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INFLVENCE .DE LA DECADENCE DE L'EMPIRE OTTOMAN

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(1)

INFLVENCE .DE LA DECADENCE DE L'EMPIRE OTTOMAN

SUR LES CONTROVERSES CONCERNANT LES INNOVATIONS

Doç. Dr. Mehmet ŞİMŞ.EK

"Il n'y a pas d'arme et de ealamite plus destruetives pour les baSfS de la religion et de l'Etat que le pot-

de-vİn".

Defterdilr Mel:ımed Pasa, Naşayil.ı el-Vuzera', fs., 14a-b.

Apres des annees prosperes et tranquilles, les troubles et l'inquİetude eommeneerent lt dominer dans l'Empire veıs la fin du regne de Suley- man i (1520-1566). Les rebellions contre l'Etat s'ctaient multipliec, de meme que les plaintes du peuplc contre l'injustiee ct l'insceuritc. Ces troubles eteientles fruits des l'ropö.gandcs chi(ites dirigecs veı:s la masse oUomane, des querelles autouı: du trône entre les sehzade et de certains autres motifsı, puisque les t.ronpes des sehzade qui s'etaient revohes en Anatolie - tel que Sehziide Al:ımed eontreson frere Selim i - se eons- tituaient de ehômeurs d'Anatolie et la plupart des troupes rebelles etaient recrutees parmi les tureomans - Qizil-has depuis Salı QÜli,2 / Ainsi, avee des trouhles, des inquietudes, des injustiees. des eorrupti- ons ete ... avait d6ja eommenee une decadenee ponr l'Empire OUoman.

QuelJes etaient les raisons de eette decadenee et q).lels seraient les remedes ponr sortir de ces difficultes?

Ces deux questions, les dirigeants et les savants avaient eom~enee petit II petit il se les poser. Peut-etre sur les eonseils des predicateurs

1 M. Akdağ. TIlT, II. pp. 392, 395 sqq.

2 Un certain CaHil, un turcoman de Bozok, s'est revolte avec 20 000 qizil.bas dans la re- gion de Toluıı en 1516, d'ou les "revoltes ğalalides" (Celiill i_yanları) ponr toutes les revoltes de ce caractere. IA .• art. "Selim 1. par S. Altundağ; i. Peçevi. Peçevi Tarihi. Ist. 1966, II, p.

290. Nous ne voulons pas entrer en detail da'\s ees revoltes; pour plus de details, v. M. Akdağ.

Celali KOTlşıklıklarl. Erzurum 1963; A. RefIq •... ra!ızilik, pp. 9-12.

(2)

412 MEHMET ŞiMŞEK

(vıiCi:;;) au q#i-ca.çk('1" de Roumelie de l'epoque Ah,i)J-Sucii,d (m. 15U) et puis sur ses eonseils, la premiere application a ete decretee par le sul- tan Suleyman i en 1538. Ce deeret contenait le&prescriptions suivantes:

- ahrogation de eertaiııs eours dans les madrasa pour le motif qıı'ils etaient nuisihJe~,

- punltlOn striete des musulmans qui negligcnt leurs devoirs rc- Iigieııx ct de eeux qııi sont irrevereneicux envers la rc1igion,

- façon de se compoı:ter des infideles, ete ....

1

Le meme deeret fut avssİ ııromulgue par Selim II (1566-1574) apres son avenement

4•

Lcs idees heretiques de Molla Qiili<,l.,qui ctait venu de l'Orient ct qui propageait ses idecs perturhatrices parmi les masses, avaient joue IIOuSscmblc-t-il, un rôle important et propulsif dans le fait qu'on avait prjs des mesures et qu'on avait decrete ce firman. Molla Qiibi<,!fut.

exeeute en raison de ses idces herctiques, en vertu de le..fatva (consııl- tat.ion religieuse) de Sayı) al-Islam Ibn Kamal en 1527

5•

Est-ee que ees mesures etaicnt devenues f'ffieaees, preventives et utiles? En reponse lı eette qucstion, nous eeoutons Katib (;debi (m.

1659) qui ctait maitre dans l'observation de ees probleml's: "Des prl'- miercs epoques de l'Etat Ottoman jus(Ju'a l'epoque de Sultan Suleymiin IJan, les culama

>

qui aeeordaient la b.ı:kma (sagease) av ec la Sarica (Loi reveıee) s'etnient rendus cclebres. En faisant constmire les madrasa dl' 5amaniya, le pere de la eonquetı~ (Fatil.ı) Sultan Mel)med tIan avait reeommande par ecrit dans sa va.qfiya (aete de fondation pieuse) qu'on agisse eonformemf,nt lı La Loi ainsi qu'il l'avait fait savoir, qu'on enseig- ne la glose de Tağrid (l;Iasiye-yi Tağrid

6

et le (:omınentaire de Maviiqif (Sar/,ı-i mavıiqif)'. Les suecesseurs abrogerent I'enseignement de ces oeuvres en les coıısiderant com me philosophiques ct trouverent conforme it la raison le fait qn'on enseigne la IIidii)'a

8

et l'EkmeI

9•

Puisquc s'en

:M. Akdağ, TUT, op. cil.. IL. pp. 50, 394.

4 irIilli TelebbüclllT Mağmü'asi, Istanbul i 330, no 2, pp. 337-342.

5 M. Akdağ, TIIT, up.cil., IL p.48: Peeev!, 0l': cit., i. p. 71: A. Ref!q, ... rıiji:ilik, ol'.

cil., p. 12.

6 La glose de Tağrid al.Ka/üm de Naşir al-Din al-Tüsi

m.

12H) faite p~r Sayyid SaTif

••1-Gurği1ni (m. 1413). ,

7 Le commentnire de Maıvaqij qui e8t une oeu"re philosophique de c1\.<:\" al-Din nl.lği (m. 1335) fait aussi par al.Curğüni.

8 Le commentaire de Hititi)'a a/.nıubıadic fait par son propre auteur Burhün al.Din 'All (m. 1196-91).

(3)

LES CONTROVERSES SUR LES INNOVATIONS

eoııtenter n'est pas eoııforınl' a la raison ne resterent ni la philosophie ni Hidu)'u ni Ekmel. Apres eette decision, la stagnation domina le mareM des seiences et la SOUTeedes enseignants de ees cours eommença il sc seeher"lo.

Quelques anıH~es apres l'affaire de Molla QalıieJ et uııe anne e apres le deeret de Suleyman I, nons reneontrons un autre evenement plus re- ınarquahlc et heretique que edııi de QiibieJ en 1539: I'affaire de Sayı) Ismacil Maciifıqi (Oğlun Sayl)). Tl refusait toutes les pre<eriptions isla- miques, par exemple: le dogme du jugement demier, la priere, l'aumône, 1(' jetıne; ees deux dernieres preseriptioııs ont ete ordonnee!>, disait-il, a,Yazid h. MuCaviya eomme un ohatiment pOUl'le meurtre de I:Iusayn.

Deux prieres de fete, eeIle de la fCte dcRamatlanet eelle de la fete des

!'>aerifiees, sortt suffisantes pour les eroyants; l'homme est etemel; apres avoir atteint un (ertnin niveau mystiqul:'., toute ehose est lieite pour les hommes. Tout cc qui c>:tillieite ~elon la Sarica, est lieit!', etell ... "Sıytı ısma Ciletait, dit E.B. Şapolyo, un sayu. de la eonfrerie de Maltimi)'a ct etait devenıı un say!) u'es celebre et respecte a IstanbuL. il avait de nombreux diseiples qui affluaient il lui rendre visite"12. Lui am.i, il a ete exeeute en vertu de la fatva d'Abu >l-Sucüd en 1539. Ses idees etaient non sculement contre la Loi, mais cgalem( nt eontre les ordres ,soeiaux et ınoTlI,ux.

