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Fransız Kültürü ve Fransız Öğretimi Üzerine Rolü Ders Kitabı "Latıtudes"

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LA PLACE DE LA CULTURE DANS L’ENSEIGNEMENT DE FLE ET DANS LE MANUEL "LATITUDES"

HAYRİYE CANSET ŞEKERCİ

THÈSE DE MAÎTRISE

DÉPARTEMENT DE DIDACTIQUE DU FRANÇAIS

UNIVERSITÉ GAZİ

INSTITUT DES SCIENCES PÉDAGOGIQUES

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REMERCIEMENTS

Je remercie tout d’abord ma directrice de thèse Madame le Docteur Kerime Yılmaz, Maître de Conférences, qui m’a toujours soutenue avec sa sagesse, patience et merci pour ses conseils, ses remarques surtout ses supports moraux. Sa disponibilité, ses encouragements bienveillants ont contribué à rendre ce travail possible.

Je remercie également tous mes professeurs de l’Université Gazi qui m’ont supportée lors de mon travail.

Enfin, j’aimerais remercier mes chers parents pour leur soutien précieux et leur encouragement.

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vi

LA PLACE DE LA CULTURE DANS L’ENSEIGNEMENT DE FLE ET

DANS LE MANUEL "LATITUDES"

(Thèse de maîtrise)

Hayriye Canset ŞEKERCİ

UNIVERSITÉ GAZİ

INSTITUT DES SCIENCES PÉDAGOGIQUES

Juin, 2016

RÉSUMÉ

La culture est un système de connaissances partagées et transmises d’une génération à l’autre. La langue est un instrument de communication. À l’aide de la culture, chaque sujet peut être transféré à une autre génération oralement et par écrit. On ne peut pas nier que la langue et la culture sont des composantes inséparables. Ces deux termes nourrissent mutuellement l’un l’autre. Dans l’enseignement des langues étrangères, le terme de "culture" a une place prépondérante. Pour un apprentissage efficace, la culture et la langue sont des éléments très importants. Lorsqu’on enseigne une langue étrangère, il ne suffit pas d’apprendre les règles grammaticales de celle-ci, il faut également introduire les éléments culturels. Alors les cours de langues étrangères doivent être disposés de manière à assurer le transfert des éléments culturels. Donc, ils peuvent aider les élèves à développer la langue enseignée. C’est-à-dire que la langue influence la culture et la culture influence la langue. C’est pourquoi, dans ce travail, nous avons analysé le manuel Latitudes du point de vue de ses éléments culturels. Le travail se compose de cinq chapitres principaux. Dans le premier chapitre, nous avons essayé de définir des notions clés. Par exemple; la langue, la culture, les types de culture, etc. Dans le deuxième chapitre, nous avons tenu à expliquer la relation entre la langue et la culture.

Dans le troisième chapitre, nous avons observé la place de la culture dans l’enseignement de la langue étrangère. Dans le quatrième chapitre, nous avons essayé de présenter la

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vii

notion de "culture" dans les méthodes du FLE (Français Langue Étrangère). Enfin, dans le cinquième chapitre, nous avons étudié les éléments culturels dans la méthode Latitudes.

Code de science: 10122771

Mots-clés: culture, types de culture, manuel, FLE Nombre de page: 87

Sous la direction de: Madame le Docteur Kerime YILMAZ, Maître de Conférences

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THE ROLE OF CULTURE ON TEACHING FRENCH AND THE

TEXTBOOK "LATITUDES"

(Master’s thesis)

Hayriye Canset ŞEKERCİ

GAZI UNIVERSITY

DEPARTMENT OF FRENCH LANGUAGE TEACHING

June, 2016

ABSTRACT

The culture is a system of knowledge that is shared and transmitted from one generation to another. The language is a tool of communication. With the help of culture, every issue can be transferred to other generations both in oral and in written forms. We can’t deny that the language and the culture are inseparable elements. These two notions mutually nourish each other. In the teaching of foreign languages, the term of "culture" has a preponderant place. For effective learning, the culture and the language are very important elements. In teaching foreign languages, cultural elements are as important as grammatical rules. The foreign language courses must be arranged in a way to ensure the transfer of cultural elements which can help the students develop their language skills. That is to say the language influences the culture and the culture influences the language. That’s why, in this study, we analyse a course book entitled Latitudes in terms of types of culture. Our thesis is composed of five main chapters. In the first chapter, we try to define the key words as language, culture, types of culture, etc. In the second chapter, we want to explain the relationship between language and culture. The third chapter treats the role of culture on foreign language teaching. In the fourth chapter, we try to introduce the notion of "culture" in FLE methods. Finally, in the fifth chapter, we study the cultural elements which take place in the textbook Latitudes.

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ix Key Words: culture, types of culture, manual, FLE Page Number: 87

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TABLE DES MATIÈRES

İÇ KAPAK………i

TELİF HAKKI VE İZİN FORMU………ii

TEZ BİLDİRİMİ……….iii

JÜRİ ONAY SAYFASI………...iv

REMERCIEMENTS……….…..v

RÉSUMÉ………..vi

ABSTRACT………...viii

TABLE DES MATIÈRES………..x

LISTE DE TABLEAUX……….xiii

LISTE DE SCHÉMAS………....xiv

LISTE D’ABBRÉVIATIONS………xv

INTRODUCTION... 1

DÉFINITIONS DES NOTIONS CLÉS ... 3

2.1. La Langue – Définitions ... 3

2.1.1. Les fonctions de la langue... 4

2.2. La Civilisation - Définitions ... 5

2.3. La Culture – Définitions ... 6

2.4. Les Types de "Culture" ... 14

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xi 2.4.2. La culture partagée ... 15 2.4.3. La culture savante ... 17 2.4.4. La culture de masse ... 18 2.4.5. La sous-culture (subculture) ... 18 2.4.6. La contre-culture ... 19

2.4.7. Culture dominante / culture dominée ... 19

2.4.8. La culture ouvrière ... 20

LA RELATION ENTRE LA LANGUE ET LA CULTURE ... 21

PLACE DE LA CULTURE DANS L’ENSEIGNEMENT DE LA LANGUE ÉTRANGÈRE ... 23

LA NOTION DE CULTURE DANS LES MÉTHODES DE FLE ... 27

5.1. Place de la culture dans la méthode traditionnelle... 27

5.2. Place de la culture dans la méthode directe ... 29

5.3. Place de la culture dans la méthode naturelle ... 29

5.4. Place de la culture dans la méthode audio-orale ... 30

5.5. Place de la culture dans la méthode structuro-globale audio-visuelle (SGAV) 30 5.6. Place de la culture dans l’approche communicative ... 31

5.7. Place de la culture dans la perspective actionnelle... 32

ANALYSE DES ÉLÉMENTS CULTURELS DANS LES MÉTHODES "LATITUDES" ... 34

6.1. Latitudes, méthode de français ... 34

6.2. Latitudes et le Cadre européen commun de référence pour les langues ... 35

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xii

CONCLUSION ... 81 BIBLIOGRAPHIE ... 84

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xiii

LISTE DE TABLEAUX

Tableau 1. Civilisation et culture……….…..….13 Tableau 2. Apprentissage de la culture dans la méthode traditionnelle……….……28

