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Dinir offert a LL. MM. l'empereur et l'ımperatrice et au prince imperial, par Said - Pacha, vice-roi d'Egypte

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Academic year: 2021

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Bureaux d'abonnement, rédaction et administration,

P a s s a g e C o l b e r t , Ï 4 , p r è s d u p a l a i s - B o ’ ul.

Toutes les lettres doivent être affranchies.

5e ANNÉE. ---- IM0 2 1 3 .

J e u d i 1 2 J u i n 1 8 6 2 .

On peut toujours avoir au bureau les numéros publiés jusqu’à ce jour.

S ’adresser pour la

Tente

an Numéro

A l a A i b r a i r l e d e Mi c h e l I t T T Fr è r e s,

2 bis . Rue Vivienne.

S O M M A I R E .

Chronique, par M. Albkric Second. — La Semaine, par M. A. Pradines.

— La terrasse de Brühl à Dresde, par M. U. D Andravy'. Le doc­ teur Destin, par M. Albéric Second. — Courrier du palais, par M. J. Raymond. — Le rêve de Catherine; la petite gardense d’oies, par M. Cu. de Bled. — Caquetages féminins sur la mode, par ma­ dame la comtesse Sophie de T/illegarde.

C H R O N I Q U E .

Il y a cinq ou six mois, Paris, en s’éreillant un beau matin, fut tout à la fois étonné et enchanté d’apprendre qu’une séduisante jeune femme du meilleur monde venait de se faire enlever pa.r un élégant jeune homme porteur d’un très-beau nom

Si Paris fut étonné quand il connut cette nouvelle, c’est que les enlèvements sont devenus odieusement rares à notre époque, presque aussi rares que les carlins. Quant à l’enchantement qu’on en ressentit, il faut ïattribuer à

l’habitude immémoriale qu’ont adoptée les rieurs, dans ces sortes d’aventures, de se mettre toujours du côté du voleur et jamais du côté de la victime. C’est injuste; c’est inique; c’est immoral; c’est révoltant; c’est tout ce qu’il vous plaira que cela soit... mais cela est.

Cependant, depuis plusieurs semaines, les deux fugitifs vivaient cachés dans Londres, la ville du monde où l’on se cache le mieux, quand un ordre télégraphique émané du mari les ramena instantanément à Paris.

Ce mari, chacun le sait, n’a point du tout l’encolure d’un Sganarelle qui prête à rire. C’est un gentilhomme de haute lignée et de vieille maison, brave comme son épée, distin­ gué de sa personne autant que de son esprit, et, — pour tout dire en un mot, — l’homme qui eût été le mieux fait pour enlever sa femme à un autre, si un autre l’eùt épou­ sée. Mais il a le tort d’être le m ari, et c’est de tous les torts celui que les femmes se sentent le moins disposées à l pardonner à leurs époux.

A peine informé de l’arrivée des deux coupables, M. de... se rendit chez son rival. Là, une entrevue eut lieu entre Paris et celui qu’il faut bien se résigner à ap­ peler Ménélas. Vêtue de longs habits de deuil, la belle et trop légère Hélène assista en tiers à l’entrevue.

— Monsieur, dit le Ménélas froid et impassible au Pâris un peu troublé, je pourrais me battre avec vous et je vous tuerais, résultat qui ne semblera pas douteux à quiconque m’a rencontré dans une salle d’armes ou dans un tir au pistolet. Je vous connais assez pour être convaincu que vous seriez à ma disposition, si telle était ma volonté.

Le jeune homme sans rien répondre s’inclina devant le mari.

— Je le sais, reprit celui-ci; mais il ne me convient pas de me battre avec vous; je ne suis pas pour un duel dans cette conjoncture. Voici ce que j ’exige de vous et de ma­ dame. Vous avez bien entendu? ce...q u e...j’exige! Demain, à pareille heure, ne soyez plus en France ni l’un ni l’autre :

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L’UNIVERS ILLUSTRÉ.

c’est ma volonté. Je vous exile pendant trois ans, et je ne m’oppose pas à ce que vous habitiez lçs mêmes villes. — Allez !

Ils sont partis. Et qu’est-il advenu? sinon ce qui devait arriver infailliblement. A cette heure, l’amour de lui pour elle s'est transformé en une aversion invincible, de même que la tendresse d’elle pour lui a fait place à une haine invétérée.

