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des Arméniens de Turquie, de Perse et des Indes, Mgr Kevork IV.
Le -6 avril 1871, l'assemblée nationale armé nienne, a 1 unanimité de ses votes, l’a nommé pa triarche de Constantinople. Depuis cette époque, il a su justifier le choix de sa nation, tout en méritant la confiance du gouvernement.
, ^ un caractère doux et charitable, de mœurs aus tères, Mgr Narsès est un homme instruit et libéral. Indépendamment de ses connaissances étendues dans toutes les branches des lettres et dns sciences, il a le don de connaître diverses langues étrangères, entre autre le français qu’il parle couramment. Mais reve nons à la visite de Midhat.
Il fut reçu avec les plus grands honneurs. Du perron jusqu a la salle de réception du patriarcat les fonction naires arméniens de la Sublime-Porte, en uniformes de gala, formaient la haie sur le passage de l’éminent visiteur. Les cent quarante députés du conseil natio nal arménien se trouvaient au grand complet dans cette salle; ils accueillirent Midhat par des vivats en thousiastes, manifestation à laquelle s’associa la foule nombreuse qui encombrait la cour du patriarcat et les rues avoisinantes. Les membres du clergé armé nien, ayant à leur tête Mgr Narsès, se trouvaient aussi reunis dans la salle de réception.
Après les honneurs d’usage, le grand vizir prit la parole et rendit hommage à la fidélité de la nation arménienne au gouvernement des sultans, à ses qua lités morales et intellectuelles, aux services qu’elle a de tout temps rendus à l’empire ottoman. Cette allo cution fut accueillie aux cris répétés de : Vive le sultan Abdul-Hamid III Vive Midhat pacha le réfor mateur! (Pauvre Midhat ! )
Le patriarche arménien répondit par un éloquent discours ou il fit comprendre que si le gouvernement execute la constitution récemment promulguée, il pourra cicatnser les blessures du pays et mériter la sympatlue des diverses populations de l’empire.
Oui, mais maintenant que Midhat n’est plus là, le I gouvernement turc Texécutera-t-il?