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LISTE DE SCHÉMAS

Schéma 1. Savoir-être, savoir, savoir-faire………...10

Schéma 2. Lien avec la langue maternelle et la culture étrangère ………...25

Schéma 3. Objectif formatif, objectif culturel, objectif linguistique……….29

Schéma 4. Analyse de Latitudes 1 page 18-19………..39

Schéma 5. Analyse de Latitudes 1 page 28-29………..…….42

Schéma 6. Analyse de Latitudes 1 page 38-39………..……….45

Schéma 7. Analyse de Latitudes 1 page 54-55……….……..49

Schéma 8. Analyse de Latitudes 1 page 56………52

Schéma 9. Analyse de Latitudes 1 page 64-65………...55

Schéma 10. Analyse de Latitudes 1 page 74-75……….58

Schéma 11. Analyse de Latitudes 1 page 82-83……….61

Schéma 12. Analyse de Latitudes 1 page 90-91……….64

Schéma 13. Analyse de Latitudes 1 page 100-101……….……67

Schéma 14. Analyse de Latitudes 2 page 18-19 ………...……….………70

Schéma 15. Analyse de Latitudes 2 page 28-29………...73

Schéma 16. Analyse de Latitudes 2 page 74-75………...……..76

Schéma 17. Analyse de Latitudes 2 page 126-127……….79

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LISTE D’ABBRÉVIATIONS

CECRL Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues FLE Français Langue Étrangère

MAO Méthode Audio Orale

SGAV Méthode Structuro-Globale Audio-Visuelle

L2 Langue Étrangère

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CHAPITRE 1

INTRODUCTION

La langue est le principal instrument de communication. Elle joue un rôle important dans notre vie. Elle est un système qui permet la communication entre les individus. Elle est non seulement un phénomène naturel et général mais aussi une institution sociale.

D’abord, nous commençons à définir la langue grâce aux différentes spécialistes. Selon Yaguello (1987), "la langue est un système symbolique engagé dans des rapports sociaux; aussi faut-il rejeter l’idée d’une langue neutre et souligner les rapports conflictuels (…)" (cité par Korkut, 2004, p. 5)

La langue maternelle, dite aussi la langue première est la première langue apprise à la maison dans l’enfance. Alors, les pédagogues préfèrent à utiliser l’expression de la langue

première. De plus, les langues en dehors de la langue maternelle sont les langues étrangères. Par exemple certains enfants apprennent les langues de leurs deux parents (sa

mère parle une langue et son père parle une autre langue), ils peuvent parler ces deux langues. Mais la langue qu’ils connaissent mieux est la langue maternelle ou la langue

première.

D’autre part, la langue étrangère n’est pas la langue maternelle d’une personne. Elle est une langue enseignée par de différentes manières : des cours, des manuels ou des stages etc.

Il est évident que la langue est un outil qui transmet des informations. Pour accéder à l’information, il faut apprendre de nouvelles langues. Enseigner une langue étrangère c’est enseigner une culture différente.

La culture et la langue sont les composantes inséparables d’une société. La langue est l’une des composantes qui constituent la culture.

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2 D’après Korkut (2004),

La langue est considérée comme un instrument qui sert à concrétiser et extérioriser les idées, les sentiments d’un seul individu, mais en même temps elle est le reflet de toute une culture. Bien qu’elle se présente comme l’outil le plus développé pour l’expression humaine, la langue a besoin d’être étayée par un bagage culturel et comportemental des individus. D’où la nécessité d’une bonne connaissance de la société, des cultures de la société qui utilisent une langue donnée pour pouvoir établir une communication sans faille. (Korkut, 2004, p.7)

Cette citation permet de voir que la langue n’est pas un système de règles grammaticales ou phonétiques. Elle est une forme de l’expression de culture.

Pour l’acquisition d’une langue étrangère et la réalisation d’une communication efficace, il ne suffit pas d’enseigner/apprendre la linguistique et le lexique. La connaissance de la culture de la langue visée en est un élément indispensable parce qu’elle évite les malentendus. Alors nous pouvons dire que pour établir une bonne communication, la culture est très importante.

L’enseignant, en tant que guide et facilitateur, a un rôle important dans l’apprentissage efficace d’une langue étrangère. Il utilise la méthode de l’enseignement de langue étrangère appropriée au public visé en classe de la langue. Ces méthodes répondent aux besoins langagiers de l’époque en la matière de l’apprentissage des langues étrangères. Il n’y pas doute que la notion de culture se situe parmi ces besoins langagiers.

Nous allons expliquer certaines notions importantes pour notre travail. Puis, nous allons analyser les types de culture dans le manuel Latitudes.

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3

CHAPITRE 2

DÉFINITIONS DES NOTIONS CLÉS

2.1. La Langue – Définitions

Avant de passer aux définitions de la langue, nous réfléchissons sur ce que c’est la langue. La langue est un système de signes linguistiques qui permet la communication entre les individus. Tout d’abord, la langue est un stock de mots. Nous choisissons des mots, nous construisons des phrases, après nous nous exprimons. Par exemple; l’homme exprime ses idées par la parole, c’est la langue parlée. L’homme exprime ses idées par écrit, c’est la langue écrite. L’homme exprime ses idées en chantant, c’est la langue musicale. Alors, on peut en conclure que la langue est un moyen important de communication.

Dans cette partie nous allons citer les diverses définitions de la notion de langue.

D’abord, la définition de la langue proposée par Petit Robert "système d’expression et de communication commun à un groupe social (communauté linguistique.)" (Petit Robert, 2004)

D’après cette définition, il est évident que la langue est utilisée pour communiquer et s’exprimer. Elle est adaptée aux besoins et aux situations de communication.

Pour J. P. Cuq et I. Gruca (2003), "la langue est conçue comme un système abstrait de signes dont on peut étudier, de façon séparée ou concomitante suivant les théories, l’évolution, les aspects phonétiques et phonologiques, la morphologie, le lexique, la syntaxe, la sémantique." (Cuq et Gruca, 2003, p.78).

Quant à Martinet (1991), il la définit comme suit:

(…) Une langue est un instrument de communication selon lequel l’expérience humaine s’analyse différemment dans chaque communauté en unités douées d’un contenu sémantique et d’une expression phonique, les monèmes; cette expression phonique s’articule à son tour en

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unités distinctives et successives, les phonèmes, en nombre déterminé dans chaque langue, dont la nature et les rapports mutuels diffèrent eux aussi d’une langue à une autre. (Cité par Koçer, 2011, p.9)

À partir de ces deux dernières définitions, nous comprenons que la langue est considérée comme un système de signes linguistiques assurant la communication entre individus. D’autre part, selon Defays et Deltour, "une langue est une chose abstraite, inerte, inutile, et risque de le rester, quand on la présente en dehors de tout usage ou qu’on remet cet usage à plus tard." (Defays et Deltour, 2003, p.23)

Alors que Ferdinand de Saussure (1985) de son côté, considère la langue comme "(…) un produit social de la faculté du langage et un ensemble de conventions nécessaires, adoptées par le corps social pour permettre l’exercice de cette faculté chez les individus." (Cité par Sönmez, 2012, p. 22)

Selon Defays et Deltour, la langue est passive, abstraite en cas qu’on la propose en dehors de tout usage. Par ailleurs, Ferdinand de Saussure constate que la langue est un fait social. Aussi faut-il ajouter que la langue fait partie avant tout des facteurs sociaux, du temps, des vécus individuels,etc. Donc, il est clair qu’il existe des interactions entre une langue et son environnement.

Pour conclure, il est sûr que la langue n’est pas seulement un système de signes mais aussi un mode de socialisation. Elle est un système utilisé pour transmettre des informations, des idées, des sentiments.

Nous allons exprimer les fonctions de la langue.

2.1.1. Les fonctions de la langue

Après avoir donné les diverses définitions de la langue, nous allons examiner les fonctions de la langue, englobant divers éléments de la communication.

