Cilt 3 Sayı 3 (1989): 3/3 1989 görünümü

i

'Ii>

i

,

/

LFS LİEXJX DE L'msEİGNEM!'1'ITDE LA mADİTİON

Kr L'İIl!'ORTAıo:DONNE A LA sc:im:E 00 HADİS AL' EPOQOE O'ITOMANE

Doç.Dr.Sadık CİI~

Ondakuz t-fayıs üm. İlahiyat Fak.

Il est difficile de preciser exactement les lieux de

ı'enseignement de la Tradition, ear la coutume de ı'enseig­ nement ottaman ne leur aeeorde pas d'importance,certains sa

,

vants enseignaient chez eux, dans les cafes etc.,par

consel-

i

quent

la

au şe trouvaient rassembles les etudiaots(l). ~~i~ ; malgre celaı nous vaudrions proceder

a

une classifieatıan

j

pour faciliter netre travailjc'est pourquoi noliS avans cIa

!i

se. les lieux en trois categories: \~c'

Premierement : Les darutI-hadis (les ecoles de La 'j

Tradition), elles etaient destinees uniquement a l'enseigne ment de la TractitiQo.

DeuxiPmernent : Les medreses dans lesquelles on

ense-ignait en general les sciences i~lamiques,dontla Traditi01

fait partie.

TroisiBnement: Les mosquees qui donnaient 1renseigıı€ ment religieux.

A- ~§_~~fg~1:h~Q!§:

Dans le monde musu1man,on avait institue les

daru'l-hadis pour enseigner la Sunna et faire apprendre par cx:a.ır.if

=

,

/

paroles du Brrphete,comme on avait etabı! les daruıı-~rapour apprendre le Coran et les differentes façons de le reçi~er (2).

AV8nt la creation des daru'l-hadis,on etudiait les

pa-roles du Prophete et sa Sunna comme l'une des nombreuses branc-hes de l'enseignement islamique. La priorite etait donnee a I'etude du Fıkh d'apre3 les differentes ecc1es. il nly avait pas une veritabla science mais une oeuvre de cooıpilation.

Au sixieme siecıe de l'hegire,un grand.progrcs est

rea-lise avec la ereation des daru'l-hadis dans le domaine

scienti-fique.

Nous pouvons dire que la tcute premi~re grande ecole

,

specialisee pour la science de la Tradition fut instituee sur

;ıe pieux desir de Nureeldin ~1ahmud b. Ebi Said Zengi qui est

turc(3),(mort en 569/1174) et qui,

a

Damas immortalisa son nom

ıpar la fondation de l'Academie Nuriya,destinee

a

etre un

daru'l-hadis,c'est-a-~ireune grande ecole speciale pour la science tle la Tradition.

i

Quelques dizaines d'annees ~ peine,apres la fondation

"

lde l'Academie de Nuriya, iut cree le d§ru'l-hadis.Le prince Ay-youbide Malik Kamil Nasıruddin,en l'an 622/1Z25,edifia au Caire

un daru'l-hadis sur le modele de llecole de Damas.

!

L'ancien precepteur de ce prince,Ebu ~attab ibn Dihya,en

iut le premier profeseur(4).

Quatre ans apres,la fondation de la medrese Kamiliya, en

i

326/1228 une nouvelle ecole de Tradition iut construite h Damas

eş~Şahrazuri,auteur d'un ouvrage science du hadis,commença

a

y en-la medrese Eşrafiya.lbn Salah

tres lu sur l'initiation ~ la

~eigner

le premier.

i

Au sixieIDe siecle,un autre darull-hadis

'ı

.

I

peque, fondes dans la mosquee Onayyadei .

a

Damas

i

et une biblioi, du mn Seyfuddin

---.--.~-thıharnmed İbn Urve (620/1223),Siappelerent "DaruiI-hadisii

1'-Urviye" (5).

Apres Damas et le Caire, des daru'l-hadis furent fon-des par fon-des seljoukifon-des et fon-des Ilhanifon-des dans differentes_, villes d'Anatolie conme Sivas,Konya,Erzurum (6).

Vers la moitie du septieme sieele,l'un des premiers ministres seljoukides,$ahib Ata, Fahruddin Ali İbn Huseyn, etablit un darull-hadis (1258-1279) Ei Konya,appele İnce Mi-nare (le miMi-naret minee).II fut restaure recemment (7).

'Z

cr

Dans 1iE1ıpire Ottornan, le premier daru Il-hadis fut

constnıit par Çandarlı Halil Pacha a 1repoq:ue .. de Murat 1.8.

İznik (8) et le deuxiem~ fut bati en 838/1435 a Edirne par le Sulta~ ~IDrat II.eıetait la plus importante parmi les med-reses de cette epoque (9).La,Sinan Pacha (mort en 891/1486) gui etait le premier juge

_.

_,

dılstanbul apres la conquete, fut nomme professeur. En meme temps, Beyazıt II fonda un autre daru ll-hadis,eelebre en son temps,

a

Edirne, At.ijourd'hui i l

est utilese eomme mosguee (10).

~.

O

Ici il faut mentionner que Selim II institua a Edir-ne un troisierEdir-ne qaru'l-hadis tres connu a l'epoque; il se trouve devant la mosquee portant son nom. Par la suite iL fut transforme en musee de pierres tombales.

Apres Edirne,nous constatons que les darull- hadis

.

prosperent

a

Bursa. En parlant des medreses,Evliya Çelebi (mort en 1087/1676) dit:"Ici il·y a beaucoup de darul-kurra et de darull-hadis"(ll),mais il nlindique ni leur nobre, ni leur nom.Pendant nos recherehes

a

Bursa,nous avons decouvert eertains noms de darull-hadis dans le grand livre relatif

a

3

i

ii

[

I·

r

Bursa:Caferiye,Oaya Hatun(I2) ,Erzincan!). Hüsey.in Efendi(!3) ..

.Muaııimzade Ahmed Efendi,Safi Muhammed Bey(141,Sinan Bey Kaşıkç10ğlu et Lütfi Çelebi(lS), parce que les trois

capi-tales furent ~es centres de ılactivit~ scientifique de

l'Empire Ottaman.

A Istanbul,le Sultan Sa1iman,le Ma~lifique,constrıi­

sit quatre medreses.une faculte de medecine et un

daru'l-hadis ButOur de sa mosque en 963/1554.Le premier professe-ur en fut Emin Molla Yahya b.Nprofesse-ureddin, traditionniste et commentateur.C'etai~un ancien juge de Bagdad(ı).Autrefo­ is les eellules etaient destinees aux etudiants de darufl-hadis; aujourcl'hui,elles son occupees par les emigrants.

Apres l'ouverture du premier daru'l-hadis par 5011-man

a

Istanbul, le nombre de ces etablissements augmenta,

Dıapres des statistiques faites en 1300/1882,il y en avait onze

a

Istanbul(17).Mais il faut ajouter

a

ce nombre les

danı'l-hadisqui sant mertionnes par Hanvner:saus Murat III, la valide medrese fut fondee par la Sultane Nurbanu. m~re

de Murat III,pres de sa masquee avec trois etablissements scientifiques:une maison pour les lecteurs du Coran, une ecole de Tradition et un hopital fonde en l'an 994/1583. L'ecole de Tradition de Muhammed Efendi.pres de la mosquee" Nailli,fut fondee en I'an 1060/1650.Le premier professeur en fut Muhammed Efendi dlAnkara,sous Muhammed IV(lB).L'eco-le de Tradition de Sinan Pacha fut batie en l'an 1067/1656, le premier professeur fut Kemal EfendizAde Yahya Efendi09). L'eeale de tradition de Fadıl Efendi fut fondee en i 'an

I064/1653.Le premier professeur en fut Kara Cafer Efendj(20) L'eco1e de Tradition d'Osman Efendi fut constituee en l'an

4

"

,

1

i

l064/1653.Le premier professeur en fut Kiş Ali Efendi (Zl).

La medrese d'Isa Efendi fut etablie en Ilan l073/1622,dont le premier-professeur fut Osman Efendi A cette ecole fut attachee une ecole de Tradition(22).L'ecole de Iradition

d'İbrahim Pacha,situee dans Kumkapı,fut fonclee en 1067/1656

SOııS Muhammed IV(23).L'ecole de Iradition de Müfti Çiviz§-de fut coostituee en 1075/1664, le premier professeur en

fut Alakoz Hocası ~fustafa Efendi et l'ecole de Tradition-de Çorlulu Ali fut fonTradition-dee en 1120/1708 (24).

Apres Istanbul,oous vayons les daru'l-hadis s'edifi-er en AnataHe;nous pouvons dire qu'il n'y a qu'un seu! ouvrage qui en parle, celui d'Evliya Çelebi.Selon ı'auteur

de eet ouvrage,il y eut un daru'l-hadis a Erzunun(25);tro-is

a

Urfa(26);sept

a

Gaziantep(27);trois il Adana(28); un il

Tokat(29);un il ArnaSXa(30)un il Beypazarı(districtd 'Ankara) , trois il Ankara; sept il Marnsa(31);oo il Akhisar(32);un il İz­ nik(33)un il Izmir(34),un il Denizli(35);un il AntaIya(36)un il

Mudurnu(37); trois il Konya (38) et trois

a

Tekirdağ (39). Jusqu'il present,nous avons enumere les daru'l-hadis il I'interieur des frontieres actuelles de la Turquie.Main-tenant,nous aIlons etudier la stuation de ces etablisse-rnents dans les etats qui etaient autrefois SOliS la domina-tion de,I'Empire Ottornan cornrne la Grace, l'Albanie et la Yugoslavie.

ElL!;reoe:

Nous apprenons que ces institutions existaient dans ce pays,mais nous ne savons pas si les batiments y subsis-tent encore.Selon Evliya Çelebi: "Il y a la medrese des

coııınentateur et des traditionnistes"(4D) ; ."la medre~e de-.

eormıentaire et de Tradition

a

Modon et ci Redimo"~(4ı).Par

aillerurs.il. dit que: "Il y a six medreses de -

·tra_dition-nistes ~ Yanya et deux.medreses pour les etudiants qui

etudient la Tradition et le commentaire dans l'ile d'~~~i­

lx>z"(42). Eniin il ajoute:"On enseigne la seience de la

Tradition en trois endroits, ii Yenişehir (larissa)" (43).

