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A propos des premiers travaux de restauration de Yedikoule

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Tam metin

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M A I-JU IN 1959

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A propos des premiers travaux de restauration de Yedikoulé

(Le Château des Sept Tours)

Les c h â te au x d 'A n a d o lu h isa ri et de Rum elihisari, qui a v a ie n t été élevés pour fa c ilite r la prise d ’ Istan ­ bul, p ar Yildirim B a y a zit et p ar Fatih Sultan M ehmet, et le C h âte au des Sept Tours, construit après la prise d 'Istan b u l, comme « iç k a le » , c'est-à-d ire comme c ita ­ d e lle de la v ille , quoique très puissants lors de leur construction, ont perdu de leur force au cours des siècles et se tro uvaient en très m auvais é tat. Aussi les personnes chargées de la protection des monuments historiques et celles qui lçs aim ent s’ém urent-elles de l ’état dans lequel se tro uvaient ces c h e fs-d ’oeuvre de l ’art m ilita ire , g lo ire de nos ancêtres.

Il y a quelques an n ées, sous l'égide de notre Pré­ sident de la République, M. C e lâ l B a y a r, le château de Rum elihisari, qui est, d 'ap rès M. G a b rie l, «parmi les

tours les plus puissantes qu'ont été construites en Orient durant le Moyen-Age» ( 1 ) , a été d éb arrassé

des bâtim ents accolés à ses m urailles comme des p la n ­ tes p ara site s, et les tours et tourelles ont été restau ­ rées, A in si, après un gros effo rt fin a n cie r et technique, cette construction se trouve m aintenant bien d é g a ­ gée.

La restauratio n du C h âte au de Y e d ik u le , qui dé­ pend de la Direction des Musées d 'A rch é o lo g ie d 'Is­ ta n b u l, et qui est ouvert au public comme un M usée, a commencé en autom ne dernier. Le M inistère de l’ Edu­ cation N a tio n a le a a llo u é pour cette restauration une somme de 2 0 0 .0 0 0 livres turques. M ais les trav au x sont tellem ent vastes que cette somme ne représente qu'une prem ière tran che. La même somme sera donnée cette an n ée p ar notre G ouvernem ent et encore, pen ­ sons-nous, pendant plusieurs an n ées. P arallèlem en t à cette restauratio n , un autre tra v a il est n écessaire, qui incom be ce lu i-là à la M un icip alité: dégager le C hâteau des bâtim ents modernes et parasites qui l'entourent et créer un parc autour du C h âteau des Sept Tours.

A v a n t d'entrer dans les détails des premiers tra ­ vau x de restauration du C h â te a u , il nous semble utile de ra p p e le r quelques faits de l'h isto ire et les phases de la construction de Y e d ik u le ! 2 ) : Après la conquête d ’ Istanbul p ar le Sultan Fatih Mehmet II, on s'est ren ­ du compte de la nécessité de construire une c itad elle et l'on a é d ifié Y e d ik u le , près des m ureilles terrestres proches de la M a rm a ra ! 3 ) . C e nom lui vient de ses sept tours. Dans les prem iers temps, on conserva dans le château les biens précieux de l'E ta t, ou, en un mot, le trésor de l'E ta t. Après le tran sfert ( 4 ) du trésor sous M urad III (1 5 7 4 - 1 5 9 5 ) au Y e n i-S a ra y , c ’est-à-dire au

Küçük Altın Kapı

La Petite Porte Dorée

To p kap i S a ra y i d ’ au jo u rd ’ hui, Y e d ik u le devint une fo r­ teresse pour les prisonniers politiques, les prisonniers de guerre et les o tag es. A cette époque, il se passa d errière les fortes m urailles du château des actes san g lan ts, dont le plus célèbre est l’assa ssin at d 'O s ­ man le Jeune en 1 6 2 2 . C ’est a u x XV llè m e et XV IIIèm e siècles que le nombre de prisonniers é trang ers, am ­ bassadeurs, consuls, etc. . . ., détenus dans le C h â ­ teau des Sept Tours, est le plus é le vé. Nous savons aussi que, surtout à la fin du X V IIIèm e siècle, ces p ri­ sonniers vivaie n t assez librem ent et h ab itaie n t dans une maison près du Com m andant du C h â te a u . Y e d i­ kule est devenu, vers le milieu du XIXèm e siècle, un dépôt de poudre et, à la fin du même siècle, en 1 8 8 5 , il fut p lacé sous la protection de la Direction des Mu­ sées, m alheureusem ent dans un m auvais état arch ite c­ tu ral.

