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Başlık: LA LAICISATION DE VETAT TURCYazar(lar):KOŞTAŞ, MünirCilt: 27 Sayı: 1 DOI: 10.1501/Ilhfak_0000000689 Yayın Tarihi: 1986 PDF

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LA LAICISATION DE VETAT TURC

Yrd. Doç. Dr. Münir KOŞTAŞ

La Republique Turque est un nouvel Etat bati sclon les va1eurs occidentales. C'est un Etat reformiste. il est realiste, et rationaliste ..

C'est l'apparition de l'Etat lilic. La Republique Turque est conçue comme telle. La laicite est une particularite genetique du nouvcl Etat. Elle n'est pas prevue dans la Constitution Republicaine. Bien au cont-raire, le texte initial de 1924 consacre l'lslam comme religion officielle d'Etat. Mais la laicite existe de facto. Elle sera constitutionnelment consacree en 1928 et 1937.

Certes, le laicisme a un sens particulier dans la vie de l'Etat Turc.

Dejinition de concept: la laicisation de l'Etat

Qu'entend-on par la laicite de l'Etat?

D'apres la dCfinition classique, la laicite de l'Etat implique tout d'abord l'independance absolue de la societe civile a l'egard de la societe religieuse. En second lieu, sa neutralite dans le domaine spirituel, d'ou resulte precisement la liberte entiere des individus dont les croyances ou l'incroyance ne relevent que d'eux-memes et n'interessent pas l'Etat: ce sont des affaires purement privees qui echappent ason emprise, tout au moins lorsqu'il n'en resulte pas des manifestations exterieures portant atteinte a l'ordre publicl.

Avant d'aborder l'etude de l'un et l'autre de ces deux points car c'est d'eux qu'il sera question dans la constitution, il nous faut examiner hrievement la notion de la laicite dans l'lslam et etudier quelle etait, dans ce. domaine, la situation dans 1'Empire ottoman.

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340 MÜ:"itR KOŞTAŞ

A) Laıcite' dans I' Islam ı

Sans pretendre donner un apcrçu complct des principes origincls de l'Islam, mais cn nous rHerant ii la preoccupation 'ccnhale de la laleite et particulieremcnt ii l'aspect qui forme lc plus vif contraste avec les conceptions occidcntales, noııs solignerons tout d'abort que i'Islam n'est pas unc Eglise, Cctte notion ne doit ahsolument pas etre tranposee dans i 'Islam. Si i'Eglise est la forme necessaİrc du christianisme, c'est eri raison du christ, mediateur cntre Dieu et les hommes qu'il un it et qu'il reconcilie. Elle n'existe qu'en fonction de lui, "Eglise, c'est le christ continue'. Elle continue celui-ci sur terre, poursuivant en quelque sorte sa ü\che d'intermediaire eııtre le createur ct la creation, en Islam, cc n'est pas une rersonne, c'est Iln texte, le Coran, message incree emane de Dieu de toute eternite, il n'existe dans 1'Islanı aucun personagc analogue au christ, ii la fois homme et Dieu: Muhammed n'est qu'un Prophete. İl n'y a done pas d'Eglise dans l'Islam au sens ou on l'entand, c'est-a-dire d'unc institution qui serait mediatricc entre Dieu et les hommes.

il s'ensuit que dans l'Islam, comme il n'y a pas d'Eglisc, il n'y a pas de elerge; d'aill~urs le culte musulmane ne reposant pas comme le culte chretien sur la repetition et la commemoration du sacrifice divin, 1'emi-nente fonction chreticnne du derc ne saurait avoir ici dlanalogue. Tout musulman cst laic, ou si I'on prefere, tout musulman est son propre pretre, il n'y a don c pas dans i'Islam de hierarchie, ni de Pontife. Le Calife n'a jamais ete un Pontife, n'etait pas lui, c'est le consentement unanime de la communaute qui decidc de la conformite ou de la non-conformite d'une notion queleonque av ec lc dogme. La reunion des fideles dc l'Islam n'est pas une Egli~e, c'est la communaute musulmane, l' Umma.

