32 TÜ RK İY E
H
ıct'ind in
TU RİN G ve OTOM OBİL K U I
L E S B A I N S T U R C S
Aya Sofya H a m am ları
Bams d ’Aya Sofia — œuvre de Sinan (XVI. S.'
^ W )
Les ham am s tu rcs jo u e n t u n am ple rôle dans l’a r t et la civilisation de n o tre race. On en tro u v e de nom b reux exem ples dans to u tes les régions, m ais les plus grands, les plus b eaux et les plus célèbres sont réu n is à Istan bu l.
Il n ’est g u è re de m osquée qu i ne soit fla n quée de son ham am , solide, p ra tiq u e et bel édifi ce qui a ttir e et ch arm e le reg ard .
Les h am am s tu rc s se com posent g én é ra le m en t de deu x p arties, l ’un e rése rv ée au x hom m es et l’a u tre au x fem m es. On les appelle alors ham am s doubles.
K odja S inan, le g rand m aître , le sym bole de l’a rc h ite c tu re tu rq u e , su r plus de 400 im m ortels m on u m ents do n t il a doté son pays, n ’a pas élevé m oins de 35 ham am s, dissém inés su r le te rrito ire natio nal. En voici les plu s célèbres, q ui se tro u v e n t à Ista n b u l : le ham am de Selim II, au palais de T opkapi; le h am am double de H aseki S u ltan , à S ain te Sophie; le ham am de V alde S u ltan , à Ü sküdar; le ham am M ihrim ah, à E d irn ekap i; le ham am de S inan pacha, à Be- ch iktach ; le h am am de M ollâ Tchélébi, à F indik- li; le ham am de K ap tan K ilidj Ali, à Tophané; le ham am de N ichandji pacha, à E yüp; le h a m am de p orcelain e (tc h in ili), à Z eyrek , fonda tion pieuse de B arbaro s H a y re ttin .
Le h am am double de H aseki S u ltan , à
S ain te Sophie, est u n chef-d’oeuvre tec h n i que et une a d m irab le o euv re d ’a rt bien digne, avec la silh o u ette h arm onieuse de ses m u rs et de ses coupoles, et sa com binaison m ag istrale de la p ie rre avec la briq u e, du g rand nom de Sinan. Les arch itectes é tra n g e rs la con sidèren t com m e u n des plus beaux m onum ents de l ’a r c h ite c tu re m oderne. Q u an t au ham am de Selim II, à Topkapi, il reflète , p a r le luxe d o n t il res plen d it,la puissance incom parable de l ’em pire qui le fit élever. De m ultip les bassins à je t d ’eau en o rn e n t les coins. Les ro b in ets des fo ntain es à ab lu tio n et des vasques, e t les b assin ets (ta s ), é ta ie n t d ’a rg e n t et d ’or. Les dalles en sont de m arb res précieux. Les oeils -de-boeuf garn is de c ristau x , dont les coupoles sont ajo urées, inon d e n t le ham am de lu m ière. Les «solitudes» (halvet) m énagées s u r les côtés, é ta ie n t séparées de la salle d or et d ’arg en t. De ses fen ê tre s v ers 1 O rien t on ap erçoit Ü sk üdar et K adikeuy.
Le poète N edim , le c h a n tre p restig ieu x de l ’«Ere des Tulipes» (c’e st le nom que l ’h isto ire a donné au règn e d ’A h m et III de 1703 à 1730; époque de luxe et de raffin e m e n t sym bolisée p a r la fle u r fav o rite de l’e sth è te cou ro n n é), a d it des ham am s d ’Ista n b u l q u ’ils sont «l’en c h a n te m e n t de l’âm e e t la san té du corps».
Talât ÔZIÇIK
T a h a Toros Arşivi