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[Histoire de l'Empire Ottoman adlı eserde yer alan İstanbul'un tarihi geçmişine dair bilgiler]

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Academic year: 2021

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Tam metin

(1)

Ouomœn.Hr. XIH .

oe leur fortune. Ils reçoivent enfuirc les vii 1 tes des Grands. Lorfqu’ils font une fois fortis du Serrail, il ne leur cil plus permis d’y rentrer, s’ils n'y font appeliez par les ordres exprès de la Hautclfe. ? .> ,

7? S l U ! > '

58 H ifloire de l'Em pire

H M des premiers, comprennent que totta I O. te leur fortune dépend abfoiumcnt oc l’exactitude de leurs fervices ; 6c pay cette raifon ils font tous leurs efforts pour mériter les bonnes grâ­ ces du Sultan, qui fcul doit faire tou­ tes leurs efperances. C ’elt pourquoi l'on peut comparer les grandes Cours aux grandes mers -, car li c’elt dans ces dernières qu'on pêche les gros poifiôns, c’elt dans les autres qu’on trouve les grands emplois , 6c plus le Souverain eilpuillànt, plus il le ré­ pand d’honneur fur fes fujets , 6c de rdcheffes parmi fes troupes. Cette rer lation mutuelle clt caufe qu’ils con­ courent également, non feulement à la confervation , mais à l’agranjjilfe? ment de l’Empire. Lorfque les Àga- lares font fortis du Serrail, ils font: leur maifon , & reçoivent des Sulta­ nes 6c des Pachas des prefens plus ou moins riches, félon la part qu’ils ont en la faveur de leur Maître. Dès le moment même qu’ils font en état d’être vûs 6c de fe faire connoître, ils rendent leurs vilïtes aux Grands de la Porte , 6c particulièrement au Ca- pi Aga du Serrail, comme à celui au- quci iLs ont h principale obligation fens. C'cft de cette Ecole que l’on tire tous ceux qui fervent au domef- tique du Grand Seigneur ; ce pofte 6c la liberté qu’ils ont d;approcher fa Jiauteflç, les élevent aux charges le$

» C iij

té & de jugement. On en fait entrer de plus jeunes à la place de ceux qui fortent, 6c ainfi ils imitent les arbres dont on cueille les premiers fruits, pour faire place à d’autres qui femeu- liffent cependant. Gctte cfpcrancc de s’avancer 6c d’avoir de l’emploi fait que ccuxf qui entrent à la

place-C v

iïon. Autrefois on tiroir de ce corps les fujets qu’on depêchoit aux Prin­

ces en qualité d'Envoyez, 6c le Sul­

tan leur en donnoit fes Lettres expé­ diées en bonne formê.C’étoit d’entre eux qu’il choilîffoit les Chiaoux , qui portoient au Valaque,au Moldave 6c au Tranfilvain la confirmation de leurs Principautez , 6c ce£ Princes leur faifoient. des prefens proportion­ nez à l’hqnneur qu’ils reccvoienc.

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ordres. Sa Hautelfe fe plaîr fouvent à être avec eux , à leur voir manier «des chevaux, faire tous les exer­ cices qu’on leurs enfeignez; quel­ quefois même il fe familiarife avec eu x, & fait des prefens à ceux qu'il a •trouvé les plus adroits, & à ceux qui •ont le bonheur de lui plaire. C’eft de leur corps que le Sultan fait les Be- glierbeys de Grece & de N atolie, l’Aga des Janiiîaires, les Chefs des Spahis , les Pachas & les Gouver­ neurs des Provinces de l’Empire. 11 y en a quelquefois parmi eux qui ont ■l’honneur d'entretenir fa Hauteiïè ;

i ^Ciiij

54 Hlfloire de l’Empire

ïsxamm. plus confiderables de la Cour qui (bnc

1 ^ 4 9- les fuivantçs.

Lifte des Le Seliélar A g a , celui qui porte

charges où

l'épée.

S t a f S i T Le Rohadar A Sa> celui qui porte ȏnt sMe- lc Jamberlaco.

r cfc LeRiegptar A ga, Le Grand Eftaf-Ücr.