Evliya Çelebi mentionne SOııS le titre de "Seience

de la Tradition" Oıı "D8ru'l-hadis" qu'il y a trois daru't- ~.

tedris ilI_n en Albani" (44).

on

trouve des daru'l-hadis d'une part dans la

ca-pitale de la Yougoslavie et d'autre part en Macedoine.

•1

ı

i

ı

la. eapita1e Belgrade: Evliya Çelebi mentiorme seulernent

neuf dilru'I-hadis (45) .

En Macrooine: IL nous informe que "l'on examine la seenee

du hadis

a

chaque endroit et on etudie le Sahih

d'el-Buha-ri"(46) et il ajoute: liOn apprend La seienee de la Tradi-'

tion dans la medrese de Muradiye . destinee uniquement ci

cette seienee".

L'auteur avait aussi voyage dans le regions meridi-onales de llernpire Dttornan eomme l'Egypte,la Syrie,la pa-lestine,l ' rraq et l'Arabie Seoudite.

~~!m.ı:!'~

Nous eonstatons que le plus grand daru'l~hadis se

trouvait au Caire,

on

en compte quarante rien qu'autour de

.t'

" ' . -,~ .' - , - -_.

6

r

la mosguee el-Ezher.Eh dehors du Caire,selon Ev~iya Çeıe~

' \ . ,

bi "IL Y en a sept a Mahallatu'l-Kubre (47),. un a

Hanfa-lut 648) situe. au milieu de. 1iEgypte deux

a

Assiyut (49)

et deux

a

Cirsa" (50).

L'Arabie Seoudite:

,

Il Y a environ qurante daru'l-hadis a ı Mecque(51).

La Syrie et la Palestine:

---Evliya Çelebi avait troııve dix-sept daru'l-hadis a

Alep(S2), un ~ Lataquie(53), deux aSayda (54) et un a

it' l!umus (55).

~~!~~9:

,

.,

NOU$ apprenons qu'il y avait guarante daru'l-hadis

actifs",9: ı'epoque du voyage d'Evliya Çelebi (56).

,.-Cependant pour les villes gui nlünt pas

ete

visi-te€.s par l'auteur,il est permis de penser qu'il pouvait y

,

avoir des intitutian identiques.Par aiııeurs iL faut

pre-ciser que quand Evliya Çelebi voyage en Anatolie dans le Sud et l'Est de l'Empire. ou il trouve des daru'l- hadisı

'J il ne dit pas par que~s etats ils furent fondes?Car I' Etat des Seljoukides existait en Anatolie et d'autres etats is-laques se trouvaient au Sud et

a

l'Est avant la creation . de lIEtat Ottoman.Dans ce casıiI est possible qu'il ait mentionne les daru'l-hadis que fonderent des etats diffe-rents.Alors nous pouvons dire 9ue les Ottornans augmente-rent leur nombre leur domination sur ces pays.

Au contraire,les daru'l-hadis que lIon construisit dans les capitales (EdirneıEursaet Istanbul) et aussi dans l'Ouest qe llEmpire (GrecelYougoslavie et Albanie ... )

7

-'1,1

_..

i

,

appartienrıc."1t propreTIBlt aux Ottqmans parce qu' auparavant",

aucun etat ıSlaflXiue n'etait arriv€: jusqua'a la.

Par consequent les Ottomans etendirent I'importan-ce des d§ru'l-hadis en les construisant dans "tout l'Empi-re.

B- Les Medreses:

PaSSDns aux medreses dans lesquelles on enseigne

en general les sciences islamiques dont la Tradition.

Nous commencerons par les medreses

regulieres,les-queııes furent concues en 485/1092 par le vezir d' A1pas- "i:

•

lan et de Melihşah,coIUlusaliS le nom de Nizaıntilmülk.a

Bagdad

a

l'epoque des Seljoukides.Cette rondation devint le modele de toutes les ecoles 5uperieures dans les pays islamique.

Nous nlavons pas ı'intentiond'etudier l'histoire de cette meddese ni meme ceııe des autres,

.

mais plutôt

.

d'indiquer la plac~ prepcnderante donnee a la seıenee du hadis dans cet etablissement et ses semblables (57).

Le hadis occupa le deuxi~me rang apres le Coran et L.

les sciences Coraniques dans l'enseignement dispense au sein de cette institution dont nous donnons le prograrnm~

d'etude ci-dessous.

1. Le Coran et les sciences coraniques. 2. Le hadis et ses sciences.

3. Le usul du fıkh Şafii et du kelam EşarL

4. Le fıkh Şafii.

5. Le Arabiyya et ses sciences. 6. Les Riyad§t et le Feraid.

r

i

i

....

_".

~.~

,_

sm

Les programııes et les sujets des cours de la

Niza,-miya furent generalenent suivis par les. pays islarndques

pendant les siecles sUivants.

Bien que la science du hadis occupe le dewdeme

rangınous devoos faire remarqer qu'a la NizamiY~J il n'y

eut qu'un~ chaire requli· re et officielle,celle de la sci-ence du fıkh Şafii.qui eut un professeor offieiel.Les ma-itres qui s'occuperent de l'enseignement du va'z (sermon), du hadis ou de la litterature,ne furent peut etre que de simpiese charges de cours (58).

Apres ce bref expose,nous parleroos de la p18ce

,

.

donnee a la science du hadis dans les medreses ottamanes. Nous ne connaissons presque pas la repartiton des leçons et des classes dans leş premieres medreses ot-tomanes jusqu'a ce qpe celles de Fatih soient construites

,

.

a Istanbul.Le systeme methodique commence avec la fondati-on des medreses de Sahn-i Seman vers la fin du quinzieme

3i~cıe. Toutes les medrese s sont fondee sur ce systeme qui subsista

A

peu pres jusqu'a monarchie

constitutionnel-le.Dan~e systeme on attribua toujours une place impor-tan te au hadis

a

côte du Cqmmentaire du Coran.

Les etudes se partagent en dix classes sous la de-nomination commune d'ılm (science):

1. La grammaire. (ılm sarf) 2. La syntaxe (ıırn nahV) 3. La logique (ılın ma~t1k) 4. La moral. (ılm ad8b)

5. La science d'allegorie (ılın ma'ani)

9

,.

~1

i

!'

I

I

i '

i

I' " i.

i

1

.-.

"

..

""

6. La theologie (ılın kelam) 7. La philosophie (ılın hikmet) 8. La Jl;J-J:ispnıdeoce (ıIm fıkh)

9. Le Coran et ses cormıentaires (ılın tefsir)

ıo. les haditions (ılı. badi.s)

Apres Fatih.Sıı1iInan.le Magrıifique,fondales

medre-ses qui portent son nam dont chacune reserva une p18ce au

hadis dans ses programmes (59).

D'une part,des medreses furent etablies dans les

differentes viııes de l'Empire par les sultans. Mais

est-ce que chacun~ d'eııes a attribu€ une place

a

la science

,

du hadis? La reponse a cette question se trouve dans

cet-te affirmatian cliEvliya Çelebi: "On etudiait dans chaque

medrese elevee par les Sultans: Bı.ıl:ıari,Mi.lslimet _Meşari­

lm'l-eııv§r avec les biographies des transmetteurs': (60)

En parlant des medreses de Kayseri,il dit:"On tro-live des gens qui etudient le hadis dans chaque

medre-,

se"(61) et en parlant de Harput.il ecrit a propas du ha-dis:"On l'enseigne dans toutes les medreses".

D'autre part les medreses qui comprennent cinq

an-·n~es dletudes se t~ouvent en general au sein des provin-ces;on y donnait les cours de hadis en quatrieme et cin-quieme annees

a

raison de deux heures par semaine;leur

ni-veau etait inferieur

a

celui des medreses des Sultans(62). Nous rencontrons souvent des medreses privees edi-fiees par un vezir,un savant ou une personne quelconque. IL faut preciser que le hadis y etait enseigne.D'ailleurs

l.tune de ces medreses fut fondee par Seyyid AWurrahman "'a

ıo

.-

...

-_.

__

...

_--

--~--_.-.

.r

Konya,le professeur Kadı Hanlı Hüseyin y enseigna 5ahih'_

d'eI-Buhari en 1300/1882 devant 90 etudiant (63).

Vers .1316/1898 se produisit

un

changement. quand

on eut ouvert un daruiı-hadis

a

Istanbul

a

ıiinstar des

autres villes au il y avait des tini.versites en Europe;

~n y cr~a une divisien de theologte dont 1 'enseignement.

durait quatre ans et par importance, ,on y .etudiait le commentaire.le hadis et sa methodologie,la jurispruden-ce,la th~oıogie et l'histoırede

ilIslam

(64).

ir Comme les medreses ottamanes se sont eloign~s de leur but et ont meme perdu leur fanetion (65). on fit

alars certaines reforme.

Par la suite nous constatans que ı'.on ..attribua..

une importance

'a

1renseignement des hadis dans les

clas-ses superieures.Citons en exemple apres la proclamation

_,

de la monarchi~ constitutionneııe.le 23 juillet 1324/ 1906 un daru'l-funGn fut fande

a

Istanbul et divise en cinq branches.Dans la branche religieuse,an ..consacrait ~ huit heures par mois au hadis (66).

Cette renovation ne dura pas longtemps,apres tro-is ans en 1327/1909 et pour la deuxieme fotro-is nous v!mes ıa'duree des etudes portee

a

douze ans dans.les medre-aes. D'apr~ leurs prograrrmes,en huitieme .et neuvieme annees atai'~nt enseignes: Meşariku'l-envar, la methcxlolo-gie du hadis,Buhari et Müslim etaient etudies en onzie-me annees (67).

i "z'

1911

Dıapres Le statut publie le

toutes les medreses dılstanbul

I I

18 septembre 1330/ furent unies .sous

i'

i

i

i

i

i

_,

i

i

-,

1e nom de Daru'l-hilafatı'l-Aliye divise"en trais şecli­

on:Kısm-ı evvel.kısm-ı sanı et· ali. Dans la section.