Le sayı]. Qarama.ni, aeeuse de la meme heresil', avait ete aussi exe-

i '

cu te selon la fatva d'Abft'I-Su(üd en 957/1550; de meme, nous voyons l'ex~(ııtion de Sayu I:Iamza Biili en 969/1561)13.

En outrc, nous apprenons dans les,firmans (ferman) des Hıltans que des inquietudes, des injustiees, des vols, ete ... avaient deja commence depuis le regne de Suleymiin i et vers la fin de son regne, ils avaient ' augmentel'.

9 Le commentaire de [fidt'iya a/.mubıadi' susdit, fait par Ek,mel al-Din Mul,ıammcd b. Mn~ınüd al-Babam (m. 1384). Cet ouvrage, precieu,x dans les madrasa oUoman". etnit nomm

c

'I miya,

iO Kiitib Çdehi, Mlzfınii'I.Hak rı lhtiyflri'I.Ahak, Cd. par Orhan Şaik Gökyay, İstanhul 1972. p. 9.

II M. Akdağ. TllT. oP..eit., ll, pp. 48..49: Cf. H, Yıırdaydm,l.lam Tarihı" Ders/eri, Ankarıı 1971. p.

ııo,

12 Op. cit.. p. 141.

13 H. G. Yurdaydın, op. eit., pp. HO-lL.

14 Eı<. voir: Miihimme Defteri, no 3. pp. 4.4. 160 (firman date 9 ilawwiil 966/1558); no 3.

pp. 103.104,155 (25 ~.küda 966/1558); no 7, p. 442 (25 sawwiil 975/1567): no 12, p.626 (3 R. ev. 976/1568): no 23, p. 162 (28 Rağab 981/1573).

(4)

4i4 MEHMET ŞiMŞEK

Nous verrous aussi la decadence dans le domaine economique et adınİnistratif lt cause de l'anet des conquetes, du commencement des corrnptions ainsi que du luxe et de la dissipatİon.

Apres avoir aburde quelques eVelıemclıts de l'epoque du commen- cement de la decadellCe de l'Empire, sans entrer en detail parce que eela franchit la limite de notre presente etude, nous abordons maintenant les projet~ (lüyi(ıa) rediges par les elites et eonteııant les remedes et les eon- s poeilsur arreter la deeadenee. En les etudiant, nous apprendrons aussi bien les motifs de la deeadenee que les remedes du point de vue des elites. Et nous allons les critiquer il mesure qu'il y a lieu.

Ces projets - presentes aux sultaus ou composes sur les demandes des grands-vizirs, il propos de la reorganisation des affaires publiques ct des precautiuns pour arreter la decadence et resoudre les diffieultes et les troubles dans le pay s - eommencerent il etre rediges des le debut du regne de :M:e~med III (1595-1603).

Chronologiquement avant l'apparition de ces projets socio.politi.

ques et administratif." nous voyons un personnage savant, tres zele ct pieux, :M:e~medal-Birgivi (m. 1573) qui avait compose beaucoup d'oııv- rages contre les bida( et qui etait comidere commc le maİtre par les controvers'istes }iosterieurs au sujet de la bid(a.

Sdon nos sources etudiees, le premier projet redi ge en 1004 [1596 par I:Iasan al-Küfi al-Aqhisüri (m. 1616) fut presente II Me~med III.

D'apres l'auteur. les sourees de ce projet etaicnt Anwür al.tanzil de Qüı;li al-Bayc;lawi (m. 685/1286), Rawı!a al-af.ıbar de (Atiı' Allah b. Faı;ll Allah eI-I:Iuseyni (m. 1592) et eertaines autres; et il composa ce livre qui ebn- tenait les precautions necessaires il prendre afin que l'on supprime les troubles, troubles doııt il eonstata l'existence depuis l'an 980 de I'Hegi-

rrlS•

il enumerait les causes des troubles et des ehangements dans son livre de la façon suivante;

1- La premiere cause de ees troubles et changements est quc l'on est negligent et paresseux dam! l'administration de la justice ct qu'on neglige de gouverner selon la justice distributiye. Cette negligencf" vient de ce que les affaircs du peuple comml' celles de I'Etat ne sont point.

confiees II des gem capables de les gercr, c'est-a-dire de ce qu'on en cbar-

ge ccux qui n'y cntendent rien

l6• '

15 J:Ia.an al-Köfi al-Aqhi.iiri, Risiila Uşul al-J;likamfi Ni~{jm al-'Alam, mo., fs. 4a-Sb.

16 Ibid., f. 6a

(5)

LES CONTROVERSES SUR LES INNOVATIONS 475

2- La scconde cause est quc l'on cesse et que l'.on neglige de eon- ferer, de 'prendre conseil ct d~ deliberer et voici pourquoi. C'est parce que les grand!; dirigeants sont orgueilleux et ont des sentiments trop hauts de leur propre personne et qu'ils se sentent deshonores de conver- ser avec les savants et gens d'esprit. ("0) Ou est le temps de predeces- seurs ou les grands du siecle allaicnt trouver les savants et gens d'csprit oet allaient a lcurs assembıees pour apprendre lt deliberer et lt juger ?17.

3- La troisieme est que l'on n'apportc plus le soin voulu au recm- tement et quc 1'on neglige la disposition et la disciplinc militaire. Les tl'oupes aussi, de leur côte, negligcntde sc servir de leurs annes lorsqu'il faut combattre l'ennemi; et pourquoi? C'est parce qu'elles ne craignent ni leurs generaux ni leurs commandementso

Mais outre ees eaııses qui l'emportent sur toutes les autres, e'est que domine 1'envie insatiable. d'amasser,' la pratique du pot-de-vin et que 1'0n agit selon les paroles des femmes

l8•

L'auteur, en disant que le.changement de metier et la pare:sse causent des troublcs et des mutations perturbatrices

19,

classait la societe cn quatre categories:

- La classe destinee' a 1'epee (ehl-i qilic) est eomposee du sultan, des vizirs, des lieutenants du sultan, des beys, des beylerbeys, et autres ommandants semhlables et des troupes de service qui sont lcurs aidcsc.

Pour bien dHinir quel est l'emploi de ceux-ci; je dis qu'ils exerecnt leurs devoirs sur les quatre parties.qui composentl'Empirc, qu'ils aient l'oeil sur elles en les gouverıiant selon la justice et non pas comme ils 1'enten- dent et a leur fantaisie mais av ec le conseil ct l'avis des sages ct des gcns d'esprit, afin qu'il ne sc eommettc point d'errcur

2o •••

- La elassc destinee lt la pluQle (ehl-i galam) est eomposee des sa- vants et gens d'csprit, de eeux qui ne sont occupes qu'iI. prier Dieu et des autres gCllSde bien ct infirmes qui ne peuvent pas combattre ct quİ ne peuvent qu'iı peine s'adonner au culte divin. Quelle doit Ctrl.' leur oe'Cupation? Le vous diraİ qu'il faut qu'ils obser~ent bien les comman- dements de Dieu, e'est-a-dire commandcr le bicn et interdire le mal (al-amr bi'l.ma(rüj Ula al-na/ıy (an al.munkar) et qu'ils aient d'ecrire des livres ct de les cxpliquer aux autres parties du peuple les ordon-

i7 Ibido, fso 6",.b.