Quelqu’un qui revient d’Allemagne les a trouvés à Co- blentz, et a reçu les confidences de ces deux forçats rivés au même anneau, traînant péniblement leur boulet. Quel appendice à la Chaîne, de Scribe! Us se dirigeaient vers Hombourg, l’Eden du monde interlope, la patrie des dé­ classés.

Pour un qui revient d’Allemagne à cette heure, il en est mille qui partent pour le Rhin. Le lendemain de la fête merveilleuse donnée par M. le baron et par madame la baronne de Rothschild, dans leur villa princière de Bou­ logne, les fidèles de Bade, d’Ems et de Wiesbaden ont fait leurs adieux au boulevard des Italiens. La saison de 1862 promet d’être extra-brillante dans les résidences thermales d’outre-Rhin. A Ems et à Bade, on a engagé les meilleurs chanteurs, les meilleurs instrumentistes, les meilleurs co­ médiens. Les plumes les plus alertes et les plus brillantes ont écrit des comédies inédites pour le Ivursaal d’Ems et pour le théâtre de Bade, érigé par les soins de M. Bénazet. Votre chronique vous tiendra au courant des fêtes intelli­ gentes qui se donneront sur les bords fleuris de ces deux jolies rivières qu’on appelle la Lahn et l’Oos. Heureux les privilégiés qui se mirent déjà dans leurs eaux bleues!

Vichy sera également en très-haute faveur cette année. L’Empereur, qui s’est admirablement bien trouvé de son séjour dans la capitale thermale de l’Ailier, se dispose à faire une nouvelle visite aux sources salutaires de la Grande- Grille et de THôpital. Sa Majesté inaugurera le boulevard Victoria, le boulevard Napoléon et les diverses autres voies, aussi utiles que grandioses, décrétées le 27 juillet dernier. Pendant tout l’hiver écoulé, on a travaillé avec une acti­ vité féerique, à ce point que la section du chemin de fer de Saint-Germain des Fossés à Vichy, qui n’était pas com­ mencée il y a un a n , est aujourd’hui en pleine activité, à l’entière satisfaction de mes ex-collègues les buveurs d’eau.

Depuis que Paris émerveillé a lu les détails publiés dans les journaux sur le dîner offert au pavillon Marsan par le vice-roi d’Egypte à LL. MM. l’Empereur et l’Impératrice, la renommée de Saïd-I’acha a grandi de cent coudées dans l’estime des Parisiennes. Cette vaisselle en or massif, ces serviettes ourlées de diamants et de perles fines, ces as­ siettes à 40,000 fr. la pièce, ce candélabre de 150,000 fr., çes tasses à café emboîtées dans des pieds, en forme de coquetier, "garnis de diamants, cet amas exorbitant de richesses invraisemblables, ont tourné la tête à une infinité de dames et ont fait naître dans une foule de cœurs de grandes passions, aussi subites que désintéressées.

Dimanche dernier, au Bois, où Saïd-Pacha faisait paisi­ blement le tour des lacs en voiture découverte, une pluie de billets doux et de brûlantes déclarations est tombée dans son phaéton. On a beau être Turc, on a des mœurs, et c’est à cette grêle de projectiles incendiaires qu’on attribue le brusque départ du vice-roi d’Egypte pour Londres, où, malgré l’exposition, il pense que sa précieuse vaisselle sera moins exposée qu’à Paris.

Le fait est que nous avons, dans la capitale de la France, des personnes du sexe féminin qui ont un goût très-pro­ noncé pour les diamants, et qui croiraient avoir perdu leur journée si, toutes les vingt-quatre heures, elles n’ajoutaient pas une nouvelle pierre à leur écrin. Plus heureuses que les chaâseurs de truffes, qui font souvent buisson creux, malgré la subtilité de leur flair et la finesse de leur odorat, ces personnes ne rentrent jamais bredouille au logis.

