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Convention de Main d'Oeuvre entre la Turquie et la France

Le Gouvernement turc et le Gouvernement français désireux d'organiser dans l'intérêt commun le recrutement de travailleurs turcs, sont convenus de ce qui suit:

Article 1

Le Gouvernement français fait connaître périodiquement au Gouvernement turc ceux de ses besoins en main d'oeuvre qui conviendraient aux travailleurs turcs, ainsi que les conditions générales de travail et de salaire. Ces informations préciseront, en particulier, les conditions d'âge, de spécialisation, d'aptitude professionnelle et de santé.

Le Gouvernement turc fournit au Gouvernement français des indications aussi précises que possible sur le nombre, l'âge et la qualification des travailleurs turcs désirant travailler en France. Le Gouvernement turc ne prendra en considération que les contrats d'une durée d'un an.

Article 2

Le recrutement des travailleurs turcs à destination de la France peut être nominatif ou anonyme. Les organismes compétents pour ce recrutement sont :

du côté turc : le Service de l'Emploi

du côté français : l'Office National d'Immigration.

Du côté turc, le Service de l'Emploi et du côté français, l'Office National d'Immigration, décident de la suite à donner aux offres nominatives ou anonymes.

L'Office National d'Immigration pourra établir en Turquie une Mission qui procédera, à la sélection et au recrutement des travailleurs; dans ce cas, le Gouvernement turc prendra les mesures nécessaires pour faciliter son installation et son fonctionnement. Compte tenu des dispositions de l'article 3 ci-dessous, les dépenses de cette Mission sont à la charge du Gouvernement français.

A défaut de cette Mission, le recrutement peut être effectué par la procédure consulaire normale.

Article 3

Afin de faciliter les opérations de recrutement, le Service de l'Emploi turc assure la présélection médicale et professionnelle des candidats.

La Mission française pourra procéder à l'examen définitif médical et professionnel des candidats présélectionnés. Le Gouvernement turc met gratuitement à la disposition de la Mission les locaux administratifs nécessaires. Il lui facilitera, le cas échéant, l'accès des laboratoires, installations de rayons X ou hôpitaux dont elle aurait besoin. Il lui facilitera également, dans toute la mesure du possible, le contrôle des aptitudes professionnelles des candidats.

Seuls les frais de sélection définitive s'ont à la charge du Gouvernement français.

La durée du séjour des candidats dans les lieux de sélection définitive sera aussi limitée que possible, et, en tout cas, ne dépassera pas cinq jours.

S'il est reconnu apte par la Mission française, le travailleur turc reçoit un contrat de travail signé par l'employeur, visé préalablement par les Services français du Ministère du Travail et conforme au contrat-type prévu par la législation française dont un exemplaire sera remis au préalable au Service de l'Emploi turc. Il est établi une liste des travailleurs ainsi retenus.

Le contrat est rédigé en français et traduit en langue turque sur le même document. Le travailleur turc, après en avoir pris connaissance et en avoir étudié les conditions, est invité à le signer.

Le travailleur turc ainsi que les membres de sa famille qui l'accompagnent ou le rejoignent entrent en territoire français sous couvert du passeport national en cours de validité et revêtu du visa français. Ce visa est gratuit.

Article 4

Les Parties contractantes s'engagent à prendre toutes mesures utiles en vue de l'accélération et de la simplification des formalités administratives ainsi que de la procédure nécessaire pour le départ de Turquie, le Voyage, l'entrée et l'installation en France des ressortissants turcs qui s'y rendent en vertu du présent accord.

Les Gouvernements contractais s'engagent à prendre dans toute la mesure du possible, les dispositions nécessaires pour réduire les frais de délivrance des documents indispensables aux travailleurs, ainsi que, le cas échéant, les droits de douane pour l'exportation de Turquie et l'importation en France ou l'exportation de France de leurs effets personnels ét des instruments de leur métier, conformément aux dispositions légales en vigueur.

Article 5

Les Gouvernements des deux pays s'engagent à prendre toutes les mesures nécessaires afin de renseigner les travailleurs sur les conditions de vie et de travail en France.

Il est remis aux travailleurs, en même temps que le contrat de travail prévu à l'article 3 du présent accord, une notice rédigée dans les deux langues qui fournit les indications ci-dessus mentionnées.

Article 6

Le Gouvernement français prend les dispositions nécessaires pour que les travailleurs turcs trouvent en France le meilleur accueil notamment en ce qui concerne les conditions de transport, l'organisation des cantines et l'assistance médicale.

Les travailleurs turcs jouissent, sur le territoire français du même traitement que les travailleurs français en ce qui concerne les conditions de travail, l'hygiène, la sécurité, les salaires, les congés payés, les allocations de chômage.

Ils bénéficient du régime de sécurité sociale, y compris les allocations familiales, dans les conditions fixées par les lois et règlements français.

Article 7

Dans l'hypothèse où un employeur français ne donne pas suite au contrat de travail souscrit, ainsi que dans le cas où un contrat de travail est rompu avant l'expiration du terme et que cette rupture est en vertu d'une décision judiciaire, reconnue imputable à l'employeur, les Services français de main-d'oeuvre prendront toutes dispositions en vue d'assurer le placement des travailleurs en question dans des conditions qui se rapprochent le plus possible de celles contenues dans le contrat de travail initial, notamment en ce qui concerne l'emploi et le salaire.

En cas de licenciement pour compression de personnel ou fermeture d'usine, ou en général pour toute raison autre que la démission ou la faute du travailleur, les Services français de main-d'oeuvre s'efforceront d'assurer un autre emploi aux travailleurs intéressés.

Article 8

Le Gouvernement français peut retirer le bénéfice des cartas de travail et de séjour à un travailleur:

a) si, après un nouveau placement, le travailleur n'a donné aucune satisfaction dans son nouveau travail, et s'il n'a pu trouver un troisième emploi dans un délai d'un mois:

b) s'il refuse de travailler ou n'a pu s'adapter aux conditions de vie en France;

c) s'il porte atteinte à l'ordre public ou à la sécurité en France.

Le Gouvernement turc s'engage à assumer alors les frais de transport de ses ressortissants visés au présent article et de leur famille quand les intéressés ne sont pas en mesure d'acquitter ces dépenses.

Article 9

Les travailleurs turcs peuvent transférer en Turquie, leurs économies dans le cadre de la législation et de la réglementation en vigueur.

Article 10

Les familles des travailleurs peuvent rejoindre ces derniers, conformément à la législation et à la réglementation en vigueur. Les frais de voyage sur le territoire français sont à la charge des Autorités françaises.

Article 11

Il est constitué une Commission mixte chargée de suivre l'exécution du présent accord, d'examiner les difficultés que son application pourrait susciter et de proposer des solutions pour les résoudre. Les membres de la Commission sont désignés par chacun des Gouvernements.

La Commission se réunit, à la demande de l'une ou de l'autre des Parties contractantes, alternativement en France et en Turquie.

Article 12

Le présent accord entrera en vigueur dès sa signature.

Il est conclu pour une durée d'un an et sera prorogé d'année en année par tacite reconduction, sauf dénonciation par l'une ou l'autre Partie trois mois avant la date de son expiration.

Fait à ANKARA, le 8 Avril 1965 en double exemplaire, en turc et en français, les deux textes faisant foi.

TÜRKİYE – HOLLANDA İŞGÜCÜ ANLAŞMASI

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