18 Ibido, fs., 6b.7a.

19 Ibid., fs.• 14b-15b.

20 Ibid., fs., 10b.llao

(6)

476

MEHMET ŞiMŞEK

naneesde ta Loi. Les avis, conscils, enseign<:ıııents et pre~lications sont aussİ de leur ressort

Z1•

- La elasse destince ii l'agrİculture est composee de' eeux 'qui se- ment les grains ct plantent les vignes et arhres fruitien. La fonetion dı~

c~ux-ei est de travailler assidı1ment ii .emer les grains nceessaires a

la vie, ii planter les vignes et les arhres ti'uitiers, ii nourrir tes animau:\:

afin que tout tc monde ait sa suffisanee. Apres la science et. ta gucrf(~

saintc, it n'y a pas de metier plus nohle que l'agrieulture?c.

- La quatriemc destince aux arts nH~eaniques ct ii la marchandisı~

est composee d 'artisans d(~toutes sortes dr metiers et diffcrent(~s sortes de marchands. Les uns dnİvent travailler ii toutes les ~hoses neeessaircs aux metiers eommc les autres ii sc poun'oir de toutes les marchandises qui sont profitables au peurlez1.

Apres avoir enumerc les motifs sıısdits des troubles ct de,la deca- dence, notre :tuteur conscillc au sultan de suivrı~ ees conseils:

a- Faire regner la justice' ct pratiquer une politique justez

4, ,

h- Designer pour toute affaire les gem dignes l'arcc qne Dieu 1'01'- donne dans cc verset: "Dil'lı vous ordonn(~,' en verite. de rendre anx gens qui en sont dignes leur dı1

25

(a),

c- Designer un vizir qui soit sage, ruissant et habile u res9udre les difficultcs

26,

d~ Ronorer les savants, les gen s d'esprit et de priere ct avoir eon- fiance en leur parole paree que l'on n'a jamais jusqu'ici dccouvert de traİtrise chez tcs savants ottoınans

27,

e- Etre hiımfaisant vİs-u-vis de toutl'S gortes de gens

2B•

Eneore d'autres eonseils tcls que la eongultation sur les problemes, avee les autres personn'ages dignes de eoııfianee, les preeautions socio~

adıninİstratives, ete.

21 Ibid., fs., lla-12b.

22 Ibid., fs. i2b-13a.

23 Ibid., fs., 13a-b.

24 Ibid., fs., 17h s'T'T.

25 Ibid., fs., 23a sqq., (a) Le Cnran: IV /58: nous voyons presque dan's tous les mHTages etudi"s 'lue les savant. ottomans interpreterenı, comm.,

I,ı.

al.Krıfi, le mot "ahi" daıı. le .eng de digne ct de hahile. CcSCIlS nous cnnvİcnt au "i dans ce vcrsel.

26 Ibid., fs., 26b sqq.

27 Ibid., fs., 28b sqq.

28 Ihid., fs., 31a sqq.i

(7)

LES CONTROVERSES SUR LES INNOVATİoNS 477

Ainsİ apres avoir resume Le eontenu de ec pıemier projl't, nous 'eonstatons clairem.ent que wn auteur l:I~san al-Kafi, ('n enUmeraHt les motifs des trouhles et de la decadenee.

.

.

,

. mettait l'accent essentiellement sur ces points:

Injustiee.

Negli,genee relativement a l'ordre ct II la diseipline militaires, Orgueil des grands dirigeants vis-u-vis des savants et 'des gen s d'esprit, par conscquent. I'abandon de la eonsultatıon avee eux,

-' Changement de .metiers et. paressc,

- Inhabilite dans la de"ignation des fonctionnaires y compris celle des vizirs.

Nous pouvons mentionner encore d'autres projets celebres qui 'et.aient diLm.eme type que des ouvrages tcls que ~l- "alJkiim a.l-sultuniya"

ou

"naşii)'ilJ a.l-mulıi/r":

Qavanin-i iil-i (Oşinıin der [ıuluşa-i meifamin-i defter-i divan con- cemant le regiıne de timar

29,

ecrit par "lu )e~~in-zade (Ayni (Ali Efendi en 1607, sur la demande du Grand-vizir Muriid Pasa.

Dustür al.(Amal ii işlab al-I;lalal de Kiitih Celebicontenant les re- medes ct les conseils au sujet d'es affaires financieres, autrement dit des equilibrcs hudget;ires . .Illizun al-I;laqqfi i[ıtiyiir al-A~ıaqq du.meme auteur, coneernant. directement les controverses sur la bid(a, plutôt com'me un mediateur ('ntre if s cohtroversistes ıct le peuple. On constate d au tre part que Katii) Cdebi connaissait bien son ambiance sociale et la psyehologie de la sOl,iete.

Deux Risiila de Muş!afa Qoei Bey presentees a Murad IV (1623- 1MO) et il ıbrahim i (1MO~1648,>, contenant des eonseils, II peupres dans tous les domaines des affaires publiques et administratives. Vauteur ahorcte les suiets du sysleme de timar, de la corruption qui se ~eroulait surtout dans les affaires publiques et administratives, du changement de nivcau des (~lamii) ainsi que de la disposition militaire. İl critiquc habillemen.t les changemeııts qui ne sont pas eonformcs aux institutions sociaux el militaires.

29 Le systeme d'exploitation des terres conquises considerces comme la propriete-de rEtat.

Pour plus de details

a

ce sujct, voii:

~ı.Z,

Pakülın, Osmanlı,Tarih Deyimleri ve Terimleri Sözliiğü, İstanbu1l971, III, pp, 497-9B; EI., art, ':Timar" par

J,

Deny; M. Akdağ, TIIT. Ol'. cil" IL pp, 251-60,30B-17,

(8)

478 . MEHMET ŞİM~EK

Nous voyons une autre "NaşayiiJ. al-vu,zerü" de Ddtcrdiir Mel.ımed Pasa redigee en II 15 de I'Hegire, au temps de AJ.ımed III (1703-1730).

il eritique la designation par le systeme des po~s-de-vin

(ruswa),

la ges- tiou deı, grand-vİ;lirs et des hauts fonetionnaires, l('s affairer, publiqutY de gouvernement. les sy:,temes der, terres de ze(amet ct de timar et il touche ausFi le sujet des moeurs. Etant donne que le pot-de-vin est l'un des sujets des controverses, nmıs citons quelques .phrases de ce livre au sujet de la ruswa: "Il n'y a pas d'arml' et de ealamite plus destructivı~' pour bases de Ja religion et de l'Etat que la ruswu"30. Apres avoir deler- mine ainsi le danger de la ruswa, il donnait ce eonseil comme remedı~

contre le pot-de-Yin: "Pour empeclıer les eorruptions. il faut que les designations des mudarris (profer,seurs) et der, (ulamü' soient effectuees en tenant compte de I'opinion et de l'avis des chefs des (ulama' et dı~

• ceux qui sont dejil nommes commf'professeurs, Apres

efS

designations, il ne faut vas vrett,r attention aux paroles dites par les uns pour le comptı~

"des autres ("') et que le:, nominations des qiirJi (juges) soient effeetuees apres un examen de reussite et qu'ils Testtmt dans leur poste avee un firman du sultan jusqu'a cc que leur temps de service soİt fini norma- lement, sans prolongation de ce temps ni raecourcisse.ment. Qui alors va oser prendre ou donner un pot-de-vin ?3\

Le ehroniqueur AJ:ım'edGevdet Pasa nous instruit d'une v'ingtaine de projets de reformes rediges II eet effet, par leş hommes d'Etat sur l'in- vitation de Selim rı'! (1789-1808.) en 1792, apres les defaites suceessives des armees ottomanes: Les earacteristiques de ees projets, c'est quı!

l'on proposait des preeautions et des remedes de nature militaire32, La coııviction, c'est ([ue la dccadenee de I'Empire avait 'commence depuis l'cpoquc de Suleyman le Legislateur (Qanünı), mais cet Empire sc n'etait pas demoli rapidement paree que sa puissance etait anivee II son apo- gce33, Et la deeadence commença par le fait qll,e les designations s'ef- fectuaient avee 'le pot-de-vin et que l'on ~e mivait pas la sentence de ce verset: "Dieu

VOllS

ordonne, en verite,de rendre les depots (amanlit) II ceux II qui ils appartiennent"34 (a).