Quelles que soient l’ardeur et l’habileté qu’elles déploient dans la chasse aux diamants, il leur faudra bien du temps encore avant que leurs collections puissent être comparées à celles de mademoiselle Schneider, du Palais-Royal, et de mademoiselle Duverger, de la Porte-Saint-Martin. Allez voir la première dans la reprise d’une très-amusante folie en cinq petits actes, de MM. Eugène Grangé et Lambert Thiboust, les Mémoires de Mimi-Bamboche, allez la voir, dis-je, et vous serez éblouis.

Votre éblouissement ne sera pas moindre si vous allez le lendemain à la Porte-Saint-Martin contempler mademoi­ selle Duverger dans le rôle d’Isabeau de Bavière, ie P e r-

rinet Leclerc, vieux mélodrame romantique, de MM. Ani-

cet-Bourgeois et Lockroy. Les nuits d’été n’exhibent pas plus d’étoiles que mademoiselle Duverger ne suspend de diamants à son cou, à ses oreilles, à ses poignets, à ses doigts, dans ses cheveux et à son corsage.

D’où ce mot, dit à nos côtés par un digne bourgeois et noté sur nos tablettes le premier jour de la reprise de

Perrinet Leclerc :

— De qui mademoiselle Duverger a-t-elle hérité? — D’un Demidoff.

— Excusez du peu ! qu’est-ce que ce serait donc si elle eût hérité d’un doff tout entier?

Ce n’est pas par les diamants que brille madame Petipa, la charmante danseuse russe qui vient de reparaître à l ’Opéra, dans le Marché des Innocents, gracieux ballet dont elle fit le succès il y a un an. A cette époque, nous publiâmes son portrait, ce qui nous dispense de revenir aujourd’hui sur les grâces piquantes, sur le charme vain­ queur de la jeune ballerine de Saint-Pétersbourg. Les abonnés de l’Opéra lui ont manifesté clairement lu satis­ faction qu’ils ont éprouvée à la revoir, et elle a dansé en femme qui se sent soutenue par la faveur publique, c’est- à-dire avec beaucoup d’aplomb, beaucoup de légèreté, et avec une adorable mutinerie.

Le temps est aux reprises. Le L uxe, de M. Jules Le­ comte, occupe de nouveau une place enviée dans le réper­ toire courant du Théâtre-Français. C’est une des grandes comédies contemporaines qui méritent le mieux cet hon­ neur. Naturellement, c’est toujours Geffroy qui joue le rôle principal, et il le joue avec une science, une autorité, une ampleur qui font que les spectateurs se demandent, non sans inquiétude: « Qui donc remplacera Gelfroy, quand cet artiste supérieur aura pris sa retraite? » Une autre re­ prise très-intéressante se prépare au même théâtre, celle de Psyché; enfin, il y est question de s’emparer du Gendre

de M. Poirier, comédie de MM. Emile Augier et Jules San-

deau, représentée à l’origine, et avec un succès éclatant, sur la scène du Gymnase-Dramatique.

Le Roman d’un jeune homme pauvre, de M. Octave

Feuillet, a émigré de la place de la Bourse au boulevard Bonne-Nouvelle. Un directeur qui compte parmi ses pen­ sionnaires Lafontaine et mademoiselle Victoria ne pouvait manquer de faire cette tentative hardie. C’est pourquoi M. Montigny s’y est risqué, et le résultat a réalisé ses espé­ rances. 11 y a encore dans l’œuvre du jeune académicien une belle série de représentations fructueuses, si la cani­ cule veut bien le permettre. Mais la chaleur, qui tord im­ pitoyablement le cou aux pièces médiocres, se conduit-elle avec la même férocité à l’égard des bonnes pièces? C est une question qu’il faudrait examiner. 11 fait à coup sûr aussi chaud à l’Opéra-Comique et à l’Opéra que dans les autres salles de spectacle parisiennes, ce qui n’empêche pas les recettes de Lalla-Roukh et de la Juive de se main­ tenir au maximum.

Officier d’état civil dramatique, inscrivons sur nos re­ gistres la naissance de deux enfants du sexe masculin, par­ faitement viables et spirituellement conformés. C’est à la mairie des Variétés qu’ils ont été déclarés. Le premier se nomme les Scrupules de Jolivet, et c’est M. Raymond Des­ landes qui est son père. L’autre a deux pères, MM. Brise- barre et Nus. On l’a baptisé Monsieur de la Raclée. Ces deux jolies pièces constituent, avec la Boîte au lait, de MM. Eugène Grangé et Jules Noriac, avec le Mari dans du

coton, de M. Lambert Thiboust, une affiche-sirène.