D’après Defays et Deltour, spécialistes en didactique du français langue étrangère et seconde, les principales fonctions de la langue sont comme suit :

La fonction communicative ou informationnelle; la langue sert à transmettre, à échanger des

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5

La fonction sociale, intégrative ou interpersonnelle; la langue sert à constituer des groupes à

tous les niveaux de la vie en communauté, à les caractériser, à les organiser, à les maintenir, à y intégrer et à y distinguer des sous-groupes ou des individus.

La fonction heuristique ou (auto-)référentielle; la langue sert à découvrir, à comprendre, à

analyser, à apprendre et à enseigner le monde, que ce soit de manière intuitive, pratique ou scientifique.

La fonction pragmatique ou instrumentale; comme cela a été mis en évidence par les

linguistiques pragmatiques et mis en pratique par les méthodes communicatives des vingt dernières années, le langage ne sert pas seulement à communiquer et à comprendre le monde, mais à agir sur lui.

La fonction symbolique ou imaginaire; pour une personne comme pour un groupe, la langue

sert à élaborer des représentations concernant leur identité, leurs rapports particuliers, imaginaires, mythologiques avec les autres et le monde.

La fonction esthético-ludique; le langage peut aussi être utiliségratuitement, pour le plaisir, pour en éprouver la maîtrise qu’on en a, pour en contester les autres fonctions. (Defays et Deltour, 2003, p.23-25)

Ces citations nous permettent de remarquer que les six fonctions se complètent les unes les autres. Alors, on peut remarquer que la langue n’est pas toujours utilisée de la même manière. Par exemple : l’auteur décrivant les événements dans le format de roman ou l’homme de science révélant ses recherches sous le format d’article n’utilisent pas la même fonction de la langue. Cette dernière varieselon le but de l’utilisation de l’individu.

2.2. La Civilisation - Définitions

Jetons un coup d’œil à la notion de civilisation inséparable de la culture de la langue. Il existe diverses définitions de la notion de civilisation. Nous en avons déjà cité quelques-unes.

Par exemple, De Carlo (1998) exprime l’histoire de la civilisation ainsi:

L’histoire du mot "civilisation" montre que son rôle a été d’abord de souligner la différence entre les peuples les plus "évolués" et les autres. (…) en France les études menées sur la naissance et l’histoire du mot "civilisation" démontrent comment s’est opérée une double identité entre le discours sur la langue et le discours sur la civilisation, d’une part, et entre civilisation française et civilisation universelle, d’autre part. (De Carlo, 1998, p.13, 14)

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La civilisation, proposée par Petit Robert (2004) est "ensemble des phénomènes sociaux (religieux, moraux, esthétiques, scientifiques, techniques) communs à une grande société ou à un groupe de sociétés." (Petit Robert, 2004)

Pour Dictionnaire Hachette encyclopédique (1994), la civilisation est "ensemble des phénomènes sociaux, religieux, intellectuels, artistiques, scientifiques, et techniques propres à un peuple et transmis par l’éducation." (Cité par Zhang, 2012, p.15)

Ces textes ci-dessus nous décèlent que la civilisation consiste à comprendre l’ensemble des moyens collectifs. La philosophie, les arts, la religion, la science, la technologie, etc. sont alors des faits de civilisation.

Dictionnaire de didactique des langues (1976) donne trois définitions sur la civilisation : 1) Le fait de civiliser.

(2) Ensemble des caractères communs aux sociétés évoluées.

(3) Ensemble des caractères propres à une société quelconque, le troisième sens du mot, le plus fréquent aujourd’hui, est celui qu’emploient les historiens, les sociologues et les ethnologues, c’est aussi celui qu’utilise le professeur de langue quand il parle de civilisation allemande ou française. (Cité par Sönmez, 2012, p.24)

D’après Defays et Deltour, "la civilisation représenterait l’aspect concret, les formes, explicites, les productions tangibles de la culture, comme par exemple les institutions sociales, les beaux-arts, la technologie, le système politique…" (Defays et Deltour, 2003, p.68)

Cette citation nous renseigne que la culture est considérée comme la partie intégrante de la civilisation. Donc nous pouvons en conclure que la civilisation est la culture cumulative d’une société.

Avant de terminer il faut ajouter que la civilisation est l’ensemble des produits de technologie, de l’art, de la science, de la pensée d’un pays ou d’une société.

Nous allons essayer d’exprimer la définition de culture.

2.3. La Culture – Définitions

La culture représente non seulement un environnement dans lequel les hommes sont nés mais aussi un environnement dans lequel les hommes se développent.

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Pour mieux comprendre cette notion nous allons analyser ces diverses définitions.

La culture, selon la définition du Petit Robert (2006), est "ensemble des aspects, intellectuels propres à une civilisation, une nation." (Petit Robert, 2006)

Pour le Dictionnaire actuel de l’éducation, Larousse (1988), "la culture est un ensemble de manières de voir, de sentir, de percevoir, de penser, de s’exprimer, de réagir, des modes de vie, des croyances, des connaissances, des réalisations, des us et coutumes, des traditions, des institutions, des normes, des valeurs, des mœurs, des loisirs et des aspirations." (cité par Zhang, 2012, p.15)

La culture, selon Le Grand Larousse (1994), c’est; "ensemble des phénomènes matériels et idéologiques qui caractérisent un groupe ethnique ou une nation, une civilisation, par opposition à un autre groupe ou à une autre nation." (Cité par Sönmez, 2012, p.25)

Donc, il s’agit ici des définitions qui ne sont pas tout à fait identiques. La définition de Robert, par exemple, concerne la culture savante, tandis que celles de Larousse s’intéressent plutôt à la culture partagée. Cette dernière, ensemble d’habitudes et de styles de vie transmis d’une génération à l’autre fait l’objet de notre étude.

Pour G. Zarate, (1986) "la culture a une capacité à anticiper les malentendus, qui relève d’une éducation du regard et à la perception d’autrui." (Cité par Lami, 2008-2009, p. 16) Ce texte ci-dessus nous dévoile l’importance entre la culture et l’éducation. Dans l’enseignement d’une langue étrangère, pour une bonne communication la culture est très importante. Parce que grâce à la culture on peut éviter les malentendus. Donc, on peut dire que la culture joue un rôle important dans l’enseignement d’une langue étrangère.

La définition de culture proposée par Kaplan et Hamers (1972) est: "la culture est un mot fourre-tout. De nombreux chercheurs estiment qu’en conséquence, il ne peut servir d’instrument d’analyse." (Cité par Byram, 1992, p. 111)

D’autre part, la définition de Goodenough (1964) est:

La culture d’une société est constituée de tout ce que l’on a à connaitre ou à croire pour se comporter de façon acceptable aux yeux des individus qui en font partie. La culture n’est pas un phénomène naturel; elle n’est pas faite de choses, de comportements ou d’émotions. C’est la forme des choses que les gens ont dans la tête, leurs modèles de perception, de mise en relation et d’interprétation de ces éléments mentaux. (Cité par Byram, 1992, p.113)

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L’auteur note dans cette citation que la culture inclut tous les aspects de la vie, comme la façon de saluer, de manger, de s’habiller, de sentir, de s’exprimer etc. d’un public.

Pour E. Korkut (2004),

La culture, c’est un certain mode de penser, d’interpréter la vie, de vivre la vie et surtout, c’est la somme de tout un patrimoine. Il s’ensuit que la culture d’une nation ou d’une communauté ne se construit pas en un jour comme elle ne peut se transformer du jour au lendemain. Chaque individu fait donc partie d’une grande culture, au sens général et large de terme, sans qu’il en soit entièrement conscient. (Korkut, 2004, p.7)

Cette écrivaine définit la culture partagée. Elle note que c’est une culture appartenant à une société dont les individus ont les mêmes façons de vivre, de penser etc.