"Kısm-ı sani" on etudiait la seienee du hadis guatre

:he-ures par semaine (68).

Par ailleurs,dans la section superieur "Kısm-ı

ali" le hadis et sa methodologie furent enseignes dou:.!:€

heures par semaine (69).

Avant la revDlution de 1908.1ors de la formation et de la fandation des medreses reguli eres au-dessus des simples mec1reses,on avait etabli les meclreses speciali-sees comme daru'l-hadis,daru'l-mesnevi et daru't-tıb,ma­

is on nlayait pas ouvert des medreses speciales pour la jürisprudanc€,la theologie,la philosophie OLL meme pour

le comnfntaire du Coran.

Apres la revalution de 1908 on voulut donner une

noııvelle torme aux medresesjcependant on vit la necessi-te de constituer des medrese s qui specialiseront 1es gens dans certaines domaines. Pour cette raison,une com-mission Gomposee de trente-huit membres s'est reunie en 1313/1917 et decida de diviser en branches speciales la medrese Mütehassisin:1e commentaire et le hadisj1a juris-prudence et sa methodologie;le mysticisme et la

phi1osop-hie.

Dans la premiere section,le hadis fut enseigne do-uze heures par semaine (70).

Une autre medrese ouverte le 6 janvier ,1913 fut baptisee Medresetü'l-Vaizin.Ses etudes duraient trois ans

p~ndant lesquels la science.du hadis etait aussi etudiee.

12

Il' Nous voyqns ericore une autre medrese "Medrese tü İrşad" qui comprend les deux medreses,MedresetU'l-Vaizin

et MedresetU'l-Ei.nme, le hadis y etait enseigne (71).

Par consequent, les ~eses ottomanes donn~rent toujours une plase a la science du hadis dans leurs programmes,bien qu'il y ait eu certains chanqements au cours des:sjecles.

C- Les Mosquees:

Dans I'Islam, les· lieux de l'enseignement et de l'education sont principalement les mosquees.nes le

~ de but de l'Islam,les cercles (Halka) commencerent a se

former dans les mosquees et cela continua jusqu'a pre-sent.En verite,les mosquees avaient ete construites paur

La priere,depuis les premiers temps, elles avaient et~

utilisees en majorite pour propager leS sciences

religi-euses. C'est pourquoi,il n'y avait pas de differences

•

essentielles entre la medrese et les mosquees.~emeapres l'introduction des medreses,les mosquees continuerent a etre comme auparavant des lieux d'enseignement.

, La nouvelle science nee de IlIslam etait par sa

nature inseparable de la mosquee:Apprendre par coeur et comprendre le Coran·.en etait le point de departja cela venait s'ajouter I'etude des hadis.

Le prophete avait souvent ete questionne soit

a

la mosquee soit hors de la mosqueejcette façon de

proce-der continua aussi

a

ıiepoque des Compagnons du

Prop-hete (72).

Lorsque nous jetons wl coup d' oeil sur le monde musulman nous voyons que la science du hadis fut etudiee.

son importance. des conference sur

,

L

r

i

ı i 1.1

,

i

_ı t7--,-.. .-,,,,

dans les mosqu~es se trouvant dans les diff~rente~

ca-pitales islamiques pendant des si~cıes. _

A Bagdad,el-Kisai faisait ses conferences dans la mosquee

a

laquelle il adanne son nom et ses discip-les,apres La priere du matin slinstalIaient devant ıui.

rı est question dlune conferenee de "tefsir{Commentaire du Coran) dans la mosquee principale de cette meme vil-le aux environs de l'an 20ü/B15.A côte de cela,lvil-letude des hadis conservait eneare toujours

Dans la mosquee de Mansur on donnait les hadis.

A Damas,i! est question d'un savant qui, au III.

siecle,exposait le kıraia dans la mosquee principale

et d'autre part,Ebu Tahir el-İskenderani (mert en 359/

969) exposait le hadis dans le meme lieux.On se vouait

aux eturles non seulement dans les mosquees principales

mais aussi dans les autres mosqu~es moins importantes.

En Egypte,dans la mosqu~e de TulGn,un disciple de Şafii commença des l'epoque de la fondation de cet-te mosquee

a

enseigner les hadis.Pendant l'epoquc des Fatamides on continua de la

mem

façon (73).

Nous croyons que cette m~thode, c'est-a-dire l'enseignement du hadis qui a donne naissance

a

la medrese regu1ire (Nizami.ilmülk) regna du temps des seldjoukides jusqu'a llavenement de l'Empire Ottornan. Quant

a

ı'Empire Ottarnan,nous constat~os que cette maniere dlenseigner fut adoptee mais d'une toute autre façon, que dans les etats preeedents. Clest que dans le cas ou il n'y avait pas des etablissements de

14

~aru'l-hadis dans un endroit,certaines mosquees furent specialement consacrees

a

ı'enseignement du' hadis.En parlant des daru'l-hadis en Herzegovine' et Bosnie,

Ev-liya Çelebi dit ceci: ·ün apprend la science de la Tra-di tion dans Tra-dix lieux:par exemple dans les mosquees de

H"tinkar,de Ferhcdiye,du Hüsreviye,de Koca Ali Pacha et

de Isa Bey"(74).Puis lorsqu'il parle de la Serbie, i l

declare qu'" on enseignait le hadis' et la

jurispruden-ce matin et soir dans les mosquees"(75). De meme,de la

il Slavonie il dit: "les savants transmettent les hadis dans les mosquees, ce qui tit qu'il n'y eut pas de

daru'l-hadis" (76).

Avant clien termier avec la partie europeenne

de ı'Empire,oous vaudrians indiquer que la science de la Tradition fut egafement enseignee en BulgarielSelan Evliya Çelebi: "on etudiait le hadis dans deux endro-its: la mosquee verte et Kaplan qui sont dans la ville

de Vidin" (77).

j En l'Anatolie,on enseigna le hadis dans les

mos-quees se trouvant dans differentes viIIes. En nous ba-sant encore sur ı'explicationde Evliya Çelebi nous pouvons dire que "l'on enseignait' dans des mosquees comme celles de Diyarbakır (78), de Bor (79),de

Kayse-ri (80) ,et de Van" (81).

Apres avoir dorine une idee assez precise au su-jet de l'enseignement du hadis dans les mosqueees.il faut signaler une autre caracteristique qui se remarque chez les ottomans dans le domaine de la namination des

,

!

i

1.

15

_,.

.

i

_ı

1\ j'

i

l-', • professeurs.

IL semble que les savants nommes avee le titre de traditionniste dans les differentes mosquees. Done eela noUS eonfirme que la seienee ·de la Iradition y etait offieiell~enseignee; iL faut signaler que dans le meme lieu elle etait egalement enseignee soit dans le d§rull-had~sJsoitdans la medrese.Par exempleJ

au eours dıseizieme sieeleJ Taeeddin İbrahim Efendi

(mort en 970/1562) fut nomme traditionniste

a

la mos- t

quee de Noktaeı

a

Istanbul (82)j Mevl§ Abdurrahman (mart en 990/1582) fut namme traditionniste

a

la

mos-quee de Çorlulu Ali Pacha(83) ;Muid Dede fut charge du

poste de professeur de hadis

a

la mosquee de Fatih

a

Istanbul (84).

Pendant le dix septieme sieele, Şeyh Ali ~mort

en 1012/1603) et Şeyh ömer Efendi (mort en 1033/1623)

filirent nommes traditionnistes

a

la mosquee drayasofya

(Sainte Sofie) (85). ,

Nous pouvons eneore donner des exemple du

XVIII e siecle: İbrahim Nakşi Efendi (mort en 1140/

1727) obtint le poste de traditionniste dans la

mos-quee d'Atik

a

Üsküdar (quartier d'Istanbul) (86) et Ahmed İzzi Efendi (mort en 1179j1765)fut nomme

direc-teur des traditionniste de la mosquee dI

Ayasofya(87). Dlautre part nous voulons attirer llattention sur Le fait que malgre la eonstitution de medresesJ

plusieurs savants donnerent leurs eours dans les

etE

-,

mosquees faute de place.Un professeur namme au poste

de medrese cl' Eyüb Sultan dorınait ses cours sur Le

ha-dis et la science positive dans la mosquee

d'Eyüb.Me-me apres la proclamation de la manarchie

constitutial-nelle en 190B,leurs cours devant avoir lieu dans les medreses furent exerces SOlivent dans les mosquees(88).

Done on peut conclure de tout cela qura l'epo-que dttamaneıon etudiait la science de la Tradition dans les mosquees.en Iui donnant une forme regulü!re et officielle.

D- La place tenue par les ecoles de Tradition

---dans le cadre:des medreses:

---~---Nous a11005 eturlier Ilimportance des eeoles de Tradition dans le cadre des medreses.

Quand Edirne~evint la capitale de llEmpire,

nous avans vu que la deuxieme ecole de Tradi tion y

fut fondee en 838/1435 par Murat II.A cet epoque-1a,

le daru 'l-hadis d 1Edirne occupa le premier rnrıgdans 1es

medrese s au pOint de vue de I'appointenaıtdes

enseig-nants et de l'e1ieignement.l.es medreses de Bursa tom-berent alors au second rang.

Apr-es 110uverture des daru' 1-hadis

a.

Edirne

et

a

Bursa,le premier daru'l-hadis ouvert

a

Istanbul

le fut par SoliJnan,le "Magrrlfique.Oes medreses cooınen­

cerent

a

y ~tre construites en 957/1550 et furent

achevees en 964/1556.Ce sont quatre medreses

consac-rees aux mathematique,une ecole de Tradition et une

facUıte de medecine.l.es professeurs des quatre rra:lref:es

17

,

i

!

ı

L~

,i " '-"'''"'~.--; .~ \..

comme ceux de la faculte de medecine toııchaient par

jours 60 aspresJtandis que ceux de daru'ı-hadis en

touchaieI)t 100 par jour (89).

