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Discours prononce au meeting de la paix, a la Salle de la Mutualite, a Marseille le 22 Mars 1933

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-Diooouva prononcé au ræeting do la paix, à la Salle de la Mutualité, à

Marne

ilia le 22

fars 1913.

je ouis doublement heureuse d'etre venue dans oette belle ville vous apporter un aalut très amical d© la port de l'Union dea femmes

Turques ot de pouvoir voua annonce^ que le a hommes ©t les femmes de

mon pays ont témoigné un vif intérêt pour la conférence Internationale A© Marseille et en 'particulier pour son couvre pacifiste.

Beaucoup peuvent être sceptique© sur oette oeuvre, surtout en oeo moments si difficiles que noua traversons, mais le fait meta© que la société des bâtions a été créée, qu'elle poursuit son activité

malgré les vicissitudes inhérent*..u à toutes choses humaines, qu'elle a

déjà réglé paol f i qaemsnt maints conflits qui autrefois n ’aurai ont pu

l'etre nue par les armes, n'est-il pas le signe irréfutable que noua entrons dans une ère nouvelle de l'histoire ?

La plus grande des catastrophes, la Guerre ondiale a eu précisément pour résultat de faire comprendre qu’un pareil crime ne doit pas etre répété. Une nouvelle guerre générale serait le suicide d© 1'humanité.

pour faire comprendre cette vérité à tous, deux tâche» s'imposent ï

d'une part refaire l ’éducation doa muaues et d'autre part empocher que les nouvellos générations reçoivent 1*éducation belliqueuse de leur© aînés. il est très réconfortant de savoir que la Boolôté des /Tâtions s'ooou .e sérieusement de t ut e ces questions.

Ce désarmement choral préee^-e le» mûmes difficultés que 1© désarme— ment matériel, fous doivent cq< r:«rveer ©nnesDls. Mais courue ici la ueotion est moins cosiplBxc ©11« peut etre résolu© plus facilement et alors 1©

désarmement raatérlel a® fera tout seul, ïw

La femme a toujours détesté la guerre qui lui prend les plus beaux et les plus vaillants .île sas enfants,

«i l'on étudie à travers les â es les motifs des uerr«? c'étaient autrefois dos querelles d'héritage, des ambitions Ae conquérants.

C'étaient hier encore des rivalités de coiaraeryants, des ambitions

de politiciens. Aujourd'hui c'utat surtout et av.nt tout les truffioants d'armes et de launitions qui trouvent leur profit dans la tuerie.

quelle mère, qxicl père, s'il en avait pleinement onsoienee, aoAepte— rait de sacrifier son file pour de tel© motifs ?

Lnoore autrefois la guerre était faite par des bocaux s dont c'était

l'unique métier. Ce n'était pas corne hier encore, la levée en rnssç des citoyen» arrachés aux travaux nocnà nécesaaires à l'existance meta© de notre civilisation, oc n'était pas comme ce le serait domain ai nous ne savons paa 1'oxpeohor, la destruction totale des populations.

Hais nou saurons l'empocher. oun vous êtes électeurs, toutes voua acres électrioes oi voue 1© voulez, Donnes vos voix à ceux qui veulent la paix, à ceux qui demanderont la toonopolination par les états de 1» fabrication des armes ot des memltlone.

je ne veux pas terminer cane vous dire qu'en îurqtti© jtaexftaamrii'HHül 'il

mX la nation ot lo gouvernement sont tri ;6 nettement pacifistes. Le

gouvernement de lu Répu Uqu© Turque l'a prouvé en donnant son adhésion

h. toutou le« conventions internationales en faveur du maintien de la

paix, i>ar sa participation à la Uonffrenos Balkanique, b, la société

des nation», enfük par la ratification de toutes les conventions inter­ nat! nales relatives à la restriction de la production et de la vente

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de 1*opium, ce rui est un sacrifice méritoire si l ’on considère q u ’un des principaux pays producteurs d ’opium a sacrifié un intérêt Matériel à un haut sentiment huiuni taire.

Je voua ai parlé d*espoir. Je tiens à ajouter que j ’en trouve beaucoup dans la chaude sympathie du public de Marseille et dans le très touchant accueil fait à notre Conférence Internationààe.

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A la Réception qui eut lieu à 1»Hôtel de Ville de Marseille le 18 Mars 1933, Mue. Seniha Rauf a prononcé le discours suivant :

Permettez~moi d'abord de vous exprimer ma reconnaissance pour le touchant accueil que nous avons trouvé dans cette ville au riche passé, Marseille, que la plus belle des mers relie à -une autre ville historique,

Stamboul. Permettez-moi de vous exprimer encore tout mon bonheur d'être dans ce beau pays de France, qu'en Turquie nous chérissons comçie une seconde patrie, puisque la première langue que nous apprenons après notre langue maternelle, c'est le français.

Lorsque notre éminente présidente, Mae. Corbett-Ashby, m'a demandé de parler au nom des femmes d'Asie, j ’ai eu un court moment d'hésitation, parce que si la Turquie d'aujourd'hui, située au point de jonction de deux continents, a la plus grande partie de son territoire en Asie, par son orientation actuelle, par la plus belle de ses villes elle appartient à l'Europe.

Cependant dans l'histoire de trois continents elle a joué un rôle Immense.

L'Asie, c ’est notre mère à tous, la patrie d'origine des hommes de race blanche, ces hardis pionniers à l'esprit aventureux qui se dirigè­ rent vers l'Occident pour y jeter les fondements des nations modernes.

