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Les Minorıtes Armenıenne et Juıive d'Iran

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Academic year: 2021

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Minorités Arménienne

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ARMI les nombreuses minorités ethnologiques et religieuses qui cohabitent dans l'Empire tolérant d’Iran, nous avons choisi les Arméniens et les Juifs, peuples qui s'ignorent ré­ ciproquement mais qui ont eu, au long de l'histoire, un sort simi­ laire, marqué par la dispersion et les persécutions. De plus, Armé­ niens et Juifs ont ceci en commun, qu’ils possèdent chacun, en dehors des frontières iraniennes, un foyer national : pour les Ar­ méniens. la République Soviétique d'Arménie, pour les Juifs, l'F.tat d'Israël. Il nous a semblé intéressant d'étudier leur vie pro­ pre en Iran et les rapports qu’ils entretiennent avec leurs foyers nationaux, l’un sous régime communiste, l'autre indépendant et de conception occidentale.

On compte quatre à cinq millions d’Arméniens et environ treize millions de Juifs dispersés à travers le monde.

La minorité arménienne d’Iran est évaluée à 180.000 âmes, soit moins d’un pour cent de la population totale de l’Iran, dépassant probablement, à l’heure actuelle, les vingt millions. La minorité juive d’Iran se chiffre à environ 80.000 personnes soit moins d’un demi pour cent de la population iranienne.

, Arméniens et Juifs ne sont nullement opprimés en Iran. La po­ pulation musulmane de l’Iran n’est pas contaminée par le fana­ tisme religieux et ne manifeste pas, dans son ensemble, d’hostilité aux minorités religieuses. L’Etat Iranien leur assure la liberté de vivre suivant leurs conceptions. Il est vrai que depuis l’avènement de la dynastie actuelle on tient les élites des minorités à l’écart des postse supérieurs et de l’administration, de l’armée, de la ma­ gistrature et des entreprises nationalisées. C’est une loi, disent les chefs des minorités, mais en réalité c’est un principe d’état, non écrit, qui ne permet pas aux membres des minorités d’accéder aux leviers de commande de l’Etat Iranien, principe qui est en contra­ diction avec la pratique de la monarchie iranienne antérieure à Chah Rezah sous laquelle quelques Arméniens ont joué un rôle important dans la diplomatie et l’armée iranienne.

Les minorités bénéficient dans le pays d’une assez large autono­ mie, toutefois surveillée par l’administration iranienne en ce qui concerne leurs affaires intérieures. L’autonomie religieuse est to­ tale. seul l’agrément de l’état est exigé pour la nomination des chefs religieux. Chacune des minorités administre son réseau d’éco­ les, ses oeuvres sociales et culturelles par le Comité National des Arméniens ou par le Consistoire Juif, tous deux librement élus, ou par leurs associations spécialisées.

Quant aux Juifs, ils restent très conscients du rôle libérateur et civilisateur que la France a joué, tout particulièrement au 19' siè­ cle en Iran. L’Alliance Israélite Universelle leur a « apporté la lumière », a posé les jalons de leur émancipation et a formé les cadres de leur communauté. Les directeurs des écoles de l’Alliance dans les provinces iraniennes exerçaient pratiquement, jusqu'à la réforme de l’état iranien, des fonctions de vice-consuls de la Répu­ blique. Encore aujourd’hui le français reste-t-il, après le persan, k deuxième langue des milieux dirigeants de la communauté qui ont tous séjourné en France. Les professeurs de l’Alliance Israélite en Iran sont tous de culture française de même que les instructeurs des écoles professionnelles de FORT. L'amitié franco-israélienne est un autre élément qui renforce les sentiments francophiles des Juifs iraniens.