Dans le systeme des medreses de Süleymaniye, le daru'l-hadis occupait le- premier rang de ı'ense­

ignement,diapres la meraremsatien suivante:

l-İbtida-iHaric, 2-Hareket-i Haric 3- İbti­ da-i Dahil, 4-Hareket-i Dahil, 5-Musila-i Sahn, 6-Sahn-i Seman, 7-İbtida-i Altmışlı, 8- Ha~eket-i

Altmışlı, 9-Musila-i Süleymaniye, lO-Hamise-i SUley-maniye, 11- Darull-Hadis

En attendant que les meciı.-eses de Süleymaniye

saient canstruites le poste~le plu5 eleve du corps

professoral etait celui de professeur de Sahn-i

se-man.Apres la fondation de ces medreses de Sül~ymani­

ye, l€s professeurs commençaient par le grade d'İb­ ticla-i Altmışlı 8vec un traitement de 60 aspres;pu-is 115 arrivaient progressivement jusqu'au poste de professeur de daru-l-hadis.

Comme il n'y avait pas de poste de professe-ur au-dessus de celui de cette fondation,le profes-seur, s' il le desirai t Jpouvai t devenir juge. rI se fai-. sait nooıner juge surtout dans des villes .conside-rees assez importantes: AlepJJerusalemJEyüb(quartier dIIstanbul),SalorıiqueJTırhala,Yerıişehir_{J Galata,.} İz­ mirJSofia,Trabzon et en Crete (90) Slil le refusait on proposait le rôl~ de juge dans ces villes

a

l'un des professeur ~.de . SUleyrnaniye ayant ung r::ıng

18

'l

.

, 111

inferieuro

Lorsque le poste de professeur de daru'l-ha-dis etait libreJ on y nommait le plus ancien des professeUl!S de Süleymaniye.

Quand les etudiants avaient termdne leurs

eturles sait dans les medreses de Fatih. sDit dans les autres,ils pouvaient continuer au daru'l- hadis pour se specialiser.

Alors que l'on enseigne les diflerente fa-çons de reciter le Coran et qu'on le fasse

apprend-re par coeur sans explication,i l en va autrement

po-ur le hadis.Popo-ur l'appredre et le campre~iı

eta-it 'necessaire de bien connaitre l'aEabe et avoir termine ses eturles dans les medr~ses et ses eturles de sciences islamiqtles.Ainsi,les daru'l-hadis eta-ient les lieux de ı'enseignement les plus eleves de toutes les medreses au temps de l'Empire attornan. Quand les professeurs de Sahn-i Seman voula-ient rendre visite au Şeyhu.lislam, ils attendaient dans une pike qui leur etait reservee. tandis que ceux de Musila-i salın d'un rang infe~ieur attenda-ient dans un couloir avant d'entrer chez le Şeyhul­

islarn.Mais lorsque venait l'heure de la visite.ils entraient ensemble et a ce moment la,un des profes-seurs de dam'l-hadis parlait au nam de taus.

on

peut citer ici certains professeurs de da-m' 1-:'"hadis qui ant ete IHeves de degre en degre po-ur atteindrecette fonctian ; afin de vair le syst~ne

19

'I

),

i'

i

ı'

i

, i

ı

i

i

ı

i

, i 1

i

i 1 °L.', I,! ,

,

. i'

I,

i

_,

qur etait en place.Par exemple,au courş du seizıEme

siecle,Mevla Muhammed. b.Nuruııah,connu SOllS le nam d"Ahizade (mart en 989/1SS1)fut nomme tout d'abord

a

la ıre:lı:ese cliAtik

a

Edirne avec un traitement de

trente aspres par jourjpuis iL fut nomme en 963/

1555 a la medrese de Hayreddin,a la place de riri Reis; la meme anne€ iL fut nomme au mais de novemh-re,8 la medrese de Süleymaniye

a

İznik

a

la place de Salih Molla Efendi,puis en 967/1559 au mais de' decembre,a la medrese de Sahn-i Seman

a

Istanbul

a

la place de Şeyhi Efendi et enfin iL fut nomme en 980/1S72,au mDis de mars au poste de daru1l-hadis de Süleymaniye a la place de Kadızade (91).

Mevla Yahya b.NUreddin Hamzatu'I-Effiin fut

to-ut d1_{abord nomme en 920/1S14,au mDis d'octobre,a la}

. medrese de Kasım

a

Bursa avec tın traitement de vint-cinq aspres par jour; la meme annee il fut nomme Ei

la medrese"d'İbrahimPacha Ei Istanbul avec trente aspres; en 930/1523 Ei la medrese de Yıldırım Han

a .

Bursa

a

la place de Rukneddin Çelebi avec quarante aspres;apres iL fut nomme en 934/1527

a

la medrese de Halebi

a

la place d1Ali Çelebi avec cinquante as-pres; en 941/1534

a

la medrese d1Ahmed Pacha

a

Çor-lu

a

la place dtEbu Seydi;en 934/1536 au mois de janvier au poste de daru ' l-hadis dtEdime ala p1a-ce de Perviz Efendi;puis il fut nomme en 944/1537 au mois de marS

a

la medrese de Semaniye Ei Istanbul,

a

la place de Kara Salih et enfin il fut nomme en

20

964/1556 au poste de daru 'I-hadis de Süleymaniye avee un traitement de eent aspres par jour (92).

Par consequent iL semlıle que les darull-ha-dis avient ete places audessus de toutes les med-reses

a

llepoque ottomane,jusqulau vingtieme siele.-Mais apres la monarehie eonstitutionelle (en 1324/ 1906),ees fondations ont perdu leurs fonetions de

~ que les medreses.La seienee de la Tradition fut enseignee plutot dans les nou'llelles adresses que lIon eonstruisit d'une façon differente des an-eiennes

a

eette epoque la.

E- ~~_~~~~~~~_~~_~~~~~_~!~~~~_:~_~~~:~! ~~-!~~_!!~~-~~-.!~~~~!~~~!~~-~~~~.

Les darull-hadis etaient destines uniquement

_,

a l'enseignement de~la Tradition,Nous n'avons pas

eoruıaissanee des progranmes appliques et des ouvra-;-ges etudies dans ees fondations.

Nous pouv.ons penser que les ouvrages de ha-dis etaient en general etudies plus en detail dans les daru'l-hadis que dans les medreses.

A partir de la fondation des medreses de Fa-tih (Sahn-i Seman)il semlıle qu'un programme reguli-er eommenea

a

etce adopte.Clest ainsi que dans ees .fonctions.,-on enseignait la methodologie .du hadis

par Nuhbetu'l-Fiker et le hadis par l'ouvrage de Meşarikull-Envar et son eommentaire d'İbn Melek.

En parlant des leçons donnees dans les med-reses, İsmail Hakkı Uzunçarşılı mentionne les .

~.

r

ıı

-i

i

i

,

i

i . i ";'

,

i

.-

.

buvrages de hadis et dit:"On enseignait ibn Esir (mart en 606/1Z09);ibn Mübarek (mart-en lSl/797) et ibn Hacer el-Askalani(mort en 852/1448)·et ses commentaires" (93).

D'autre part iL faut preciser que,dans les medreses eonstruites dans differentes villes de l'empire,on etudia l'ouvrage d'ibn Salah intitlile

''Mustalalıu'l-hadis''et Mesabihu'l-Munif_ (94) Certains savants,dans les introduetioos de

leurs ouvrages mentiannent les ouvrages de hadis

etudies sait pendant leur carriere d t.enseignant.

Par exemple ibn Melek (mart en 793/1394), dıapres

ce que nous comprenans de son introduetion, avait

enseign~ ııouvragede Meşa.riku'l-Envaret son

com-mentaire intitule "Mebariku'l-E:ili§r"

a

la medrese

de Tire dans le district d'İzmir (95).

En ce qui concerne eet ouvrage,uo autre sa-vant qui explique sa formation dans l'introdueti-on de sl'introdueti-on ouvrage intitule "el-Mevahibu'l-Aziziy-ye",Ahrned b.Abdülaziz 1fılseyin b.Ramadi (veeut en 1280/1863) dit:"j'appris les bases des seiences islamiques de mon oncle,Abdullah b.Raroad Halil;ap-res avoir lu le Coran et le . ,droit. islamique je vins

a

Istanbul et je me trouvai dans ~Le cercle (halka) de plusieurs savants;cependant j'etudiai

aussi"Me.şBriku'l-Envar"(96).Bien que ce savant n1ait pas precise le lieu ou il etudia,nous

pou-vons saisir qu'il apprit la science du hadis dans

2Z

l

1es med-fannes

,

les mosquees d '.Istanbul plutôt que dans reses,car les cereles y etaient souvent par les sayants.

Par aiıleurs,un savant du dix-huiti~me

51-ee1e,DervişAli b.Muhammed (mort en 1135/1722)

avait enseigne "Me.şariku'l-:&tvar"et ses

COlTIIlen-taiie dans la medrese d'Ahmed Pa~a

a

Karahi-sar (97).

Il s'agit de l'ouvrage de Nuhbetu'l-Fi.Jd.r,

nous constatons aussi que certams savants disent l'avair enseigne dans I'introduction de leurs ouvrages.Un savant du dix-huitieme siikle,Medeni

~~ammed Trabzani (mort en ıı23/1711)enseigna de-WC foi5 eet ouvrage avec la glose faite par llli:

"lIlişiyeaLA NulıIıeti'

l-Fiker"

(98).

Apparement,il semlıle que eet ouvrage fut

enseigne dans les medreses dılstanbul, au cours

du dix-huitieaıesiklejmrM.ıharnmedb.ömer İskilihi

(il a ecrit son ouvrage en lZ10/1795)1 ' avait etu-die dans les medreses d'Is~anbul,iı fit meme g10-se sur cet ouvrage (99).

,

Dans le domaine de la science de la metho-dologie de la Tradition il faut ajouter que

Risa.-le l i Usuli'l-badis de birgiri (mort en 981/ 1573) (100) fut aus~i enseigne au cours des

si-~cle avec ses commentaires.