Nous avons constate dans les projets que I'on etait d'aecord sur le!' motifs de decadence en general et que I'on proposait les remedes et les preeautions militaires et administratifs.

'30 Defterdar Mel,ımed Pu1iu, üp. ciL, ms., fs., 14u-},.

31 Ibid., f. 16a. ,

32 A. Cevdet PaSıı, Tari!.ı-i Gevdet, Istanbul 1279, V, pp. 212 sqq.

33 Ibid., p. 194.

34 Ibid., pp. 204 Eqq.; (a) Le Coran, IV /58.

(9)

LES CONTROVERSES SUR LES INNOYATIONS

i

479

Apres avoir p"r1e de ees projets de reforme s (lüyi(ıa), nous enume- rerons maintenant les causes .de.la decadenee de I'Empire definies PH Gelal N üri, un historien du XXe siede:

- Le fait que les Tures ont ete influenees par les Arabes ct les Ira- niens qui vivaient a. eette epoque dans l'immoralite ainsi que par les Byzantins' qui vivaieni dans le İuxe et l'immoralite

35•

- Les Tures appartenant aux hautes dı.sscs soeiales se sont maries av{ c

ICE

femmes des autres raees. C'est ainsİ que ehangerent les earae- teres tures de leurs enfants

36•

~ L'Etat est reste fort tant que l'organisation militaire a ete re- gulieTe ct solide paree que İ'Etat Ottoman avaitete fonde ~ur le systerne militairc; il s'affaiblit apres les revoltes des janiss"ires pour changer les sultans et les viziTS'

I?,

Le fait que les Turcs se sont fatigues lı cause des guerres et que les autres raees, profitant de eet etat de ~ait, ont eu la superiorite eeo- nomique, ils sont tombes par eonsequent dans un etat eonsommateur au lieu d' ctre exploiteur et produeteur

3g•

~ Les gens quiapparten.aient aux autres raees et sectes ont 'tou- jours guette les oeeasions favorables pour se revolter

39•

- Les

(ulamü)

(savants) etaient imitatturs et avaient ferme la porte d'iğtihüd

40•

Le ta!jtıwwu{ ct les !ariqa (eonfreries

)41,

La l~ngue oUomaııe qui ~ dimiııue la eapaeite de pensee

42•

. .

Le respeet et la diseipline s'etaienf eorromplİs il eause de l'inf- luenee irane-hyzantine sur les rappor.ts humains

4.l \

- Le fait! que l'Europe cherehait il ruiner l'Empire Ottoman en ayant une superiorite miiitaire, cn sout~nant et protegeıınt la mİnorite hretienne ainsi qu 'en rivalisant dans le domaine eeonomique

44•

35 Celiil Nüri, Tarit,.i Tedenniyaı.i (Osmani)'a, Istanbul 1330, pp .. 21 sqq.

36 Ibid., pp. 28 sqq.

37 Inid., pp. 32 sqq.

38 lbid., pp. 51 sqq.

39 Ibid., pp. 63 ~qq.

40 Ibid., pp. 96 sqq.

41 Ibid., pp. 99 sqq.

42 lbid., pp. 106 sqq.

43 Ibid., pp. 124 sqq.

44 Ibid., pp. 131 sqq.

(10)

480

.,

MEHMET ŞiMŞEK

Ainsi, apres avoir jete un eoup d'oei! sur les erıtıques des motifs

i -

de dceadenee de l'Empire ct sur les eonseils et les preeautions, prt~pares en general par les hommes d'Etat, eomme les mef ures militaircs ct ad- ministrativcs ı>our arreter cette decadence, nous allons ahorder les ~b.

servatioııs des Culama) ottornans lı cet t:gard.

De meme nous constatons, qua~d 1l0u~ etudions leurs oeuvres et les sourees historiques, que les corps rcligieux (Culamii») avaient aussi le soucİ de ees desordrt's dans l'Empire. lls prol'osaient une serie' de mesures du po int de vuc religieux en s'appuyant sur le Coran et la tradi- tion du Prophete (Sunna), t~n preehant dans les mosquecs ainsi qu'ı~n eerivant, la plume il la main. La eause des. trouhles etait, d'apres eux, l'eloignement de la Loi revelee, autremenl: dit rapproehe~ent d.es bida

c

partout repandues dans le paYL Quoique quclques preeautions religieu- - ses aient ete prises par Suleyman J, sur les eoIlScils d'Abü) I.Sucüd.'s,

les eontroverses sur la bidca eommencerent avee les idees de Mel.ımcd al-Birgivi. C'est lui qui s'opposa, scl'on nos reeherehes, pour la premierc fois, aux bidaC, eıı eberchant consiemment les remedes contre les trouh- les et qui devint le maitre ct le precurseür des controversistcs posterieurs dans )'Histoire ottomane en eomposant "al- Tariqa al-1VTu/.ıammadiya ii sim al-Alımadiya" et une dizain(~ de livres e~ opusculeb (risiila) il ce

sujet

46•

En desapprouvant les innovations, il disait qu'elles s'etaient produites partout. Dans les mımsolees, les bougics s'"llum,ent du soir au matin sur les chandeliers d'or ct d'argen.t et on e()nstruit des coupoles sur les tombeaux. Tout eda est iIlieite et c'est du gaspiIlage 8elon La religioR

47•

Au sujet des desordres et de l'injustiee,il parlait des progres du birigandage, du vol, de la falsifieatiol1, ete

48 •••

et il continuait il pr;~- chcr dans les mosquees en voulant faire entendre ses penısces aux musul- mans po ur qu'jis c.orrigent leurs attitudes conformement il la Loi revelee.

sanS s'attacher aux innovations bliimablcs. il critiquait severement les corruptions dans la direction des affaires publiques ct administratives en disant que les qiir!i ne concluent pas les. affaires du peuple sans reee- voir des pots-de-vin. Malgre tOııt, ils reste.nt dans leur poste ct ils par- viennent meme aux sieges superierus. Les fils des hommes importants

45 Supra, p. 471-72.

46 Poıır l'lus de detail" v. E. Yüksel, Les ldees Religieuses el Poliıiques de j~1e1.ımedal-Bir- kewi, Th",c. de doctorat dc 3 erne cyclc, Sorbonnc 1972.

. 47 AI-BirgivI, RalId al-Qabriya,

m,.,

fs. 48lı-49a.

