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Reconnaissance grecque envers la France Philhellene pendant la Guerre d’independance

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Tam metin

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Reconnaissance grecque

envers la France Philhellène

pendant

la Guerre d’indépendance

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Aux O ccidentaux

de bonne foi et de bonne volonté p o u r les aider à distinguer

le vrai du faux,

l’h o nnêteté de la félonie, dans la tragédie chypriote.

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Reconnaissance grecque

envers la France philhellène

E n parcourarft les notes prises au cours de recherches su r l’h isto ire de l’Indépendance grecque, nous som m es tom bés su r certains ex traits des Archives de la C ham bre de C om m erce de M arseille ( série O. E .- P ir a te s grecs) que nous croyons devoir publier, in extenso, p o u r l’édification des Innocents d ’a u jo u rd ’hui qui ajo u te n t encore foi à la propagande hellénique.

E n 1820, existait à P aris une « Société française ph ilan ­ th ro p iq u e en faveur des G recs » qui avait reçu l’adhésion et l’appui, ouverts ou cachés, d ’ém inents personnages tels que C hateaubriand, Sébastiani, le duc M athieu de M ontm o­ rency, le duc Fritz-Jam es, le ban quier Laffite, La Roche- foucault-Liancourt, B enjam in D elessert et bien d ’au tres en­ core.

Ce Com ité philhellène avait m êm e un rep résen tan t au­ près du gouvernem ent insurrectionnel grec de Nauplie, en la personne du G énéral Roche.

Mais les m ilieux français capables d ’envisager objective- vem ent les événem ents m anifestaient une opposition systé­ m atique à cette cam pagne philhellénique et relevaient les excès et les cruautés des forbans grecs de l’A rchipel, qui ne se lim itaient pas à l’Egée, p u isq u’avan t la déclaration d ’indépendance des polacres grecques opéraient d éjà dans l’A driatique et faisaient des prises près du cap de Creus, à l’entrée du golfe de Lion.

D ans une le ttre en date du 28 Jan v ier 1823, (A rch. C. C. M.-O. E. C orsaires G recs ï le Contre-A m iral De Rigny, C om m andant en chef de la division du Levant, soulignait

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les conséquences des tran sactio n s louches qui « ten d raien t à a lté re r la confiance que les T urcs plaçaient dans n o tre pavillon ».

Le 11 Ju illet 1824, la bom barde française, la « Jeu n e Ro­ se Mélanie », capitaine M arc A ntoine Bouis, est saisie, pillée saccagée, coulée e t son équipage, roué de coups p a r les 'pirates grecs, p é rit noyé (A rch. C.C.M.-O.E. C orsaires).

De Ju illet 1825 au début de Jan v ier 1827, en 18 mois on enregistre 44 pillages de navires français, accom pagnés d ’actes d ’atrocités com me su r les bom bardes « La V olonté de Dieu », « l’A m p h itrite » et su r les bricks, « l’H eureux Jo sep h », « la Divine Providence » et le « S aint Jo se p h ». E t dire que les em barcations des p irates grecs étaien t équi­ pées en grande p artie avec les secours que leur pro cu raien t les groupes phihellènes d ’Occident.

L’A m iral H algan faisait, soi-disant, visiter les repaires signalés p a r les navires de com m erce français, m ais décla­ rait n ’avoir rien découvert, ce qui ne p e u t surpren d re, com­ m e ce qui se passe a u jo u rd ’hu i à Chypre.

Au grand scandale des colonies françaises du Levant, les Consuls de F rance recevaient en consigne d ’observer la plus stric te n eu tra lité en tre la P o rte O ttom ane et les in su r­

gés grecs, tandis que les frégates anglaises, attaq u ées p ar les p irates, capturaient, incendiaient 19 b âtim en ts grecs en envoyant leurs équipages à M alte p o u r y ê tre pendus.

Le P résident du Conseil, Villèle, à la T ribune de la C ham bre, était obligé de reco n naître que les p irates grecs s’en p ren aien t su rto u t aux vaisseaux français e t beaucoup m oins à ceux des Anglais.

Les sujets du Roi de F rance devenaient « les jo u ets de ces G recs qui sem blent p ro p o rtio n n er leur insolence aux é- loges dont on ne cesse en F rance de les com bler ».

La faveur excessive d on t jouissaient les G recs à P aris exaspérait, particu lièrem en t, les M arseillais e t tous les res­ so rtissants français au Levant.

« Dans de telles circonstances, écrivait la C ham bre de Com m erce de M arseille au M inistre de l’In térieu r, le 17 Ju in 1825, et lo rsq u ’on voit les événem ents dont se plaignent le com m erce et la navigation se m u ltip lier, se renouveler, s’ag­ graver, ce n ’est plus seulem ent de ces corsaires déhontés qui

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essentiellem ent et su rto u t de ce gouvernem ent des Hellè­ nes en faveur desquels nous voyons chaque jo u r de nouvel­ les souscriptions, de nouvelles collectes ouvertes recueillies jusq u e dans des collèges et des m aisons d ’éducation où les G recs d ’a u jo u rd ’hu i sont jugés d ’après ceux de leurs p ré ­ tendus ancêtres dont P lu ta rq u e nous a conservé les h isto i­ res ». (A rch. G. C. M., N. D. 11, p. 100).