Pour donner une idee assez precise. nous examinerons la biographie de Taşköprüzade Ahmed

23

Ij

j

,

'--. - - -.'.3ı,.

Efendi (mart' en 965/1565) qui est 1rauteur de şaldlıkuIn:"

Nu'maniye. Nous pourrons etre mieux au' cour~t d~s

ouvra-ge de hadis enseignes au cours du seizieme siecle, parce

que c1est au quinziane et au seizieme siecles: que~ ·les

medreses ottomanes etaient bien OQJDisees. Nous pouvons prendre en exemple cela pour tous les autres siec]~s: "Taşköprüzade,apres ı'enseignement primaire et apres avo-ir lu les ouvra~es relatifs

a

la theologie (101). apprit

sahih d'e1-Bulıariet une partie de l'ouvrage de ~adı Iyad

(mart en 544/1149) intitule ŞifBu'ş-Şerif_J aupres de

Mu-haıroned NegGs Tunisı.

Peodant sa carriere de professeur dans differen-tes medreses depuis İbtid§-i Dahil jusqu

a

Sahn-i Seman,

(102) Taşköpruz§deenseigna Mesabilnıis-Smme,Meş8ri..ku

11-Envar et sahih cl' el-Buhari..

Apres la

moparchie constitutionnelle,la premiere

renovation fut faite en 1125/1907 dans la medrese de Iab-hane se trouvant dans le quartier de Fatih

a

Istanbul:la nous avons constate que les ouvrages de Meşariku1_1-Envar, de Buhari et de MüsliJn etudü~s les memes ouvrages furent aussi enseignes apres la dellXieme renovation dans les medreses.

PBr consequent on peut dire qu'a l'exception de certains changements.on enseigna en gen~ral les ouvrages suivant:

Pour La science du hadis:

1- Me.§ariku'l-Envar de Hasan b. Muhanuned

b.el-Ha-san es-Sagani (mort en 650/1252)

2- Le commentaire fait sur Meşariku'l-Envarpar

24

'.

i

,

i

! "

i

.L

'rt3? .cJ

İbn Melek (mort en 793/1394) fut intitu1. Mebarilaı'l-Ez­ Mr.

3- Mes8.bihu is-~e de Jrliseyn b.Mesud· el- Begavi

(mort en 516/1112).

4- Sahilnı1l-Buharid1_{Alxiullah Muhanuned b. İsmail}

e1-Buhari (mort en 256/869-70)

5- Sahilnı'l-Miislimde Hafız Ebi Hüseyn l'hısIim b. Haccac e1-Kuşeyri en-Neysahuri (mo~t en 261/874).

6- Ş:iIau'ş-Şerifd'el-İmam Hafız Ebi Fad1 Iyiid b. Musa e1-Yahşi (mort en 544/1149).

7- _biliu Müni.f.

8- İbn Esir ,Mecduddin Ebu

sa

'adilt e1c'Nlibiirek b.

Muhammed (mort en 606/1210) (103).

9- İbn Mübarek,Abdullah h.el-Mübarek b.el,Hanzali

e1-Mervizi et-Turk1 (mort en 181~797) (104) .

•

Pour Lg methodologie du hadis:

1- Nuhbetu'l-Fiker d'İbn Hacer el-Askalani (mert en 852/1448) et ses commentaires.

2- Risare fi Usuli'l-Had.is de Birgivi,Muhammed b . Pir Ali (mert en 981/1573) et ses commentaires.

3- Mustalabu f i Ilmi'I-Hadis d'Ebu _ Osman

b.Ab-durrahman, connu sous le nam d'İbn Salalı (mort en 6431

1245).

F- ~~~e~E~~~~~_<!~~~~_~_~~_~~!.~~~~_~~_ıı'!~~

Nous avons d~ja parle de. Ilimportance attribuee aux ecoles de la Tradi tion qui e tai t plus grand soi t par

llappointement soit dıapres la gradation du corp enseig-nant que celle des autres fondations. ~mis peut-on dire que lion a egalement attache de I'importance A la science

25

rı

,i ı ;i ,

ı',

i i ı

)'

i

,-rr

iL

mr--

--"?

du hadis? C'est

la

la question

a

laqueııe noııs a11005 es-sayer de repondre.

Apres leur conversion,les Turcs devinrent les

de-fenseurs de la religion islamique et

meme"

du sınınisme contre le chiisme aussi bien

a

ı'epoque de Gaznevides,des Seldjoukides que Ottamans.

Nous saVDns par exemple que Le Sultan Selim i fut

en querre contre ı'Etst Persan dirige par Şah İsmail avec Iliclee de proteger le sunnisme contre le danger chiite.Ma~

is @tre defenseur du sunnisme n'est pas une raison suffi- t::

s8nte pour donner de I'importance

a

la science du hadis qui apres le Coran,constitut dans le sunnisme la deuxieme source essentielle.

Les Ottornans plus rigoureux que les autres peuples musulmans suivirent strietement la voie tracee par le Prophete avec une grande sincerite et ltappliquerent dans leur vie guotidienne.

Il est eertain que d'autres peuples musulmanes ~nt

aussi attribu~ de I'importance au Prophete.Il est aleato- t

ire et tr~s diffieile d'etablir une eomparaison

a

ce su-jet.Done nous nous contenterons de citer se..il.::ment quelgu-es faits signifieatifs sur ce sujet

a

l'epogue de

lIEmPi-~.

re Ottornan. i

Les ottornans furent" tres attires par les ouvrages traitant de la morale du Prophete.C'est ainsi qu'il tra-duisirent envers et enprose turcs,l'ouvrage de Muharmned b. İmam et-Tirmizi (mort en 279/8927 intitule Şem8ilu'ş-.Şe­

rif qui parle du caractere et de la morale du Prophete. Cet ouvrage fut traduit heaueoup plus de fois que ceux

26

.-d'autres savants,en vue de rendre service aux mUBulmans et de les instruire comme le dirent le traducteur.C'est ce qu'affirment par exemple,Muhammed Akkirmani (mart en 1174/1760)(105) et Raif Efendi Istanbuli (mort en 1309/ l893)(l06),etc ...En expliquant dans l'instroduction de leurs ouvrages,les raisons qui les ant peusses

a

entrep-rendre la"traduction de ce livre,ils disent qu'ils"l'ont fait pour rendre service aux gens et leur en faciliter la comprehension"

Par ailleurs,ici il faut indiquer qu'un autre

o~vrage fut tres respecte aussi bien par le peuple que par les savants il s'agit de l'ouvrage intitule Delai-lu'l-Bayrat de Muhaımıed b.Süleyman Ebi Bekr CezÜıi(mort

en 854/1450) qui parle des prieres faites (salavat) sur le Prophete.

Nous constatons que cet ouvrage aussi traduit en vers et en prose turcs pour permettre il chaque musulman O'apprendre par coeur des prieres faites sur le prophe-te et de les reciprophe-ter

DU

qu'il se trouve afin de demont-rer son amour et son attachement envers lui. IL benefi-ciait parmi les letters comme aupres de la masse ana1p-habete d'urıe veneration qui n'avait d'ega1e que ce11e qu'on montrait

a

~'egard du Sahih d'e1-Buhari.O'ai11eurs le point de vue de Katib Çe1ebi(Hacı.Ha1ife)nous le con-firme:"On lisait cet ouvrage assidı1ment de l'ouest il

l'est dans le pays turc"o..07).C'est pourquoi les savants ottornans traduisirent cet ouvrage il la dernande des mu-sulmansjKemal Pacha Vecibi er-Rumi (mort en 13101 1892)

dec1are dans I'introduction de son ouvrage:"J'ai rectige

27

eet ouvrage

a

la demande de cl7rtains musu1Jnans et je 1ia"i

mis en vers tout en resumant le commentaire turc de

Da-i

, i

i

i

n

~{ ,

i

_•

i

,II. '~:i ~i _~.!

,.

i i' i i

Iı

i '

i'

vud b.Kemal Koçevi (mort en 948/1542) (108).

Er,. traduisant cet ouvrage,un autre savant appele .Ahmed Ziyaeddin b.Nustafa Gürnüşhanevi(morten 1311/1895). avait supprime 1es ehaines des garants precedant les pri-eres faites sur le Prophete et ses vertus en vue dıaider

les lecteurs

a

apprendre des pri?:!res par coeur" (l09). Parmi les traduction de eet ouvrage, eelle de Da- ~

vud b.Kema1 Koçevi etait la plus connue du peupie· sous le nom de.. Kara Davud,chaque musulman en avait un exemp-laire.

Apparemment les ottomans creerent dans la litte-rature turque une autre branehe qui sıappelle ~-'Mevlid":"'i

Nebevin

ou "Mevlid-i Peygamberi" comprenent 1es poesies

a

louange du Prophete DU ils expriment 1eurs sentinlents:: profonds envers lui.Plusieurs poetes et savants tures

a

l'epoque ottomane,eomposerent des reeueils de ce genre de poemes.Parmi 1es plus eelebres on peut eiter-le~recu­ eil de Süleyman Çelebi (mort en 825/1421- 22) intitule "Vesi1etu'n-Necat". C'est le plus ancien exemple ottoman de ce genre de 1itterature et il a eu dans le cours des 500 annee suivantes des imitations innombrables.

Le Mev1id est une fete qu'institua Murat III en Ilan 996/1588 en llhonneur de la naissanee du Prophe-te.

on

la ceı·rore le 12 Rebiülevvel par un serrnon ou plutôt par un panegyrique sur la vie de Muhammed,ses miraele et sa mort.

28

ce

mevlid se cel~bre toujours

a

l'egal des deux

fetes,Ra-madan et ildu 'l-Kebir dans la mosquee du Sultan Ahmed so-us la direction du Sultan.La cerernenie a lieu sur 1 'hip-podrome qui est en face de la mosquee vers les dix heures entre la priere du matin et celle de midLLes diffıkents ordres de l'etat se rendent separement

a

la mosquee.

A·la suite du ~negyrique,les muezzins de la

mos-guee entonnent du haut de leurs chaires le na't-ı şerif (hymne)

a

la louange du Proph~te (110).