48 Al-Birgiv!, Tariqa al-Mu~ammadiya, İstaolıul 1309, pp. 215-16.

(11)

LES CONTROVERSES SUR LES INNOVA TlONS

481

obtieıınent le grade de professorat smıs le.ıııeriter; 'eest ainsi que I'igno- raned se propage dans le pays49. Me1:ımed al-Birgivi abordait plus ou moins tous les domaines eoneerİuint les desordres et la deeadenee a

l'epoque en parIant:

des eorru ptions.

des gaspiIIages, . de i'il1justice.

de. I'immoralite, ete ...

En effet, on eonstatait dans la s~eiete tout ce dont il parlait vers la fin du regn~ de Suleyman i et toutes ees eauses de deeadenee aug- meutaient de plüs ('n plus. Le Illode de vie changeait, le luxe ct la pro- dİgıtlİte de meme que la rnagnifİeence et l'orncment hyzantİn dominaient le :;erail otloman

so:

L'immoralite, la debauehe, le hrigandage et les at- tentats ne manquaicnt pas et se multiplİaient d'autant plus que eer- tains fonetionn~liresd'Etat, ainsi que beaueoup de gens de la' region etaİent m eles lı ees affaires et que les tsiganfs qui nanaİent, les instru.

men.ts de musiqııe lı la maİn, jouaİent un rôle negatİf dans la solutİon de ees troubless

1 •

L'une des plus iıııportantes eauses des desordres etait, selon Mel:ımed al-Bİrgivi et les autems des projets de reformes, la eorruptİon et le pot- de-yın qıı'on doııııaİt pour Tester dans son poste, pour eoncIure des affaircs, ete ... 'C'est la raison pour laquelIe les ehangements de postes avaİent lieu frequemmeııt et ees ehangement~ frequents touehaient toute l'admİnİstration et avaient des eonsequenees nCfastes sur les ,.f- faİres publiques et la stabilite polİtİque de I'Empire. En saehant qu'ils etaİent desİgnes prohablement pour peu de temps dans hut poste, les agents du gouvernemeııt, a presque tous les echelon s de la hierarehie, .eherehaİent it tİrer, dans le mİnİmum de temps, le maxİmum de profits qu'ils pouvaient esperer de leur fonetion, d'ou la prevarİeatİon, le pot-de- yın, lcs compromissİoIls et par suite, la gahegİe, la dİlapİdatİon deı; fi- nances de l'Etat; seul eompte alors I'İnteret personne! et ee!a entraıne, au XVII

c

sİec!e, un etat d'esprit tres differeııt de eeluİ du sİecle pre- eedent

S2•

49 M.A. Ayni, Türk Ahlakçılnrı, İstanbul 1939, p. 105; E. İleri, Imanı Birgivi, İzmir 1954, p. 4;

cc..

i. H. Uzunçarşılı Osm/lnlı Devleıinin lımiye Teşkiltil" Ankara 1965, pp. 48, 49, 70, 72.

50 Na<imii, T"ri~.i Na<ima, Istanbul 1283, I. p. 5; A. Refiq, Qad,nlar Salıanaıı, op. ciı., I, p. 41.

Si MU~iıumc defteri. no 23, pp. 75, 93; na 5, p. 80; no 30, p. 75.

52 R. Mantran, T,a vie Qıwıidienne n eonsıantinople au Temps de Soliman le Magnifique el de ses Successeurs, Monaco 1965, pp. 77-86; cr. O. Ergin, Türkiye Jlfaarif Tarihi, İstanbul 1939, I, p. 16; cf. A. İnan, Aperçu General suı' l' Hislaire Economiqu de l'Enıpire Turc-aııoman, İstanbul 1941. p. 28.

(12)

482

MEHM~T ŞİMŞEK

Vers la demiere peıriode ,de sa vie, MeJ:ımed al-Birgivi etait aIle lı Istanbul aupres du grand.vizir Sokollu Me~med Pasa et il lui don na des eonseils pour qu'iI combaUe les injustiees qui existaient dans la eom- munaute

53•

D'apres qudques autres sources, le grand-vizir deI'epoquc.

MeJ:ımed Pasa, l'invita ii Istanbul' ct illui demanda son avis sur les abm qu'il a.vait soulignes dans son ouvrage Tariqa al-Alu/.ıammadiya, ouvrage qui eut aussi un grand echo dans Popinion publique

54•

Aussi nous' semb.

le-t-il qu'il a ete le precurseur des auteurs des projets de reformes qui vont çommancer lı ehereher les remedes contre la decadenee de l'Empire un demİ sieele apres lui. \

MeJ:ımed al-Birgivi est mort en 1573 en laissant derriere lui un certain nombre d'ouvrag~s, de disciples influences par ses idees.

Les controverses sur La bid(a, qui passent pour avoir cesse apres la mort d'al-Birgivi, ont ete animees par le predicateur Q.a~i-ziidc Me~med Efendi (m. 1643) qui sc fit le soutien de ses idees. Mais ce soutien est devenu beaucoup plus sevel'e, plus proyoeant et pIus politique que celui d'al-Birgivi.

La decadence. qui ayait commence dans la deuxieme moitie du XVI

C

sieele, etait devenne plus sensible des le dehut du XVII", d'autant plus que la plupart des souyerains etait des incapables, certains meme desequilibrcs tels que Muş~afa i (deux avenemcnts: 1617-18 et 1622-23) et ıbrahim i (1640-48) ainsi que ccrtains autres yenus sur le trône a

l'iıge d'enfant tels que Ahmed i (1603-1617), <Osman ii (1618-1622) et Murad IV (1623-1640). L'Empire avait connu alors des revers poli- tİques ct milİtaires, de meme que la situatİon interİeure avaitete troublee tant dans la capitale que dans les provİnces

55•

La vie economique de I'Empire ~tait aussİ dansune grande diffi- culte. Adiverses reprises, İes seditİons des janissaires trouvent leur ori.

gİnc da.ns le dHieit du Tresor public. Aussi, it ecttc epoquc regnaient la corruption et la rapaeİte des fonctionnaires, la venalite des emplois, le gout immodere du luxe qui s'emparc des hauts dignitairs, l'aug- mentation disproportionnee des traitem.cııts payes aux favoriş du sou- verain, la pcrceptİon vicieuse des impots qui ecrasent les eontribuablos mais dont le produit n'entre que pour une faible partic dans les caisscs

53 (Ali b. Biili (m. 1574), al. (lqd al.Man%ümfi 12ikr Afiirf.il al.Rüm, ıns., f. 161; M. Tahir, Osmanlı Mü.llifleri, sallS date, Meral yayınevi, p. 284; K. Çelebi, op. Cil., p. 104.

54 M. Ali (Ayni, op. ciL, I, p. 108; E. lleri, op. CiL,p. 12.

55 R. Malltran, op. Cil., pp. 82-83.

(13)

.LES CONTROVERSES SUR LES INNO\' ATIONS 483

publiques. Sous Mel)med III (1595-1603), le Tresor prive se. reduisit considerablement. C'etait une veritable crise economicp-financerC

56•

En fin de compte, les circonstances de I'epoqucdı~ Qu<;lı-ziideetaient plus propices et contraignantes dans la recheı:che des remedcs aux tmub- Ies et lı la decadence que. celles du temps d'al.Birgivi. '

Avaient d'ailleurs commence Ies compositions des projets.de rMor- mes dont le premier etait ce1ui de l:Iasan al.Kafi (m. 1616) lı propos du- que1 nous avoıis donne quelques informations plus haut. La celebre Risıila de Qoci Bey fut aussi pl'esentee lı Murad IV lı I'epoque de Qii<;li- zade. Elle eontient beaueüu!, de choses raisonn~hles et scientifiques aussi bien dans les domaincs administratif qu'cconomiquc.