La C ham bre a jo u ta it :

« A M arseille on connaît les G recs beaucoup m ieux q u ’il ne p a ra ît q u ’on les connaît à Paris.

Là, peut-être, c’est l’enthousiasm e et l’esp rit de p a rti qui les ju g en t ; ici c’est la v érité et l’expérience appuyées su r des ra p p o rts fidèles, constants, unanim es, désintéressés, faits p a r des F rançais qui ont résidé à C onstantinople ou dans d’au tres Echelles et qui tous, su r le com pte des G recs sont invariables et univoques ».

...E t la C ham bre renouvelait l’expression de sa m éfian­ ce à l’égard de la G rèce, « cette n atio n qui, m êm e au plus h a u t degré de sa gloire m oderne, ne p u t jam ais p arv en ir à fo rm er q u ’un E ta t que l’im p artiale et véridique p o stérité a flé tri du nom de Bas-Em pire ». (A rch. C.C.M. N.D. 12, p.

_ _ ^

...« Le récit des atrocités com m ises en d ernier lieu p a r les G recs su r le capitaine Payan fait h o rre u r, écrivent les députés S trafforello et P ierre Honoré-Roux, Il conviendrait de faire insérer dans les feuilles qui s’im p rim en t à M arseil­ le, un ex tra it de to utes ces nouvelles, si toutefois les rédac­ teu rs de n o tre ville ne fon t pas com me ceux-ci, enth o usias­ més de cette natio n au p o in t q u ’ils n ’ajo u te n t aucune foi à ce q u ’on leu r dit ».

D ans une a u tre lettre, les députés écrivent : < Arch. C.C. M., N.A.C., pp. 149-156):

« Nous saisissons toutes les occasions de faire connaî­ tre la conduite de cette atroce nation, m ais nous prêchons dans le désert. C’est la m ode d ’être helléniste. On croit q u ’il y a de l’exagération dans les plaintes de nos m a rin s et nous ne persuadons que très peu de personnes ».

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-Les au to rités de P aris d em eurent sourdes à ces doléan­ ces et de to u te m anière con tin uen t à venir en aide à l’In ­ surrection.

*

* *

L’A m iral de Rigny écrit le 5 Avril 1827 à Eugène d ’H ar­ court, délégué des C om ités p hühellènes de F rance, unique­ m en t soucieux d ’em pêcher la répression tu rq u e :

« J e sens que vous devez être fatigué d ’un pays d ’où il est difficile de faire le bien, d ’un peuple conduit p a r des m isérables qui ne peuvent ê tre rem placés que p ar d ’autres aussi vils q u ’eux ».

Q uelques jo u rs après ,1e 24 O ctobre, l’am iral français ren d ait com pte en ces term es de la bataille de N avarin, con­ séquence désastreuse et im prévue d ’une manoeuvre d ’in tim i­ dation provoquée p a r les Russes :

« Serez-vous content ? P a r h um anité, nous venons de tu e r, m assacrer, incendier, faire sa u te r ou noyer 6.000 à 7.000 T urco-Eg.vptiens et d étru ire entièrem en t leur flotte. L’é­ pouvantable spectacle que les débris laissent sous nos yeux, après que le calme a fait évanouir les fum ées de la victoire

est un triste su jet de réflexion p o u r m oi...

J e vous aurais souhaité à bord : vous auriez vu ce q u ’est une boucherie navale ».

La C ham bre de Com m erce recevait d ’au tre p a rt, une le ttre de Sm yrne du 5 N ovem bre dont le contenu ne lais­ se aucune in certitu d e su r la m anière de penser des Français résidant dans les Echelles e t qui oscillaient en tre l’indigna­ tion en le désespoir: (A rch. C.C.M., O.E., C orsaires grecs).

« Voulez-vous croire que depuis la catastro p h e de Na­ varin, et en reconnaissance de cette folle p ro tectio n que les H auts Alliés accordent à ce ram assis de brigands q u ’on ap­ pelle la Grèce, il a été conduit à Egine, siège du soi-disant gouvernem ent grec, et p a r devant le tribunal d ’iniquité ap­ pelé T ribunal de prises, deux bâtim ents français venant de

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-M arseille, deux anglais rich em ent chargés venant de B ristol et Liverpool, et un russe venant de Livourne, qui y sont con­ dam nés et im puném ent pillés à la l'ace de l’E uro p e? Voilà les corsaires réguliers du gouvernem ent grec et p o u r les con­ fiscations légales et juridiques.