Pour Lévi-Strauss, la définition de culture est:

Toute culture peut être considérée comme un ensemble de systèmes symboliques au premier rang desquels se placent le langage, les règles matrimoniales, les rapports économiques, l’art, la science, la religion. Tous ces systèmes visent à exprimer certains aspects de la réalité physique et de la réalité sociale, et plus encore, les relations que ces deux types de réalité entretiennent entre eux et que les systèmes symboliques entretiennent les uns avec les autres. (Cité par De Carlo, 1998, p.48)

D’autre part, Louis Porcher (1995) définit la culture comme suit: "une culture est un ensemble de pratiques communes, de manière de voir, de penser et de faire qui contribuent à définir les appartenances des individus, c’est-à-dire les héritages partagés dont ceux-ci sont les produits et qui constituent une partie de leur identité." (Cité par Cuq et Gruca, 2003, p.83)

On ne peut pas nier que Lévi Strauss s’intéresse à la culture générale. On peut définir la

culture générale comme un ensemble de connaissances relatives à des sujets très variés : littéraires, artistiques, politiques, historiques, économiques, etc. Encore, cette dernière indique la culture partagée. Elle est considérée comme un ensemble de pratiques communes.

Le terme culturel de l’anthropologue Williams (1965) est comme suit:

Il existe trois grandes catégories dans la définition de la culture. Tout d’abord, le domaine de "l’idéal" de certaines valeurs universelles, dans lequel la culture est un état de perfection humaine ou un processus y conduisant. Ensuite, il y a le domaine "documentaire" dans lequel la culture constitue l’ensemble des productions intellectuelles et créatives, et dans lequel se trouvent enregistrées dans le détail la pensée et l’expérience humaine. L’analyse de la culture

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définie ainsi constitue l’activité de la critique. Enfin, il existe une définition "sociale" du terme, qui fait de la culture la description d’un mode de vie particulier traduisant certaines significations et certaines valeurs non seulement dans le monde de l’art ou du savoir, mais aussi dans les institutions et le comportement habituel. (Cité par Byram, 1992, p.112)

Nous comprenons de cette citation qu’il y a plusieurs définitions de culture d’après différentes disciplines, comme; la didactique, la sociologie, l’économie, etc.

Pour Geertz (1975), "la culture est une structure – transmise historiquement – de significations incarnées dans des symboles, un système d’idées héritées et exprimées sous forme symbolique, au moyen desquelles les hommes communiquent, perpétuent et étendent leur savoir concernant les attitudes envers la vie." (Cité par Byram, 1992, p.113) De même, d’après Honor (1996),

On appellera culture tout ce qui définit les frontières d’un système formé par un groupe d’individus en interaction, qui ont les mêmes croyances. Ils restent ensemble parce qu’ils ont les mêmes croyances, les mêmes savoirs, les mêmes mythes. Ils ont la même culture, parce qu’ils sont ensemble. Et ce n’est pas un hasard si le même terme: "culture" désigne à la fois, un système culturel et la qualité des types de connaissances acquis par chaque individu. (Honor, 1996, p. 33)

L’auteur indique que la culture est acceptée par une communauté qui ont les mêmes croyances, les mêmes habitudes, les mêmes savoirs, etc.

Selon l’anthropologue anglais B. Tylor "la culture dans son sens ethnographique est cet ensemble complexe qui comprend la connaissance, les croyances, l’art, la morale, le droit, les mœurs et toute capacité et habitude acquises par l’homme comme membre d’une société." (Cité par De Carlo, 1998, p. 34)

Il est clair qu’il y une relation entre la langue et la culture. Defays et Deltour (2003) présentent cette relation ainsi :

"Il est surtout important de s’interroger sur les rôles de la culture pour la mettre en action dans l’apprentissage et dans la pratique de la langue. La fonction essentielle de la culture est d’établir les rapports entre moi et l’autre, comme entre nous et les autres; elle est ce qui réunit et ce qui distingue." (Defays et Deltour, 2003, p. 69)

Par ailleurs, selon Beacco (2000),

La culture, est une notion à longue histoire, travaillée de multiples façons dans la tradition philosophique puis sociologique occidentale. (…) les éléments à partir desquels se repèrent

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certaines des acceptions de culture et de civilisation, communément sollicitées en didactique des langues, bien qu’à des degrés divers, pour désigner ce qui, dans l’enseignement des langues, concerne autre chose que la langue : les genres de vie, les mœurs, les valeurs, les caractéristiques de l’organisation des sociétés humaines… (Beacco, 2000, p.22)

On voit bien que l’information donnée à propos de ce que c’est la culture révèle des caractéristiques que Guerraoui & Troadec (2000) ont énumérées comme suit:

- consiste en tout ce qui est construit par l’homme;

- lui permet de s’adapter à son milieu et d’adapter celui-ci à ses besoins; - lui donne les moyens de faire face aux divers changements qu’il rencontre;

- est une réalité collective qui témoigne d’une philosophie, d’un savoir-faire, d’un savoir-vivre, propres à un groupe;

- se traduit au travers des croyances, des représentations collectives, des valeurs, des normes, des règles qui donnent sens aux conduites de chacun;

- est homogénéisante, c’est-à-dire contribue à structurer le groupe de la façon la plus large, la plus profonde et la plus durable, maintenant ainsi l’unité de ce dernier au-delà des facteurs de division;

- est partagée, valorisée, et transmise à travers l’éducation;

- est une formation dynamique qui connaît des changements internes, sans que ceux-ci bouleversent pour autant la cohérence et l’unité du modèle.(Cité par Koçer, 2011, p.11, 12)

En conséquence, on voit bien qu’on dispose de nombreuses définitions du terme de culture. En ce sens, on peut définir la culture comme un système de croyances, de valeurs, de connaissances, de comportements etc. d’une même communauté. Il faut ajouter qu’il existe de différentes cultures. La culture savante est l’accumulation de l’art d’un pays. Mais, la culture partagée est la plus importante pour nous. Parce qu’elle touche directement la bonne communication.

De même, pour Korkut (2004), Savoir-être

Savoir Savoir – apprendre, Aborder l’autre

Savoir-faire

Schéma 1: Savoir-être, savoir, savoir-faire. "Pour apprendre une langue étrangère (FLE) ", Korkut, E., 2004.

Ce schéma nous montre tout d’abord que, pour une communication précise et efficace, il y a trois circonstances: savoir-être, savoir, savoir-faire.

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Dans le Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues (CECRL), on cite les savoirs, le savoir-faire, le savoir-être et le savoir-apprendre grâce auxquels nous pouvons communiquer avec autrui.

Nous allons définir les notions de savoirs, savoir-faire, savoir-être, savoir-apprendre en nous basant sur le CERCL.