Téhéran compte environ 45.000 Juifs ; Chiraz, situé dans le sud du pays, 15.000, les 20.000 autres étant répartis dans plusieurs villes de province. Ils sont représentés au Parlement par un Dé • puté, ne possèdent pas d’organe de presse ni d’édition et n’ont pas de vie politique nationale à l’intérieur des frontières iraniennes. Ils forment une des plus anciennes colonies juives du monde et,

par une cohabitation millénaire, ils sont physiquement et spirituel­ lement très rapprochés de la majorité de la population de l’Iran. Ils ont conservé une vie religieuse à part, d'un caractère plutôt conventionnel, étant coupés pendant longtemps des forces vives du judaïsme de l’étranger et leur conception de vie a davantage subi les influences du milieu iranien que celles du judaïsme moderne. C’est seulement au début de ce siècle que l’émancipation des Juifs_ s est accomplie lors de l’ouverture des portes des ghettos où ils étaient confinés” (restriction que les Arméniens n’ont jamais con- 'nueU Ils n’ont pas eu la possibilité d’exercer des activités artisa- 'hales à l’instar des communautés juives des autres pays musul­ mans. Ils étaient limités aux activités d’intermédiaires dans le commerce, spécialisés surtout dans les marchandises peu encom­ brantes et faciles à transporter et à cacher, en cas de danger ou de fuite, telles que For et les bijoux. Depuis l’émancipation, ils ont pu élargir leurs activités, ils jouent un rôle important au x bazar » de Téhéran, la bourse des marchandises, et produisent depuis peu eux-mêmes des articles de grande consommation (chaussures, vêtement, articles ménagers, etc...). Ils ont eu accès à la pharmacie, à la pratique de la médecine et à la chirurgie den­ taire, après la deuxième guerre mondiale ils se sont occupés avec beaucoup de succès de l’importation et de la distribution de pro­ duits occidentaux, notamment dans le domaine de l’industrie phar i î maceutique, chimique, mécanique et électrique. Par contre, il n’y la aucune banque juive en Iran et le barreau n’offre aucun débou- I ché à l’élite juive, le droit iranien étant d’essence musulmane. Les | Juifs ont toujours été empêchés d’occuper des postes autres que ' subalternes dans l'administration ou dans l'armée iranienne.

L’enseignement moderne et leur émancipation éducative sont nés dans la deuxième moitié du 19' siècle grâce aux activités de l’Alliance Israélite Universelle de Paris qui dispense jusqu’à nos jours l’enseignement du français.

Leur nombre, qui a diminué par une émigration importante vers l’Etat d’Israël depuis son indépendance, a été partiellement comblé par quelques milliers de réfugiés juifs venant d’Irak, de conception occidentale et d’origine espagïtolé, habitues à une large autonomie dont ils bénéficièrent sous le régime turc, ayant crn- ~ “ suite profite de Tinfluence britannique, surtoïïTTous l'angle du commerce. " "---'

En plus des synagogues, la communauté juive dispose d’un im­ portant réseau d’écoles, dirigées par l’Alliance Israélite ou par des associations religieuses, et, depuis une dizaine d’années, des écoles professionnelles de FORT dont les élèves commencent à créer un artisanat juif moderne et qui sont placés comme ouvriers et techniciens spécialisés dans l’industrie naissante de l’Iran. Les Juifs aisés envoient souvent leurs enfants, garçons et filles, étudier à l’étranger, pour les mêmes raisons que les Arméniens. Même les pauvres de la communauté, formant la très grande majorité parmi les Juifs iraniens, sont rarement restés dans le ghetto ; à Téhéran 8.000 Juifs sur 45.000 y vivent encore. Les conditions de vie y sont sensiblement semblables à celles qui régnent dans les quartiers iraniens populeux du Sud de la ville, pourvus, depuis quelques années, d’adduction d’eau, de canalisation et d’électricité. Depuis une dizaine d’années, FAmerican Joint Distribution Committee aide vieillards et malades — chez les Juifs, comme chez les Armé­ niens, des fonds de secours considérables sont envoyés de leur com­ munauté aux Etats-Unis. L’œuvre hygiénique du Joint a été parti­ culièrement efficace, le trachome et la teigne ont pratiquement disparu parmi les Juifs, un dispensaire, une maternité moderne et un hôpital pour enfants complètent ses activités médico-sociales. Cette organisation a également réussi à former en Iran des cadre»

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et Juive d'Iran

juifs pour le travail social, de même que FORT forme en Suisse et en France des instructeurs pour ses écoles professionnelles.