Qii<;li-zadc.lui aussi. avait presente lı Murad]V son "Tağ al-RasrPil wa jWinhıiğ al-wasıi >il" qui contient La traduction de Siyasa al-Sar(iya d'Ibn Taymiya traduite en turc par .lui-mcme

57•

II nous semble qne .Jes conseils de Qoci Bey et Quı;li-ziide ont inf- Iucnce Murad IV qui 'avait pris bcaucoup de precautions et qui avait Iui-meme dirige et surveille, surtout dans la dcuxiemc partic de son

regne, l'administ~ation de son Etat ct choisi a.vee discernement ses mi- nistres et ses chefs d'armec

58•

Son energieingcnieuseameliora scnsible- ment la situation du Tresor II propos duquel Qoci BeY,Iui avait donne tant de. conseils. II avait fait face aux difficultes financie.res. il reussit lı retahlir les anciennes frontieres de l'Empire et, lı force d'economies relativement importantcs, il parvint

il

remplir les eaisses de I'Etat

S9•

Qaı;li-zadc avait uİı prestige considenible dans.le Serail, notamment parmi les Aga avcc l'aide desquels il avait toute la sympathic de Murad . IV. Le premier soutenait aussi toute l'administration et toutes les de- cisions du sultan. Par exemplt,: quan:d Muriid iV interdit le tahac et le cafe, il soutint cc decret du sultan. Lorqsu'on Iui indiqua~t qu'il n'y avait

56 Ibid., p. 77; A. İnan; op. cil., p. 28; cL,lA .. art. ""lurad lll", p~r R. Kütiik~ğlu; A.

Refiq. Qadmlar Salfanaıı, İstanbul 1332, I, p; 117; L.H. Uzunçarşılı. Osmanlı Tarihi, op. ciL, III, pp. 122-25, 228.

57 eet ouvrage qoi consistc en 161 reuiHets manuscrits, culltient, cominc rauteur rindi- que lui-meme, la traduction de Siyiisaal-Sar<'ya d'Ibn Taymiyajusqu'au feuil\"t 12Ia ct ,a propre compositioıı de 121ail16Ia dans lequel on traitc I~s <ibiitliit(cıılles), mu (iimal"ı (transactions) ct

<uqübiit(peincs). Apres avoir compare, noııs avoııs constate '1"C Ic, feuillcts la - 178 ct 23b - 37h sont en surplus de la traducıioıı du Traile tlc Droiı Pııblic tl'ıbn Taimiya, Beyruuth ) 918 de H.

LaousL

Sıl R. Manıran, op. cil.,. pp. 82; 85.

• 59

I.H.

Uzunçarşılı, Tarih, op. cil.,

Iil/ı'ı

p. 587.

(14)

ı8 ı MEHMET ŞİMŞEK

aueune interdiction divine eoneemant ces deux choses, il repondait ainsi:

"eomme les d(;tenteurs de rautol'ite (lul

ü

al- 'arn,.) Ies interdisent, il faut leur obcir; quieonque ne suipt as eettc interdiction peut etre tue".

En s'appuyant: sur ectte fatvii, Muriid IV eausa, lı tort' ou lı raıson, la JJlort de, plıısi(~ıırsp~rsIJJlnes6~.

Quaııd Qii<,l.i-ziidemourut en 1045/1635,. sa depouille mortelle fut:

emportee ct enteı:ree saııs rjikr ct sans tahlil (dil'e: Iii iliih 'iIlii Allah) puis- lju'ilııe n'autorisait pas' de son vivant, aussi Lien. pendant: Le rjik,. de;,

~üfi

que pendant la lıu[oa du vendredi

61,

Illaissa dcrriere lui les plu;, eonservateurs ct plus st:rietes diseiples quc eeux d'al-Birgivi, autrement.

dit que lui-meme et un autre otlvrage intitule "Risiila Qümi'a li'l-Bida''', Apres la mort de Murad IV, Ies eireonstanees ctaient devenues plus s(;rieuses et plus eontraignantes pour la r(~eherclıe des remedes que celles dc repoque preeedente, non seulemcnt paree que les eorruptions etaient repandues dans toutes les institiltions, mais aussi paree que les partisans de Qiidi-zade, qııi passaient pour. avoir ete ~ontre la ruswa ainsi que contre toutes les bida<, avaient commencc a se eompromettre dans les affaires concernantla

ru.~wa62.

ıbrahim i (1640-1648), qui avait sueecde a }IlIrad LV, eta~t un desequilibre et s'etait adoıine aux femmes du /.ıarem. II avait gaspille entierement cc qui avait ete epargnc. par .son predeeesscur avee tant de peine. 11 s'etait livrc iI des pwdigalites

.insens(;es. A cettc eroque, on prenair les pots-dc-vin ct on vcııdait les postes manifcstı;ment, iI tcl point qıı'il etait impossiblc d'oht(~nir un 'poste sans offrir d.'~8zihelines qui etaieııt en vogue a repoque6.

1,

Mel,ımed

iV etait enCOf(~cnfant quand il münta slll' le trôn.c (~n 1648,

Les predicatcurs qui suivirent QiiQ.i-;ı;ade,SOtlSle nom des "Qür!i-za- deliler (QaQ.i-ziideıi's)ou des Faqılar ((aqih 's, jurisconsultes)'\ exer- cerent une grande inflnence sur le ı,euple, meme sur les hommes du serai!. il furent plus excessifs quc leur maltre, notamment contre les [ariqa qni faisaient le raq~ religieux,' le samıt' et: le rjik,. il haute voix.

Leurs partisans menaçaient ceux qui n'avaicnt pa~ la meme idee qu 'eux.

Les mawlavi ne pourraient desormais celchrer d.ans I(~stekke ~.~urscere.

monies rdigicuscs

('riyin)

telles que le

rrıq~ (samü')

et le

rjikr

a haute

60 Ibid., p. 197: Kaıib Çelebi, Fe.leke, Islunbul 1286, II. pp. 154-55; lA., arL, "Murad IV". pur )I.C. Buysun; Nalima, ol'. cil., III. pp. 169 sq'l.

61 Ibid .• III, pp. 275-76.

62 Na'iınii. Ol'. cit., Vi. pp. 222-21,.

63 Cr.. Il,id., IV, pp. 35-37, 243--44, 290-92; ı,H. l;zunçarşıiı, Tarih, ol'. cil., III/I, pp.

228,230"':31:Haınıner, His/oire cle VEmpir~ Oi/oman, pp. 509-10,'513; A.İnan, Ol'.cil.,p.29.

(15)

LES CONTROVERSES SUR LES INNOVATIONS

185

voix consideres comme bid'a par les QiieJi-zı1deli64. ııs di~aieııt. d'une part, qu'il y a br;3~lCOUP d'oppresseurs et prevar}eateurs ct qııe i~s bida' envahissent Ies pays n~usulmans mais, d'autre part, ils toııchaient la ruswa pour les nominations qu 'ils favorisaient et ils ?l;~l) açaieıı t de [aif(!

tuer leurs, adversain's lı l'aide du scrai] dont la eonfiane!' avait ete eap- tee par eux~5.Manger avee une euiller, mettre un pantalou ct eonstruirc plus d'un minaret pour une mosquee etait considere ,comme bid'a par eux~6.