Enfin apres cela, treis persennes que 1 'on norrane Mevlidhan montent sur le siege et psalmodient successive-ment le mevludiye sorte d'hymne en vers turcs sur la

nais-sance du Prophete.

·Voffice se temrine par une courte priere de toute l'assemblee apres leıSu1tanrentre au palais suivi du

me-me cortege. IL fait ce jour-la comme lors des deux fetes,

des liberalites au peuple.

Gette fete se celebre aussi dans les autres, mos-quee,mais

a

des jours differents.Aujourd'hui,elle se ce-lebre d'une façon differente en Turquie.

Nous a110ns aborder un autre, sujeç qui est tres im-portant dans le domaine du hadis".Ainsi que nous le savoos, grace aox travaux des Traditionnistes,on distinque les

ha-dis authentiques des apocryphes et on les classa dans cer-taines categories.Iout en pr~nant des mesures necessaires pour ernpecher la propagation des ces hadis apocryphes.

Ici il importe de preciser qu'a l'epoque ottornane

on fit beaucoup d'effort dans ce sens.Crest ainsi que l'on

29

..

_,

{

i i •

.~c

,

.

-..

-.

envoyait des directives aux j~ges afin quıils·s'abstien~ nent d'utiliser les hadis apocryphes. "Ces-sorte~de di-rectives que nous avans rencontrees souvent, se trouvent

dans les archives du tribunal religieux drAnkara.Ces

di-rectives faites par Le Şeyhülislam Yahya Efendi avsient

ete

notees au IDOis dıaout 1084/1673 sous le

numero

439

dans: le 64

e

registre" (111).

Tout coımıe pour chaque ll:tat,nous constatans qu'il y a aussi de temps en temps la decadence morale dans l'histoire de l'Empire attornan.Selen des temoignages,ce-la tient autant du iait que ıran s'eloignait de La vie du prophete et que de la degradation morale. Il y a un exemple interessant,qui montre la revalte eontre cette

dekadenee morale dans 1 'ouvrage intitule "Mille et un

Ha-dis" .. eccit en vers turca de Mı.ihanmed Arif Bey Erzurumi

(mort en 1315/1897) et dans la preface

ec~ite.pa/

le fils

de l'auteur Necmüddin Arif,nous lisons:"En resunlt~,si

no-us avans une envie ardente dıetre des bamES parfaits et dıetre superieures aux autres pays en gagnant ılhonnetix et la connaissance avant toute choseJnolis devons suivre la voie purifier la morale".

L'auteur continua a expliquer ses propres

expres-sions en ce qui concerne ır~tat et dit: "Plus nous app-rochons personnel1ement

du

proph~te,pıus Dotre natian et notre etat auront honne reputation,avec la seul

change-ment de la farme du gOlivernechange-mentJ l' homme ne se

transfor-me pas.Ce qui nous el~vera au rang d1exemple parfaits et ce qui nous indiquera la science,la connaissance et la honne voie

a

suivre,C'est l'observance sineere et de tout

30

'.

•

,

_,

,

_,

,

! .

, !it i

-i

...,..

notre coeur de la morale du Proph~te" (lIZ).

Dıapres ce ~ue nous comprenons,dans cette introduc-tion,le [i15 de l'auteur a du ecrire cette preface

a

peu

pre's pendant la proclamation de La monarchie constitutiour

nelle (en 1324/1906),

Avant de terminer cette partie,il faut preciser que les savants otto~ns avaient de plus en plus utilise direc-tement des hadis en vue de donner des decisions jurid.iques .

Nous pouvons donner un exemple

a

ce propos: "Certains

histo-riens occidentaux avaient critique Muhammed II le Conque-rant pour olavDir pas tenu sa parale sans donner de preci-510n,a propes de l'execution du Roi de Bosoie. Le demier roi de Bosnie.Styepan Tomaşeviç n'ayait pas tenu ses enga-gement

a

propos de l\impôt bien qu'il Bit donne sa parale d'honneur.C'est

a

la suite de eela que commença la conque-te de la Bosnie en 868/1463.Le vezir Mahmud Pacha sans con-sulter le Sultan Mahmud II pendant le siege de la forteres-se de Klyuç,donna la garantie pour la vie du Roi

a

la con-dition qu'il se rende.Muhanmed II n'approuva pas l'action de Mahmud Pacha.C'est la raison pour laqu"elle il consuIta

Ali el-Bistami,le grand jurisconSuıte,quietait avec lui afin qU'il dorme une decision juridique (Fetva)a ce propos. Ce jurisconsu1te en se basant sur le hadis"Un musulman sa-ge ne pe.ut etre pique detix fois par la

meme

vipere qui sart

dlun trau" prononca un fetva pour la pendaisan du roi"(l13) Nous vayons la I'inportance qu'eut un hadis dans la decisi-on juridique.

31

,ı

i,

ıi

r

_,

,

leur

Il en resulte que pour des raisons inherentes

a.

caractere les attornans avaient imite la vie et la

,

_.i . i

,

if

i'

:;i i

t

-I

,

i

i'

i

i

,

.,

,

'i

i

i

i

i

i

.

i i

,

i

i

,-,..

.-.

-

-i'- -'...

.-morale du Prophete. C1est ainsi qu'on a attribue autant d1importance

a

ses parales commes

a

ses actes, l'ensemb-le faisant l'abjet de la science du hadis .

)

32

. . .., "-_V--".~_'~

RİBLİ Oı:nAtHİ E

1. İsIamAnsiklopedisi,ed.Milli Eğitim Basımevi,İstaobul,

1969 VII, 74.

2. Osman Ergin, lUrkiye Maarif Tarihi (Histoire de ıi

inst-ruction en Turquie) ed.Osman Bey Matbaası,Istanbul,1939.

1,222; llirk Ansiklopedisi (ErıcyclopedieTurque) ,XII,322.

3. Abdülkadir b./luhaııınedel-Nuaymi ed-Oınuşki,ed-OOr:isii

tarihi'l-MıeiBris,editeur:Cerarel-Huseyni,Damas,1361 hl!,

99.

Nureddin Ebuiı-Kasım Mahmud lı.' rmadUddin Zengi.surnoımıe

el-Melik el-Adil Atabek de Damas et de Halep,naquit en

511/1118 et moutUt en 569/1174.

4. le Takribu'n-Nevevi, traduit et nate par Viııiam Marçait,

Extrait du journal Asiatique,Imp.Natiooale,Paris,MDCCCII, preface,XXI Ebu Nuaym ed-Dımışki.op.cit~JIJ20;I.Goıdzihe~

Etudes sur la rradi.tion Islamique.trad.Leon Bereher, II

e

tome,librairie d'Amerique et d'Orient,1952,II,230-232;

5. M..Tayyib Okiç,Anlcara İlaırl.yat Fakültesi Hadis Ders Notları

(Notes des cours de hadis de la Faculte de Theologie d'Ankara ) 1965,p.162.

6. llirk Ansiklopedisi, XII,322.

7. Mehmed önder,Konya Maari.f Tarihi (l'histoire de l'introduc-tion de Konya).ed.Ü1kü.1952.p.32.

8. İsmail H.UZW1çarşıh.ÇandarlıKara Hali.1 Pacha,Revue:aeı­

leten.numero. 9l,p.475jKocaeli Tahrir Defteri,nr.733,3l5

b.feuiııet.

9. Osman Nuri Permeci,Edime Tarihi,(l'histoire d'Edime), -Istanbul, 1939, p.63.

ıo. Pendant men voyage

a

Edirne. j'ai vu le daru'l-hadis. LL. Evliya Çelebi,Seyabatname (Le livre de voyage),11,17(voir.

Bibliotheque de Beyazıt,cote.27737).

IZ. Kamil Kepecio~lu,Bursa Kütüğü (Grand Livre),rv,258. 13. Ibid.,II,260.

14. 1bid .•1ıı.46.

15. Ibid.,III,58

16: İsmail Hakkı Uzunçarşılı;Osmanl] iarihi (Histoire de L'Em-pire Ottoman>,ed.TUrk Tarih Kurumu,Ankara,1949, 11,579; Evliya Çelebi,op.cit.,I.3l5.Selon Evliya Çelebi,dans le daru'l-hadis,on enseignait uniquement le hadis et sa methodologie.

i'

i

Iİ

_Iİ

i

'o

17. İstanbulMedreseleri (Les Medreses cl '-Istanbul) ,p.39. (Voir.Manuscritsturcs de la bibliotheque de l'Uni-versite d'Istanbul,cote.8869)jOsman Eçgin.9p.cit.,

I,122-123;Ttirk ansiklopedisi,VII,322,Chapitre. 89.

Note':Ce sont Hacı Beşir Ağ8,İzzet Efendi,Misli Ali EfendilHulusi Efendi.Bosnavi,Baba Mahmut

"Bekir

Ağa

Damat Ibrahim, Papazzade ,Hasan Ağa,MlJstafa Çelebi.

Aziz Mahmut.

18. J.D.Hammer,Histoireda'Empire Ottaman. traduit de l'al1emand par J.J.Heller, ed.Beılizar,Barthes,

Dufour et Lowelle_JParis,lB43,XVIIJ,114.

19, Ibid.,XVIII,120. 20. Ibid,xVIII,119. le 21. Ibid.,XVIII,119. 22. Ibid.,xvrII,122. 23. Ibid.,XVIII,121 24. Ibid,xvrII,12l. 25. Evliya Çelebi,Seyahatname, 11,212. 26. Ibid.,III,152 27. Ibid.,rx,355. 28. Ibid. ,IX,336 i 29. Ibid.,V,W / 30. Ibid.,II,188. 31. Ibid.,II,430. 32. Ibid. ,IV,62 33. lbid.,!!!,? 34. Ibid.,IX,96. 35. Ibid.,IX,93. 36. Ibid.,IX,228 37. Ibid.,III,253. 38. Ibid. ,III,2l. 39. Ibid., VIII, 780. 40. Ibid.,VIII,364. 41. Ibid.,VII-VIII,320-391. 42. Ibid.,VII,652. 43. Ibid.,VIII,195 44.Ibid,VIII,667 45. Ibid. ,V,378 46. Ibid.,VIII,740. 47. Ibid.,X,765 48. Ibid.,X,790. 34 - - - _ " . . , - _ _ - - - . ~ - ._ _ o

"

58. 59. 60. 6L. 62. 63. 64. 65.