En effet, la revelation islamique, le Coran et ses compIements, cst totalc. Elle pose les premieres regles non seulement de la foi et du culte, mais du comportement social, du droit prive et public, de la struc-ture politique. Aussi l'lslam n'est-il pas seu1ement une rcligion, mais unc civilisation ct un mode de vie, dans lesquels ce que DOUS distinguons

comme spirituel et temporel, comme profan et sacre, comnıe juridiquc et rituel, est inextricahlement mele et apparemınent confondu2•

2 Ni daııs le Coraıı, ni daus les hadits du prophete, ııi daııs aueuııe des bases de ('Islam, 011 ne pe~ıt pas trouver de formule qui s'appareııte taııt soit peu aux paroles diLehrist: "Rendez 'a Cezar ee ,I',i est ii Cezar et ii Dieu ec ,I'ıi est aDieli", paroles sur lesqııelles s'est fondee non

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LA LAİCISATIO:'l DE L'ETAT TURC 341

La V1Sl0ntotale de 1'Islam date de ses origines, des 622, il Medine, reuni par la meme foi, ct dont le Prophete etait le ehcf naturel. La reve-lation intervint pour organiser la vie de .eette soeiet.e.

Si 1'Islam ne reeonnait pas l'indepcndanee de la soeiet.e eivile li 1'-egart de la soeiete religieuse, il ne manifeste non plus aueune ncutralite dans le domaine spirituel. Comme le remarquc P. Rondot, "le musulman, en effet, est pris dans le filet d'un tissu juridique et social trC'8 serre". Ainsi, pour prendre un exemple extrcme, il ne pourra, sous peine de mort, renier sa fois. A

1

'egard de polytheistes il manifest.e une grande intoh~-rance. Les "idolatres"4 doivent etre eombattııs s'ils n'aeeept.ent pas de se faire musuImans. Au "gen s du Livre" (Ehl-i Kitfıb)5 chn~tien ct juif, par contre, 1'Islam offre, en marge de la eommunaute musııImane, un statut exeeptionnel de toleranee. Si la liberte de eonseienee leur est re-eonnue,

1

'egalite dans la vie publique leur est. refusee.

Tout ce qui proeede montre que "la lai:cite ne pcut. avoir de sı:ns dans les pays musulmaııs"6, que "1'Islam classique exclut jusqu'li la notion meme de laıeite"7.

B) La laıeile

dans

l'Empire

ottomnn

Nous ne remonterons pas tre s haut dans I'histoir de l'Empire otto-man, seule nous intteresse iei la "period e eonstitutionııclle" 1876-1909 ct 1909-19188• La premiere eonstitution ottoınan fut. proınulgue(~ par Abdul-Hamid II le 24 deeembre 1876. Quoique sa vie effeet.ive fut de eourtc duree,-elle a ete, en effet, taeitement. suspendue lc 14 Fevrier 1878-, son importanse est grande ear, la eonstitution de 1909 n 'en sera qu'une reprise.

De fait, la notion de laıeite etait etrangerc li la eonstitution de I' Empire ottoman. Le CaIife, n'etait-iI pas li la fois le ehef temporel et spirituel de la eommunaute musulmane 011plutot. eomme le dit L. Gardet., "un ehef temporel ehargc de faire observer des lois tcmporelles et

spiritu-3 P.Rondot, "La Laiciıc Cil pay s mıısıılmaıı," dans "La Laicite", Paris, PUF. 1960, p.1l7.

4 Polyı!u\isıes. ignoranıs dc loıılc revelation.

5 Monotheisıe" delenteur" d'llnc revelaıion eoneiderce eomme in-eompli'tc, voire tnı-qııee ct. meme fa!cificc. mais parıicllement valable cneore qııe dcpassee.

6 R. Arnalde?, "Toıeranee et laieit.e en Islam", dans Cahier d'Hisıoirc, voJ.IV, 1959,

i

1'1'.27 ''~,1. .

7 P.Rundol., arl.eill.p.1l6.

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342 MÜNİR KOŞTAŞ

elles"9. La eonstitutions de 1876 ne preeisait-elle pas dans son artiele 3 que "la souverainete ottomane, qui reunit dans la personne du souverain le ealifat islamique supreme, appartenait au membre le plus age de la dynastie d'Osman", et dans son artiele 4, que ... le Sultan etait, en qualite de ealife, le proteeteur de la religion musulmane")O

Clest essentiellement par l'entremise du Sheikh-ul-Islam que l'au-toritc spirituelle du Sultan-Calife intervenait dans le domaine tempore! le gouvernement de'Empire.