Chassés du boulevard du Temple par l’ange de la démo­ lition, les Délassements-Comiques sont venus se loger à ma porte, ce qui est vraiment bien aimable de leur part. En quelques semaines, on leur a construit une habitation très-gentille, au numéro 26 de la rue de Provence, dans l’ex-salon des Arts unis, spéculation malheureuse, qui n’a pas dû enrichir son inventeur et ses actionnaires. Quoique ce nouveau théâtricule soit grand comme un dé à coudre, il paraît qu’on y fait des recettes de deux mille francs, grâce à un truc fort ingénieux de l’habile directeur.

Il a mis sur son affiche cette phrase insidieuse : « Le prix des places est le même en location qu’au bureau, » ce qui, tout d’abord, a séduit le public; mais ledit public n’a pas tardé à reconnaître que si le prix des places est le même en location qu’au bureau, c’est par l’excellente rai­ son qu’il est le même au bureau qu’en location. Une chaise dans une avant-scène est tarifée sept francs, un fauteuil d’orchestre six francs, etc., etc., etc. Malgré ce taux élevé, le public afflue dans la salle; même j ’ai observé que ce sont les places les plus chères qui sont le plus vite occupées. D’où il suit que la direction aurait eu raison d’agir comme elle a agi, et que c’est moi qui ai tort de discourir ainsi que je le fais.

En changeant de quartier, le théâtre des Délassements- Comiques a modifié son genre. Il y a eu d’abord un pro­ logue d’ouverture dont je ne parlerai pas parce que je ne l’ai pas vu (ce qui ne semblerait peut-être pas à tout le monde un motif suffisant pour se taire sur son compte); puis est venue la Fanfare de Saint-Cloud, opérette de Si- raudin. C’est ici le cas de faire observer que la fécondité du lapin est de la stérilité comparée à celle de ce prodi­ gieux Siraudin. — Les Bienfaits de Champavert, vaudeville humoristique d’un jeune rédacteur du Charivari, M. Henry Rochefort, ont mis le public en belle humeur, et la petite fête s’est terminée par le Hussard persécuté, insanité de haut poivre, paroles de M. Hervé, historiographe de Cha- renton, musique dudit Hervé, maître de chapelle du doc­ teur Blanche. — Un bon point au sieur Couder, lequel a du sang de Sainville dans les veines, à l’inconnu qui fait le gendarme, et à mademoiselle Lasseny, une Alphonsine en herbe.

J’avoue mon faible pour ces audacieux crocs-en-jambe à la logique, à la raison, au bon sens. Elles sont si fré­ quentes dans la vie les occasions que nous avons de pleu­ rer ! Elles sont si rares les occasions que nous avons de rire ! « Je ris en pleurs, » disait le poète François Villon. C’est aussi l’opinion de Roger de Beauvoir, qui s’exprime ainsi dans un volume de vers intitulé à bon droit les Meil­

leurs fru its de mon panier.

J ’eus un ami pendant vingt ans ; C’était la fleur de mon printemps. Tout cédait à son gai délire, Le plus morose le fêtait; ' Comme il buvait, comme il chantait! Cet ami s’appelait le Rire. Nous montions aux mêmes balcons, Nous vidions les mêmes flacons. Il était si beau dans l’ivresse! * A l’aube, il pâlissait un peu...

Nous nous quittions, e t, pour adieu, Moi je lui laissais ma maîtresse ! Eh quoi ! l’avoir sitôt perdu ! J ’ai brisé le verre où j ’ai bu Tant de fois dans sa compagnie... Quelquefois je fais un effort, Mais mon pauvre rire est bien mort, Et mon âme est à l’agonie.