,.

\

_,

'it

,

L i .--,-. 0 0 49. Ibid.,X,792. 50. Evliya Çelebi,0p'.cit.,X,808. 51. Ibid.,rx,781. 52. Ibid.,IX.375 53. Ibid.,IX,388 54. Ibid. ,IX,42 .55. Ibid. ,ırr,64 56. Ibid.,IV,420

57. ımseyin Yurclaydın,Ankaraüniversitesi İlahiyat Fa-kültesi İslam Tarihi Notları(Notesde l'Histoire musulman de la FacUıte de Theologie d'Ankara), 1963-1-964 ,po 74;J .D.Hanmer ,Hi..stoire'de 1 tEmpire Otta-man,traduit de l'allemand sur la 2

erne

edition par M.Dochez,Imp.de Bethune et Plan,Paris,1848,I,lS. A. Talas, LtEnseignement chez les Arabes,La Medrese

Nizamiye et

san

Bistoire,Librairie Orientaliste Paul Geuthner, 1939,p. 56. Islam Ansiklopedisi,X,357 Osman Ergin, op.cit.,I.145.

Evliya Çelebi, op.cit.,I,319. 'Ibid. ,III,LL9.

İlmiye Sa1namesi,ed.Mathaa Arndre,Istanbul,1334 h.

p.667 '

Mehmeq ÖOder,op.cit.,p.44. Osman Ergin, op.cit.,I,138.

on

enseigna les sciences rationnelles:La philosophie, Kelam (TIu!ologie)ou la mathematique connne cella de la religion dans les medreses ottomanes jusqu'a la tin

du XVI e si~cle,mais

a

partir du XVIII e siecle,nous constatons que les sciences religieuses y furent subs-tituees tout

a

fait aux rationnelles.C'est La premiere raison de la deformation des medreses ottomanes.Olauore part on donnait le titre de müderris aux enfants des sa-vants qui ont moins de quinze ans.Troisieme raison, on pouvait acquerir le poste de juge ou müderris avec la prevarication.Quatrieme raison,on ne distinguait pas la valeur des savarrts de celle des ignorants (Voir.İsmail Hakkı Uzunçarşılı.,OsnanJıDevletinin İlmiye '.'~t}d..latı

(Les institutions scientifiques de llEtat Ottornan) ed. Türk Tarih Kurumu,Ankara,1965,p.67-70.

66. Osman Ergin,M.Cevdetin Hayatı Eserleri ve Kütüphanesi

(La biographie de M.Cevdet,Ses Oeuvres et Sa BibliothEi-que)ed.Bozkurt Evi,İstanbul,1937,p.36-37.

1'-ii

~:.

.,-

·~i!

ii

iL

ii

; i (i "

,

i

1

i'

U

':, o,i LI 111,t ,

,

" i.. __"o 67. 68. 69. 70. ·71. 72. 73. 74. 75. 76. 77. 78. 79. 80. 81. 82. 83. 84. 85. 86. 87. 88. 89. 90. 91. 92. 93. 94.

Qsman Ergin,Türkiye MBarif Tarihi,ı,167~68.

Il.miye Salnarnesi, p.661-666.

-Ibid. ,p.664 Ibid. ,p.667

Osman Ergin,op.cit.,I,138-140

H.Yurdaydın,op.cit.,p.73;

A.Talas.op.cit.,p.4;Ay-dın Sayılı,Ortaçağ İslam Dünyasında İlmi Çalışma

Temposundaki Ağır1a§lll'lIllIl Bazı Temel Sebepleri,

Araştırma(Recherche)I,DilTarih Coğrafya Fakültesi Dergisi (Revue de la Faculte des Lettres,des His-taires et des Geographies),Ankara,1964,p.33

Jincyclopedie de l'Islam, ed.Leyde E.J .Brill,1938, III,3.

Evliya Çelebi op.cit.,V.431

Ibid. ,IV.174. Ibid. , VI. 184 Ibid, VI. 169 Ibid.,VI,: 35 Ibid. ,III,ln Ibid.,III.179. Ibid.,IV.181

Mehmed Süreyya,Sicilli Osmani,ed.Matbaa Amire,

1308/189Q,II,46.

Atai,Zeylu Şakaiku' n-Nu'maniye,ed.lZ96/18S1,

p.339. Ibid. ,p.37 Ibid.,p.47 au 759 Mehmed Süreyya1op.cit.,I.ııS Ibid. ,1,260 Osman Ergin,op.cit.,I,260

İsmail Hakkı Uzunçarşılı,OsmanlıTarihi Offiistoire

Ottomane),Ie,1947,IIe 1949,ed.Türk Tarih Kurumu, Ankara,II,579;Atuf Nafi,Türk Maarif Tarihi Hakkında

Bir Deneme ,(EBsai sur llHistoire de l'Instruction en Turquie),Birinci Basılış (le edition),ed.Ahmed Halet Kütüphanesi,1930,p.19

İlmiye Saınamesi,~.647-48jİ.HakkıUzunçarşılı,Os­

manlı Devletinin Ilmiye Teşkilatı,p.37-38;Türk Ansiklopedisi,XII,222,ch.89

Atai, op.cit.,p.264-65

Ibid. ,p.18

İ.Hakkı Uzunçarşılı, op.cit., p.23.

A.Ünver Süheyl,Istanbı.ı1 üniversite Tarihine Başlangıç:

36

<

<,

+ro

Fatih Kill1iyesi ve zamaru İlim. Hayatı(Introduc­ tion de ı'üniversite d'İstanbul:L'Etablissement de Conquerant et la Vie Scientifique ason- epo-que) İstanbul,1946,p.106..

95.~~-Biblothequede Süleymaniye,seetion de Tırno­ valı,cote:376,Introduction,copie en 955/1548 par

Ahmed b.zanün

96.~~-Bibl.deAhmed III,sect.Medine,cote:32lJ

lntro-duction.Hadis-i Erbe'in intitule "el-Mevaw.bu'l-Aziziye" •

97.MS-Bibl.de Süleymaniye,sect,H.ffusnü Pacha,cote: 252,"Başiyeıaıa t~11-EbvM,copie an 1123/ 1711 par Reşid b.Nu'man b.Osman,Introduction.

98.~5.Bibl.deOrhaniye (DUrsa),sect.Haracoğlu,cote:

350,Irltroduction.

99.MS',BibL.de Selimiye (Edirne)cote:911 (ancienne: 407),Başiye Iili Nubbetu'l-Fiker,Introduction. lOO.Birgivi ecriv.it cet opuscule pour repondre aux

besoins des etudiants et resoudre leurs difficul-tes,car il s'adresse aux etud.iants:"Celui qui veut comprendre la science de la Iradition doit apprendre les regles du hadis" .. (Voir.Meblu min

Usull'l-Hadis l i Muhaumed Efendi'l-Birgivi,

Mah-mut ~y Matbaası,İstanbul,1326,p.42.

LOL.ı.a grarrmaire:Maksiid,İzzi;la syntaxe: AvamiJ.,l:fi.s:-bah,Kafiye et leurs commentaires.La logique:lsa-guci et le commentaire de Şemsiye. La' theologie ('ılın kel§m) :IDişiyetuit-tecriğ et le commentaire

de Miftah et de ~~v§kıf•••etc.

l02.La theologie:haşiyetu't-tecridet le commentaire de Mevalcı..f. La science et l'allegorie ('Ilm MeBni,

Belagat):Mutavvel et Le commentaire de Miftah. Feraid:Le commentaire de Şerif.Cürcani.La juris-prudence:Tengih,Tavzih et Hidaye.te commentaire du Coran:Beydavi.

I03.İ.Bakkı Uzunçarşı1ı,bienqu'il mention Le nom de l'auteur n'indique pas l'ouvrage de hadis etudie. (Osmanlı Devletinin İlmiye Teşkiıatı,p.23.)

Done nous pouvbns dire qu'il est possi:ble d'enseeigner l'un des deux ou les deux ouvrages de l'auteur que nous a110ns eiter ci-dessous,dans les medreses ottomanes:l~u'l-Usülf i Eh§djsi'r-ResUl,

:i

_i

i

I,

i.

·2 .en-Nilı§.ye fi GaribiiI-hadis' r-ResO.1.

l04.i.Hakkı Uzunçarşılı,bien qu'il cite le nom de

. I' auteur ne mentionne pas ırouvrage de nama

etudie (Ibid.,p.23).rıest permis de penser que l'ouvrage de Hadis-i Erbein de ı'auteur

sait eelui qui fut enseigne dans les medreses;

dıailleura noliS avans trOliVe qu'un seul ouvrage

de iui (Voir .Katib Çelebi,Keşfu'z-ZUnun,ed.Maarif

Matbaası,İStanbul;1941,1943,I.Sl;OmarRıda Kahhale. Mu'ceımı'l-Muel.l..iIın, ed.Matbaa et-Terakki,Şam.1960.

rv,ıo6).

lOS.MS-Bibl.de Süleymaniye,sect,Şazeli,cote:30,Mtihtasar şemai1j'Ş-Şerif, Introduetion.

106.Mubtasar Şem§ili'ş-Şerif, 1304/y886,Ihtroduction, lDl.Katib Çelebi, op.cit.,I,759-60.

l08.MS.Bibl.de Süleymaniye,sect.DüğümlüBaba,cote:622,

Tercemetu [)elBiliil-Hayrat, Introduction.

109.IJeıai.1u'l-Bayratve Şevliriku'l-Envar,1308/1890.

ıntroeluetion.

ııO.M... d'ohsson.TBbleau General de l'Empire Ottaman, Imp.de Nonsieur avec approbation et privilege du Roi Paris,1788,II,364-68.