L'independanee de la soeiete eivile par rapport lı la soeiete religieuse dans l'Empire ottoman n'existait done pas, pas plus que n'etait admise la neutralitc du pouvoir eivil dans le domaine spiritueL.

Si depuis le "Hatt-ı Sherif de Gül-Hane", les diferentes lois cons-tituiionnelles ottomanes reeonnaissaient l'egalite de tous les sujets de l'Empire ottoman sans distietion de ra ce et de religion, et que si toute fois differenee legale entre musulmans et non-musulmans. (juifs et chreti-ens etait abolie, certainnes regles decoulant de la sheritat continuaient neanmoins lı, conserver leur de preeepte11

il est evident que la notion meme de laicite etait completement etrangere lı un tel systerne de separation et de subordination des non-musulmans lı une religion qui, melant le spirituel et le tempore!, se con-fonfait avec L'Etat.

il faudra donc un homnıe jouissant, comm,e Mustafa Kemal (Atatürk), d'une immense autorite pour poiıvoir realiser, le premier et seu! en pays musulmans, la separation de la religion et de l'Etat.

C) La Laicisation de l' Etat Turc

, Une et~pe capitale, dans la voie de l'independance de la societe eivile lı I'egard de la soeiete religieuse dans la Turquie nouvelle, avait ete franchie lors de la separation du Califat et du Sultanat (Novembre

1922).

Une au tre etape importante fut celle de l'adaption, lors de l'abolition du Califat (le 3 mars

1924)

de la loi portant suppression du Ministere de la SMrİat et de l'Evkaf (Şeriye ve Evkaf Vekaleti). Ce Ministere avait ete erec en novembre

1922,

lorsque le governement de la Grande Assemlee

9 L.Gardet, La Cite Musulmane, Paris, Vrin, 3e ed. 1969, p. 158. 10 Voir. Düstılı, i. serie, vol. V, pp. 2-20.

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LA LAİcISATION DE VETAT TURC 343

Nationale Turque avait supprime toutes les anciennes institutions gouver-nementales, de I'Enpire ottsman. Le Minisotere de la Sheriat et de l'Evkaf, aux termes de la loi du 3 mars 1924, fut remplaee paı' une Pre-sidence des Affaires ReIigieuses (Diyanet İşleri ReisIiği) soumise au eontrole direct de la Presidence du Coneeil, L'article 3 la dite loi etablit que le president des affaires religieuses etait designe par le President de la RepubIique et que sa fonction etait de s'oceuper de l'administration des mosquees, de salarier et de eontroler les müftis, les imams, les pre-dicateurs et les domestiques attaehes

a

1'entretien d'une mosquee.

Les fondations pieuses (Evkaf) devaient etre administrees par une 'direetion Generale des fondations pieuses (~vkaf Umum Müdürlüğü)12.

celle-ci etait responsable de l'administration et du conrol c des fonds 'pri-ves et de l'entretien des mosquees. Des lois complementaires concernant I'administration des fondations pieuses furent promuIguees plus tard (la loi du 3 mars 1924 avait etabIi qu'un changement administratif devait intervenir" sous une forID'equi apportera un veritable profit il la nation"). La loi no. 748 du 22 fevrier 1926 eteblit que les biens de vakıf pouvainet etre vendus

a

l'administration d'une ville ou d'une circonscription, ou encore

a

des ou entreprises d'Etat13

D'autres lois (no. 3461, 4755, 5444) apporterent ulterieurement quelques modifications

a

l'organisation administrative des vakıflar sans introduire des changements importants quant au fond. Le syste::ne des fondations pieuses fut finalement la seule institution religieuse qui se maintint, en tant que telle,sous la Republique14.

Ainsi donc, pour la premiere fois, en Turquie, l'Etat s'affranchisssait de la participation directe de toute autorite religieuse dans les affaires poIitiques. Aucun de ses representants, en effet, ne faisait plus partic, en tant que tel, du Cabinet. Desormais, le pouvoir civil ctait souverain et ne pouvait etre entrave dans I'exercise de ses prerogatives par I'interven-tion d'un deIeguc du pouvoir religieux. La com¥etence de celui-ci ne de-vait plus s'exercer quedans sa sphere propre, le do~aine spiritue!. Vasıf Bey, dcpute de Saruhan, donn~it en ces termes les raisons de cet ostracisme en ce qui regardait le Ministere de la Sheriat: "Lorsque la religion intervient dans les affaires de I'Etat, celui-ci n'est plus en

12 Plug tard, le nom fut change en Vakıflar Genel Müdürlüğü qui semhlait etre plug Turc, evlcaf .stant le pluriel arabe de vakf

13 Un artiele (no. 160) de la loi no. 1580 du 3 avril ı930 prevoit en outre que tous les ci-metieres vakıf doivent etre attribucg a I'administration de la villc dont ils font partie.

