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Plus de hodjas a turbans et de cures en soutane!...

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Academic year: 2021

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Silhouette de la Turquie

de i ’autrefois»

C h e f des D erviches hu rleu rs

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LES ANNALES DE TURQUIE

NOUS SOMMES LAICS !...

par W I L L Y S P E R C O

L’Orient est la contrée où s’en­ tremêlent les us et coutumes les plus divers, les religions et les rites les plus variés. C'est le pays des couleurs bariolées, des costumes bi­ zarres, de coiffures fantaisistes et extravagantes.

Cependant depuis que la Tur­ quie a adopré le régime républicain et laïque une grande partie du Proche-Orient qui, à deux pas de l’Europe, conservait encore un ca­ chet pittoresque, a perdu sa couleur locale.

La population civile abandon­ nant les fez, les turbans, les culottes bouffantes et les voiles, ne se dif­ férencie plus des foules européen­ nes. Mais dans les rues de Stamboul modernisées on rencontre encore un nombre considérable d’ecclésias­ tiques de toutes les religions, des mouftis et des oulémas, des moines et des prêtres, des patriarches et des curés, qui continuent à se vêtir selon les usages de leurs rites.

La République turque en aban­ donnant d’une manière définitive le régime théocratique oriental dans lequel l’Eglise musulmane se con­

fondait avec l’Etat, avait, en 1925 déjà, décidé de fermer tous les

tekkés, soit tous les couvents mu­ sulmans et de dissoudre toutes les congrégations religieuses turques.

Les moines musulmans, appelés derviches, étaient divisés en trois ordres, les R u fa is, ou derviches hurleurs, les m évlevis ou derviches tourneurs et les B ek ta c h is, adora­ teurs du feu.

Les touristes qui sont passés par Stamboul, il y a quelques années, se souviennent encore certainement d’avoir visité, en pleine rue de Péra et à deux pas de l’entrée du métro, le couvent des derviches tourneurs et d’avoir assisté à leurs manifesta­ tions chorégraphiques.

De l’autre côté du Bosphore, à Scutari, dans une maisonnette en bois, non loin du grand cimetière, on pouvait voir et attendre les der­ viches hurleurs.

Théophile Gautier a laissé une magistrale description des cérémo­ nies des deux rites, mais n’a pu approcher les b ek ta ch is dont les agissements étaient de tout temps revêtus d'un certain mystère, ce qui

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LES ANNALES DE TURQUIE

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Un g rou p e de d erv ich es tou rn eu rs exécu tan t leurs p ro u esses c h o rég ra p h iq u es d a n s leu r T ek k é de la Côte d'Asie.

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LES ANNALES DE TURQUIE

lenr permit, au début de 1931, de fomenter nn vaste complot réaction­ naire qui fut étouffé rapidement...

Depuis lors il n’existe plus de dervicheries en Turquie et tous les couvents de ces religieux ont été transformés en écoles.

Cependant les prêtres musulmans comme aussi bien les ministres des autres cultes et les sœurs catholi- qnes et protestantes viennent d’être touchés par une loi qui est entrée en vigueur le 13 Juin et qui in­ terdit le port de tout vêtement et signe religieux en dehors des lieux spécialement réservés aux cultes.

Un seul membre du clergé de chaque confession est exclu de la règle à condition de solliciter du gouvernement un permis. Quant aux membres des organisa­ tions étrangères et aux prêtres vo­ yageant isolément ou par groupes, ils ne pourront séjourner en Tur­ quie dans le. costume qui leur est propre qu’en se conformant aux conditions des lois et réglements sur le voyage et le séjour des étran­ gers.

N

Ainsi donc la dernière note pit­ toresque dans le costume disparaî­ tra des villes de Turquie et si le chroniqueur des choses du Levant croit devoir signaler ce fait, c’est que nulle part ailleurs on ne ren­ contrait tant de diversité dans les rites religieux, tant de vêtements et de coiffures différents et tant de prê­ tres, que dans la vaste cité qui futau- trefois et le siège du Califat la Rome de l’église grecque orthodoxè.

Le Chef des Croyants n’existe plus, le patriarche du Phanar voit de jour eu jour décroître sa puis­ sance, Sainte Sophie, sanctuaire chrétien transformé, il y cinq cents ans, en mosquée, est aujourd’hui un musée d’art byzantin, bientôt on ne verra plus dans les rues d’Istan­ bul ni les vastes turbans des ulé­ mas, ni les voiles noirs des patriar­ ches orthodoxes, ni les bonnets bi­ zarres des prêtres arméniens pas plus que les cornettes branches des filles de charité et les soutanes des ecclésiastiques catholiques.

Willy S P E R C O

İstanbul Şehir Üniversitesi Kütüphanesi Ta ha To ros Arşivi

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