Comme on peut le voir sur le plan ( 5 ) , le C hâteau de Y e d iku le est composé de deux parties, tout à fa it différentes quant à l'histoire et a u x caractères de l’architecture. La' p artie O uest, avec ses m urailles et ses tours, ap p artien t à l'époque b yzan tin e , alo rs que la p artie Est, vers la v ille , avec ses m urailles et ses grandes tours, a été construite à l ’époque de Fatih. Les architectes de Fatih ont élevé les m urailles et les tours d 'ap rè s un plan sym étrique p ar rapport à l'a x e de la

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TOURING ET AUTOMOBILE CLUB DE TURQUIE

Porte Dorée, qui est l ’une des plus célèbres parties des anciennes m urailles d ’Istanbul ( 6 ) . Deux des trois tours, A et C, sont cylin d riq u es, et la tour B est p o ly ­ g o n a le . L’épaisseur des murs est de 5m, le diam ètre extérieu r de 19 m, le diam ètre intérieur de 9 m et la hauteur de 25 m. L’intérieur était déjà divisé en plu­ sieurs étag es p ar des so livages et l'on peut voir e n ­ core à l'in térieu r des murs les traces des so lives, des portes qui donnaient accès à chaque é tag e et des chem inées. Comme on peut le voir sur les gravures a n ­ ciennes, les tours se term inaient p ar un toit conique recouvert de plom b. L’épaisseur des m urailles entre les tours est de 5 m et la hauteur m oyenne de 12 m. Elles sont fo rtifiées p ar six tourelles dont deux sont semi- circu laires et quatre sont tria n g u la ire s. Les m urailles et les tours sont construites de telle faço n q u ’on peut en fa ire complètem ent le tour, alo rs q u ’à Rumeli H isarî, qui fut construit cinq ans a u p a ra v a n t, on ne peut passer d ’ une m uraille à l ’autre. La porte p rin cip ale du C h âte au s'ouvre vers la v ille (P ) et est protégée p ar une tour. La cour du C h âte au a v a it 1 5 0 x1 6 0 m2. Il s’y tro uvait déjà les bâtim ents a b ritan t les corps de g a rd e et une petite mosquée dont le m inaret, a c tu e lle ­ ment en ruines, est encore v isib le .

Q uant à la p artie O uest du C h â te a u : la tour b y ­ za n tin e K a été détruite au XV IIIèm e siècle et n 'a pas été restaurée, et la tour J dans son état actuel a p p a r­ tient à l ’époque turque. Comme on peut le voir, d ’après une inscription qui se trouve sur cette tour, on a construit cet é d ifice après la destruction par un trem blem ent de terre de la tour byzan tin e qui se trou­ v ait à cet em placem ent. La construction fut achevée sous le Sultan O sm an III (en 1 7 5 4 / 1 7 5 5 ) . La tour a extérieurem ent une form e p o lyg o n a le , mais l ’intérieur est cylind riq u e.

Biiyük Altin Kapi

La Grande Porte Dorée

Sur le p la n , L L indique la Porte Dorée que nous avons déjà m entionnée. Cette porte a la form e d ’un arc-de-triom phe avec trois passages couverts de voû­ tes et est flan q u ée de deux pylônes de plan c arré. Tout cet ensem ble est recouvert de blocs de m arbre b lan c. La larg eur entre les deux pylônes est de 2 9 ,3 0 m et la hauteur de 1 9 ,4 0 m. La hauteur des pylônes est la rçême que celle de la porte. La fa ç a d e orientée vers l ’Ouest a une larg eur de 1 8 ,3 0 m; celle des autres faça d e s est de 17 m. A l'O uest de cet ensem ble, près du fossé, se trouve une autre porte ( M ) , qui est de construction postérieure à la Porte Dorée. Les spé­ cialistes ap p ellen t le prem ier ensem ble « G ra n d e Porte Dorée» et le deuxièm e «Petite Porte D orée».