"Les compétences générales individuelles du sujet apprenant ou communiquant reposant notamment sur les savoirs, savoir-faire et savoir-être qu’il possède, ainsi que sur ses savoir-apprendre." (CECRL, 2001, p.16)

Les savoirs, ou connaissance déclarative sont à entendre comme des connaissances résultant

de l’expérience sociale (savoirs empiriques) ou d’un apprentissage plus formel (savoirs académiques). Toute communication humaine repose sur une connaissance partagée du monde. En relation à l’apprentissage et à l’usage des langues, les savoirs qui interviennent ne sont pas, bien entendu, seulement ceux qui ont à voir directement avec les langues et cultures. (…) les connaissances empiriques relatives à la vie quotidienne (organisation de la journée, déroulement des repas, modes de transport, de communication et d’information), aux domaines public ou personnel, sont tout aussi fondamentales pour la gestion d’activités langagières en langue étrangère. La connaissance des valeurs et des croyances partagées de certains groupes sociaux dans d’autres régions ou d’autres pays telles que les croyances religieuses, les tabous, une histoire commune, etc.., sont essentielles à la communication interculturelle. (CECRL, 2001, p.16)

Ce passage permet de nous rendre compte que le savoir englobe la culture générale, les valeurs, les croyances, le comportement, le langage, etc. Afin d’utiliser la langue étrangère, les enseignants transmettent les savoirs aux apprenants. Donc, nous pouvons ajouter que le savoir est à la base des connaissances des apprenants.

Les habiletés et savoir-faire, qu’il s’agisse de conduire une voiture, jouer du violon ou

présider une réunion, relèvent de la maîtrise procédurale plus que de la connaissance déclarative, mais cette maîtrise a pu nécessiter, dans l’apprentissage préalable, la mise en place de savoirs ensuite "oubliables" et ‘accompagne de formes de savoir-être, tels que détente ou tension dans l’exécution. (CECRL, 2001, p.16)

Ce paragraphe rend visible que le savoir-faire inclue les aptitudes pratiques qui englobent les aptitudes de la vie quotidienne, les aptitudes sociales, etc.

Selon CECRL, le savoir-faire interculturels comprend :

(27)

12

- La sensibilisation à la notion de culture et la capacité de reconnaître et d’utiliser stratégies variées pour établir le contact avec des gens d’une autre culture

- La capacité de jouer le rôle d’intermédiaire culturel entre sa propre culture et la culture étrangère et gérer efficacement des situations de malentendus et de conflits culturels. (CECRL, 2001, p.84)

À partir de cette citation, il est évident que le savoir-faire interculturel propose d’établir une relation entre la culture maternelle et la culture étrangère.

Les savoir-être sont à considérer comme des dispositions individuelles, des traits de

personnalité, des dispositifs d’attitudes, qui touchent, par exemple, à l’image de soi et des autres, au caractère introverti ou extraverti manifesté dans l’interaction sociale. On ne pose pas ces savoir-être comme des attributs permanents d’une personne et ils sont sujets à des variations. Y sont inclus les facteurs provenant de différentes sortes d’acculturation et ils peuvent se modifier. (CECRL, 2001, p.17)

Cette citation rend évidente que le savoir-être est les comportements attendus dans une situation donnée. La notion de culture comporte un certain nombre de savoirs mais surtout

le savoir-faire et le savoir-être. Ils sont une partie intégrante de cette notion.

Les savoir-apprendre mobilisent tout à la fois des savoir-être, des savoir-faire et s’appuient

sur des compétences de différents types. En la circonstance, «savoir-apprendre» peut aussi être paraphrasé comme "savoir/être disposé à découvrir l’autre", que cet autre soit une autre langue, une autre culture, d’autres personnes ou des connaissances nouvelles. Si la notion de «savoir-apprendre» est valable dans tous les domaines, elle trouve un écho particulier à propos de l’apprentissage des langues. Selon les apprenants, savoir apprendre renvoie à des

combinaisons différentes degrés de certains aspects du savoir-être, du savoir-faire et du savoir.

Savoir apprendre se combine à

- savoir-être: par exemple une disposition à prendre des initiatives, voire des risques dans la communication en face à face, de manière à se donner des occasions de prise de parole, à provoquer une aide éventuelle de l’interlocuteur, à demander à ce dernier des reformulations facilitantes, etc.; par exemple aussi des qualités d’écoute, d’attention à ce que dit l’autre, de conscience éveillée aux possibilités de malentendu culturel dans la relation avec l’autre

- savoir: par exemple savoir quels types de relations morpho-syntaxiques correspondent à des variations de déclinaisons pour telle langue à cas; autre exemple: savoir que les pratiques alimentaires et amoureuses peuvent comporter des tabous ou des rituels particuliers variables suivant les cultures ou marqués par la religion

- savoir-faire: par exemple, se repérer rapidement dans un dictionnaire ou dans un centre documentaire; savoir manipuler des supports audiovisuels ou informatiques offrant des ressources pour l’apprentissage. (CECRL, 2001, p.17)

(28)

13

Les passages ci-dessus marquent que les savoirs sont des connaissances académiques ou des connaissances sociales. Les savoir-faire sont des méthodes et techniques associés aux tâches selon les situations. Le savoir-être est la culture elle-même. Les savoir-apprendre couvrent tous les trois: savoir-être, savoir-faire, savoir.

Le but de l’enseignement de la langue et la culture n’est pas de transmettre les savoirs, mais de changer les comportements de l’apprenant.Donc, l’essentiel de l’enseignement ne se limite pas aux savoirs, il contient aussi le savoir-faire et le savoir-être.

Quant à la notion de civilisation, on peut définir la civilisation comme l’ensemble des éléments caractéristiques à une nation dans tous les domaines.

Alors, sur ce point, Güvenç schématise le lien avec la culture et la civilisation comme suit: Tableau 1 :

Civilisation et culture

La civilisation Les cultures

Elle est constituée par différentes cultures Elles font partie de la civilisation Elle a une écriture et une histoire Elles peuvent être conventionnelles ou

traditionnelles

Principalement une vie urbaine L’errance/petit établissement L’universalité qui va jusqu’à la singularité La variété pluraliste

La production de science-technologie L’utilisation de la science et de la technologie

Puissante, le pouvoir Faible, dépendante

Supranational Sub-national

"Les dimensions culturelles dans d’enseignement du FLE : la place et la fonction de la publicité dans la phase de la transmission de la culture française, Sönmez, Ö., 2012.

Ce tableau montre que la civilisation est universelle. Alors on peut dire que selon leur développement, la culture et la nation constituent la civilisation. D’où, il apparaît qu’il y a un lien étroit entre la notion de la culture et celle de la civilisation.

Par conséquent, nous pouvons ajouter que la civilisation est un processus permanant, tandis que la culture est le résultat de ce processus.

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14 2.4. Les Types de "Culture"

Il existe de différentes cultures dans une même société. Comme; la culture nationale, la culture sexuelle, la culture savante, la culture partagée, la culture de masse, la contre-culture, etc.

Dans cette partie, nous allons brosser brièvement les types de culture. Pour Aline Gohard-Radenkovic (1999), il se trouve

(…) deux grandes catégories de la culture, à savoir "cultures non-distinctives" et "cultures distinctives". Cultures non-distinctives sont "partagées par le plus grand nombre (…)" et c’est ce que l’on appelle couramment "l’identité collective" d’un peuple. Dans cette catégorie, elle cite culture patrimoniale, nationale; culture populaire, culture de masse; culture ordinaire, culture quotidienne; culture scolaire, etc. Par ailleurs, "cultures distinctives" sont partagées par de petits groupes d’individus (…). Dans cette catégorie, l’auteur cite notamment "la culture cultivée ou savante (s’opposant à culture de masse et culture populaire), la culture sexuelle (femme/homme), la culture générationnelle (jeune, adulte), la culture régionale (s’opposant à la culture nationale), la culture professionnelle ou spécialisée (s’opposant à la culture scolaire)". (Cité par Korkut, 2004, p. 10,11)

Cette citation nous permet de voir que les cultures non-distinctives englobent le plus grand nombre de groupes et les cultures distinctives incluent les groupes plus petits.

