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La commemoration du centenaire de la naissance de Pierre Loti a l'Union Française:Si Loti revenait parmi nous...

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83e Année — No 15 DIMANCHE. 15 Janvier 1950

— 9 H B M V

Adr. Télégr. : JOURSTAM Téléphone : 41714.

Boîte Postale : 2150. — Beyoğlu Tünel Galipdede Cad. 59-B.oglu

LE NUMERO 10 PIASTRES

QUOT

Propriétai

Lo commémoration du centenaire de la

naissance de Pierre Loti à l'Union Française

Si Loti revenait parmi nous...

S'il revenait, que penserait Loti de la Turquie moderne ? Ni M. Camille Bergeaud, ni M. Guy Michaud n'ont ac cepté d'éluder cette question dans T hommage rendu hier à l'Union Fran - çaise au souvenir de l'écrivain fran - çais, ami de la Turquie. Et par des vcies diverses, ils apportent des répon ses identiques. Pour les Français, dit M. Bergeaud, depuis Loti plus encore que depuis Lamartine dont l'audience est limitée, le voyage à Istanbul c'est aussi un pèlerinage. Ils cherchent le fameux sortilège sur les eaux dorman­ tes de la Corne d'Or, dans la cour des mosquées et les ruelles d'Istanbul. Cer tains ont pu s'irriter de cet attache - ment à un passé révolu. Pourtant la sympathie qu'il inspire permet au vi­ siteur de retrouver, sous la réalité nou­ velle, les qualités permanentes qui fi­ rent aimer à Loti, le peuple et le pays. Oui, si Loti revenait, ce pays se­ rait encore la patrie de son coeur...

De même pour M. Michaud, le visa­ ge actuel de la Turquie c'est l'expres­ sion nouvelle d'une ancienne réalité, que Loti ne tarderait pas à retrouver™ Qu'on se rappelle sa déception lorsqu' en 1913, dans un moment d'humeur il reprochait à Stamboul d'avoir perdu son âme pour suivre le progrès. Mais à' son départ, le charme l'avait repris. Sans doute comprendrait-il, aujourd' hui aussi, que dans ce monde oû Ton ne pardonne qu'aux forts, le rêve ne peut avoir la même place. Ne pourrait- on pas tirer une autre conclusion de cet exergue oû le professeur de littéra­ ture française contemporaine à l'Uni - versité a prévenu ceux qui pourraient s'étonner de l'entendre prononcer T hommage d'udi écrivain dont nous éloi. gnent ies préoccupations, les aspira - tions et l'écriture présentes de la lit­ térature trançaise ? M. Michaud nous a dit comment il avait été touché par la magie de Loti, dans cette partie tur que, la plus valable de son œuvre. A Stamboul, le romancier avait rencon­ tré le milieu et la ville dont le rythme répondait a celui de sa propre vie. Pour celui oui demeure, le bruit de la ville moderne n'a pas fait s'évanouir le charme crui retenait Loti..: Pouvons - nous ajouter que si Loti revenait, il se­ rait lui-même imprégné d'autres aspi­ rations, que le rythme de son coeur pourrait toujours s'assimiler à celui d'Istanbul, qu'il comprendrait peut - être mieux encore les problèmes de sa seconde patrie ?

"'est là jeu d'hypothèses... Mais ne Mufidé Férid nous a donné hier, ec des souvenirs personnels sur L o­

la preuve que le romqncier avait re

connu la nécessité de l'évolution de la Turquie. C'est une dame peu âgée qui parait sur la scène de l'Union Françai­ se. Pourtant elle fut l'amie de Loti, et Ton retrouve les traits du portrait de Mufidé Hanim dont T" Istanbul » pu­ bliait hier le portrait. Mme Mufidé Fé­ rid raconte comment elle a apporté au romancier, quelque temps avant sa mort, la consolation d'un message de Turquie et l'hommage de Kémal Ata­ türk. " Quel homme est-il ? » demande Loti. Mme Mufidé Férid explique les buts de Kémal. « Ah, comme il a rai - son -, s'écrie Loti...

Souvenirs émouvants sur celui dont M. Bergeaud devait dire qu'il fut le meilleur ouvrier de l'amitié franco-tur- que ; une amitié d'une qualité rare, qui paraît n'avoir ni raison ni réalité ; tellement elle échappe aux lois d 'in té-! rêts qui régissent le plus souvent, dans le reste du monde, les amitiés entre les i peuples. .

Cette manifestation dédiée à Pierre Loti à l'occasion du centenaire de saf naissance, constituait la première réa­ lisation de l'Association Culturelle j

Turco - Française, qui vient de se créer i sous la présidence de M. Réchit Saffei Atabinen. Le président avait ouvert la séance d'hier en donnant lecture du télégramme adressé aux autorités fran çaises, pour cet anninversaire, par M. Tahsin Bangouoglou, ministre de l'Ins­ truction Publique, et d'un message de M. Claude Farrère, qui fut le compa - gnon d'armes de Pierre Loti. L'« Istan­ bul « rend compte en page 3 des paro -

les émouvantes consacrées à ce sou - venir très précieux pour les Français qui aiment la Turquie et les Turcs qui aiment la France. Le romancier et pro­ fesseur Abdulhak Chinassi Hissar avait tenu à s'associer à cette commémora­ tion en prononçant, au nom des écri - vains turcs, un hommage à Pierre Loti.

Pour aussi forte que soit la tradition d'une amitié, ces occasions d'en réaf - firmer la présence ne peuvent être que fructueuses. Il faut dire aussi que la réunion d'hier fut remarquable par l'exactitude du ton et la simplicité. On hésite, devant cette simplicité même, a prononcer de grands mots comme communion spirituelle. Pourtant il est très rare d'obtenir, d'un auditoire mix te et d'allocutions prononcées en deux langues, une aussi complète harmonie. Loin de toute éloquence de circonstan­ ce, les conférenciers ont parlé le lan­ gage de Tintelligenice et du coeur. Les nombreuses personnalités présentes ont montré qu'elles en approuvaient la justesse et le tact, marques de Télé - gance de l'esprit, et la sincérité, privi­ lège de l'amitié clairvoyante.

Kişisel Arşivlerde Istanbul Belleği Taha T oros Arşivi

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