111.Tayyib Okiç, op.cit.,p.91-92.

l12-Arif Bey Erzurumi, Binbir Hadis (mille et un hadis), 1319/1901,2. Preface.

113.Tayyib Okiç, ~d1erinYerine Getiri1mesi,l960 yı.l­

lı.ğı., Diyanet Işleri Başkanlı.ğı., ed.Türk Tarih Kurum~,

Ankara,1960, p.84.

38

"

'.

BibL. Ch. Ed. H. Ibid Imp. MS. Qp.ciL P. sect. ABREVİATİoN

·

.

·

.

·

.

·

.

·

'

.

• • • • • • • • • • • •1 • • • • • • • • • • • • • • • . • . • • 39

)

Bibliotheque Chapitre Edition de I'Hegire Meme ouvrage Imprimerie Manuserit

Dans l'ouvrage cite

Page

,

"

I,

i

i

i i

f

_i i ! ,

'ı

i

.-

.

.

'-. .,~ ÖZET

Osmanlı Devrinde hadis öğretim yerlerini üç kısma

ayırabi~iriz: naru'l-Qadisler, medreseler, camiIer.

oaru

'l-hadisle~ Jhadis ilminin öğretildiğiihtisas

müesseseleri olarak tesis edilmiştir. ilk daru 'I-hadis

569[1174 de Nureddin b.Ebi Zengi tarafından Şam'da

kurul-muştur. Bunu birçokları takib etmiştir.

Selçuklular Devrinde,vezir sahib Ata (1258- 1279)

Konya'da,Osmanlı Devrinde vezir Çandarlı Halil Paşa İz­

nikrte ilk diirull-hadisleri kurdular.İznikiten sonra

i.m.7.-paratorluğun Anadolu,Rumeli ve diğer eyaletlerinde bu mli-esseseler süratle yayıldı.

Medreselerde de hadis öğretimineyer verilmiş,Kur' ­

an ve Kur'an ilimlerinden sonra ikinci sırayı işgal

et-miştir.

CamiIerde halka şeklinde yapılan çeşitli dersler içinde hadise daima yer verildiğini görmekteyiz,

Medreseler içinde d§ru'l-hadisler ilk sırayı işgal

ediyordu, gerek hocalık rütbesi ve gerekse ödenen maaş bakımından.Bu devirde, ILMurat tarafındanEdirne'de ku-'

rulan ve İznik'ten sonra ikinci darull-hadis olarak ka-bul edilen Edirne darull,hadisi ve Süleymaniye medresele-ri içindeki daru' I-hadis ilk sırada.yani en üst seviyede bulunuyordu. Hemen hemen bu sistem imparatorluğunher ye-rinde aynen tatbik edilmiştir.

Hadis eğL~~ yapılan yerlerde genelolarak Meş§­

rir1-Envar, Mes§.bihu1s-Sunne, Sahihi Buhari, Sahibi Müslirn,

40

i

c

,

'.

ı

i~

t 5

Şifau'ş-Şerif, Nuhbetu'l-Fiker ve Mustalahu ti , Ilmi11_

!!adis okutulmuştur.

Osmanlılarhadis ilmine bü}~ önem vermişler.Kur l_­

arıidan sonra ikinci kaynşk olarak kabul etmişlerdir. Hz.

Peygamberin. çizdiği yolu,diğer müslüman milletlere

oiB-betle, büyük bir samiıniyetle takib etmişlerdir. Neticede,

duygularını ortaya koyan, "Nevlid-i Nebevi" gibiJ dini edebiyat ttirlerini meydana getirmişlerdir.

,

41

_-v

I·

i

ı i iı i,

i

i.

i ı

i,

i

i

..

"-.

.-..~

..

-

,....

Y.EZIDILİGİN ASLI. KURUCUSU VE TARİHÇESİ

Doç. Dr .

Ahmet

TURAN

~dokuz Mayıs üni.. İliih.iyat Fak.

A- Yezidiliğin Doğuşu

ı. Yezidi İsmi Hakkında

Yezidilere verilen bu Yezidi ismi ile ilgili birçok

görüşler vardır. Bunlar:

a. Yezld..ilerin aslının İraniın Yezd şehri

sakinle-rinden olduklarınıileri sürerek bu şehirli. Yezd'li

mana-sına Yezidi dendiği (ı);

b. Bu ismin fonetik kanunlara uygun olarak gelişen şekli gösteren yeni Farsça'daki Ized (Melek.Tanrı),

Aves-ta dilinde y, ·zaAves-ta (saygıya1 tapınmaya layık olmak)j

Pehle-vi dilinde Yezdan, modem Farsçaıda da Yezdan (Tanrı)J

A-vesta'da Yezatanam, Pehlevi'de Yeztan, Yezdan, Ized'den

geldiğini. bu kelimelerden mUştak olarak Yezidi denildiği- ~

ni (2);

c. Yezidi iSminin bizzat kendilerinin kullandığı

gibi Ezidi,Izidi veya Izdi (Tanrıya tapanlar) 'den türeme,

Yezidiliğe inanan herkese verilen bir isim olduğu (3); d. Yezidflerin yine kendileri tarafındanilk ismi, aez da (dam yerine) Huda "Tanrı beni yarattı" ile açıkla­

yarak buradan müştak olarak geldiğini (4);

e. Mush§f-ı Reş'deki yaratılış efsanesin~e gelen Ye-zfd" adından müştak olarak,: ataları" arasında bir melek olan

'i.

Ezda ile Yezdan yer,aldığı gibi aynı şekilde ilk Yezidile-re verilen isimler arB:sında Yezdanf isminin de bulunduğunu

söyleyerek Yezidf isminin de buıunduğunu söyleyerek Yezidi iSminin buradan geldiği (5);

f. Ve nihayet Yezidi isminin, aşağıda menşeileri bö-ltimünde bahsedeceğtmiz ve genellikle müslüman yazarlar

ta-rafından ileri sürülen Emevilerin Birinci Halifesi Muaviyeı

nin Qğlu Yezid1in isminden geldiğini söyleyenler (6).

Biz de bu görüşe katılıyor Yezidi isminin Yezidiliğe

inanan herkese verildiğinive bu ismin Yezid b. MuaViye'den

"

geldiğine inanıyoruz.

2. Yezidilerin Menşei

Yezidilerin menşei hakkında muhtelif görüşler vardır. Şöyleki:

a. Yezidilerin Haricilerden Yezid b.Enise veya Uney-se'nin taraftarlarıplduklarınısöyleyerek Menşeilerini bu-raya dayandırmakisteyenlerin görüşleri. Bu olay klasik İs­ lam Mezhepleri Tarihinden bahseden kaynaklarda geçer (7). Yezid b.Uneys Basralı olup, sonra İran'a, Cur'a gider ve 0-rada rivayete göre şu görüşleri ortaya atar: "Güçlü ve Yüce Allah, Acemden bir resul gönderecek; ona gökten bir kitap indirecek ve şeriatı ile Hz.Muhammed'in ş~riatını ortadan

kaldıracaktır. Bu olay Kur'an'da geçen Sabi, (8) milleti ü-zerine olacaktır". iddiasındabulunur. Bu ki-tabın da Yezİ­

dilere Şeyh Adi b. Musafir tarafından getirileceği söylenir (9). Bu görüşün bugünki Yezidilerle bir ilgisi yoktur.Çünkü

Haricilerin ortaya çıkışı ve görüşleri ile Yezidfliğin doğu­ şu ve inançları arasında, bir isim benzerliğinden başka hiç bir benzerlik yoktur.

b. Yezidilerin, Emevi sülalesinden Yezid b.

t~aviye-"

-.--- -,-- .

43

den geldiklerinin iddiası: Bu olay bizzat Yezidiler tara- { fınclan şöyle anlatılmaktadırCıO): Allah Müsıüffianların

Pey-gamberi Hz.~ammed'e bir baş ağrısı verir: Bunun üzerin~

Hz.Muhanmed, berberi Mu8viye-'den başını traş etmesini

is-ter. ~hLaviye bu traşı yaparken Hz.Muh~'in başını

yara-layıp_kanatır. Ardından.da akan kanın yere düşmemesi için

dili ile yalar. Bunun üzerine Hz.Muhaımıed başını kaldıra­

rak: "~e yaptın ya Muaviye?" der. Muaviye cevaben:"Kanınız

yere damlarnasındiye dilimle yaladım", der. Hz.Muharrmed

o-na "Böyle yapmakla hata ettin,Çünkü~senbu davranışıola

so-yundan, ÜITII1etimle savaşıp onu yenecek bir toplumun meydana gelmesine sebep oldun", Muaviye

"Eğer

sonuç böyle

oıacaks~

hiç evlenmem" der. Bir sUre sonra Allah Muliviye 'ye bir

ak-rep göndererek onu ısırttırır. Muaviye. bundan dolayı

aman-sız bir hastalığa yakalanır. Doktorlar Muaviye'nin bu has-talıktanancak evlenmek suretiyle kurtulabileceğini,yoksa öleceği sonucuna varırlar. Bunun üzerine Hz.ömer1in Mahura (ll) adında seksen yaşındaki ihtiyar kız kardeşi ile evlen~

dirirler. Evlendiğininertesi günü Mahura yirmibeş yaşında genç bir kadına dönüşür.Kadın bir süre sonra hamile kalır ·1 ve Allah'ın nurundan Yezld'i doğurur·

Bu hikaye Yez.ıd..ilerin kendilerinden ve kitapların­

dan başka yerde görülmez. Olay tarihi açıdan bakıldığında. Muaviye'nin Hz.ÖTıer'in kız kardeşi ile evlerımediğini,oğlu Yezid'in ise Hz.~fuharrmed'indevrinde doğmadığını(lZ) anne-sinin de, Yezld..ilerin iddia ettikleri gibi Mahura adında bir kadın olmayıp, Kilab kabilesinden Meysun adında bir

kadın olduğu bilinmektedir.

c. Bugün yurdumuzun Güneydoğu Anadolu illerinden

Sıirt. Diyarbakır. Mardin ve Şanlıurfa'nın bazı ilçeleri

-ı

.

.

",

..

"",

.

.

44