissées de ce chef représentent un montant assez important nui aurait pu constituer une partie des ressources qui seront né cessaires pour parer aux d 'p<moes futures.! ni» cas sommes ont été encaissées par les caisses fiscales et nous ne saurions dire si elles seront disponibles au moment voulu.»
pr ’judice du Tréaor,indéfini»atit ,oh«que année,des somme® eonaidé- râbles,ce qui serait le cas si l ’on continuait le® nS&ms <\^r«ments, maia d ’an terminer complètement avec les criquets,dans le délai le plus court et cela avec la plus grande économie possible.XI importe pour cela de ne pa® perdre de vue que la lutte contre le» criquets comporte deux sortes de moyen» d ’action qui r;ont I).los moyens dé fensifs et a).le» moyen» offensifs.
les premiers ont pour objet de protéger une certaine étendue de culture contre l ’invasion des criqueta,mai® ne peuvent avoir q u ’une action faible contre la deotruction,«t comme moyen de ré duire l«s invasions dans les localités voisines ou le retour du fléau dans le» années k venir.
Le meilleur de e s moyen» défensifs est celui des barrages de zinc établis suivant les données connue» et indiquées par ir.Von Lennep et par le D r .d *llerelle,système appliqué avec beaucoup de
succès à Chypre et en
Algérie.-U est vraiment extraordinaire que les Commissions n ’aient donné aucune attention à ce» procédés d ’autant plus q u ’il® »ont re lativement peu coûteux et n ’exigent q u ’un personnel tx'ès-rééûiittXb personne® pour 1 *inetall. tion d ’un Kilomètre de barrage)et,que le matériel peut servir pendant do® années.
A ce propos je crois devoir ajouter que sur le crédit de
40,000 L.T*,une somme de 3.C76.00U Pts:a été affectée pour le» di vers Vilayets infestés.hou® ne pouvons savoir»jusqu'à prés nt enco» si les crédits ont été épuisés dans tous ces Vilttyet»»mais pour ce
•«¿grsa.
risatxiàm w i.
B i ,sur ce» d penses,une partie en avoir té appliquée ru sys tème de barrage en sine,il ;at évident q u ’on aurait obtenu un effet dé protection non n
’gligs&ble«-(¿uant aux moyens offensifs qui ont pour but 1» destruction même des criquets et la diminution de leur nombre ausei bien au cours de l ’année où l ’on commence la lutte q u ’au cour» des années suivante»,on peut recommander la destruction deB tacha» de mouche, qui est assez efficace si elle est pratiquée sérieusement «t »ur
toute 1 ' -tendue du territoire.ee qui cet,à la v 'rite fort diffi cile et surtout le procédé deo infestations microbiennes du Dr. d ’H'relie.procédé q u ’il a exposé dans le rapport q u ’il a soumis au mois de iiars dernier au Vilayet d'AÏdine h la suite de la mis
sion d ’étude dont il avait ê t ' chargé.
Je suis toutefois d ’avj.» que l ’application méthodique de ces mesures ne saurait être effectuée par le système des Commissions
instituées par la Loi de I9î2.La Dette Publique,me semble-t-il,ne saurait.sans engager sa responsabilité continuer à accorder sa collaboration dan» des conditions aussi imparfaites et défectu euses.Si l ’on veut arriver h des résultats cu'rieux ü <*et de toute nécessité que notre Administra ion se charfee de 1 ’execution,pour compte du Gouvernement,d ’un programme arrêté et méthodiquement
étudié.La Dette pourrait.après entente avec le Trésor.charger alors un de ses fonctionnaires techiidiu^te^cu courant de la. ques tion,de préparer ce prognamme.d’en étudier l ’application et d ’en diriger la mise en oeuvre.Ce serait l à . d ’ prèn ma convection la seule voie à suivre pour arriver à lutter victorieusement contre le fléau à la condition cependant d ’ tendre cette lutte non seu lement au Vilayet de Bmyrne.wsi» encore à tous les Vilayet» ¡Ban» djaks ou
Casas
de l ’Empire où 1 ’apparition dm fléau noua est si gnalé(Aï
di ne .Brousse JPlarbékir,Los soûl ,Zor,Our<a,Tchtilialdja,Oal- lipoli .Kirklissé ,Andr/pl«.î smidt .Alchissar et tout reoemment r.rré- roum arakiliss«', Inch-Gucrt.Funas-)Il ne faut p:a
ouolier.en effet que 1 ’extension des sauterelles est extrêmement rapide et que d ’ici à peu d ’années,si des mesures efficaces n ’étaient pas prises,les ravages q u ’elles exerceraient pourraient exposer le pays a une redoutable crise agricole etfinancière.-Nous attirons en terminant l ’attention de ln Direction Générale sur l ’urgence q u ’il y a à prendre immédiatement une décision sur ce point.Il faut,en effet,si l ’on ne veut manquer la prociiaine campagne adopter un nouveau plan d ’action,obtenir l ’adhesion du Gouvernement d e i d e r les crédits,en un mot etre complètement
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encore prie au d'pourvu,comme cette annéetuiBsi que j- l ’avais »•ailleurs prévu dans mon rapport que j ’ai eu l ’honneur de vous adresser de Erayrne le H/I5 Vbre dernier.«
Veuille* agréer,Monsieur le Directeur G* néral.l’assu rance de mes hommages respectueux.
Kişisel Arşivlerde Istanbul Belleği Taha Toros Arşivi