Depuis la fondation de l’Etat d’Israël, la communauté israélite d’Iran dont le seul lien avec le judaisme mondial était constitué par 1 Alliance Israélite Universelle, a été arrachée de son isole­ ment. D’abord par la venue des réfugiés juifs de l’Irak, très conscients des valeurs juives. La radio israélienne est écoutée en Iran. L enseignement de l’Hébreu moderne a été introduit dans les écoles juives, les réalisations du jeune Etat ont été connues dans la communauté.

L’émigration vers Israël, non négligeable déjà avant l’indépen­ dance du foyer national juif, s’est accélérée et doit atteindre plus de 40.000 personnes au cours des treize dernières années. Les pre­ miers émigrants vers la « terre promise » furent des familles jui­ ves, vivant d’une façon isolée dans les petites villes et villages de la province iranienne. Ces pauvres gens, rendus mobiles par leur misère, ne constituaient pas lun élément de valeur pour la terre de rassemblement des Juifs, mais Israël comptait sur leurs enfants qui, après l’école et l’armée israélienne, seront des Israéliens « à part entière ». Une partie de ces immigrants fut établie dans des vil­ lages construits spécialement pour eux aux points stratégiques du pays, une partie a rejoint les grandes villes industrielles. Un faible pourcentage, incapable de s’adapter à un ré-établissement dans un pays moderne, résidu considéré comme moralement déchu, est retourné en Iran où, en bas de l’échelle sociale, on peut végéter sans peine. L’époque d’émigration massive des familles pauvres et nombreuses semble terminée.

Depuis peu, des jeunes gens et des jeunes filles quittent l’Iran ; l’idée du rassemblement du peuple juif, l’absence de toute discri­ mination, la liberté dans la vie politique, le mode de vie occiden­ tal, les conditions sociales, les emplois décemment rémunérés, 1 université de Jérusalem et le Technion de Haifa, les attirent vers 3 ce pays neuf. Les jeunes filles immigrant en Israël vont vers une double émancipation, d’une part politique et sociale, d’autre pan, elles y auront les mêmes droits et devoirs que les hommes. Ce* jeunes gens sont conscients du changement de vie qu’ils auront à subir. Une vie dure et disciplinée, mais indépendante, remplacera la douceur de vivre iranienne.

Le fait que les Juifs originaires d’Iran impriment en Israël un quotidien en persan — alors qu’il n’y a pas de journal juif en Iran — est assez significatif du déploiement d'activité des émigrés sur la terre du rassemblement du peuple juif. Des rapports solides entre les gouvernement iranien et israélien ont été établis sans le concours de la minorité juive d’Iran, écartée depuis toujours de la vie politique iranienne et sans influence sur les affaires d’Etat. Ces rapports ne sont pas encore sanctionnés par un échange d’Am- bassadeurs qui était prévu au début de cette année. Pour le mo­ ment l’Agence Juive continue à s’occuper des affaires consulaires. Les échanges commerciaux commencent à prendre de l’importance ; Israël importe du pétrole brut des puits situés en Iran, qui est déchargé à Elat, son port sur la Mer Rouge. L’Iran importe une variété de produits industriels israéliens, ainsi que certains produits agricoles. Au début Israël fournissait des œufs, puis il a progressi­ vement remplacé ses exportations d’œufs par celles de poussins et de couveuses, laissant la production d’œufs aux Iraniens. Israël né­ gocie actuellement l’exportation de vaches, susceptibles d'améliorer la race bovine, et d’engrais chimiques pour l’agriculture iranienne. Par ces échanges et la co-opération dans le domaine de l'agricul­ ture, Israël prend figure d’un Etat dispensant de l’assistance techni­ que à un pays moins développé. Les Iraniens, acceptant l’assistance technique de tous les gouvernements du monde libre, apprécient

cette aide davantage parce quelle vient d’une nation, juste sortie de l'état de sous-développement économique, dont l’évolution es* admirée par eux et par les experts étrangers travaillant en Iran. La minorité juive de l’Iran partage aussi ces sentiments.