Les controverses sur la bid'a, qui s'Ctaient deLOuıecset qui n'etaient pas ltllees au-dda de discussions verbales et eu:tes il I'epoque d'al-Bir- givi et dt Qa~i-zade; devinrent plus dangereuses, plus demesurees et meme agressives il causc des comportemcnts des Qı"i£f.i-zıjdeli. Po ur en dOlıner une idec, no us relatcrons ici un evenement precis. En 1656, pen- dant une priere du vendrcdi 'dans la mosquee de Fatil~ Mc~med uu groul'e de QürJ.i-zlideli vDnlut interdi~e les mueMin dc recitci' melodicusemcnt , (taganni) Le "~alüt ıva salüm (henediction ct compliını~nt pour le Prop-

hete)"; il s'en etait faııu de peu que le sang ne coule. Apres hı prierc, ils deeiderent de denioIir les tekke, de jetcr leurs deeomhres dans la mcr, ,d'appe1er les derviches qu'ils rereontren,icnt dans les rucs d'Istanhul

il renouveler leur foi ct ae les tuer en eas de refus, d'aller aupres du sul- tan pour o1ıteıı.ir sa permission'd'a1ıolir tOlıtes les bida" ainsi que de de- molir tous les minarcts des mosqucf'S des sultans saul' un. Ensuite, dı:ei- dant de eomhattre leıırs opposants lı main armee, ils eonvoıpıercnt leurs partisans il se reunir le lendemain dans la mosquee preeitee. Lı~sQa~i- zadeli s'y rennirent il l'heure fixee. Le grand."izir: ıle l'cpoque, Kilprülü Mel,ımed Pa sa; qui etait nomme comme grnaJ-vizır dl~pıılS Imit jours, se mit au eoıır~nt de cette situation. ıı leur eOJlsejIla d'ahl..'rd d'e"itt~r une affaire abominalıle, mais ils re l'eeoııterent point. Lil-dcssus, il convoqua les

'u/amıj>

et demanda lcur opinion lı ce sujet. lls enoncCretıt que les pretentions desQa~i-zadcli etaient l'ausses

H

qn 'il faIlait punir ceux qui causaient cn ttouble. Apres cctte

fa.tvii

des

(ıılı/ıııü >,

Köprüıii en av~rtit le sultan; il ordon~a an grand-vizir dc tu!'!' les coupables. Mais le deuxieme ne prit pas le parti de les tııer; il cxila en 1656 leur niaitrc ct instigateur Ustiivani Mel.ımed Efendi ainsi que Jeux aııtn's eClebres predicateurs, Türk Al~med et Divane Muı;q,afa,

~L

Chypre

67;

e'est ainsi que cet evenement marqua la fin des Qii~i-Za,deli.

64 I.H. Uzıınçarşılı, Tarih, op. cil., III

fJ

ipp. 367, 369; Na (im". op. cil., Vl, 235.

65 Ibid., pp. 233-35; Uıunçarşılı, op. cit., p. 371.

66 Nalima, op. cil., VI, pp. 236-:\37.

67 Na'ima-, op. cit., VI, pp. 225-26.

(16)

'l86

MEHMET ~tMŞEK

Apres eet incident, ni la decadence ıle l'Empire ne s'arrctera ni l'opı,osition nc cessera. contre les innovations et leschangements;' ma is elles reapparaitront sous des formes' diffeıentes au cours des siccles suivants. D'apres nos reeherches, ceUe periode qui va d'al-Birgivi aux Qadi-zadeli, est la premierc phase des eontrovercsesmr la bid'a dans PHistoire Ottomani~.

Si ron jette un coup d'oeil sur les idt~es qui se trouvaient dans les oeuvres et les opuscules que nous venons d'enumerer, on ne tardera pas ii constatür que les idees et les rcmcdes presentes par les gcııs pour sortir dt~ ces difficultes peuvent ctre classifies en deux categories: ceux des hommes- d' Etat ct ceux des gens de religion. En outre, on constate aussi que les idees enoncees com~le remhles par les hommes de 'relig;on etaient plus rigoureuses et pıus religiemes que ceIles des hommes d'Etat.

Les .conseils et les preeautions enonces par ceux-ci etaient concernant plutôt les domains socio-IJolitiques et administratifs.

ÖZET

Osmanlı Devletinin yükselme devrindeki refah ve sükunet, ~aD.uni Sultan Süleymaıı devrinin sonlarına doğru, yerini yavaş yavaş huzur- suzluk ve karışıklıklam bırakmağa haşlar. Devlete karşı ayaklanmaların sık sık görüldüğü hu devirden itibaren, ~ehzadeIel'in taht kavgaları da bu karışıklıkların sebeplerinden biri olarak karşımıza çıkar. Ayrıca, şi'i Safevi Devletinin Anadolu 'da giriştiği propagandaların rolünü de unutmam'.lk gerekir.

Böyleee, karışıklıkların, huzursuzluklarııı, adaletsizliklerin ve rüş- vet aIış-verişinin çoğalması ile Osmanlı İmı:-aratorIıığlı için hir gerileme haşlamış oluyordu.

Bu gerilemenin t'ebepleri ne idi, bıı zorluklardan kurtuluşun çaresi ne idi?

Bu iki soru idarecilcri ve ilim adamlarını yavaş yavaş düşündürmeğe başlamıştı. Çcşitli sınıflara mensup kimseler, idarecilerı' tavsiyelerde bulunmağa başlamıştı. Bdki dc Kanuni'nin aşağıdaki hükümltri taşı- yan fermanı bu tavsiyeler üzer~nc y<yınlanmıştl:

- Bazı derslerin zararlı olduğu düşüncesi ile medresclerde okutul- ınaınası,

- Dini emirleri yerine getirmeyeı] ve dine karşı saygısız davranan_

m üslüman ların cezalandırılmaları,

(17)

LES CONTROVERSES SUR LES INNOVA TIONS

48i

Müslüman olmayanların da.v~anışlarının belli kaidclerc bağlan- ması

68•

Aynı ferınan Selim LI (1566-1.')74,) tarafından da tekrarlanmıştuM.

Bir kısım ulema İmparatorluğun gerilemc scbı:plerini Sünnet ve geleneklcrden ayrılarak hid'atlara tabi olmakta 'görmüşler Ye hu yönde çareler anmışlardır. Mesela bazı' düşünürler, farkh göriişIl'ri sebebiyw itham edilmişler, görüşleri bida't kabul edilerek, zamanın fetva makamı tarafından ölüm cezasına çarptırılmışlardır. Molla Kalıız, Şeyh İsmail • Ma'şı1ki, Şeyh Karamani ,"c Şeyh Hamza Billi ölümıcrine fetva verilen- ler arasındadırlar.

Devletin bu şekilde fermanlar çıkarması ve görüşleri hid'at sayı- lanların üldürülmeleri bir fayda temin etmiş ve gerilerneyi durdurmuş mudur? Katip Çeıebi'nin verdiği hiıgilere göre, gerileme durmadığı gibi, daha da hızlanmıştır

7o•

Bu tavsiye ve nasihatler arasında çok muhtcvalı olanlar ve cesur bir şekilde kalemc alınanlar bulunmaktadır. Bunların en mühimlerin- _ den biri de Hasan c1-Kafi'nin (1616) Iilyihasıdır. Onun tavsiyeleri ara- sında en dikkate değer olanlarını şu şekilde ~ıralayabiliriz:

1- Bu karışıklıkların ve değişikliklerin birinci sebebi. adaıette ilı- mal ve tcnbeııiktir. Bu ihmal, işlerin chilolanlara tevdi edilmemesinden ileri gelmekted;r.