Au cours des siècles, ces constructions eurent à souffrir de divers tremblements de terre, en p articu ­ lier de celui de 1894 au cours duquel la p artie su­ périeure de la porte et des pylônes fut très endom ­ m agée. C'est pour cette raison que nous avons décidé de commencer la restauration de Yedikule p a r cette partie qui en a v a it le plus besoin. Les tra v a u x de ré­ p aratio n se poursuivent sous le contrôle de l ’architecte Mme C ah id e Tam er. Ju sq u ’à présent, on a rassem blé toutes les pièces architecturales qui s ’étaient écroulées et form aient un grand am as, puis l ’on a détach é les grands blocs qui m enaçaient de tom ber. On a com­ mencé m aintenant le rem placem ent de ces pièces. M ais quand on pense que ce sont des blocs d ’une ton­ ne et plus, on peut s ’im aginer quel e ffo rt et quelle énergie ont nécessité ces tra v a u x.

Cenup mermer kulesinin tamiri Le pylone sud au cours de sa reparation

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M A I-JU IN 1959

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Quelques observations: Pendant ces tra v a u x , nous

avons fa it quelques o bservations et nous pensons q u 'elles pourront être utiles à nos lecteurs qui s’inté­ ressent à l’architectu re b yza n tin e :

a ) Le m arbre qui recouvre les pylônes n ’a pas été a p p liq u é après la construction intérieure, mais les couches de c a lc a ire et de m arbre ont été posées si­ m ultaném ent, et p ar endroit le c a lc a ire chevauche le m arbre. C ’est pourquoi le m arbre et le c a lc a ire n'ont p as eu besoin d ’être scellés entre eux. On a seule­ ment joint les blocs de m arbre entre eux p ar des b a r­ res de fe r. La largeur m oyenne des blocs de m arbre est de 1 ,75 m à 1 ,8 0 m; l'ép aisse u r de 0 ,8 0 m à 0 ,8 5 m et la hauteur de 0 ,3 0 m à 0 ,4 0 m.

b ) Les blocs qui se trouvent à la p artie supérieure de la Porte Dorée sont un peu plus petits que ceux des pylônes et les blocs de c a lc a ire placés derrière ces blocs de m arbre sont des m oellons.

c ) Comme on le sa it, il y a deux hypothèses sur la construction de la Porte Dorée:

1 ) La Porte Dorée a été construite sous le règne de Théodose 1er, vers 3 9 0 après J .- C ., comme un arc- de-triom phe iso lé et situé à 2 km à l’O uest des mu­ ra ille s co nstantiniennes. A près le commencement de la construction des m urailles terrestres d 'au jo u rd ’ hui, c'est-à -d ire en 4 1 3 , on les a reliées, en fa isa n t une porte essen tielle de la vil le ( 7 ) .

2 ) La Porte Dorée n ’est pas une construction sé­ p a ré e . E lle a été éd ifié e sous l'Em pereur Théodôse II avec les m urailles terrestres, comme porte d ’entrée m onum entale ( 8 ) .

Pour donner une réponse d éfinitive à cette ques­ tion, nous sommes d ’a vis, d ’accord en ce la avec Th. M acrid y et le Professeur G a b rie l ( 9 ) , qu'il est néces­ saire de fa ire un sondage à l'endroit de la jonction des m urailles terrestres et des pylônes jusqu’au x fo n ­ d a tio n s: C a r, en n ettoyant les débris jusqu’à peu près 4 m de hauteur, à la jonction entre la m uraille ter­ restre et le p ylô n e, nous avons constaté que les blocs de m arbre des pylônes et les blocs de c a lc a ire des m urailles étaient liés p a ra llè le m e n t entre eux. M ais, à notre a vis, ce n ’est pas une jonction n atu re lle entre deux parties architectu rales construites en même temps. C 'est, tout au plus, une jonction entre une partie pos­ térieure et une p artie an térieure. C 'est pourquoi il est im possible, a van t de fa ire un sondage jusqu’a u x fo n ­ d ation s, de donner tout à fa it raison au x savants qui affirm en t que ces deux parties datent de la même époq ue) 1 0 ) . A notre co nn aissan ce, c'est le professeur Ph. S c h w e in fu rt( 11 ) qui a écrit le dernier o uvrage sur

ce thèm e. M ais il s’est b asé sur l’inscription de la porte et en a conclu qu’ e lle a v a it été bâtie vers 4 3 5 , sous le règne de Théodose II.