Il est certain que pour apprendre et enseigner une langue étrangère afin de réussir une bonne communication, la culture de la population parlant la langue étrangère visée, avec toute sa pluralité correspondant aux différents aspects de la vie est un élément indispensable.

C’est pourquoi, nous essaierons de présenter les différents types de cultures afin d’aider les enseignants dans leur tâche.

2.4.1. La culture nationale

La culture nationale est définie comme un ensemble de savoirs partagés par les individus d’une nation. Quand un individu apprend la langue maternelle, il apprend également sa culture nationale.

Beacco (2000) définit la culture nationale comme suit:

La culture nationale peut n’être que le plus petit commun dénominateur (s’il existe) des cultures sectorielles, lesquelles entrent dans des rapports conflictuels pour leur reconnaissance

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15

et leur prééminence, qui consiste précisément à apparaître comme un élément constitutif de la culture nationale. (Beacco, 2000, p.27)

D’autre part, Porcher (1986) définit ce genre de culture comme : "une étiquette d’un ensemble multiple (et il ajoute qu’) elle est (aussi) l’ensemble de pratiques culturelles diversifiées, qui entretient un certain nombre de relations distinctives avec d’autres cultures nationales." (Cité par Sönmez, 2012, p.45)

On ne peut pas nier que la culture nationale est la culture qui assure l’intégrité d’une société. Elle renferme toutes les valeurs qui séparent une nation des autres et elle désigne les valeurs fondamentales d’une même nation.

Pour Baylon (2002) "l’individu appartient à un groupe humain, à une culture, à un système plus ou moins différencié de valeurs; il baigne dans une culture au point de ne pas en être conscient de ne pas considérer qu’elle conditionne sa perception du monde et de la société." (Cité par Sönmez, 2012, p.44)

En effet, l’individu ne se rend compte de sa culture nationale qu’au contact d’une autre culture nationale. Par exemple pour les Turcs, le 30 août 1922 est une date importante donc elle symbolise le jour de la reconnaissance de l’indépendance. À chaque anniversaire on organise des défiles militaires dans tout le pays pour la célébrer. Les immeubles administratifs, les écoles et les transports en commun sont décorés par des drapeaux turcs. La culture nationale a des éléments propres au peuple. Il faut ajouter que l’individu est considéré comme le produit de sa culture nationale.

2.4.2. La culture partagée

La culture partagée est considérée comme le style de vie d’une nation. En outre, elle est l’élément le plus utilisé dans la classe de la langue étrangère.

C’est pourquoi, nous allons expliquer les diverses définitions de cette culture importante. Le linguiste français Robert Galisson (1989) définie cette culture comme suit :

Je définis la culture partagée comme une culture quotidienne transversale, une sorte de niveau-seuil comportemental du plus grand nombre, qui permet à l’immense majorité des natifs de se sentir des individus à part entière et d’être reconnus comme tels par tous ceux qui se réclament de la même identité collective. L’identité collective étant le produit d’une langue et d’une culture partagées, donc d’un minimum de connaissances communes permettant à tous les

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16

membres d’une collectivité d’entretenir entre eux certaines relations de connivence, quels que soient leur niveau de scolarisation, leur appartenance socio-professionnelle, leur âge, etc. (…). (Cité par Korkut, 2004, p.11)

Galisson souligne un point très important de la culture partagée (1987) : d’après lui l’individu "échappe au contrôle conscient de ceux qui la possèdent (…), une culture qui aide à vivre ensemble." (Cité par Rinetta, 2008, p.306).

En effet,pour un Turc invité à diner, il est tout à fait naturel de s’y rendre vers sept heures cinquante ou même un peu plus tôt quand on lui dit d’arriver à huit heures, tandis que pour un français il est impensable de s’y rendre à huit heures, il y va vers huit heures quinze. Ainsi, d’après P. Bourdieu, la culture c’est "(…) toutes les façons de vivre et de se conduire, qu’on réunit sous le nom de culture antropologique." (Cité par Cuq et Gruca, 2003, p. 83)

Pour R. Galisson (1991),

(…) la culture comme un savoir partagée par des individus qui vivent dans une même société, un savoir qui leur appartient à tous et n’est particulier à aucun d’entre eux, et qui englobe les comportements, les actions et surtout les communications entre les individus dans la vie quotidienne et sociale, à savoir la culture comportementale, qu’on appelle aussi "la culture partagée". (Cité par Xiaoxia, 2011, p. 215)

À partir de ces diverses expressions, la culture partagée signifie toutes les manières de vivre ensemble. On ajoute aussi que le but principal de cette culture est de faire connaître l’ensemble des règles qui harmonise la vie quotidienne d’une communauté. Par exemple; les fêtes, la gastronomie, les vacances, les moyens de transports, les rituels etc.

Enfin, R. Galisson (1989) définit la culture quotidienne comme suit :

La culture quotidienne n’est pas apprise à l’école, mais acquise, jour après jour, dans la pratique sociale. Elle n’est pas utile aux natifs puisque (…) quand ils découvrent son existence, elle est déjà inscrite en eux, elle conditionne leurs comportements grégaires, mais ils ne savent pas bien comment cela est arrivé. Sans description fiable, on ne voit évidemment pas comment aurait été mis en place un enseignement de la culture quotidienne aux étrangers. (Cité par Figliolia, 2004-2005, p.9)

Nous conclurons que dans l’enseignement de la langue étrangère, l’objectif est de faire accéder les apprenants à la culture partagée. Elle n’est pas une culture apprise (par exemple à l’école) mais acquise pour un natif. Alors, elle est vécue mais non enseignée. Mais il va de soi que quand il s’agit de la culture d’une langue étrangère il faut bien

(32)

17

l’intégrer dans l’enseignement de cette langue même si normalement elle n’est pas enseignée aux natifs.

2.4.3. La culture savante

La culture savante englobe les cultures scientifiques, les cultures artistiques, les cultures historiques, etc. Nous allons commencer par les descriptions de la culture savante par certains auteurs.

Pour l’anthropologue, sociologue et philosophe Pierre Bourdieu, "la culture, c’est certes la littérature, la musique, la peinture, etc., tout ce qu’on réunit sous l’appellation de culture

cultivée." (Cité par Cuq et Gruca, 2003, p. 83)

De même, R. Galisson (1989) souligne un aspect important de la culture savante. D’après lui, elle "est disponible en tant qu’objet de connaissance dûment décrit et répertorié. A ce titre, elle est donc enseignable. Ce qui explique, entre autres raisons, qu’elle figure longtemps aux programmes de l’école, aussi bien pour les étrangers que pour les natifs." (Cité par Figliolia, 2004-2005, p. 8)

Partant de ces citations, la culture savante est considérée comme la culture la plus facile à enseigner. Il est sûr que dans le domaine de l’apprentissage de langue étrangère, cette culture est limitée aux textes littéraires, mais l’enseignant peut présenter à l’apprenant de différents éléments comme une chanson, une comptine ou une photo. Cette culture n’a pas un rapport avec une bonne communication mais elle sert à reconnaître les valeurs de la communauté qui parle sa langue.

Enfin, d’après Porcher (1995),

La culture cultivée occupe une place très importante dans une société, par laquelle la société distingue sa propre identité. On peut apprendre cette culture dans les livres sur les bancs de l’école. Elle a été la seule présente dans les méthodes de langues pendant longtemps. (Cité par Yue Zhang, 2013, p.18)

Cette citation permet de voir que cette culture est enseignée à l’école et elle renferme une place importante dans une société.

On peut conclure que la culture savante vise à apprendre les noms des auteurs, des monuments historiques, etc.