Ottoman. Liv. X1IÏ. 55 à monter à la derniere Chambre. On les enregitlre de nouveau dans un U • v re , enfuite on leur donne difle- rens emplois pour le fervice de fa. Hautèffc, félon qu’ils ont de mérité &: de capacité. On leur augmente leur paye jufqu’à quarante afpres par jour, & on leur ôte leurs habits de drap pour leur en faire porter de foye; & l’on en donne meme de brocart à ceux qui fe diftinguent le plus par leur mérite. Ils ont une efpçcc de coéffe fur leur tête, qui eft toute rasée à !a referve des temples, où ils laiffent des cheveux pour fc couvrir les oreil­ les ; ce qui cil une marque qu’ils font deiiinez au fervice du corps du Sul­ tan. Ils le fuivent dans fes voyages & 51 Hiftoire dé l'Empire

maniéré que les Jardiniers en ufent U 1 egard des jeunes arbres qu’ils veu­ lent redreffer. On ne peut exprimer avec quelle feverité les Eunuques leur font faire leurs exercices. Comme ces malheureux ne font ni mâles ni fe­ melles , ils haiffent également l’un &c l’autre fexe , & ils ont de l’horreur pour lc commerce du genre humain duquel ils fe trouvent feparez, & qu’ils voudroient voir entièrement éteint, à caufe de la rage qu’ils ont de a’etre point en état de contribuer à le conferver. Ceux qu’on éleve dans cette Chambre ne font focieté qu’entre eux avec la derniere mo- deftie. Perfonnc de dehors ne peut leur parler qu’avec la permiffion de leurs Maîtres,&toujours en prcfence de quelques Eunuques. Les vaiffeaux nouvellement faits retiennent l'odeur dont ils ont été imbus, & c’cit par cette raifon qu’ils empêchent ces jeu­ nes élevés de voir de méchantes com­ pagnies. Leurs Maîtres les mettent fouvent à plus d’une épreuve pourvoir s'ils font fermes dans leur Religion , & s’ils ont entièrement oublié celle des Chreticns;& lorfqu’ils les y trou­ vent affèz affermis, ilsjcs diipofait

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dans les autres Cours. On donne à ceux-ci deux Fois par an des habits plus propres qu’aux autres, parce qu'on les confidere commes le prin­ cipaux Officiers de la Cour. Quand ils tombent dans quelque faute , on leur donne des coups de bâton fous les pieds avec tant de cruauté qu’on les laide quelquefois à demi morts. Ceux qui ont le foin de leur éduca­ tion fe fervent du bâton, de la même

C ij

Ottoman. Liv. XII!. 51

les entretient dans ces exercices pen­ dant cinq ans avec beaucoup d’af- ftduité 6c de feverité , jufqu a ce qu’ayant atteint l’âge v iril, 6c étant devenus robuites , il entrent dans la troifieme Chambre , où on les forti­ fie dans les mêmes exercices, 6c où on leur apprend à fe rendre bons hommes de cheval , 6c à voltiger. Outre cela on leur montre à chacun un metier des plus necedàires pour le fervice du Sultan , comme à rafer,

Les Agalares fortant de cette école paflent dans une autre où on leur en- feigne le Pcrfan, l’Arabe 6c le Tarta- re, 6c où l’on parle 6c l’on écrit avec plus de politelTc 6c de pureté. Ils y commencent suffi de nouveaux exer­ cices de corps, à tirer de l’arc , à lu- -ter, à lancer la zagaye . à manier le fabre, à courir avec vîtefle, & on

« „ t 4

ffîfloire de l'Emfire

leur vie par ce martyre, & fc rendre o. ainli dignes de la gloire du Paradis. On tient un regiitre du nom 6c de la patrie de ces Agalares. Un Eunuque blanc eil chargé d’avoir foin de ces jeunes gens auiquels i! montre à lire, à écrire 6c à parler la langue Turque. Ils ne lifentque dans des maniiicrits, la politique de la. Porte ne iouffrant

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Les Janiflaires, les Azemoglans &c les Agalares, félon leur première inf- titution, ne peuvent être que fils de Chretiens renégats, choifis & bien faits ; cependant depuis certain tems l’intérêt & la faveur qui renverfent les coutumes , & corrompent les loix ,y ont introduit des Turcs natu­ rels. Ces jeunes gens font fous la dif- cipline d’Eunuques blancs-, qui les clevent a»ec une feverité incroyable, & leur apprennent ainfi l’obciiTance & la foumiiîion. Leur nombre n’eft point lim ité, mais on en reçoit au­ tant qu’il y en a fur lefqueîs on peut