Rüstem DUYURAN

.1) A. Gabriel: «Châteaux turcs du Bosphore», Paris 1943, p. 39.

(2) Les sources ottomanes ne nous donnent pas beaucoup de renseignements sur Yedikule. Au contraire, on en trouve suffisamment dans les oeuvres des Etran­ gers qui furent emprisonnés dans cette tour au cours des siècles passés, ou qui visitèrent Istanbul. Les savants mo­ dernes s’occupent surtout de la partie Ouest de Yedikule, qui est une construction byzantine. Mais le premier ouvrage moderne qui soit écrit sur l’ensemble de Yedi­ kule est le livre de Halil Edhém, «Yedi Kule Hisari», Istanbul 1932. Malheureusement l’auteur, qui a illustré son ouvrage de beaucoup de photographies et d’un plan de Mamboury, s’est occupé plutôt de l’histoire de Yediku­ le et le côté technique y est insuffisant. Dans son oeuvre mentionnée ci-dessus (P. 85 et suivantes), le Professeur

Albert Gabriel a étudié Yedikule selon une méthode ob­

jective et donne beaucoup de renseignements sur l’his­ toire et la technique de l’architecture du Château des Sept Tours, en particulier sur les constructions turques de cet ensemble. C’est pourquoi l’oeuvre de M. Gabriel se place aujourd’hui au premier rang. Ainsi M. E. H. Ay-

verdi (Fatih Devri Mimarisi, Istanbul 1953) qui a écrit

dix ans plus tard un important ouvrage sur l’oeuvre ar­ chitecturale de Mehrnet le Conquérant, juge suffisante l’étude de M. Gabriel sur Yedikule et n’y ajoute que quel, ques points de détail.

Cenup mermer kulesi tamirinden evvel

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TOURÍNG ET AUTOMOBILE CLUB DE TURQUIE

(3) La construction du Château date, d’après Halil Edhem, de cinq ans après la prise de la ville (en 1458) ; d’après le Professeur Gabriel, de quatre ans après la prise d’Istanbul (hiver 1457/1458). E. H. Ayverdi, se basant sur Critoboules, donne comme date de l’achèvement 1455.

(4) Jacobs: Untersuchungen zur Geschichte der Bibli­ othek im Serail zu Kip., 1919, p. 56.

(5) Le plan mentionné ci-dessus est reproduit selon le professeur Gabriel. Mats la date des remaniements postérieurs, qui sont, d’après M. Gabriel, du XVème siècle, est discutable (cf. E. H. Ayverdi, ouvrage déjà men­ tionné).

(6) Dans les textes anciens, la Porte Dorée est dé­

signée par: Krysca Pyle - Porta Aurea. Dans les ouvra­ ges modernes d’archéologie par: «Das Goldene Thor», «The Golden Gate» et «La Porte Dorée». En turc, on a

employé le terme de «Altin Kapi», par Halil Edhem et

A. M. Mangel ; «Yaldizli Kapi», Aziz Ogan et E. H. Ay­

verdi. A notre avis, «Altin Kapi» est le terme le plus rap­ prochant.

(7) J. Strzygowski: Das Goldene Thor in Konstantino- Pel, J. d. I. 1893, p. 1).

(8) E. Weigand: Neue Untersuchungen über das Goldene Thor ln Konstantinopel, AM. 1914, 1.

(9) Th. Macridy: Archaeologia, 1931, p. 63. _ A. Gabriel, ouvrage déjà mentionné.

(10) B Meyerplath - A. M. Schneider: Die Land-

mauer von Konstantinopel, Berlin 1943, p. il.

(11) Ph. Schweinfurt (T.T.O.K. Belleteni, 1952, p. 261).

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