14 Constatation faite par G. Jaschke, Der İslam in der neuen Turkci. p, 1680 Trad. Tur-que par H.Örs -Yeni Türkiye'de Müslümanlık, Bilgi yayınevi, Ankara 1972, pp. 25 sqqo

(6)

344 IIIC:'itR KOŞTAŞ

seeurite. Lorsque la religion ct l'arınee le dominent il est perdu. Done, il ne peut y avoir de plaee dans le Conscil des Coınmissaires du Peuple pour le commissaire du cheri ... No~s ne laisserons jamais n'asseoir sur un si-ege politique de ehef religil'ux 'Iui doit nous montrer uniqueınent la voie de de nos eonvietions rdigieuses" IS.

Mustafa Kemal (Atatürk) av?it affirme la meme ehose lors'Iu'il avait fait inscn~r dans le programme du Parti du Peuple, en 1923, l'article suivant: "Le Parti eompte au nombre de s.cs prireipes les plus importants eelui d'eearter de la politi'Iue les questions religiuses ... de separer totale-ment I'un de l'autre, dans les affaires de l'Etat et de la Nation, la religion ct le monde tı~mporel (Din ile dünyayı tamamen birbirinden ayırmak)16. Cette scraration Il'etait cepl'ndant pas en core totalement rcalisee. En effet, l'artide 26 la loi Constituonnelle, traitant des attributions de la Grande Assemblee Nationale, mentionnait eomme le premier devoir de eeIk-ei "la mise en vigueur des preseriptions de la sheriat". Simple reprise de la Loi Provisoire d'Organisation Fondamentale (art. 7) du 20 janvier 1921, eet artiele eonferait

a

la loi religieuse lc droit de s'jmmiseer dans le pouvoir legislatif.

Ce fut la, ncanmoins, une eoncession purement formelle faitc

a

l'opposition par Mustafa Kemal 'Iui, 'Iuant il lui, estimait eette elause "incompatible avee la coneeption du droit moderne"17

Mustafa Kemal avait deja affirme dans son diseours du i cr mars 1924, 'Iue le domaine juridique devait etre separe de tout lien religieuxI8

et "la loi no. 429 du 3 mars 1924," en adjugeant

a

la Grande Assf'mblee Nationale le poııvoir ıegislatif sur les aetes juridiques humains (Mu'ame-lat-ı nas), limitait implieitement les pouvoirs de la sheriaı au seul doma-ine rcligieuxl9. D'ailleurs, la rHerenee a la slıCri~ı ne tardera pas a etre supprimee de l' artiele 26 la Loi Constitutionnelledu 20 avril 1924.

15 Zabıt Ceridesi, T,XXIV, fl. 149.

16 lIakimiyet-i Milliye du 23 ::\'ovembre 1924; eC ;\utuk, p. M9.

17Xutuk, 'Lll, fl.715/557.Mu,tafa Kemal explique en ccs termes la raison POtIr laqueııe il du ceder: "J'etais moi-meme ala tete de ceux ,1ui ont prepare la premiere Loi Constitution-neııe. Bien des efforts fıırent faits (lour 'arri,.er afairc entendre ,1UC l'expression

"preseri,,-tion de la ,ç/ıcriai" n'uvait auçun rupport avcc la idi que noııs p.tions en train de preparer, ma .. is il fut iJnpos~iblc de conv~~jncre ceux quj~ sn\ls rcıupirc d'une fausse eoneeption, at.tribuaient ii ce tcrnH~une toutc aut.rc !"igııification".