1

De qnelfe maniéré les enrans de tribut font

fonder des efperances; il faut

neau-

élevez

4.3

îïifloire de l'Empire

X3RAHIH. moins qu'ils foient dans un âge ten- 16 4 0 . dre , & même plutôt cnfatis.. On les prcfçnte au Sultan qui leur donne fon agrément ; ils peuvent être trots ou quatre cens , même plus grand noiïibre. On les met dans la premie-

a Chambre re Odda a , au delïus de laquelle il y ou Ecole. cn a tlojs autres. C ’eil dans cette première qu'on met les jeunes enfatis, qu'on circoncit peu de tems après pour les faire Turcs. Le premier pré­ cepte qu’on leur donne, c’ell le filen- ce , il ne leur eft pas permis de parler qu'on ne les interroge ; & c'eft en ce point que confiftc la première vertu de ces cfclaves, qui doivent faire.pro- feffion d’une obciffance aveugle. On leur iufpire en meme rems de grands fentimens de rcfped pour laReligton, qui eft la chofc la plus forte pour te­ nir un grand peuple en bride. On veut outre cela que leurs maniérés au dehors repondent à la foumiffion de leur cfprit, &: pour ce fujet 011 leur prêche l’humilité qui l«s difpofe à l’obcïffance, &: qu’on ne leur peut imprimer trop fortement , parce qu'un cfnrit ftipcrbc a beaucoup de peine à fe foumettre ; femblable aux arbres qu'on ne peut plus faire plier

quand

Ottoman.

Liv. X1IÎ.

quand ils fc font une fois endurcis.

C'eli"dans cette vue que leurs Mat- I i:4 0» très les obligent d avoir toiqours la tête baifsée , les yeux tournez vers la terre, & les mams croisées, pour marque de leur cfclavagc, & de la profonde vénération qu'ils ont pour leur Souverain. On leur fait enten­ dre qu'ils 11e font qu’un foufle delà volonté du Sultan •, toute leur fortu­ ne ne dépendant que d’un feulde fes regards, & leur mort du moindre li­ gne qu’il veut faire. Qu'il n'ya*rien de plus glorieux que d’obei'r à fes or­ dres , & de fc facrifier aveuglement pour les exécuter. Que la mort qu'on reçoit de fa main , ou par fon ordre , rend lame bienheureufe , & honore le corps ; & que le Paradis cil la re- compenfe de ce martyre. Ces fauifes maximes font tant d’imprcfîion furies cfprits cn Turquie, qu’on y a vii des gens revêtus de la charge de Pacha, & comblez de- richcflès d'hon­ neurs , fe plaindre que le plus grand de tous les biens manquoit encore à

leur fortune qui ne pbuvoit être qu’imparfaite, s'ils n’avoient le bon­ heur de mourir par la main ou par l'ordre du Sultan , afin de couronner

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7 ? ;

Le vieux Serrail eft entouré de

murailles fort hautes. U eft confide- rablc par fou étendue 8i par la gran­ deur defes bâtimeus. Il y a des jar­ dins , des fontaines &: des bains, & le Grand Seigneur y a un apparte­ ment tout meublé, où il le rend quand il veut aller rendre vifite à quelque Sultane Re’inequi s’y trou­ ve retirée après la mort de quelque Sultan. Ce Serrail a plus d’un mille de tour. Mchcmet fécond après la prife de Conftantinople l’y bâtit dans un des plus beaux polies de cette Ca­ pitale. Il n’a qu’ur.c porte qui eft

gardée par des Eunuques ; Si il n'y ■ entre jamais d'homme que pour y porter les provifions ncceflàircs ; mais fans voir jamais pas une des femmes. Ceft dans ce lieu qu’oit fait paiTcr celles qui ne font plus bqn-dignitcz.Ce font les- Eunuques blancs qui fervent dans tous les autres Ser- rails de fa Hautefte. La faveur ou leur bonne fortune les porte quelque­ fois aux charges les plus importantes, comme d’être Pachas du Caire, Gou­ verneurs de Provinces, ou Vizirs. Ils font en réputation d’être extrême­ ment fideles, c’eft pourquoi on leür confie deux chofes fort délicates,

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İstanbul Şehir Üniversitesi Kütüphanesi Taha Toros Arşivi

Referanslar

Benzer Belgeler

que 50 % des gens res tent chez eux – soit que leur activité profes sionnelle n’ait pas repris, soit qu’ils prati quent le télétravail –, que les personnes âgées aient

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