(Réception ¿ ’Ibrahim-Pacha aux Tuileries.)
qui, celte fois, et presque au lendem ain d’une tentative contre la vie du roi, n ’avait, pas v o ulu décliner la désignation q ue le sort avait faile de lui p o u r la grande députation.
Ibrahim -Pacha s’y trouvait égalem ent, m ais ce n ’était pas, nous l'avons déjà d it, le d éb u t de S. A. égyptienne aux T ui leries. Déjà il avait été présenté et reçu avec u n im posant cé rémonial ; le l ,r m ai il y venait en quelque sorte com m e un habitué, pour assister à la présentation des an tres, e t p o u r se faire nom m er les corps qui se succéd aien t e t les célébrités politiques qui m arch aien t à le u r tê te . Le tem ps du fils d u vice-roi est fort rem pli. 11 a visité l ’H ô tel-d es-ln v alid es, l’E
cole m ilitaire, le Palais de Justice et p lusieurs au tres grands établissem ents; m ais com m e si ce n ’était assez encore, et com m e si les jo u rn ées avaient pour lui plus de v in g t-q u a tre heures, plusieurs jo u rn au x l’o nt co n d u it où il n ’avait point été, et o nt ren d u com pte de visites q u ’il n ’avait pas faites.
Ib rah im -P ach a, du reste, ceci est officiel, n ’a pas été ou blié dans les prom otions du 1 " m ai. 11 a été nom m é prand’- croix de l’ordre de la Légion d 'honneur. La liste des décora tions et des prom otions a été nom breuse. A en croire le m ot d’un de nos m inistres, toutes les am bitions n ’ont cependant pas été satisfaites. On d isait à M. de Salvandy : « Tout, le
m onde a la croix de la Légion d’honneur. »— «Il n’y a que le contraire qui puisse être vrai, a répondu le m inistre, car tout le m onde la dem ande. »
Ci u m m e d e s n i i 'c r t s . — La cham bre des députés a ré glé la sem aine dern ière son ord re du jo u r. E lle y a adm is une qu an tité de projets de chem ins ce fer. et elle en a rayé et les paquebots transatlantiques et le projet su r la taxe des lettres. On d it à sa décharge q u ’elle n ’a pas voulu, en votant cette année une réform e postale, com prom ettre le succès de la ré duction d c l’im pôt du sel, e t qu'elle se bornera, q u a n t à pré sent, en votant le b udget, à supprim er le décim e ru ra l e t à
(Debarquenieni d’ibrahim-Pacha, a Toulon, le 27 mars 1815. — D.ssia de M. Letuaire.) * I « i ' :V i
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! ?*! i * | J i i is: ¡conter le tableau qu 'a présenté la descente su r notre rivage du digne ills de M ehcm et-Ali.
La foule a été attirée d'abord par le b ru it rap id em en t r é pandu, le 27 à h u it heures du m atin, qu ’on apercevait en rade une frégate vapeur portant il son grand m ât un pavil lon royal. C 'était le Nil, com m andé par À iïusrivalil-ltay, c a pitaine de vaisseau, ii bord duquel se tro u v ait S. A. It. Ibra him -Pacha. Ce bâtim ent, m anœ uvrant avec une rapidité et une exactitude q ui o nt fait l’adm iration d ; notre m ariin , a
fait le tour de la rade, côtoyant scs bords et v enant cn 'in m ouiller. C est alors que les saints d ’usage o nt.eu lieu ; l’un par le vaisseau am iral i O r'a n .q u i s’est couvert im m édiatem ent de pavois, ainsi que tous lus bâtim ents de la rade, et l'a u tre par lu G rosse T our, qui, arborant com m e l’Osétin le pavillon d Egypte, l’a salué de vingt et un coups de canon.
A onze heures, une nouvelle salve annonçait la descente d ’Ibrahim . Quelques instants après, le bâtim ent am iral h
Muiron saluait par vingt et u n coups de canon l’en trée du
p rince dans l’arsenal. B ientôt, le canot de l'am iral de Par- seval portant su r l’avant le pavillon égyptien , accostait le q u ai des bureaux d e là direction. Là le piince a élé reçu nar I am iral B audin et p ar toutes les autorités civiles et m ilitaires qui 1 o nt accom pagné ju sq u ’à la préfecture m aritim e La enr- nison de terre et de m er to n n ait la haie depuis le lieu du dé liai q u em en t ju sq u à I hôtel, où tout était disposé pour le sé jo u r d Ibralnm , e t où se trouvaient, com m e garde d ’honneur, deux com pagnies d’élite, l’une de l’infanterie de m arine,
l’au-i t
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