18 Söyle\' ve Demeçler, p. ;{29. LL) C.ornesdıke, op.eit.p. 25.

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LA LAlns,\T1o:\ DE LTL\T TURC

Nous avons dit que la laıeite de l'Elat signifiait, en outre, que Jans le domaine spiritucl qui n'est pas le sien, l'Etat devait demeurer rigoureu-~ement neutre. De fait, la Loi Constitutionnelle du 20 avril 192420 stipu-!ait, dans son article 75, que "personne ne pouvait et re inquiete pour ses eonvietions rcligieuses ou philosophiques" et que "tous les rites, ii eonditi. on qu'ils ne soient pas eontraires ii la tranquilite publique, aux bonnes moeurs ct aux lois, etanent libres". Et eependant, dans eette meme loi aHirmait, dans son article i. que "la religion de la Repüblique turquc etait l'Islam". N'etaii-ee pas affirmer que l'Etat favorisait VIslam ii l'exclusion de toute au tre religion? Certainement pas, tout au moins dans l'esprit de Mustafa Kemal, pour qui ce n'etait la encore qu'une coneession il l'opposition. On dut tenir eompte en effet de l'opinioıı publique et des sentiments de la ceaetion rcligieuse21.

Cda ne devait pas tardcr, cn effet, le 10 avci!

1928,

une proposition de la loi signee par İsmet Paşa (İnönü) et 129 deputes etait deposee sur le bureau de la Grande Assemhlee Nationale. Cctte proposition portait suppression des dispositions relatives il I'Islam eonsiderer" comlOe religion de la Republique Turque (Art. 2) ainsi qu'execution par l' AeemblCe Nationale des "sanetions de la slıeriat" (art. 16) en ;;up-primant toute reference a Dieu22•

L'expose des motifs faisait remarquer que l'Etat, etant line personne moı'ale, ne pouvait etre sımmis aux obligations que la religion impose aııx personnes physiques ct concluait en ees termes: "La separation' des affa-ires rcligieuses et des affaaffa-ires de l'Etat est une garantie qui empeehe la rcligion d'etre une arme entre les mains de eeux qui dirigent ct dirigeront I'Etat ... Ainsi, la rcligion, qui prepare le honheur moral de l'humanite en assurant son triompli(~ dans les conseienees, deviendea un moyen de liaison saeree entre Dieu et l'individu. Cette liaison, on la eherehedans

20 Düstfır, 3 eserie, T.V. pp. 576 Slıq.

21 Pendant qu'on elaborait la novelle Loi Constiıutionnellc. dit-il, dans son gran<! ılis-eours Mustafa Kemal, un dut inserİrc dans I'artide 2 de la luİ une formulc 'ıui enlevait lous "ensaeel artide ct eela pour ne pas faire le jeu ıle eeux qui etaieııt un pretextc pour aUrilıuer

a

I'expression "goııverncnıcnt laİqne un sens irccligion" ct. il ajoute: ULes expression

supcrfhı-es ct ineompatİblsupcrfhı-es avee le earacthe modeme du nouvcl Etat lure de nolre re~ime republieaiıı, ,1ue renferme les artides 2 et 26. eonstituent des compromis que la Revolutİon et la Republi-,[ue ont du eonsentir po ur satisfaire aux exigenees de l'eJluque. La nation, ala premiere oeea-sion favoralıle, duit Climiner ees superfluİl"S de notre Loi Consıitntionnelle". Nutnk, T.ıı, pp. 714.

22 Avant la revisİon eonstitutionnelle, le Presidenl de la Republİque ct ıes Deputes

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346 MÜi'itR KOŞTAŞ

les mosquees ..., ou simplement dans les consciences. L'Etat et sa Iegisla-tin sont la protection de tous"23

La Commission constitutionnelle ayant notifie l'urgenee da la propo-sition, "vu la grande importance de la question", la rnodification fut votee le 10 avril 1928. Aİnsi se trouvait consacre instİtutİonnellement le caracı(~re laique l'Etat Turc.

Cependant, Mustafa Kemal (Atatürk) ne considerait pas encore son oeuvre termİnee dans ce domaİne. Pour eviter lı la Turquie la ten ta tion de faire retour en arriere, Mustafa Kemal, en fevrier 1937, fit amender la Constitution en faisant inserer, it l'article 2, lcs six principes du Parti Republicain du Peuple (Cumhuriyet HalkPartisi) dont il etait lı la fois le fondateur et la President. L'un de ees prineipes stipulait que L'Etat turc etait "laic".

La laicite ainsi proclarnee est la plus important realisation dans toute l'histoire du pays. Son İmportance est telle qu'encore lı l'heure actuelle, elle constitue la base constitutionnelle.

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