'2- İkinei sebep, devlet ;şlerinde ıstışarenin kalkmasıdır. Bu isti- , şarenin kalkmasmda da esas sebep, idarecilerin gurur

Vt

kibirleridir.

3- Üçüncü sebe}J de askeri disil'linin bozıılmasıdır

71•

Hasan cl-Kafi, zamanın sultanına da !lu tavsiyelerde bulunuyor:

a) Adilolmak,

b) DevIot işlerine ehil obnlal'l tayin etmek, c) Akıllı ve liyakatli vezir tayin etmek,

d) Ulema ve hukemaya' hürmet et.mek ve onların sözünü dinlemek, c) Herkese ihsanda bulunmak,

f) Meseleleri istişare etmçk

72•

68 M. Akdağ, TıtT .. II, s. 50. 391.

69 Milli Tmbbular Mecmuası. İstanbul 1330, )/0.2. s. 337-42.

iO K. Çelebi, Miziinü'l-I;lakk, s. 9. .

il I;lasun el-Kafi; Usul el.I;likemfi ;Vizam el-'A/em, n. 6a-7u.

72 H. el.Kiifi, a.g.e., 17b-3Iu.

(18)

4SIl

M EH MET şi MŞEK

Bu !;'ekilde idad vu ietimaı' konularla ilgili tavsijreler yanında, ta- mamen dinı tay~iyı,ıeri ihtjva eden görüşlerI' de. rastlamaktayız. Bunlar- dau en miihimi Birgjv! Mehmed Efendi jle onun görüşlerinin takjpçisi olan Kildı-zade Mehıned Efendi.'djr.

İmam Birgivi'ye göre, ülkedeki karışıklıkların ve gerilemenjn se- hı:bi bid' atların haık arasıııda Y9yılmasıile Sünnetten uzakJaşmaktıl".

Ona göre, her yeri bid'atlar kaplamış, ad£ıletsizlik ve rüşvet almış yürü-

• müştür. Gece ve gündüz türhdeıde, altın Ye gümüş şamdanlar üzerinde murnlar yanmakt, dır, mezarl"r üzerine kubbeler ip.şa edilmekte olup bunların hepsj dinjmize göre jsraf ve haramdır7.'. O. va'azlarında halkı, dinj doğru olarak uygulamaya ve hjd'atlardan uzaklaşmaya davet edj- yordu. O aynı zamanda, jdarecjleri de sıkı hjr şekilde tenkid edjyor Ye idarI'de aksayan y'önlerj açıkça söylüyordu. Kadılar, djyordu o, ruşvet . . almadan halkın jşıerjni görmüyorlar; her şeye rağmen onlar, makamla-

rında kalıyorlar, hattil daha yüksek mevkjlpre tayjn ediliyorIar. Makam sahjbj kjmseleri)) çocukları, layık oIim.dıkları haıde, müdcrrjsljk unvanını .alıyorlar; hu sebe"le de iilkede eehalet yayllıyor74.

Zamanm Başyeziri Sokullu Mehmed Paşa ilc de gurıışen Bjrgjvı 1573 yılıııdaöldüğü nman, kendj,sjndı:n daha sıkı ve tavizsjz bjr vajzler grubu onun fikirlerjni savunur durumda idiler. Birgivı öldüğü zaman, bid'at münakaşa[arı bir müddet durnr gibj olmuşsa da, Kadı-zade Meh- med Efendi (1643) bu münilkaşaların yeniden ve daha ateşli bjr şekjlde canlalimasında ünemli roloynamıştır.

ihn Teymiye'njn c1-Siyase cI-Şer'ıyye kjtabını :'Tae d-Hesa'il ve Minhac d-V esa 'İl" adı ilı: tereüme eden Kiidı-zadı~, zaf!1anın padjşah) J\furild IV c de tesjr ederek, bid'atlara kar~ı mücadeleye girjşti. Sultan Murad (1623-1640)'ın'kavheve tütünü yasaklaınasında onun fetvasının rolii olmuştur. O, bu konudaşiiyle hjr fetva vermjştjr:"Ulu'I.Emryasak- ladığına güre una jtaat etmek gerekjr, hu ('mn uymayanların. mdürül.

mcIeri eaizdir"7,.

Kadı-zade'nin ölümünden sunı a, onun' fjkirlerinin takipçjsj ve savunueusu olan vajzler, Kildı-zildeliler v~ya Fakılar adını aitTLk, üs- tadıarından çok daha jlerj gjtmişler ve halk üzerinde büyük tesjr jcra etmişlerılir. Sarayerkanına da hiilııl ederek. İstanhul'da hüyük Ljr b,skı

73 Mel:ımed el-Birgi\'ı, Redd eI-~ab,iye~ VT •• 4Slı-4.9a.

H M. Ali Ayni', Ti;,/< Ahlakçı/arı, s. 105; E. İleri, İmam Birgi\'ı. s. 4:

l.H.

Uzunçar- Şılı, Osmanlı Devieıiilin ilmi)"e-1'eşkilalı, s.

,ıs, ,ı9,

70, 72.

75 K~ Çele~i, Fe.Ieke, II, s. 154-155; Na'ıma, Tarih, llL S., 169 vd.

(19)

LES CONTROVERSES SUR LES INNOVATlONS

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gruhu oluştunnuşlardır. Billıa5~a hid~at kabul ettikleri tarikatlan: ve onların miintesipkrine karşı çok sert clavranmışlardır.

16;)6 yılında. bir cuma namEZI esnasında. nıüzezinlerin clhfm ile Kur'an okumalanna ve Hz. Peygamhere saıih-se'am söylemelerine milni olmak istemişler fakat hadise kan akmadan hastırılmıı;tır. Bunun üzı~ri- ne. onlar, tekkeleri yıkıp pkazını denize atmaya, sokakta karşılaştıkları dervjşleri tecdü]-i imana davet etmeye ve kabul etmedikleri takdirde onları öldürıneye, h;d'atları yoketmek, camiierde bir minare hınlup diğedı:rini yıkmak için padişahın iznini almaya karaı' verdiler. Daha sonra muhalifleri ile silahlı mücadeltye kaıar verdiler ve .taraftarlarının ertesi günü Fatih Camiinde toplanınaları için onlara haber gönderdiler.

Ertm,i günü helirtilen yerde toplanan Kadı-zadelilerin durumunu haher alan Başvezir Kiij.J~uJ.üMehmed Paşa, ulemayı toplayarak onların gö- rüşünü aldı. U1ema,: Kadı-zadelilerin iddiaıannın yersiz ,olciu~unu

vf;

L)LL

duruma sebep olanların cezfılandırılm.alarının gerektiği yolunda feh'a verince, Köprülü onları öldürme eihetine gitıneyin, ileri gelenlerini değişi~ bölgelere sürgün etti

7(,.

Bu hadiseden sonra, Kiıdl-zadc1iler hareketi son bulmuş, hid'at münilkaşaları da eski canlılığını kaybetmiştir.

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490 MEHMET ŞIMŞEK

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Referanslar

Benzer Belgeler

Quelqu'un qui passait par là avait dit à Mondo que c'était le Ciapacan qui enlève les chiens qui n'ont pas de maître ; il avait regardé attentivement Mondo, et il avait ajouté,

de La Haye, un autre ambassadeur de France auprès de l’Empire ottoman, rentré de Constantinople en 1671, d’avoir la bonté de l’éclaircir sur toutes les difficultés

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