« E nsuite to u jo u rs depuis cette époque, neuf b âtim en ts français sont déprédés su r la côte de Syrie, et deux trè s ri­ ches anglais venan t de Londres ont été pris, l’un à 15 m illes de M alte, p a r les corsaires de C arabuse qui les y ont con­ duits, entièrem ent déchargés, m is à la chem ise, et envoyés ici où ils sont arrivés en cet état.

« Comm e on a l’a ir de su p p o rte r to u t cela, q u ’on ne p ren d aucune m esure vigoureuse p o u r faire cesser cet effro­ yable brigandage, il en fau t conclure que ce systèm e de p ira­ teries en tre dans les com binaisons politiques des H autes Puis­ sances qui p ro tèg en t tous ces brigands, sans égard et sans considération aucune p o u r 209 m illions au m oins d ’in térêts européens com m erciaux qui vont ê tre com prom is et peut- ê tre p erdus avec tous les individus qui les régissent.

« Scio est envahi et l’on s’y bat à outrance. Fabvier est à te rre et C ochrane p a r m er, m algré la défense des am iraux de faire cette expédition en conséquence de l’arm istice p ro ­ clam é; m ais to u t est perm is aux Grecs.

« Les am iraux anglais et russe sont reto urnés à Malte. Les vaisseaux anglais sont p artis p o u r Londres. M aintenant q u ’ils sont venus à bout de fra p p e r leur coup et de nous m e ttre en danse, ils se re tire n t. H eureusem ent que n o tre am iral n ’est pas reto u rn é à T oulon avec la « Syrène » et les vaisseaux q u ’il a renvoyés. Il n ’a gardé ici que le « T rid en t » m oins m a ltra ité que les au tres. E ncore un peu, il s’en allait aussi, ce qui eu t été u n grand m a lh eu r p o u r nous.

« Ecoutez l’histoire de n o tre agent de M ételin, G ra n ie r: Prévenu p a r le Consulat de ia catastro p h e de N avarin, il re­ venait ici à bord d ’un b ateau français q n ’on lui avait expé­ dié ad hoc. R encontré p a r un m istic grec de l’expédition de Scio, il a été dépouillé ju sq u ’à la chem ise, son bateau pris,

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et lui jeté de nouveau su r l’île de M ételin avec m ille injures. « Chien de Français, va te l'aire couper le cou p a r les T urcs que vous aimez ta n t ». Q uant à l’affaire de N avarin, ils ne nous en tiennent aucun com pte ; ce sont les Anglais qui ont to u t fait. Mais ils ne les tra ite n t pas m ieux p o u r cela. Ils font bien, p u isq u ’on leu r passe to u t. »

Au cours de la séance tenue p a r la C ham bre de Com­ m erce de M arseille le 4 D écem bre 1827, on lit dans le p ro ­ cès-verbal de la délibération prise, les p h rases suivantes :

« Un des MM. les délibérants fait observer à la C ham ­

bre to u t le préjudice que l’affranchissem ent, probable ou

possible, de cette nation peut p o rte r à n o tre prestige et su r­ to u t à n o tre m arine.

« N aturellem ent perfides, dit-il, seul tra it de ressem ­ blance avec leurs ancêtres q u ’ils aient conservé, ils continue­ ro n t à se livrer à la p iraterie, en tâ ch an t, com me ils vien­ n ent de le faire, de la colorer de leu r mieux. H abitués, en outre, à une vie sobre, et pouvant constru ire et a rm e r à très bon m arch é leurs bâtim ents, ils cou v riro n t les m ers et lu te ro n t avec le plus grand avantage contre les nôtres, soit p o u r les tran sp o rts, soit p o u r le com m erce direct avec les Echelles q u ’ils finiront p a r s’a p p ro p rie r exclusivem ent. C’est ainsi q u ’ils paiero n t leurs généreux m ais im p ru d en ts bien­ faiteurs des services q u ’ils en au ro n t reçus ».

( Archives de la C ham bre de Com m erce M aritim e de M ar­ seille, M. A. 20, p. 344).

Il semble que les O ccidentaux n ’o nt rien reten u de l’His­ to ire et ignorent encore to u t de l’O rient.

Avril 1964

GÜLER Basımevi İS T A N B U L 1964

Referanslar

Benzer Belgeler

– Nuit et jour à tout venant Je chantais, ne vous déplaise.. –

En examinant les anciens traités conclus entre les États européens et la Turquie, on peut aisément remarquer, de la part de ces puissances, le souci prédominant

Rüşdü Saraçoğlu ve Şerife Saraçoğlu'nun babaları, Reha Saraçoğlu'nun sevgili eşi.

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Gabriel Castro、人體研究處 蔡淑芬組長、萬芳醫院臨床試驗中心 主任何慧君醫師、藥學院吳介信院長、

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中華民國健保局參考美國 Medicare 發展醫療資源相對值表(Resource-Based Relative Value Scale,