Roger de Beauvoir, avant qu’une cruelle maladie l’eût

cloué sur un lit de douleur, était un des rares Parisiens de Paris. Pour être qualifié Parisien, il ne suffit pas, en effet, d’habiter un des vingt arrondissements de Paris, il faut aimer cette gueuse de ville d’un amour exclusif, ab­ solu. Sont reconnus et salués véritables Parisiens, M. Au­ ber, qui n’est jamais allé plus loin que le bois de Boulogne, et le docteur Véron, qui n’est sorti qu’une seule fois du département de la Seine. Ainsi de Gustave Claudin, auteur de Paris, paradoxe in-18, — Claudin, un gaillard qui a le courage de ses opinions et qui, en haine de la campagne, écrit carrément les lignes suivantes :

« Les Parisiens ne vivent cependant pas dans l’ignorance de la verdure et de l’ombrage. On a créé tout exprès pour eux des oasis salubres où ils peuvent aller tout à leur aise contempler des sites fort pittoresques. Le bois de Boulogne et ses pelouses sont toujours verts; il est défendu au soleil de les brûler. L’herbe et les feuilles ne jaunissent jamais. Je sais bien que les amants passionnés des champs pré­ tendent que ce n’est point de la végétation-. 11 n’est sorte de calomnies qu’ils ne propagent contre cette promenade. Ils la disent fardée, maquillée. Je préfère cette beauté ar­ tificielle aux repoussantes réalités de nos champs et de nos bois, qui sont flétris avant d’avoir poussé. Je préfère sur­ tout Tentrc-croisement continuel de ces équipages prome­ nant des poupées souriantes et gracieuses, à ces robustes travailleurs si peu vêtus, qui sont éparpillés dans les plaines pour faucher, faner, couper le blé ou vendanger les raisins. »

Et plus loin :

« Il est temps d’en finir avec ce prétendu calme des bois et des prairies. Ce calme n’est pas plus le bonheur que la paralysie n'est le repos. L’homme, tant qu'il possède l'u­ sage de toutes ses facultés, ne saurait vivre que dans la fièvre des grandes villes. Perdu dans la campagne, il s’en­ gourdit, et insensiblement en arrive à ne plus faire autre chose que manger, chasser et dormir, trois fonctions qui le distinguent à peine des bêtes. »

Est-ce assez carré?

Mais, attendu que la critique ne doit pas casser sa fé­ rule alors même qu’il s’agit du livre d’un excellent cama­ rade, signalons à Gustave Claudin la faute impardonnable qu’il a commise à la page 184 dé son volume. Cette faute est d’autant moins excusable que l’auteur, plein de modes­ tie à l’endroit de son français, est rempli de vanité sur le chapitre du latin.

— Je suis bachelier ès-lettres, bachelier ès-sciences, licencié et docteur en droit, etc., etc., etc., lui ai-je en­ tendu répéter souvent avec un légitime orgueil qui ne lais­ sait pas que de m’humilier sensiblement.

Et moi de lui dire aujourd’hui, avec la joie d’un écolier qui a pris son professeur en faute :

—■ Mémorable bachelier, licencié célèbre, illustre doc­ teur, où donc s’égarait ton esprit fantaisiste lorsque tu t’es laissé aller à écrire à la page 184 :

a O forlunatos nimiura , s i su a bona norint v Agrícolas... »

O Claudin ! fais-moi l’amitié de scander le vers de Virgile que tu as si barbarement estropié ; ce sera ta punition et ma vengeance. Et tu reconnaîtras , mon savant docteur, que tu as mis la charrue devant les bœufs.

Que ce lapsus de l’auteur de Paris ne vous empêche pas d’acheter son livre. 11 est gai, spirituel et bien écrit (pas en latin, en français). En tout cas, j ’espère que mon inno­ cente observation ne me brouillera pas avec Gustave Clau­ din. C’est qu'ils sont diantrement susceptibles les amis, par le temps qui court, y compris les amis de vingt-cinq ans! Une lettre de M. i’administrateur du Théâtre-Fran­ çais, un des hommes que j’aime le mieux, vient de m’ap­ prendre, à ma grande surprise et à mon plus grand re ­ gret, que me voilà brouillé avec mon vieux camarade Edouard Thierry. Pourquoi? parce que, faisant allusion à sa querelle avec sa pensionnaire Judith, je me suis permis de l’appeler Holopherne.

Est-ce sérieux, mon cher Thierry? Est-ce que vérita­ blement je serais condamné par votre tribunal impitoyable ? En ce cas, souffrez, je vous prie, que j’en appelle devant la cour de Douai. Al b é ki c Se c o n d.

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