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Le suicide dun peuple

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Academic year: 2021

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QUATRIEME ANNEE. N" 80}

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TÉLÉPHONE : Bergère 42-85 (.AIWGJCJEIIISriVJaS « A c t i o n I V o r c l - A f r î e a in e ») ± 4 , m a T 'a i

Rédacteur en Chef

PAUL POULOY

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Algérie, Tflaroc, Tunisie et Pag s du Ten an*

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lie saieide d’an peuple

- il était encore nécessaire de prouver que les peuples n’ont pas toujours le gou­ vernement qu’ils méritent, l’exemple des Arméniens suffirait amplement.

Au jour béni où l’Allemand et avec lui le Turc, lurent vaincus, il apparaissait tout naturel aux Arméniens, ignorants des con­ tingences politiques, que l’indépendance de leur pays fût reconnue dans ses limites his­ toriques. Ils ne pouvaient même pas douter que les intérêts matériels des puissances - mêmes qui devaient intervenir à cet effet, fussent, en ce sens quelque peu en contra­ diction avi-c leurs vues .purement nationa­ les. La naïveté étant l’apanage des cœurs sincères, nous nous abstenons de tout re­ proche. Mais nous ne pouvons témoigner la même indulgence à l’égard des dirigeants, représentés principalement par MM. Boghos Nubar et Noradoukian.

Evidemment, si les dons de l’esprit pou­ vaient s’acquérir d’aprèvS les fois successo­ rales — pour le premier — et les combinai­ sons diplomatiques par des génuflexions, habitude oblige — pour le second, malgré les apparences et les faits, nous nous rési­ gnerions à penser qu’il n’y avait aucun moyen d’éviter le désastre quie s ’annonce à l’horizon.

Par P étroitesse de vues et l’incapacité no­ toire de ces deux Chefs, les Arméniens trou­ vent devant ©us le chemin barré par la France, par T Angleterre, alors qu’avec un peu de doigté et de clairvoyance, les rôles israîont pu A*re ?>■)♦<» vertis : si je« victimes des Turcs n’ont pas d’ennemis en Europe, elles n ’ont pas non plus d’amis dont l’inté­ rêt soit de nature à les tirer des griffes des Turcs. Or, pour cacher au peuple le triste sort que leur maladresse prépare à l’Armé­ nie, ces deux « diplomates » — manière de parier — miroitent la perspective d’une in­ tervention aussi spontanée que divine des Etats-Unis. Il font jouer ainsi à M. Wilson, le rôle d’un bamboula quelconque dont on menace les enfants.

Pendant ce temps, l’ennemi turc s’agite — peut-être de sa propre initiative — et inonde la France de tracts pour prouver qu’il n'est pas responsable des actes’de quelques ban­ dits dont il est le premier à demander le châtiment. La liberté de circulation dont jouissent ces écrits, constitue un scandale et doit révolter tous les cœurs.

Comment peut-on adm ettre que les peu­ ples dfOrient qui se, sont rangés dès le pre­ m ier jour aux côtés des Alliés et ont contri­ bué à la Victoire, soient traînés dans la bow-aujourd'hui par l'ennemi, sur le territoire français ?

Bien qu’il ne nous incombe pas on cette tribune de répondre à cette propagande, nous le ferons eu égard à. nos quelques mil- bers do leckurs arméniens de France, ^’ï-gypte, de Turquie. Car nous constatons avec une profonde tristesse que ce peimle dont on trouve les représentants d /n s ta plupart des Universités d'Europe en cpialilô de professeurs, qui a donné des peintres, des sculpteurs, des savants célèbres, qui a inscrit son nom sur la majorité des monu­ ments d’Orient, dont la place est marquée dans l'histoire, qui a dirigé pendant des siè­ cles la vie politique de F Empire Ottoman, ce peuple éminemment intellectuel disons- nous, ne possède pas un organe à Paris, où se trouve son gouvernement provisoire, pour se défendre contre ses détracteurs. Ainsi, ces soi-disant Chefs, futurs ministres d’Etat, n’ont mêfne pas été capables de faire paraître un journal ! Et ils ont la prétention de régler le sort de quatre millions d’indivi­ dus !

pas un meilleur sort. Pour les é

se place sur le terrain de la probité. El il appelle le témoignage d ’un honni à i ; . marque des Turcs : Pierre Loti. ’ 'aim er1, quand on en est là, c’est qu n u-uqi- même do semblants d’arguments

Fort habilement, après avoir aiïinné que ce sont toujours les Arméniens qui on; -.s » l’offensive », il en rejette m r îh . <o sur tes meneurs politiques. Ain- le gén--ml Antranik, qui est entré en Arménie turque à la tête de ses régiments, devient v ette brochure « le brigand Antranik ■

Conclusion : les deux peuples eut v< eu pai­ siblement jusqu’au jour où des agitateurs Arméniens ont armé les paysans contre les Turcs.

A la déclaration de la guerre, le cuva >re de belligérants étant reconnu aux Ai A nions, quoi de plus naturel que le gouverne­ ment de Constantinople en ait ordonné m suppression ? N’importe quel Etat se serait comporté de la même manière.