(33)

18 2.4.4. La culture de masse

Dans cette partie nous allons étudier la notion de la culture de masse. La description de la culture de masse proposée par Friedmann (1961) comme suit:

J’entends par culture de masse l’ensemble des biens de consommation culturels mis à la disposition du public (dans le sens le plus large du terme et au-delà de toute distinction d’après des catégories de revenus ou d’occupations) par les communications de masse dans la civilisation technicienne. (Friedmann, 1961, p.3)

Ce court passage souligne que la culture de masse est liée à l’évolution des technologies de production et de communication.

La culture de masse est un mouvement social vers des connaissances artistiques, culturelles, vers un système d’éducation, un mode de vie sociale et de pensée, un style de comportement, traduit par un acte de consommation, des codes de reconnaissance sociale. La culture de masse n’intègre par les critères de classement habituel des types de cultures par ailleurs existants (politique, traditionnelle, des élites,…) (…) Elle vise le bien-être, le plaisir et vit par le désir de la société, ce qui la conceptualise sur le plan commercial. (Campa, 2002-2003, p.14)

Comme le précise Campa, la culture de masse est considérée comme un mouvement social et populaire. Elle se manifeste sous diverses manières : artistiques, technologiques, politiques, etc. Par conséquent, nous pouvons aussi faire remarquer que la culture de masse est une forme de culture associée à une société actuelle.

2.4.5. La sous-culture (subculture)

Nous allons essayer d’exprimer la notion de sous-culture (subculture). Benmassoud précise cette notion comme suit :

"Sous-culture est propre à chaque composante de la société (pauvres, délinquants, richards, arrivistes…) et fait partie de la culture globale ou encore de la culture générale d’une société donnée". (Benmassoud, 2009-2010, p. 35)

Partant de ces descriptions, cette culture relève de la culture générale d’une société. Cette culture est partagée par un groupe d’individus. Par exemple ; la couleur des vêtements est noire pour les gotiques. Donc, ceci est une sous-culture.

(34)

19 2.4.6. La contre-culture

Il existe aussi un type de culture bien que celle-ci ne soit pas utilisée dans l’éducation. Jetons un coup d’œil sur cette culture.

"La contre-culture désigne un ensemble de manifestations culturelles, d’attitudes, de valeurs, de normes utilisé par un groupe, qui s’oppose à la culture dominante ou la rejette. Le terme a été créé en 1969 par le sociologue Theodore Rozsak. " (La Toupie, 2013) Donc, nous pouvons dire à partir de cette citation que cette culture signale un ensemble des valeurs culturelles utilisées par un groupe, qui refuse à la domination culturelle. Alors, par exemple ; le mouvement du féminisme, le mouvement du surréalisme, etc.

D’autre côté, "la contre-culture est supposée être une culture de remplacement, opposée à celle qui existe. (Exemple du mouvement hippie 1960-1970) En fait, elle doit être considérée comme une sous-culture car, tout simplement, elle participe à l’enrichissement de la culture dite globale". (Benmassoud, 2009-2010, p.35)

Avant de terminer, nous pouvons ajouter que cette culture est un terme utilisé dans l’histoire, la science politique, la sociologie, etc.

2.4.7. Culture dominante / culture dominée

Nous allons citer dans cette partie la définition de la notion de culture dominante. Cette culture et contre-culture sont deux choses opposées l’une à l’autre.

Pour sociologue et anthropologue D. Cuche (2001) "parler de culture dominante ou dominée c’est recourir à des métaphores, dans la réalité, ce qui existe, ce sont des groupes sociaux, qui sont dans des rapports de domination et de subordination les uns par rapport aux autres". (Cuche, 2001, p.6)

En conclusion, il est évident que les groupes sociaux ne sont pas égaux. Certains commandent tandis que certains obéissent. Ce qui démontre qu’il existe une culture dominante.

(35)

20 2.4.8. La culture ouvrière

Nous allons commencer par l’explication de Michel Verret sur la culture ouvrière qui s’intéresse plutôt à la classe ouvrière.

Pour Michel Verret (1988),

"La culture ouvrière ne saurait se penser sans la pensée d’un milieu de vie ouvrier, dont elle constitue la forme spécifique d’appropriation". (Cité par Molinari, 1988, p.69)

D’après cette définition, un milieu de vie ouvrier est un terme important pour cette culture. D’autre part, le sociologue Français Maurice Halbwachs (1913) commente ce terme comme suit: "les besoins des individus, qui orientent leurs pratiques culturelles, sont déterminés par les rapports de production". (Cité par Cuche, 2001, p.7)

On peut en conclure qu’il faut aussi souligner que la culture ouvrière fondée sur le travail est partagée par les ouvriers.

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21

CHAPITRE 3

LA RELATION ENTRE LA LANGUE ET LA CULTURE

Chaque individu vit dans une communauté. Quand il apprend sa langue maternelle ou plutôt sa première langue il apprend aussi les éléments culturels de sa communauté parlant cette langue. Alors, la langue et la culture d’une société se développent ensemble.

Voici l’opinion de C. Kramsch sur cette relation:

La langue joue un rôle crucial non seulement dans l’élaboration, mais aussi dans l’évolution de la culture; et c’est aussi vrai des évolutions ou des changements que nous pourrions être amenés à vouloir opérer en enseignant à des tiers l’art et la manière de se servir du code linguistique d’une langue donnée, dans le contexte culturel d’un peuple donné. Car enseigner aux membres d’une communauté comment il convient de parler et de se comporter dans le contexte d’une autre communauté utilisant un autre discours, c’est les rendre capables de transformer la donne culturelle de chacune des deux communautés. (cité par Pécheur et Vigner, 1995, p.56)

Cette citation permet de voir l’importance de la culture dans la communication. Les éléments culturels comme la littérature, les traditions etc. assurent la liaison entre la langue et la culture. Donc, il est certain que la langue joue un rôle prépondérant dans l’évolution de la culture.

De son côté, Byram (1992) exprime le lien entre la langue et la culture ainsi:

La langue incarne essentiellement les valeurs, et les significations d’une culture; elle fait référence à des artefacts culturels et signale l’identité culturelle d’un individu. De par sa nature symbolique et transparente, la langue peut exister seule et représenter l’ensemble des phénomènes d’une culture donnée. (Byram, 1992, p.65)

Grâce à la langue, on peut transférer chaque sujet concernant la culture aux autres générations. Il est certain qu’elle a un rôle actif dans la vie des communautés et dans le transfert culturel des termes culturels.

(37)

22

Cela veut dire qu’enseigner une langue étrangère est enseigner la culture étrangère. Donc, la culture est l’élément le plus important du processus d’apprentissage d’une langue étrangère pour une communication efficace.

Pour finir, on constate que la culture est au cœur de l’enseignement de la langue et on ne peut pas enseigner une langue étrangère sans parler de la culture.

(38)

23

CHAPITRE 4

PLACE DE LA CULTURE DANS L’ENSEIGNEMENT DE LA

LANGUE ÉTRANGÈRE

Grâce aux développements de la communication, la culture devient un élément important dans l’enseignement de la langue étrangère.

Lors de l’acquisition d’une langue étrangère, l’apprenant commence à analyser la société étrangère et à apprendre sa culture étrangère. Alors, il est évident que la culture étrangère aide les apprenants à développer leurs compétences langagiers.

Dans l’enseignement des langues étrangères, la langue doit être enseignée comme objet d’étude; on doit aussi l’utiliser comme moyen d’enseignement et d’apprentissage. Nous proposons que la langue soit employée comme moyen, non pas pour la résolution de problèmes, mais pour transmettre et acquérir des connaissances sur les peuples et la culture qui y sont associés. (Byram, 1992, p.77)

Cette citation nous permet de considérer la langue comme un moyen important pour apprendre des informations sur une société et sa culture.