L'émigration juive d'Iran vers Israël est susceptible de s’amplifier en fonction de la différence du niveau de vie entre les deux pays. Si le rythme de l’évolution politique, économique et surtout so­ ciale reste lent en Iran, la jeunesse juive iranienne sera plus for­ tement attirée vers Israël.

Il est permis de conclure que les tendances vers l’émigration de la jeunesse des deux minorités, sont en partie dues au retard du développement de leur pays, qui risque de ce fait de perdre des jeunes élites, à même de contribuer beaucoup à une modernisation indispensable à la survie d'un Iran indépendant.

Extrait de « Politique Etrangère »,

1961, p. 4.600.

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ISRAËL MET VINGT BOURSES A LA DISPOSITION DE L’U.N.E.S.C.O.

Vingt bourses d'etudes destinées à la formation accélérée de pro­ fesseurs et de cadres universitaires africains dans les domaines des sciences nalurells, des lettres et des sciences humaines, ont été mises à la disposition de l’UNESCO par le Gouvernement israélien. La moitié de ces bourses seront allouées à des candidats africains en possession de titres universitaires, désireux de se spécialiser durant une période de deux à trois ans dans les domaines suivants : ma- théamitques, physique, chimie, biologie, géologie et sociologie. Les dix autres bourses seront réparties selon les besoins les plus pres­ sants des pays intéressés. Les études universitaires devront commen­ cer au mois d’octobre 1962, un cours intensif d’hébreu débutera, à l’intention des boursiers désirant suivre des cours donnés en cette langue, au début du mois d’avril prochain.

UN SANCTUAIRE SOUTERRAIN ABRITERA LES MANUSCRITS DE LA MER MORTE

Les plans pour la construction d’un imposant sanctuaire, destiné à abriter les inestimables manuscrits découverts dans le désert de Judée, près des rives de la Mer Morte, ont été approuvés et les travaux commenceront dans un proche avenir. Selon ces plans, seul le dôme du sanctuaire émergera à la surface de la terre, et sera en­ toure d un bassin dans lequel il semblera flotter. Le bâtiment con­ tiendra également les 15 lettres de Bar-Kochba, dernier chef de la rébellion contre les Romains, écrites en l’an 135 de l’ère chrétienne et découvertes au cours de recherches effectuées depuis deux ans dans des grottes inaccessibles du désert de Judée.

Parmi les manuscrits de la Mer Morte qui seront exposés en per­ manence, se trouveront les deux plus anciens manuscrits connus du livre d’Isaïe, le Manuel de Discipline contenant les lois et statuts de la secte des Esseniens, ainsi que le premier commentaire du livre de Habakuk.

LE PROCHAIN FESTIVAL D’ISRAËL

Le succès remporté par le Festival de Musique de Chambre, qui s’est déroulé en Israël l’été dernier, avec la participation du célè­ bre violoncelliste Pablo Casais, a été si considérable qu’il est envi­ sagé de tenir le prochain festival dès l’été prochain, et d’en faire ainsi une manifestation annuelle.

Les compositeurs israéliens ont déjà été invités à composer de la musique sur des thèmes bibliques, en prévision du Festival, qui comprendrait également, cette fois, des manifestations théâtrales et folkloriques. Le concours de musiciens et d’acteurs de renommée mondiale est d’ores et déjà assuré.

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Kişisel Arşivlerde İstanbul Belleği Ta h a Toros Arşivi

Referanslar

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