La place nous manque pour réfuter même en quelques mots, ees élucubrations imbé­ ciles. Retenons néanmoins un détail. Ce tract circule en France et en Angleterre. On en conçoit donc son utilité probable. Ainsi, quand il sied de reconnaître la « qualité de belligérants » aux Arméniens, on n y voit aucun inconvénient. Mais quand il s ’agit de les accepter au sein de la Conférence, on leur méconnaît cette qualité.

Nous n’aurons pas la naïveté de uous en étonner.

Empressons-nous de dire que nom- n arra­ chons à cette propagande de l'ennemi, qu'une importance relative quand à sa por­ tée. Nous avons des raisons pour penser que si les dirigeants arméniens obéissant aux vœux de leurs Ressortissants, avaient réclamé la tutelle française en Cilieie, le Turquie n’aurait pas eu le temps de se res­ saisir pour troubler les esprits par des ma­ nœuvres déloyales. Aujourd’hui, ils se se­ raient trouvés devàht un fait accompli.

Chaque jour qui passe tend à séparer de l’Arménie la Cilieie qui en forme la partie intégrante. La suggestion d’un Etat Kurde lu liberté accordée aux Turcs de dénaturer la situation, constitue la deuxième phase dans le différend frauco-anglo-urménien en Cilieie. A la troisième, nous tracerons une croix et nous n’en parlerons plus. Nous laisserons an peuple arménien lui-même le souci de demander des comptes aux deux pantins (le l’avenue Montaigne.

Mais ne serons-nous pas dans cette phase quand ces lignes paraîtront ?

Paul Poulgy,

Mais revenons au susdit tract, non pas pour 1 : discuter — ce serait trop d’honneur — mais pour en tirer une conclusion quant à la Cilieie. Cette brochure s’intitule : « Les Turcs et les revendications arméniennes ». Elle est tirée à cent vingt mille exemplaires.

Editée à Paris et à Londres, aux frais du gouvernement turc, elle ©st rédigée par un juif, car les amis du capitaine de frégate, Viaud, n e manient pas la plume avec au­ tant de facilité que le gourdin.

Que faut-il prouver pour sauver la souve­ raineté de'l'Empire ottoman en liquidation ? Ceci ; que les Arméniens sont en minorité partout et que si l'indépendance leur était aeooi'dée, eUe m cllnn l sous leur joug 7ea au­ tres races, à commencer par les Turcs.

Rappelons qu’un pareil écrit, avec les mê­ mes vues a paru déjà au suiet Ses Grecs. D’autres sont annoncés pour les Syriens, les Arabes, les Israélites. Ainsi, les'T urcs ne veulent plus régner par la division, mais par la soustraction. Car en usant du même raisonnement pour tous Jes peuples qui for­ maient leur empire en perdition, ils arrive­ rons toujours à prouver qu’ils représentent la majorité.

Cependant pour les Arméniens ils usent d’un procédé plus radical.

L ’Arménie pour eux, n’a jamais existé. Ce détail intéressera vivement les savants. \ la page 2 on trouve en effet cette assertion qui coupe-court à toute discussion : « La Grande Arménie peuplée également d’autres races autochtones, n'a jam ais été le berceau ethnique, ni la vraie patrie des Arméniens ». En effet, depuis le jour où le Turc a établi sa domination, comme partout ailleurs, l’Ar­ ménie a cessé d’être le berceau pour devenir un vaste tombeau. .Mais peut-être eût-il été curieux de nous dire d’où sortent les Armé­ niens. 1

Passons aux chiffres. Us parlent d’eux- mêmes, quand ils sont sincères, ils parlent comme les Turcs, quand ils sont faux. C’est le cas. Nous y trouvons sous le titre global et en gros caractères de « Turcs », ce total ; LGO3.022. Puis sous la dénomination : » Arméniens », cet autre total : 671 207 T a différence est tout de même troublante. L'Europe sera-t-elle tellement maladroite de faire passer sous la souveraineté d’une peu­ plade, une si grande nation ? Malgré notre émotion poursuivons la lecture. Surprise*. Le titre de « Turcs » comprend également d’autres races, comme celles dos Kurdes ! Une paille ! En voici une seconde, mais celle-là tellement, fine et si adroitement pla-’ eée qu’on risque fort de ne pas la voir. La susdite statistique est fournie par le gouver­ nement, turc ! Néanmoins, comme l’auteur a conscience qu'il ne s’adresse pas unique­ ment à des imbéciles, il trouve moyen de glisser quelque part, entre parenthèse, que les chiffres fournis par les Arméniens ©t, par les commissions européennes envoyées en Asie avant la guerre, accusent un total plus élevé. Ira. différence est près de deux mil­ lions ; mais pour les gens qui ont anéanti un million et demi, évidemment, c’est peu d e chose.

Passons aux responsabilités des massa­ cres, Pour les Grecs, l’auteur avait déjà éta­ bli^ qu’il n’v avait eu qu’un malentendu,

qu au demeurant, ces gens-là ne méritaient Kişisel Arşivlerde Istanbul Belleği

Referanslar

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Le solvant utilise doit â priori 'etre insoluble dans l'eau et extraire la paire d'ion sans extraire le bleu de bromophenol. Apres un premier essai, 4 des 12 solvants essayes

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