La notion de culture occupe une place importante dans l’enseignement d’une langue étrangère. Byram (1992) précise cette importance dans son œuvre Culture et Éducation en

Langue Étrangère :

L’étude de la culture a un rôle certain à jouer dans l’enseignement de la langue dans la mesure où les mots d’une langue étrangère renvoient à des significations à l’intérieur d’une culture donnée, créant ainsi une relation sémantique que l’apprenant doit comprendre.(…) L’étude de la culture constitue une activité pédagogique et il sera également nécessaire de prendre en considération les processus d’enseignement et d’apprentissage déjà en place, ou qui pourraient déjà exister, et quels résultats on en attend en termes d’apprentissage. (Byram, 1992, p.18, 19)

(39)

24

Defays (2003) nous affirme avec la citation suivante qu’il est certain que la langue est un outil qui permet la communication entre les hommes. Il faut ajouter que comme la langue est à la base de la culture, la langue et la culture sont éléments inséparables pour une bonne communication.

"Comme c’est le cas dans la vie quotidienne et dans l’apprentissage de la langue maternelle, l’enseignement des langues étrangères cherche désormais à les associer étroitement : la langue est dans la culture comme la culture est dans la langue, et toutes sont plongées dans la communication". (Defays, 2003, p.21)

D’autre part, selon Buttjes (1978), "l’apprentissage de la culture en fait un facteur clé dans l’aptitude à employer et à maîtriser un système linguistique étranger et non pas simplement la déclaration plutôt arbitraire que l’apprentissage de la culture fait partie de l’enseignement des langues". (Cité par Byram, 1992, p.88)

Cette explication nous indique que l’apprentissage de la culture étrangère est une clé importante lorsqu’on utilise une langue étrangère.

Aussi, pour M. Denis (2000), "le cours de langue constitue un moment privilégié qui permet à l’apprenant de découvrir d’autres perceptions et classifications de la réalité, d’autres valeurs, d’autres modes de vie… Bref, apprendre une langue étrangère, cela signifie entrer en contact avec une nouvelle culture". (Cité par Oudina, 2007-2008, p.29) Nous comprenons de cette citation qu’apprendre la langue étrangère permet d’entrer en contact avec la culture étrangère. Il est donc clair que la culture fait partie intégrante de l’enseignement de langue étrangère.

De même, Beacco (2000) explique la place de la culture dans l’enseignement de la langue étrangère comme suit:

L’apprentissage d’une langue étrangère implique comme mécaniquement la présence de quelques éclairages culturels. Le souhait de s’approprier une langue étrangère ou l’intérêt qui anime les apprenants en classe de langue semble toujours présenter une composante culturelle, même s’il est impossible d’évaluer l’importance à lui donner. Il semble difficile, en milieu scolaire extra-européen par exemple, d’organiser l’enseignement d’une langue sans situer, géographiquement ou économiquement, le pays ou les pays où celle-ci se parle, sans évoquer les comportements quotidiens où la communication verbale s’insère (se saluer, prendre congé…) ou en éludant des questions comme: à partir de quelle heure doit-on dire «bonsoir» en français? (Beacco, 2000, p. 17)

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25

Voici le lien avec la langue maternelle et la culture étrangère d’après W. Xiaoxia (2011): L’apprenant et son propre milieu culturel

Langue maternelle Connaissances, expériences concernant son propre pays

Compréhension et usage de langue cible Connaissances, expériences, intérêt pour le pays étranger et enseignement reçu sur lui

Représentations de l’apprenant sur la culture du pays étranger

Schéma 2: Lien avec la langue maternelle et la culture étrangère "Trois approches de sensibilisation à la dimension culturelle pour l’enseignement-apprentissage du FLE", Xiaoxia, W., 2011.

Ce schéma vise à démontrer que l’apprenant doit bien assimiler sa langue maternelle et les particularités de sa culture afin de mieux comprendre la culture étrangère.

Voici la pensée de Byram sur l’enseignement d’une culture étrangère:

"Enseigner une culture étrangère, c’est permettre aux élèves de connaître de nouveaux systèmes de signification et les symboles qui s’y rattachent, c’est leur fournir l’occasion d’acquérir de nouvelles compétences, et leur donner à réfléchir sur leur propre culture et sur leur compétence culturelle". (Byram, 1992, p.69)

À partir de l’explication de Byram nous pouvons dire que grâce à la culture étrangère, les apprenants peuvent connaître de nouveaux systèmes de croyances, de valeurs, de connaissances etc. Alors, ils peuvent faire des comparaisons avec la culture maternelle et la culture étrangère.

C. Puren, de son côté, (1998) exprime la place de la culture dans l’enseignement de la langue étrangère ainsi:

"On considère dans ce cas que l’apprentissage de la culture étrangère est principalement de l’ordre de la découverte individuelle, et on aménage donc le dispositif d’enseignement culturel de manière à permettre aux élèves d’effectuer dans la culture étrangère leurs

(41)

26

propres parcours, d’y faire leurs propres expériences et de s’en faire leurs propres représentations". (Puren, 1998, p.4)

Cela prouve que l’apprentissage de la culture étrangère autorise les apprenants à faire leurs propres expériences dans la culture étrangère.

De même, selon Byram (1992) "ainsi, si l’on admet que les connaissances culturelles doivent être transmises aux élèves incidemment pendant le cours. Les professeurs devraient être conscients de la représentation de la culture étrangère qu’eux-mêmes (…)". (Byram, 1992, p.34)

En conséquence, ce paragraphe montre bien que le professeur est considéré comme une représentation de la culture étrangère dans la classe de la langue étrangère. Et il peut transmettre les informations culturelles aux apprenants.

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27

CHAPITRE 5

LA NOTION DE CULTURE DANS LES MÉTHODES DE FLE

Il y a longtemps avec la méthode traditionnelle, on visait à lire et à traduire des textes littéraires dans l’enseignement du français. La compréhension du texte écrit avait une place primordiale. La traduction et la prononciation et l’apprentissage de la grammaire occupent le premier plan tandis qu’on négligeait la langue orale. On enseignait la culture savante à travers des textes littéraires.

De Carlo (1998) le commente ainsi:

"Dans la tradition de l’enseignement du français langue étrangère, la civilisation était subordonnée à la littérature, considérée comme l’essence même de langue et de la culture françaises." (De Carlo, 1998, p.25)

Plus tard, le changement des besoins, dû à la révolution industrielle et à la mondialisation du monde différencie les nécessités dans la langue. Cela a donné lieu à la recherche des nouvelles méthodes pour pouvoir répondre aux nouveaux besoins. À cause de cela, la méthode traditionnelle, la méthode directe, la méthode audio-orale, la méthode SGAV, l’approche communicative, la perspective actionnelle se sont apparues.

Notre objectif ici est d’expliquer brièvement la place de la culture dans les méthodes de FLE des plus anciennes jusqu’aux modernes.

5.1. Place de la culture dans la méthode traditionnelle

Dans cette méthode, la culture est considérée comme l’ensemble des œuvres littéraires. La langue littéraire écrite se place au premier plan. Donc, on enseigne la culture avec la traduction des textes littéraires.

Referanslar

Benzer Belgeler

Cette étude a été menée pour analyser les caractéristiques des activités de vocabulaire dans le livre de méthode Le Mag Niveau I, qui s'adresse aux apprenants français, au

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