Dans ce grand mouvement d'émigration les peuples turcs forment le courant le plus oriental. Ils pénètrent en Europe bien avant l'ère

chrétienne, tandis que d'autres groupes turcs partis de l'Asie Centrale émigrent vers le Sud ou vers 1*Extrême-Orient.

C'est surtout au Moyen-Âge que les Turcs forment le trait d'union entre la civilisation d'Occident et la civilisation d'Extrême-Orient. Et dans tous les pays où ils pénètrent T soit par la force des armes,

soir par pénétration pacifique - car ce procédé est très vieux - soit Çar leurs caravanes commerciales, en ces âges héroïques où le commerce était fait par de hardis explorâteurs, ils fondent une civilisation très originale, comme l'attestent les monuments récemment exhumés des sables du Turkestan Oriental, et les palais de Samarkand, et les univer­ sités Seldjoukides, et les monuments qui existent encore aujourd'hui, mausolées d ' Hindousteua, mosquées du Caire et de Stamboul.

Dans une réunion féministe je ne me permettrais pas un aperçu aussi général si je ne me hâtais pas de dire que c'est un cadre pour mieux présenter la femme turque.

De tout temps, à l'époque païenne comme à l'époque islamique, elle a joui de la plus haute considération ; et souvent, dans l'histoire, elle a joué un rôle très important.

Lorsque les années arabes envahissent Boukhara c'est nris jeune reine qui défend l'indépendance de son peuple.

En Egypte c'est une femme, §eceret-üd-Dür, qui fonde la dynastie des Mamluks.

Chez les Mogols du Moyen-Â^e, peuple de race turque, qui

n'ont rien de commun avec les Mogols d'aujourd'hui, comme les territoires conquis sont plutôt vastes, quand l'Empereur vient à mourir, il faut

parfois attendre trois à quatre années pour que son successeur arrive de quelque frontière lointaine, car à cette epoque le voyage des

plaines d'Allemagne aux montagnes de Xarakorum n'est pas chose facile. Alors la régence est confiée à l'impératrice douairière. Et toutes les

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z*

Dans ±a vie privée, gérant librement ses biens personnels, conser­ vant son nom de famille meme dans le mariage, la femme est maîtresse absolue du foyer, meme lorsque commence la longue réclusion du harem, et surtout alors, oar pendant des siècles, c ’est dans cette étroite enceinte que se borne le monde pour elle.

Cette réclusion, copiée sur les gynécées de Byzance, prend avec le temps un caractère religieux, à tel point que, lorsque les exigences de la vie moderne rendent difficiles à suivre les modes d ’antan, lorsque les idées d ’Occident ouvrent à la femme de nouvelles aspirations, lorsque l ’homme veut donner à sa compagne dans le monde, la place q u ’elle occupe à son coté au foyer, les conservateurs crient au sacrilège : le monde peut être bouleversé, les empires peuvent crouler, la femme est éternel­

lement vouée aux voiles et aux grillages. En vain, les textes religieux en main, nous leur expliquons ç|ue l ’Islam, qui a tout fait pour sauve­ garder les droits et la dignité de la femme, ne lui impose pas pareilles obligations.

La lutte aurait pu être longue et difficile. Il a suffi du geste d ’autorité d ’un grand réformateur pour vaincre toute résistance.

Et vraiment le changement a été bien prompt puisque aujourd’hui toutes les branches de l ’TJhiversité, toutes les carrières sont ouvertes aux femmes. Nous avons des journalistes, des médecins, des ingénieurs, des fonctionnaires d ’Etat, des avocats, des magistrats. Elles sont payées sur leg mêmes bases que les hommes, .n o u s avons obtenu le vote municipal. Des femmes siègent dans les conseils municipaux de toutes les villgs de Turquie. Le vote législatif nous est promis par le Gouver­ nement meme.

Avant de terminer il faut parler aussi des femmes d ’Asie, et c ’est mainten^t qu'il faut vous avoue# la seconde raison qui m ’a fait hésiter,

c ’est que de toutes les femmes du monde, ce sont elles que nous connais­ sons le moins.

Femmes d ’Europe et d'Amérique, nous avons vécu de leur pensée, de leur coeur. Femmes d ’Australie, nous savons comment elles ont apporté les lumières de la civilisation dans les régions les plus sauvages du globe. Femmes d'Egypte, nous leur sommes attachées par des liens d ’amitié et de parenté.

Mais les femmes d ’Asie, si nous exceptons celles des pays qui faisaient partie de l ’Empire Ottoman et de qui je dirai la meme chose que des Egyptiennes, c ’est -uniquement par l'intermédiaire del'Europe que nous les connaissons.

Mais nous n'en suivons pas poins avec grand intérêt leur oeuvre courageuse, et c ’est avec la plus profonde sympathie que je les salue :

^Femmes de -t'erse, dont la littérature a si magnifiquement inspiré la notre, femmes d'Afghanistan, qui nous ont donné la plus touchante preuve d ’estime en envoyant leurs filles étudier dans nos lycées, femmes d'Hindoustan, qui ont fait de si grandes choses en peu d'années et qui ont vu une des leurs siéger à la Conférence de la Table Ronde, femmes de Chine et du Japon, qui, j ’en suis sûre, déplorent la guerre actuelle autant que nous, femmes et hommes des cinq continelKfes, nous devons tra­ vailler à la réalisation d'une paix durable, dans l ’esprit qui anima un grand poète d'Asie lorsque, au cours d ’une des époques les plus troublées de l'histoire, dans des vers qui sont à mon avis la plus bile Rose de son immortel Jardin, il proclama que tous les peuples sont frères.

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